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Casavant, Opus 71, 1896
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Implantée au coeur d'une vallée, au confluent de la rivière Batiscan et de la rivière Des-Envies, la paroisse de Saint-Stanislas est considérée comme l'une des plus anciennes paroisses du diocèse de Trois-Rivières. Elle fait maintenant partie de la MRC des Cheneaux en Mauricie.
Les premiers colons s'établissent dans la région à partir de 1730. En 1770, les habitants du territoire présentent une pétition à Mgr Jean-Olivier Briand, évêque de Québec, dans le but d'obtenir la permission de construire une chapelle. L'autorisation est accordée la même année mais les travaux ne purent débuter que 16 ans plus tard, soit en 1786, en raison, peut-on croire, de l'extrême pauvreté des colons. Une mission, desservie à partir de la paroisse Sainte-Geneviève-de-Batiscan, est établie sous la dénomination de Saint-Stanislas-de-la-Rivière-des-Envies. Si le motif d'attribution de l'appellation Rivière-des-Envies n'a pas encore livré son secret, le nom du saint évoque Stanislas Kostka (1550-1568), jésuite polonais. Étant donné que le territoire faisait partie de la seigneurie de Batiscan (1639) dont les Jésuites étaient propriétaires, ce choix dénominatif se veut un hommage à leur endroit. L'Église du temps a peut-être voulu discrètement honorer les Jésuites, assez malmenés par le nouveau Régime, de telle sorte qu'en 1764, il n'en restait qu'un seul dans le territoire administratif de Trois-Rivières. Les autorités religieuses pouvaient ainsi, dans un domaine de leur juridiction, célébrer la mémoire d'un jésuite, sans offenser l'autorité britannique. Cette chapelle est construite près de la rivière Batiscan à près de 9 mètres (30 pieds) de la rive. De dimensions assez réduites, elle est entièrement construite en planches.
La construction d'un moulin seigneurial en 1781 joue un rôle important, en attirant d’autres familles pour former un rudimentaire canton agricole. Pour tout service religieux, tout comme pour les offices législatifs, les colons devaient se rendre au village voisin de Sainte-Geneviève. Des registres religieux et civils distincts sont établis en 1787. Les distances à parcourir ont tôt fait de susciter de vives ambitions d’indépendance par rapport à la paroisse-mère. À cette époque, le Séminaire de Québec, l'unique dans tout le Canada, ne peut répondre à toutes les demandes de prêtres pour desservir les nouvelles petites paroisses. C'est alors que l'évêque de Québec instaure le régime des paroisses et des dessertes où un curé, qui réside dans le village où la population est plus nombreuse, est tenu à desservir toutes les chapelles des agglomérations qui prennent naissance aux limites de la paroisse-mère.
Malgré l'insistance des résidents, Mgr Jean-François Hubert, évêque de Québec, refuse, le 17 mars 1790, de considérer la chapelle comme église paroissiale mais permet que les argents de la petite fabrique soient administrés par un groupe local. À partir du 30 mars 1790, la communauté est autorisée à enterrer ses morts localement au lieu d'avoir à se rendre à Sainte-Geneviève. Dans les années 1820, plusieurs scieries s'installent dans la région et contribuent à l'accroissement de la population. Devant ce fait, une requête d'érection en paroisse est adressée le 17 avril 1825 mais, devant l'opposition de certains résidents, l'érection canonique est remise à une date postérieure.
Entre temps, la chapelle de 1786 devenue vétuste, les paroissiens décident, en 1829, de se cotiser afin d'ériger une église en pierre et, en 1831, ils obtiennent la présence d'un prêtre-résident, l'abbé Joseph-Élie Sirois-Duplessis, marquant ainsi une certaine indépendance envers la paroisse Sainte-Geneviève et ce, tout en demeurant une mission. En 1833, une nouvelle pétition d'érection en paroisse est expédiée à Mgr Joseph Signay, archevêque de Québec, qui, devant la situation, n'a d'autre choix que d'approuver la requête. L'érection canonique est datée du 14 août 1833 et son territoire provient des paroisses Sainte-Geneviève-de-Batiscan et Sainte-Anne-de-la-Pérade et couvrait les trois quarts du comté de Champlain avec la seule desserte à Saint-Tite jusqu'en 1858. L'abbé Sirois-Duplessis est nommé premier curé.
Dans la nuit du 1er avril 1870, l'église devient la proie des flammes. Comme le presbytère et l'église ne forment qu'un seul édifice, les deux bâtiments sont une perte totale mis à part quelques pièces provenant du presbytère. Dès que Mgr. Louis-François Richer Laflèche, évêque de Trois-Rivières, émet la permission officielle, les travaux de reconstruction se mettent en marche au cours de l'été 1870. Les plans de la nouvelle église sont préparés par l'architecte Élie Trépanier alors que les travaux de construction sont confiés au contracteur Gédéon Leblanc. Contrairement aux anciens édifices, la nouvelle église sera complètement séparée du presbytère. L'édifice est rectangulaire avec choeur en saillie et abside en hémicycle. Les murs sont en pierre de rang et la devanture fait preuve d'une grande pureté artistique par l'union des pierres de rang aux pierres de taille. L'édifice mesure 42,6 mètres (140 pieds) de longueur et 54,9 mètres (180 pieds) si la sacristie est incluse. Des clochers de 45,2 mètres (150 pieds) de hauteur s'écartent sur une façade de 18,3 mètres (60 pieds) de largeur. Au moment où le coût total dépasse 20 000 $, une somme très considérable pour l'époque et partiellement couverte par les assurances (10 000 $), les paroissiens acceptent de se cotiser et, pendant plus de deux ans, chacun se fait un devoir de fournir des matériaux et de participer à des corvées. Sous la direction du contremaître Thomas Allard, les corvées se succèdent et l'édifice est terminé en 1872. La finition intérieure, les clochers, les perrons et certains plafonds sont complétés en 1873 à un coût supplémentaire de 3 000 $. À l'intérieur, il y a une nef à trois vaisseaux avec tribunes latérales et deux tribunes arrière. Les murs intérieurs sont recouverts de plâtre alors que la voûte en plein cintre est en bois. La nouvelle église est bénite par Mgr Laflèche, le 11 août 1873.
Un carillon de tois cloches, au poids total de 1 397 kg (3 080 lbs) et coûtant 847 $, est installé en 1878. Celles-ci seront descendues et reconditionnées en 1951. Après de travaux de réfection aux clochers en 1962, l'église est endommagée lors d'une tornade le 2 juillet 1967. Un grand ménage de l'église est exécuté en 1972 lors de corvées de bénévoles. De nouveaux bancs furent installés en 1989.
L'orgue
Un harmonium est acheté en 1883. Il est remplacé, en 1896, par un orgue, l'Opus 71, de la maison Casavant Frères. L'instrument a été complètement restauré par la maison Orgues Létourneau en 1985.
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Established in the middle of a valley, in the confluence of Batiscan and Des-Envies rivers, St. Stanislas parish is considered to be one of the most ancient parishes of the Trois-Rivières diocese. It is now part of Cheneaux Regional County municipality in the Mauricie region.
The first settlers arrived in the region around 1730. In 1770, the residents sent a petition to Bishop Jean-Olivier Briand, of Quebec City, to obtain permission to build a chapel. The approval was given the same year but works began only 16 years later, in 1786, because, it is believed, the settlers were extremely poor. A mission, from St. Geneviève-De-Batiscan parish, was established under the designation of St. Stanislas-de-la-Rivière-des-Envies. The reason why the mention of Rivière-Des-Envies was used in the designation has not yet been explained but the patron saint recalls Stanislas Kostka (1550-1568), a Polish Jesuit. Given that the territory was part of the Bastican seigniory (1639) owned by the Jesuits, this designation was meant as a tribute to them. The Church perhaps wanted to discretely honor the Jesuits who were handled quite roughly by the new Regime. In 1764, there was only one Jesuit left in the Trois-Rivières administrative territory. Religious authorities could, under their jurisdiction, celebrate the memory of a Jesuit without offending the British authority. This rather small wooden chapel was built near the Batiscan river about 30 feet (9 metres) from the river bank.
The construction of a manorial mill in 1781 played an important role in attracting other families and to establish a rudimentary agrarian region. For any church and for any administrative services, the settlers had to go to the neighboring St. Geneviève village. Distinct religious and civil registers were established in 1787. Distance to be traveled led to nourish deep ambition of independence from the mother parish. At that time, Quebec City Seminary, the only one in all Canada, could not meet the need for priests to serve in all new small parishes. Quebec City Bishop established the regime of parishes and missions where a priest, while residing in the largest village, was required to serve all chapels within the mother parish territory.
In spite of settlers' insistence, Bishop Jean-François Hubert, of Quebec City, refused, on March 17th, 1790, to consider the chapel as a parish church but allowed that moneys from the small congregation be managed by a local group. From March 30th, 1790, the community was authorized to bury its dead in a local cemetery instead of having to go to St. Geneviève. In the 1820s, several sawmills settled in the region and contributed to the increase in the population. Given this fact, a request for parish erection was sent on April 17th, 1825 but, due to the opposition from certain residents, canonical erection was delayed to a later date.
While the 1786 chapel was becoming dilapidated, the parishioners decided, in 1829, to get together and to build a stone church. In 1831, the arrical of a first resident priest, Father Joseph-Élie Sirois-Duplessis, marked a step towards independence from St. Geneviève parish while remaining a mission. In 1833, a new petition for parish erection was sent to Archbishop Joseph Signay, of Quebec City, who, considering the situation, had no other choice than to approve the request. Canonical erection was dated August 14th, 1833 and its territory came from St. Geneviève-de-Batiscan and St. Anne-de-la-Pérade parishes and covered three quarters of Champlain county with a mission in St. Tite until 1858. Father Sirois-Duplessis was appointed as first parish priest.
In the night of April 1st, 1870, fire destroyed the church. As the presbytery and the church formed a single building, both were complete losses except for some rooms in the presbytery. When Bishop Louis-François Richer Laflèche, of Trois-Rivières, issued official reconstruction permission, works on the new building began in the following summer. The plans of the new church were prepared by architect Élie Trépanier while construction works were entrusted to contractor Gédéon Leblanc (1832-1905), of Princeville. Contrary to the old buildings, the new church is completely separated from the presbytery. The new church is rectangular with a protruding chancel and a semicircular apse. Exterior lateral walls are made of field stones and the facade shows an artistic purity by the union of field stones with the dimension stones. The building is 140 feet (42.6 metres) long and 180 feet (54.9 metres) if the sacristy is included. The 60-foot (18.3-metre) wide facade is flanked by two 150-foot (45.2-metre) high bell towers. When the total cost exceeded $20,000, a very large sum for the time and partially covered by insurance ($10,000), parishioners agreed to come together and, for the next two years, each one made a duty to provide materials and to participate in chores. Supervised by Thomas Allard, chores succeeded one another and the building was completed in 1872. Interior decoration, bell towers, flights of steps and certain ceilings were completed in 1873 at an additional cost of $3,000. Inside, there is a single nave with side aisles. There are also lateral and two rear galleries. Interior walls are covered with plaster while the semicircular vault is made of wood. The new church was blessed by Bishop Laflèche, on August 11th, 1873.
A three-bell carillon, weighing a total of 3,080 lbs (1,397 kg) and costing $847, was installed in 1878. They were brought down and re-conditioned in 1951. After reconstruction works were executed on the bell towers in 1962, the church was damaged by a tornado on July 2nd, 1967. Volunteers organized chores and the church was completely cleaned in 1972. New pews were installed in 1989.
The organ
A reed organ was purchased in 1883. It was replaced, in 1896, by a pipe organ, Opus 71, from Casavant Frères. The instrument was completely restored by Orgues Létourneau in 1985.
Grand-Orgue |
Récit |
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Bourdon | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Gambe | 8' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
Dulciane | 8' | Voix céleste (TC) | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Quinte | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
Mixture | III | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' | Tremolo |
Pédale |
|
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Flûte | 16' | Bourdon | 16' |
Violoncelle | 8' |