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Casavant, Opus 433, 1910
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Cette ancienne municipalité, annexée à la ville de Salaberry-de-Valleyfield le 1er janvier 2002, est implantée sur l'île de Salaberry, qui fait partie de l'archipel d'Hochelaga, dans le fleuve Saint-Laurent là où celui-ci se rétrécit pour former les rapides des Cèdres. L'appellation témoigne de l'inclusion du territoire dans la seigneurie de Beauharbois concédée le 12 avril 1729 par le roi Louis XV au marquis Charles de Beauharnois de La Boische, gouverneur du Canada, et à son frère Claude de Beauharnois de Beaumont. À la suite du décès de Charles de Beauharnois sans descendant, la seigneurie est réunie au domaine royal. Elle est alors concédée, le 14 juin 1750, à François de Beauharnois, fils aîné de Claude de Beauharnois de Beaumont. Après la conquête en 1760, le 7 juin 1763, la seigneurie passe aux mains de Michel Chartier de Lotbinière pour la somme de 10 000 $. Le 30 juillet 1795, celle-ci est vendue à un riche commerçant anglais, Sir Alexander Ellice. Il donne le nom d'Annfield à toute la seigneurie et la divise en plusieurs domaines qui reçoivent comme appellation le prénom des membres de sa famille. Saint-Timothée reçoit le prénom de sa fille Helen pour devenir « Helenstown ». Alexander Ellice meurt en 1804 et son fils aîné hérite de la seigneurie. Un jour, celui-ci s'embarque pour l'Amérique du Sud et n'en revint jamais. En 1817, Robert Ellice apparaît comme héritier puis, entre 1817 et 1820, Edward Ellice prend charge du domaine. Retourné en Angleterre après l'Insurrection de 1838, il vend la seigneurie à un banquier de Londres qui la revend aussitôt à une compagnie qu'il avait organisée, la London Land Co., pour la somme de 750 000 $. À la suite de la mauvaise administration de l'agent Colville, la famille Ellice reprend la seigneurie en 1851. Ils la gardèrent jusqu'au 8 décembre 1866 où elle est vendue à la Montreal Investment Association pour la somme de 276 000 $. Elle est finalement vendue à la Montreal Investment Trust pour la somme de 240 000 $. Il faut préciser que le régime seigneurial fut aboli au Canada en 1854.
Le premier colon, un dénommé Bergevin dit Langevin, à s'installer à cet endroit, originaire de la Côte-de-Beaupré, arrive en 1780. Il sera rejoint à la fin du XVIIIe siècle par quelques familles de telle sorte qu'en 1817, on dénombre quelque 60 familles.
En 1818, le seigneur Ellice donne un terrain de 6 arpents pour la construction d'une église. Une première chapelle en pierre, 18 mètres (60 pieds) de longueur par 12 mètres (40 pieds) de largeur, y sera bâtie en 1819 de même qu'une sacristie et un presbytère en bois de 9,7 mètres (32 pieds) par 8,5 mètres (28 pieds). Dès les débuts, cette chapelle est desservie par l'abbé Antoine Manseau, curé des Cèdres, puis à partir du 29 septembre 1822 par les abbés Pierre Clément et François Labelle, curés de Saint-Clément de Beauharnois. Le 17 août 1820, un conseil de fabrique est créé et les registres s'ouvrent en 1823. Elle est desservie par voie de mission de 1823 à 1829, date de la nomination de l'abbé Joseph Moll comme premier curé résidant. L'érection canonique a lieu le 18 juillet 1829. En 1833, comme la population de la paroisse s'était passablement accrue, deux tribunes sont ajoutées dans la chapelle.
Le 18 février 1843, le conseil de fabrique autorise qu'une somme de 20 700 livres, ancien cours, soit accordée à François-Xavier Poitras pour fournir tout le bois nécessaire à la construction d'une première église. Les travaux de construction débutent le 27 mai 1844. La pierre angulaire est bénite et posée le 10 juillet 1844. Il est intéressant de noter que dans la construction de l'église, tout le travail a été exécuté, par corvée, par 492 volontaires. L'église est bénite le 18 novembre 1848 par Mgr Jean-Charles Prince, administrateur du diocèse de Montréal.
Dans les années 1842, le curé de Saint-Timothée, l'abbé Joseph-Olivier Archambault, allait desservir la population de la Pointe-du-Lac, maintenant un quartier de la ville de Salaberry-de-Valleyfield. Le 1er mai 1855, les francs tenanciers de la nouvelle paroisse Sainte-Cécile de Valleyfield se réunirent au presbytère de Saint-Timothée pour nommer les membres du nouveau conseil fabrique de Sainte-Cécile qui allait devenir cathédrale lors de la création du diocèse de Valleyfield, le 5 avril 1892 par le pape Léon XIII.
Trois cloches, fondues par la compagnie Mears, de Londres (Angleterre), sont bénites le 25 septembre 1859. L'église est consacrée le 17 octobre 1877 par Mgr Édouard-Charles Fabre, évêque de Montréal. Le 31 décembre 1908, le feu, peut-être allumé par la fournaise de la sacristie, détruit l'église ne laissant que les murs calcinés. Les pertes sont estimées à 85 000 $ alors que les assurances ne couvrent que 35 000 $. Les offices religieux sont transférés dans les chapelles du couvent et du collège.
Le 3 janvier 1909, une requête est adressée à Mgr Joseph-Médard Émard, évêque de Valleyfield, pour reconstruire l'église. Celle-ci est approuvée le 22 janvier et, le 20 mars, les plans de la nouvelle église, préparés par l'architecte Joseph-Ovide Turgeon, sont disponibles. Les travaux de construction sont confiés à l'entrepreneur Médéric Lamothe. Le coût est estimé à 68 000 $. Elle est bénite le 23 avril 1911 par Mgr Émard.
En 1962, des travaux de réparation sont effectués à la toiture de l'église et du clocher au coût de 50 000 $. De nouveaux travaux de rénovations ont lieu en 2010. Le 10 mars 1966, le conseil de fabrique décide d'enlever la chaire qui menace de tomber. L'église fut consacrée en 1986 par Mgr Robert Lebel, évêque de Valleyfield.
L'édifice prend la forme d'une croix latine avec choeur en saillie et abside en hémicycle. L'extérieur est recouvert de pierre. Les murs intérieurs et la voûte sont recouverts de plâtre. Le décor peint a été réalisé par Toussaint-Xénophon Renaud.
L'orgue
L'orgue a été bénit et inauguré en même temps que l'église, le 23 avril 1911. Outre des réparations importantes effectuées en mars 1973 au coût de 1 555 $, l'orgue est dans son état original.
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This former municipality, annexed to the city of Salaberry-de-Valleyfield on January 1st, 2002, is established on Salaberry Island which is part of Hochelaga Archipelago where the St. Lawrence River narrows to form Les Cèdres rapids. The naming reflects its inclusion in the Beauharnois seigniory territory granted on April 12th, 1729 by king Louis XV to marquis Charles de Beauharnois de La Boische, governor of Canada, and to his brother Claude de Beauharnois de Beaumont. Following the death of Charles de Beauharnois without descendant, the seigniory is reunited to the royal domain. It is then granted, on June 14th, 1750, to François de Beauharnois, elder son of Claude de Beauharnois de Beaumont. After the 1760 Conquest, on June 7th, 1763, the seigniory is sold to Michel Chartier de Lotbinière for $10,000. On July 30th, 1795, it is sold to a rich English dealer, Sir Alexander Ellice. He gabe the name of Annfield to the seigniory and divides it into several domains each one named after the members of his family. St. Timothée was named "Helenstown" for his daughter Helen. Alexander Ellice died in 1804 and his elder son inherited the seigniory. One day, he boarded for South America and never returned. In 1817, Robert Ellice took over and, between 1817 and 1820, it is handed over to Edward Ellice who returned to England after the 1838 Insurrection. He then sells the seigniory to a London banker who resells it immediately to a company he had organized, the London Land Co., for $750,000. Following agent Colville's misgovernment, the Ellice family took back the seigniory in 1851. They kept it until December 8th, 1866 when it was sold to Montreal Investment Association for $276,000. It was finally sold to Montreal Investment Trust for $240,000. It is necessary to add that manorial regime was abolished in Canada in 1854.
The first settler in the region, in 1780, is a man named Bergevin said Langevin who came from Côte-de-Beaupré. At the end of the 18th century, several familes had joined him. In 1817, there were about 60 families.
In 1818, Sir Ellice gave a 6-arpent piece of land for the construction of a church. A first stone chapel, 60 feet (18 metres) long by 40 feet (12 metres) wide, was built in 1819 as well as a sacristy and a wooden 32-foot (9.7-metre) by 18-foot (8.5-metre) presbytery. From the beginnings, this chapel was served by Father Antoine Manseau, parish priest of Les Cèdres, and from September 29th, 1822 by Fathers Pierre Clement and François Labelle, parish priests of St. Clement of Beauharnois. On August 17th, 1820, a church council was created and registers opened in 1823. It was served as a mission from 1823 till 1829, date when Father Joseph Moll was appointed as first resident parish priest. Canonical erection took place on July 18th, 1829. In 1833, as the parish population was increasing, two galleries were added in the chapel.
On February 18th, 1843, the church council authorized the payment of 20,700 pounds, former currency, to François-Xavier Poitras who was to provide all the necessary wood for the construction of a first church. Construction works began on May 27th, 1844. The cornerstone was blessed and laid down on July 10th, 1844. In the construction of the church, all works were carried out, by corvée, by 492 volunteers. The church was blessed on November 18th, 1848 by Bishop Jean-Charles Prince, administrator for the Montreal diocese.
In the 1840s, St. Timothée parish priest, Father Joseph-Olivier Archambault, served the population of Pointe-du-Lac, now a district in the city of Salaberry-de-Valleyfield. On May 1st, 1855, the residents of the new St. Cecile parish in Valleyfield met in the St. Timothée presbytery to elect the St. Cecile church council members. St. Cecile parish was going to become cathedral when the Valleyfield diocese was established, on April 5th, 1892 by pope Léon XIII.
Three bells, cast by Mears of London (England), were blessed on September 25th, 1859. The church was consecrated on October 17th, 1877 by Bishop Édouard-Charles Fabre, of Montreal. On December 31st, 1908, fire, possibly set by the sacristy furnace, completely destroyed the church leaving only charred walls. Losses were estimated at $85,000 while insurance covers only $35,000. Religious services were transferred in the convent school and college chapels.
On January 3rd, 1909, a request was addressed to Bishop Joseph-Médard Émard, bishop of Valleyfield, to rebuild the church. It was approved on January 22nd and, on March 20th, plans of the new church, prepared by architect Joseph-Ovide Turgeon, were ready. Construction was entrusted to contractor Médéric Lamothe. The cost was estimated at $68,000. It was blessed on April 23rd, 1911 by Bishop Émard.
In 1962, repairs were executed on the church and btll tower roofing at the cost of $50,000. It was agin renovated in 2010. On March 10th, 1966, the church council decided to remove the pulpit which threatened to fall. The church was consecrated in 1986 by Bishop Robert Lebel, of Valleyfield.
The building is cruciform with a protruding chancel that ends in a semicircular apse. Exterior walls are covered with stone. Interior walls and the the vault are covered with plaster. The painted decor was executed by Toussaint-Xénophon Renaud.
The Organ
The organ was blessed and inaugurated at the same time as the church, on April 23rd, 1911. Besides important repairs carried out in March 1973 at the cost of $1,555, the organ is original.
Grand-Orgue |
Récit |
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Bourdon (TC) | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Mélodie | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Dulciane | 8' | Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
Doublette | 2' | Hautbois | 8' | |
Mixture | III | Tremolo | ||
Trompette | 8' |
Pédale |
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Flûte | 16' | Bourdon | 16' |