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Déry, 1874
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Saint-Roch-des-Aulnaies est une municipalité de la municipalité régionale de comté de L'Islet et de la région administrative de Chaudière-Appalaches. Elle est située à environ 80 km (50 milles) au sud de Rivière-du-Loup, 131 km (81 milles) à l'est de la ville de Québec et 357 km (222 milles) à l'est de Montréal sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Elle est entre les municipalités de La Pocatière et de Saint-Jean-Port-Joli.
L'appellation « Les Aulnets/Aulnaies » rappelle l'omniprésence d'aulnes le long de la rivière Ferrée qui traverse la localité. La forme "Aulnets" a été modifiée dans l'usage écrit.
Historique
Nicolas Juchereau de Saint-Denys (v1627-1692) né à la Ferté-Vidame, en Perche (France) arrive en Nouvelle-France en 1644. Le 22 septembre 1649, il épouse Marie-Thérèse Giffard (1636-1714), fille de Robert Giffard de Moncel (1587-1668), seigneur (1634-1668) de Beauport, qui lui concède, le 8 juillet 1651, un arrière-fief dans la seigneurie. Le 1er avril 1656, le gouverneur (1651-1657), Jean de Lauzon (v1584-1666), lui concède la quatrième plus ancienne seigneurie de la rive sud du fleuve Saint-Laurent à l'est de Québec. Il la nomme : seigneurie de la Grande-Anse, toponyme qui sera remplacé par Les Aulnets en 1722, puis Les Aulnaies en 1969. Mais, en 1656, il est trop tôt pour tenter une entreprise de colonisation aussi loin de Québec. Le brevet de confirmation est accordé le 19 janvier 1663, et l'acte de reconnaissance est rendu le 9 décembre 1667.
Comme Nicolas Juchereau ne viendra pas s'établir dans sa seigneurie, il en confie l'administration à son gendre, François Pollet de la Combe Pocatière (1630-1672) à qui il lègue, le 18 septembre 1670, une partie de la seigneurie qui deviendra plus tard la paroisse Sainte-Anne-de-la-Pocatière et puis La Pocatière. Il est un homme expéditif. Le 21 octobre 1670, il se rend sur les lieux avec Jean-Langlois le jeune et ils en entreprennent le défrichement. Malheureusement, il décède accidentellement le 20 mars 1672. Peu après, l'intendant (1665-1672) Jean Talon (1626-1694) concède ce territoire à Marie-Anne Juchereau (1653-1716), veuve de Pollet. Devant une telle situation, le seigneur Juchereau recrute lui-même des colons. Le 24 avril 1679, il émet les premières concessions à Jean Pelletier (1627-1698) et à Pierre Saint-Pierre dit Dessaint (v1643-a1726). Pendant environ 15 ans, ces deux familles sont les seuls habitants de la seigneurie.
Au décès du seigneur Juchereau, le 4 octobre 1692, sa veuve, Marie-Thérèse Giffard, devient seigneuresse et poursuit le travail de son époux sans toutefois résider dans la seigneurie. À son décès, le 22 juin 1714, son fils aîné, Joseph-Charles (1696-1765) devient seigneur. En 1725, il quitte la Nouvelle-France et s'établit dans l'île de Saint-Domingue où il accède aux plus hauts postes de la colonie. En 1730, il délègue la direction de la seigneurie à un cousin germain, Antoine Juchereau Duchesnay, père (1704-1772) qui habite Beauport. Lorsque Joseph-Charles décède le 18 mai 1765, Antoine père devient seigneur. Au décès d'Antoine père, le 12 juin 1772, la seigneurie passe aux mains de ses enfants : Antoine, fils (1740-1806) et Marie-Eustache (1741-1792) qui, le 8 avril 1775, cède ses droits à son frère pour la somme de 12 000 livres. Au décès d'Antoine fils, le 15 décembre 1806, la seigneurie est léguée à son fils, Jean-Baptiste (1779-1833) et, si ce dernier mourait sans enfants, elle devait retourner à ses deux autres fils : Antoine-Louis (1767-1825) et Michel-Louis (1785-1838). Au décès de Jean-Baptiste, le 12 janvier 1833, comme aucun de ses quatre enfants ne lui survit et qu'Antoine-Louis est déjà décédé, la seigneurie revient aux héritiers d'Antoine-Louis qui vendent, en 1833, leur part à Amable Dionne (1781-1852) et à Michel-Louis qui devient le seigneur. En 1837, celui-ci vend sa part à Amable Dionne qui devient le seigneur. En tout et partout, la seigneurie aura appartenu à la famille Juchereau pendant 181 ans.
Au décès d'Amable Dionne, le 2 mai 1852, la seigneurie revient à son fils, Paschal-Amable (1827-1870), qui sera le dernier seigneur, car le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854.
Une municipalité est érigée le 1er juillet 1845 sous le nom de Saint-Roch-des-Aulnets pour être ensuite abolie le 1er septembre 1847 et être réétablie le 1er juillet 1855. Le 15 mars 1969, le statut de la municipalité est modifié pour devenir une municipalité de paroisse de Saint-Roch-des-Aulnaies avec sa nouvelle orthographie. Cette municipalité de paroisse redevient une municipalité le 16 décembre 2019.
L'église
À compter de 1685, le missionnaire résidant soit à Rivière-Ouelle, soit à Sainte-Anne, se charge des résidents de la seigneurie qui sont alors peu nombreux. Le 23 juin 1694, Mgr Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque (1688-1727) de Québec, permet à l'abbé Bernard de Roqueleyne (1660-1724) de célébrer la messe dans la résidence de Pierre Saint-Pierre et aussi dans celle de François-Magdeleine-Fortuné Ruette d'Auteuil de Monceaux (1657-1717), l'époux de Marie-Anne Juchereau, veuve de François Pollet. Au nom de la seigneuresse, le 24 juin 1717, Ruette d'Auteuil de Monceaux concède un vaste terrain de quatre arpents pour la construction d'une église et d'un presbytère. Une petite chapelle de bois, dédiée à Saint-Roch, y est construite en 1718. Le choix de saint Roch comme titulaire de la chapelle est obscur. Quoique deux hypothèses existent,elles sont toutes deux invérifiables. Les services religieux étaient assurés par des missionnaires. Il est pratiquement certain que cette chapelle fut incendiée et/ou partiellement détruite lors de la Conquête en 1759.
Dès 1721, les résidents désirent se doter d’une église en maçonnerie de pierres. Le 3 mars 1722, la mission devient canoniquement une paroisse qui sera desservie par des missionnaires jusqu'en 1777. De plus, Mgr de Saint-Vallier autorise la construction d'une église érigée à proximité de l'église actuelle. Le 10 septembre 1724, Marie-Anne Saint-Pierre (1680-1756), veuve de Jacques Soulard (v1672-1715), fait don d'un terrain pour agrandir celui qui est existant. La construction de ce nouveau bâtiment débute le 8 juin 1724 et son plan suit selon toute vraisemblance le modèle de l'architecte Jean-Baptiste Maillou dit Desmoulins (1668-1753), caractérisé par un portail, une porte et un œil-de-bœuf en façade, une sacristie derrière l’autel de même que trois fenêtres de chaque côté de la nef et une dans le rond-point. Elle fut épargnée lors de la Conquête de 1759. Les missionnaires desservants deviennent résidants avec l'arrivée, en 1750, de l'abbé Charles Maugue-Garaut de Saint-Onge (1724-1794) qui y réside jusqu'en 1769.
Au début de 1773, le curé (1749-1778) de Sainte-Anne-de-La-Pocatière, l'abbé Pierre-Antoine Porlier (1725-1789), qui assure les services religieux, écrit à Mgr Jean-Olivier Briand (1715-1794), évêque (1766-1784) de Québec, pour obtenir la permission d'agrandir l'église. L'évêque accorde sa permission le 27 juin 1773. L'agrandissement est réalisé du côté ouest, des transepts sont ajoutés et la façade est reconstruite de manière à y ajouter un clocher et deux portes. Les travaux sont achevés en 1777 et un premier curé permanent (1777-1779) est nommé, le sulpicien Pierre Huet de la Valinière (1732-1806). En 1792, Jean (1726-1805) et François (1759-1830) Baillairgé construisent un maître-autel. Quant aux autels latéraux, ils sont installés en 1798.
Dès 1801, une requête déposée par la population auprès de Mgr Pierre Denaut (1743-1806), évêque (1797-1806) de Québec, demande un nouvel agrandissement de l’église; la taille de cette dernière apparaît maintenant insuffisante. Un agrandissement de 9 mètres (30 pieds) est donc effectué en 1802 du côté sud-ouest de l’église. Par la suite, une sacristie de 9 mètres sur 7,1 mètres (30 pieds sur 24 pieds) est ajoutée en 1804.
En 1811, les fenêtres du sanctuaire sont élargies et une tribune arrière est ajoutée. La même année, une chaire et un banc d'œuvre sont commandés à François Baillargé pendant qu'Amable Charron (1785-1844) produit le retable. Plusieurs pièces d'ameublement seront données, en 1875, comme cadeau de fondation, à l'église de Sainte-Louise. En 1829, une nouvelle voûte en bois de merisier est installée. En 1835, le clocher menace de s'écrouler; il est démoli et un nouveau est érigé.
L'arrivée d'un nouveau curé (1839-1875), l'abbé David-Henri Têtu (1807-1875), marque le début des discussions concernant la construction d'une église plus vaste. Elle aurait 45,7 mètres (150 pieds) de longueur sur 23,8 mètres (78 pieds) de largeur et serait construite juste au nord de l'ancienne. En 1846, des plans de l'église sont commandés à Thomas Baillargé. Lorsqu'ils sont soumis, ils sont refusés, car ils sont jugés trop similaires à ceux de l'église de La Pocatière. Le Conseil de fabrique fait alors appel à l'architecte Pierre Gauvreau (1813-1884).
Pendant que s'élaborent les plans d'une nouvelle construction, une deuxième tribune arrière est construite, en 1845, afin d'y loger un instrument de musique.
La construction de la nouvelle église débute le 24 août 1849 alors que le contrat de construction est signé, le 20 septembre 1849 avec Jean-Baptiste Hébert, de Nicolet. Pendant les travaux de construction, en 1851, le curé commande un nouveau carillon composé de trois cloches à la fonderie Mears, de Londres (Angleterre) et elles sont bénites le 28 octobre 1852. L'église est bénite le 11 août 1853 par le curé (1819-1863) de Montmagny, l'abbé Jean-Louis Beaubien (1787-1863). Les travaux se terminent en janvier 1856 au coût total de 28 400 $. La seule ombre au tableau concerne les flèches des clochers. Elles s'harmonisaient plutôt mal au reste de l'édifice, car elles étaient jugées trop trapues. Celles-ci seront remplacées plus tard. L'édifice, de style gothique, est de forme rectangulaire avec chœur en saillie et abside en hémicycle. La voûte de la nef, faite de bois, forme un arc en plein cintre. Les murs extérieurs sont recouverts de pierre. L'ancienne église est démolie en juillet 1854 et les pierres servent à l'érection de la salle paroissiale.
Le 21 décembre 1856, Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, érige canoniquement la paroisse Sainte-Louise à partir d'une partie du territoire de Saint-Roch. Cette dédicace honore Louise Boisseau (1832-1880), l'épouse du seigneur Amable Dionne.
En 1875, un nouveau maître-autel et de nouveaux autels latéraux sont réalisés par Sabas Thibault selon les plans élaborés par l'architecte David Ouellet (1844-1915) qui s'est inspiré des autels de l'église Sainte-Émilie-de-Lotbinière. Les anciens autels sont donnés à l'église Sainte-Louise.
L'extérieur de l'église faillit être modifié en 1896. En effet, trois plans soumis par l'architecte David Ouellet sont rejetés parce que jugés trop dispendieux (estimation de 10 000 $). En 1920, les flèches des clochers sont haussées du double de leur hauteur initiale. L'édifice est complètement restauré en 1945 selon les devis et plans de l'architecte Joseph-Siméon Bergeron (1878-1955), de Québec. Parmi les modifications : le crépi est restauré; les portes du portail sont refaites, plus basses que les précédentes; et le plancher est repris en merisier.Les bancs d'origine sont enlevés de la nef puis mutilés et naturellement détruits. L'intérieur est entièrement repeint par la firme Jean Ferland, de Sainte-Marie-de-Beauce.
L'église est consacrée le 2 août 1953 par Mgr Bruno Desrochers (1910-1976), évêque (1951-1968) de La Pocatière.
Parmi les trésors conservés dans l'église, il y a un tableau de saint Roch (1777, restauré en 2002), œuvre de l'abbé Jean-Antoine Aide-Créquy (1749-1780), deux tableaux (1795) de François Baillargé, quatre tableaux (1820) de Joseph Légaré (1795-1855), un chemin de croix (1883) de Collin, et un Christ crucifié (1888) de Louis Jobin (1845-1928).
L'orgue
Le 26 juillet 1874, lors d'une assemblée des paroissiens, le curé David-Henri Têtu fait part à l'assemblée d'une lettre de Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque (1870-1898) de Québec, recommandant de consacrer la somme de 1 000 $ pour l'achat d'un orgue. La décision est prise de demander à des personnes compétentes pour trouver un facteur d'orgues.
La première commission, composée de l'abbé Georges-Raphaël Fraser (1846-1908) et du curé de la paroisse, se rend à Saint-Henri, le 8 septembre 1874, pour examiner un orgue installé là par Pierre Beaudoin. La démarche n'a pas de suite, car l'abbé Fraser, qui agissait en tant qu'expert, n'a pas voulu octroyer un certificat attestant la qualité de l'instrument.
Le 25 octobre suivant, une proposition antérieurement faite par Napoléon Déry (1843-1908), facteur d'orgues de Québec, est acceptée, toujours avec l'aide de personnes compétentes. Aucun document ne nous permet cependant de trouver de quelle façon et à quel moment ce facteur et les personnes intéressées sont entrés en communication. Le seul document concernant cet orgue avant son installation est le rapport de l'examen fait à ce sujet par Jean-Baptiste Lapointe (1841-1891), organiste (1866-1891) de l'église Saint-Sauveur de Québec.
C'est donc en 1874 que l'église paroissiale de Saint-Roch fut dotée d'un orgue: un dix jeux, Op. 1 de Déry. Il s'agit probablement de l'orgue de 10 jeux annoncé dans le Journal de Québec du 16 juillet 1874 où Napoléon Déry invite les curés intéressés à venir visiter l'instrument en question dans son atelier du Faubourg Saint-Jean à Québec. L'inauguration de l'orgue aura lieu le 8 décembre par Adolphe Hamel (1842-1887), organiste (1865-1873 et 1880-1886) de l'église Saint-Patrice de Québec.
Déry construira, par la suite, des mécaniques plus souples et moins bruyantes, mais la composition de ce petit instrument de 10 jeux nous montre un facteur déjà en possession de ses moyens. Bien que son orgue ne comporte pas d'anches (le Hautbois 8' est en fait un jeu à bouche de type viole), il comporte des timbres riches tels le Diapason-Montre 8' ou le Principal 8' divisé.
L'instrument s'est maintenu pendant plus de cent ans sans nécessiter de réparations importantes même s'il a subi autant d'hivers pendant lesquels l'église n'est chauffée que pour le dimanche. Il avait donc mérité le relevage accompli en 1978 par Guilbaut-Thérien.
Dès son premier ouvrage, Déry fait preuve d'intelligence et de goût. L'expérience lui permettra de construire plus tard une mécanique plus souple. Mais on demeure frappé, aujourd'hui encore, par la richesse sonore d'un instrument dont les ressources sonores sont pourtant fort limitées.
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St. Roch-des-Aulnaies is a municipality in the L'Islet regional county municipality and the Chaudière-Appalaches administrative region. It is located approximately 50 miles (80 km) south of Rivière-du-Loup, 81 miles (131 km) east of Québec City and 222 miles (357 km) east of Montréal on the south shore of the St. Lawrence River. It is between the La Pocatière and St. Jean-Port-Joli municipalities.
The name “Les Aulnets/Aulnaies” recalls the omnipresence of alders along the Ferrée River which crosses the municipality. The written usage has modified 'Aulnets' to 'Aulnaies'.
History
Nicolas Juchereau de Saint-Denys (c1627-1692) born in La Ferté-Vidame, in Perche (France) arrived in New France in 1644. On September 22, 1649, he married Marie-Thérèse Giffard (1636-1714), daughter of Robert Giffard de Moncel (1587-1668), landlord (1634-1668) of Beauport, who granted him, on July 8, 1651, part of the seigniory. On April 1, 1656, Governor (1651-1657), Jean de Lauzon (v1584-1666), granted him the fourth-oldest seigniory on the south shore of the St. Lawrence River east of Québec City. He named it: the Grande-Anse seigniory, a toponym which would be replaced by Les Aulnets in 1722, then by Les Aulnaies in 1969. But, in 1656, it was too early to try setting up a settlement so far from Québec City. The grant confirmation was approved on January 19, 1663, and was officialized on December 9, 1667.
As Nicolas Juchereau will not come to settle in his seigniory, he entrusted its administration to his son-in-law, François Pollet de la Combe Pocatière (1630-1672) to whom he bequeathed, on September 18, 1670, part of the seigniory which would later become the St. Anne-de-la-Pocatière parish and then the City of La Pocatière. He was an expeditious man. On October 21, 1670, he went on site with Jean Langlois Jr. and they began clearing it. Unfortunately, he accidentally died on March 20, 1672. Shortly after, Treasurer (1665-1672) Jean Talon (1626-1694) granted the territory to Marie-Anne Juchereau (1653-1716), widow of Pollet. Facing such a situation, landlord Juchereau himself recruited settlers. On April 24, 1679, he issued the first concessions to Jean Pelletier (1627-1698) and Pierre Saint-Pierre aka Dessaint (1643-b1726). For approximately 15 years, these two families were the only settlers in the seigniory.
When landlord Juchereau died on October 4, 1692, his widow, Marie-Thérèse Giffard, became landlord and pursued her husband's work without, however, residing in the seigniory. Upon her death on June 22, 1714, her eldest son, Joseph-Charles (1696-1765) became landlord. In 1725, he left New France and settled in St.Domingue Island where he reached the highest administrative positions in the colony. In 1730, he delegated management of the seigniory to a first cousin, Antoine Juchereau Duchesnay Sr. (1704-1772) who lived in Beauport. When Joseph-Charles died on May 18, 1765, Antoine Sr. became landlord. When Antoine Sr. died, on June 12, 1772, the seigniory passed into the hands of his children: Antoine Jr. (1740-1806) and Marie-Eustache (1741-1792) who, on April 8, 1775, sold her rights to his brother for 12,000 pounds. When Antoine Jr. died, on December 15, 1806, the seigniory was bequeathed to his son, Jean-Baptiste (1779-1833) but if he was to die without children, the seigniory would return to his two other sons: Antoine-Louis (1767-1825) and Michel-Louis (1785-1838). When Jean-Baptiste died on January 12, 1833, he had no surviving child and Antoine-Louis was already dead, the seigniory went to Antoine-Louis's heirs who, in 1833, sold their share to Amable Dionne (1781-1852) and to Michel-Louis who became the landlord. In 1837, he sold his share to Amable Dionne who became the landlord. In all and everywhere, the seigniory will have belonged to the Juchereau family for 181 years.
When Amable Dionne died, on May 2, 1852, the seigniory went to his son, Paschal-Amable (1827-1870), who would be the last landlord, because the seigniorial regime was abolished on December 18, 1854.
A municipality was established on July 1, 1845, under the name of St. Roch-des-Aulnets and then abolished on September 1, 1847, and reestablished on July 1, 1855. On March 15, 1969, the status of the municipality was modified and became the St. Roch-des-Aulnaies parish municipality with its new spelling. This parish municipality returned as a municipality on December 16, 2019.
The Church
Starting in 1685, there was a residing missionary either in Rivière-Ouelle or in St. Anne, who came to visit the relatively small number of settlers. On June 23, 1694, Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), bishop (1688-1727) of Québec, authorized Fr Bernard de Roqueleyne (1660-1724) to celebrate mass in private residences : Pierre Saint-Pierre and François-Magdeleine-Fortuné Ruette d'Auteuil de Monceaux (1657-1717), the husband of Marie-Anne Juchereau, widow of François Pollet. On June 24, 1717, the landlord, through Ruette d'Auteuil de Monceaux, donated a four-acre piece of land for the construction of a church and a presbytery. A small wooden chapel, dedicated to St. Roch, was built in 1718. The choice of St. Roch as chapel's patron saint is quite obscure. Although two hypotheses exist, they are both unverifiable. Religious services were provided by traveling missionaries. It is almost certain that this chapel was burned or partially destroyed during the 1759 Conquest.
As early as 1721, residents wanted to have a stone church. On March 3, 1722, the mission canonically became a parish which would be served by missionaries until 1777. In addition, Bishop de Saint-Vallier authorized the construction of a church to be built near the actual church. In 1724, Marie-Anne Saint-Pierre (1680-1756), widow of Jacques Soulard (c1672-1715), donated land to enlarge the existing one. The construction of this new building began on June 8, 1724, and its floor plan most likely would have followed the model set up by architect Jean-Baptiste Maillou aka Desmoulins (1668-1753), characterized by a portal, a door and an ox-eye window in the facade, a sacristy behind the altar as well as three windows on each side of the nave and one in the apse. It was spared in the 1759 Conquest. The serving missionaries became residents with the arrival, in 1750, of Fr Charles Maugue-Garaut de Saint-Onge (1724-1794) who stayed until 1769.
Early in 1773, the parish priest (1749-1778) in St. Anne-de-La-Pocatière, Fr Pierre-Antoine Porlier (1725-1789), who was serving the settlers, wrote to Jean-Olivier Briand (1715-1794), bishop (1766-1784) of Québec, to be authorized to enlarge the church. The bishop granted his permission on June 27, 1773. The enlargement was carried out on the west side, transepts were added and the facade was rebuilt to add a bell tower and two doors. Work was completed in 1777 and Sulpician Fr Pierre Huet de la Valinière (1732-1806) ) was appointed as the first permanent parish priest (1777-1779. In 1792, Jean (1726-1805) and François (1759-1830) Baillairgé were called in to build a main altar. Lateral altars were installed in 1798.
As early as 1801, the parishioners submitted a request to Pierre Denaut (1743-1806), bishop (1797-1806) of Québec, requesting another enlargement of the church; the size of the actual one being insufficient. An extension of 30 feet (9 meters) was therefore carried out in 1802 on the southwest side of the church. Subsequently, a sacristy measuring 30 feet by 24 feet (9 meters by 7.1 meters) was added in 1804.
In 1811, the chancel windows were enlarged and a rear gallery was added. The same year, a pulpit and a churchwardens' pew were ordered from François Baillargé while Amable Charron (1785-1844) executed the reredos. Several pieces of furnishing were given, in 1875, as a founding gift to the St. Louise Church. In 1829, a new wooden vault was installed. In 1835, the bell tower threatened to collapse; it was demolished and a new one was erected.
The arrival of a new parish priest (1839-1875), Fr David-Henri Têtu (1807-1875), marks the beginning of discussions concerning the construction of a larger church. It would be 150 feet (45.7 meters) long by 78 feet (23.8 meters) wide to be built just north of the old one. In 1846, plans were commissioned from architect Thomas Baillargé. When they were submitted, they were refused, because they were considered too similar to those of the La Pocatière Church. The churchwardens then called in architect Pierre Gauvreau (1813-1884).
While the plans of a new building were being drawn up, a second rear galley was added to install a musical instrument.
The construction of the new church began on August 24, 1849, while the building contract was signed on September 20, 1849, with Jean-Baptiste Hébert, of Nicolet. While construction was going on, in 1851, the parish priest ordered a new three-bell carillon from the Mears foundry in London (England) which were blessed on October 28, 1852. The church was blessed on August 11, 1853, by Fr Jean-Louis Beaubien (1787-1863), parish priest (1819-1863) in Montmagny. Work was completed in 1856 for a total cost of $28,400. The only downside concerned the spires of the bell towers. They blended in rather poorly with the rest of the building, because they looked too stocky. They will be replaced later. The Gothic-style building is rectangular with a protruding chancel and a semicircular apse. The nave's wooden vault has the shape of a semicircular arch. The exterior walls are covered in stone. The former church was demolished in July 1854, and the stones were reused for the construction of the parish hall.
On December 21, 1856, Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec, canonically established the St. Louise parish taking its territory from St. Roch. This dedication honors Louise Boisseau (1832-1880), the wife of landlord Amable Dionne.
In 1875, a new main altar and new lateral altars were executed by Sabas Thibault according to plans drawn up by architect David Ouellet (1844-1915) who was inspired by the altars in St. Émilie-de-Lotbinière Church. The former ones were donated to St. Louise Church.
The exterior of the church was nearly modified in 1896. In fact, three designs, submitted by architect David Ouellet, were rejected because they were considered too expensive (estimated at $10,000). In 1920, the steeples were raised to double their initial height. The building was completely restored in 1945 according to specifications from architect Joseph-Siméon Bergeron (1878-1955), of Québec City. Among the modifications: the roughcast was restored; new shorter doors were installed; the floor was reworked in cherry wood. The original pews were removed from the nave and destroyed. The interior was completely repainted by the Jean Ferland firm, from St.Marie-de-Beauce.
The church was consecrated on August 2, 1953, by Bruno Desrochers (1910-1976), bishop (1951-1968) of La Pocatière.
Among the treasures preserved in the church, there is a painting depicting St. Roch (1777, restored in 2002), a work by Fr Jean-Antoine Aide-Créquy (1749-1780), two paintings (1795) by François Baillargé, four paintings (1820) by Joseph Légaré (1795-1855), a Way of the cross (1883) by Collin and a crucified Christ (1888) by Louis Jobin (1845-1928).
The Organ
On July 26, 1874, in a parishioners' meeting, the parish priest, Fr David-Henri Têtu, tabled a letter received from Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archbishop (1870-1898) of Québec, recommending that $1,000 to be spent on the purchase of an organ. The decision was made to ask competent people to select an organ builder.
The first commission, composed of Fr Georges-Raphaël Fraser (1846-1908) and the parish priest, went to St. Henri on September 8, 1874, to examine an organ built by Pierre Beaudoin. This visit had no tomorrow’s because Fr Fraser, as the expert, refused to grant a certificate attesting to the quality of the instrument.
The following October 25, a previously submitted proposal by Napoléon Déry (1843-1908), an organbuilder from Québec City, was accepted on advice from the experts. No document reports which way and at what time the organbuilder and the experts met. The only document relating to this organ prior to its installation is the examination report prepared by Jean-Baptiste Lapointe (1841-1891), organist (1866-1891) at St. Sauveur Church in Québec City.
It was therefore in 1874 that the organ was installed in the St. Roch parish church. It is Déry's Opus 1. This is probably the 10-stop organ advertised, on July 16, 1874, in the Journal de Québec where Napoléon Déry invites the parish priests to come and visit the instrument in his workshop located in Québec City's St. Jean district. The inauguration took place on December 8 and was played by Adolphe Hamel (1842-1887), organist (1865-1873 and 1880-1886) at St. Patrice Church in Québec City.
Déry will later build instruments featuring more flexible and less noisy action but this 10-stop instrument revealed to us a very talented builder. While this instrument does not have reed stops (the Hautbois 8' is in fact a viole type mouth stop), it includes rich tones such as the Diapason-Montre 8' or the divided Principal 8'.
The instrument worked very well for over one hundred years without requiring major repairs even though it spent as many winters in a church heated only for Sundays. It certainly earned the restoration work that was undertaken in 1978 by Guilbault-Thérien.
In this very first opus, Déry proved to be intelligent and of great taste. The experience will permit him to later build less complex action. We are astonished, even today, by the richness of the sounds produced by an instrument with such limited resources.
Clavier manuel |
Pédale |
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|---|---|---|---|---|
| Diapason-Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
| Diapason (B) | 8' | |||
| Diapason (D/T) | 8' | |||
| Flûte d'amour | 4' | |||
| Flûte traverse (B) | 4' | |||
| Flûte traverse (D/T) | 4' | |||
| Mélodie | 4' | |||
| Principal | 4' | |||
| Twelfth | 3' | |||
| Mixture | II | |||
| Hautbois (viole) | 8' | |||
| B | Basse / Bass | |
| D/T | Dessus / Treble |