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Casavant, Opus 118/1644, 1900/1940
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Victoriaville est une ville située dans la municipalité régionale de comté d'Arthabaska, dont elle est le chef-lieu, dans la région administrative du Centre-du-Québec. Elle est située à 60 km (37 milles) au nord-est de Drummondville, 117 km (73 milles) au sud-ouest de Québec et 162 km (100 milles) au sud-est de Montréal.
Historique
Le canton d'Arthabaska est officiellement créé le 30 septembre 1802, et est accordé à John Gregory (v1751-1817). Cette appellation de l'un des rares noms administratifs d'origine amérindienne de la région des Bois-Francs. Il proviendrait d’un mot cri dont la traduction française signifie « il y a du jonc ou du foin çà et là ». Dès 1825, Charles Héon, natif de Bécancour, vient visiter Saint-Louis-de-Blandford et en mars, il prend possession d’un lopin de terre; il est le premier colon de la région. En 1833, François Marchand, arrivant aussi de la région de Bécancour, s’installe sur le territoire qui allait devenir Victoriaville tandis qu'en 1835, Charles Beauchesne, Louis Garnier, Louis Lavigne et Richard Lavigne, venus de Bécancour et de Gentilly, s’installent plus précisément sur le territoire qui allait devenir Arthabaska.
Au début, le territoire est inclus dans la municipalité de paroisse Saint-Christophe d'Arthabaska constituée le 24 novembre 1846 puis il fait partie de la municipalité de village d'Arthabaskaville lorsque celle-ci est constituée le 16 août 1859 en détachement de la municipalité de paroisse.
En 1860, au moment où l'on songe à créer une municipalité autonome, deux personnages influents du canton d'Arthabaska, Julien Demers et Louis Foisy, se disputaient la suprématie sur ce territoire. Le premier tente d'imposer son propre nom en suggérant Demersville, mais Louis Foisy propose plutôt Victoriaville, en l'honneur de la reine Victoria (1819-1901) alors souveraine régnante (1837-1901). Conséquemment, une municipalité de village est constituée le 19 mai 1960 utilisant la proposition de Foisy. Elle obtient le statut de ville le 1er janvier 1890 et, le 2 avril suivant, la municipalité de paroisse Sainte-Victoire est constituée à partir du territoire de la ville.
Le 23 juin 1993, les trois municipalités fusionnent sous le nom de Victoriaville.
L'église
En 1838, Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, érige le territoire en mission sous le vocable de Saint-Christophe. La première messe sur ce territoire est célébrée par l'abbé Olivier Larue (1798-1855), curé (1836-1854) de Gentilly, le 17 janvier 1839 dans la maison de Valère Richard dit Lavigne dans le 10e rang. En 1840, l'abbé Larue est remplacé par l'abbé Clovis Gagnon (1810-1876) qui fait construire, en 1843, une première chapelle, dite « des Bras », sur la terre de Pierre Bernier dans le 4e rang.
Cette chapelle étant devenue trop petite, elle est abandonnée à l'automne de 1848 au profit de la chapelle-presbytère, dite « de la Montagne », construite en 1849, par l'abbé Moïse Duguay (1820-1870) sur la terre d'Olivier Héroux, dans le 3e rang. Les missions de Saint-Christophe d'Arthabaska et de Sainte-Victoire de Victoriaville sont desservies de 1849 à 1851 par l'abbé Paul de Villers (1823-1883), curé (1849-1854) de Saint-Norbert d'Arthabaska. Elles sont étroitement liées après l'érection canonique de la paroisse Saint-Christophe le 24 septembre 1851 par Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec. En effet, jusqu'en 1863, les colons de Sainte-Victoire doivent se rendre à la chapelle de la Montagne à Saint-Christophe. Entre-temps, le 8 juin 1852, le territoire de la région est transféré du diocèse de Québec à celui de Trois-Rivières créé par le pape (1846-1878) Pie IX (1792-1878).
Le 12 septembre 1863, Mgr Thomas Cooke (1792-1870), évêque (1852-1870) de Trois-Rivières, signe un décret érigeant canoniquement la paroisse de Sainte-Victoire dont le territoire est constitué par un détachement de Saint-Christophe. L'érection civile a lieu le 30 juin 1864. L'abbé Philippe-Hippolyte Suzor (1851-1917), curé (1851-1878) de Saint-Christophe, et son vicaire (1863-1865), l'abbé Georges-Adolphe Barolet (1834-1882), sont nommés desservants de Sainte-Victoire en 1863.
Un décret permet, le 23 novembre 1863, la construction d'une église en bois avec sacristie. Cette église, située sur la terre de Louis Foisy dans le 3e rang, mesure 33,5 mètres (110 pieds) de long par 18,6 mètres (61 pieds) de large. La première messe y est célébrée le 29 septembre 1865 par l'abbé Georges-Adolphe Barolet. Elle est desservie, de 1865 à 1867, par l'abbé Joseph-Calixte Marquis (1821-1904), curé (1854-1877) de Saint-Célestin. Le premier curé (1867-1878) résident, l'abbé Joseph-Napoléon Héroux (1835-1897). Ce temple est béni par Mgr Louis-François Richer Laflèche (1818-1898), évêque coadjuteur (1867-1870) de Trois-Rivières, le 16 juin 1868. Le 19 juillet 1885, le territoire de la région est transféré du diocèse de Trois-Rivières à celui de Nicolet créé par le pape (1878-1903) Léon XIII (1810-1903).
Cette première église étant devenue trop petite, la décision est prise de construire l'église actuelle. La construction débute le 20 juin 1897, selon les plans de l'architecte Louis Caron (1847-1917), de Nicolet. La pierre angulaire est bénite le 20 juin par le curé (1896-1906), l'abbé Joseph-Uldoric/Uldéric Tessier (1845-1931). Les travaux de structure, réalisés au coût de 26 000 $ par Joseph Gosselin, de Lévis, sont terminés le 25 octobre 1897. Étant donné l’effondrement du portail de l’église, certains affirment que sa construction ne s’est terminée qu’en 1898. L'architecte se charge lui-même des travaux d'aménagement intérieur en 1898. Un carillon de trois cloches est bénit et installé en octobre 1899 lequel sera remplacé par un autre de cinq cloches en 1915. Cette église est bénie le 29 juillet 1900 par Mgr Elphège Gravel (1838-1904), évêque (1885-1904) de Nicolet. Le bâtiment de pierre prend une forme rectangulaire avec chœur en saillie et abside à pans coupés. La voûte de la nef, construite en bois, est de plein cintre.
En 1928, la compagnie Hobbs installe, au coût de 6 000 $, des vitraux dans les fenêtres. L'église est consacrée le 8 juin 1930 au cours de cérémonies présidées par Mgr Joseph-Simon-Hermann Brunault (1857-1937), évêque (1904-1937) de Nicolet, en présence du délégué apostolique (1927-1936) au Canada, Mgr Andrea Cassulo (1869-1952).
Le 29 août 1939, une partie du territoire de la paroisse est divisé pour permettre la création de la paroisse Saint-Martyrs-Canadiens. Le 8 juillet 1853, le territoire de la paroisse est à nouveau divisé pour permettre la création de deux paroisses : Sainte-Famille et Saint-Gabriel-Lallemant. Le 9 juin 1960, le territoire est à nouveau divisé pour permettre la création de la paroisse Notre-Dame-de-l'Assomption.
En 1999, la paroisse Sainte-Victoire se regroupe avec celles de Saints-Martyrs-Canadiens (église vendue en 2012) et Saint-Gabriel-Lallemant (église vendue en 2011) pour former l'unité pastorale La Trinité qui devient, par décret de Mgr Raymond Saint-Gelais (1936-), évêque (1989-2011) de Nicolet, le 1er janvier 2005, la paroisse Sainte-Trinité après leur fusion en une seule. Le 29 novembre 2010, Mgr Saint-Gelais supprime les paroisses Notre-Dame-de-l'Assomption et Sainte-Famille et regroupe leurs territoires avec celui de la paroisse Sainte-Trinité qui redevint la paroisse Sainte-Victoire.
Le 15 août 2013, Mgr André Gazaille (1946-), évêque (2011-) de Nicolet, érige l'Unité pastorale de Victoriaville qui regroupe les paroisses Saint-Christophe d'Arthabaska, Saint-Paul de Chesterville et Sainte-Victoire de Victoriaville.
L'orgue
L'orgue Casavant, installé en 1900 sous le numéro d'opus 118, était un orgue pneumatique tubulaire de 23 jeux sur deux claviers et pédalier. L'instrument est électrifié en 1940 sous le numéro d'opus 1644. À cette occasion, un Positif expressif est ajouté et la composition de l'orgue est portée à 41 jeux (36 jeux réels plus deux emprunts et trois extensions). Une nouvelle console est installée mais, le buffet d'origine est conservé.
Un premier volet de restauration est exécuté en 2009 par les Ateliers Guilbault Bellavance Carignan, et un deuxième volet a lieu en 2018-2019. Un concert pour marquer la fin des travaux a lieu le 12 octobre 2019, et est donné par Dominique Lupien.
On notera que Lucien Daveluy, père de Raymond, y a été organiste et maître de chapelle de 1916 à 1972.
Martin Yelle
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Victoriaville is a city located in the Arthebaska County regional municipality, of which it is the county seat, in the Centre-du-Québec administrative 73 miles (117 km) southwest of Québec City and 100 miles (162 km) southeast of Montréal.
History
The Arthabaska County was officially established on September 30, 1802, and granted to John Gregory (v1751-1817). This designation is one of the rare aboriginal administrative names in the Bois-Francs region . It would come from a word whose translation means « there is rush or hay here and there ». From 1825, Charles Héon, from Bécancour, came to visit in St. Louis-de-Blandford and in March, he took possession of a piece of land; he is the first settler in the region. In 1833, François Marchand, also from Bécancour, settled in the territory which was going to become Victoriaville while in 1835, Charles Beauchesne, Louis Garnier, Louis Lavigne and Richard Lavigne, from Bécancour and from Gentilly, settled more precisely in the territory which was going to become Arthabaska.
At first, the territory was included in the St. Christophe d'Arthabaska parish municipality established on November 24, 1846, then in the Arthabaskaville village municipality established on August 16, 1859, whose territory had been taken from the parish municipality.
In 1860, when it was time to establish an autonomous municipality, two Arthabaska districts' influential figures, Julien Demers and Louis Foisy, argued dominance over the territory. The first one tented to impose his own family name by suggesting Demersville, but Louis Foisy proposed Victoriaville to honor Queen Victoria (1819-1901) the then-reigning monarch (1837-1901). Therefore, a village municipality was established on May 19, 1960, using Foisy's proposal. It was granted city status on January 1, 1890, and on the following April 2nd, the St. Victoire parish municipality was established from the city territory.
On June 23, 1993, the three municipalities merged under the name of Victoriaville.
The Church
In 1838, Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec, established the territory as a mission dedicated to St. Christophe. The first mass on this territory was celebrated by Fr Olivier Larue (1798-1855), parish priest (1836-1854) in Gentilly, on January 17, 1839, in Valère Richard dit Lavigne's home in the 10th country road. In 1840, Fr Larue was replaced by Fr Clovis Gagnon (1810-1876) who built a first chapel, called "les Bras", on Pierre Bernier's lot in the 4th country road.
Now too small, this chapel was abandoned in the autumn of 1848, for a chapel presbytery, called « on the Mountain », built in 1849, by Fr Moïse Duguay (1820-1870) on Olivier Héroux's lot, in the 3rd country road. Arthabaska's St. Christophe and Victoriaville's St. Victoire missions were served from 1849 till 1851 by Fr Paul de Villers (1823-1883), parish priest (1849-1854) in St. Norbert d'Arthabaska. They were closely linked after the St. Christophe's canonical erection n September 24, 1851, by Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) de Québec. In fact, until 1863, St. Victoire settlers had to attend the St. Christophe Mountain chapel. Meanwhile, on June 8, 1852, the region's territory was transferred from the Québec diocese to the newly created Trois-Rivières diocese by Pope (1846-1878) Pius IX (1792-1878).
On September 12, 1863, Thomas Cooke (1792-1870), bishop (1852-1870) of Trois-Rivières, signed a decree canonically establishing St. Victoire parish whose territory was taken from St. Christophe's. Civil recognition took place on June 30, 1864. Both Fr Philippe-Hippolyte Suzor (1851-1917), St. Christophe's parish priest (1851-1878), and his curate, Fr Georges-Adolphe Barolet (1834-1882), were appointed to serve in St. Victoire in 1863.
A decree signed on November 23, 1863, authorized the construction of a wooden church and a sacristy. This church, located on Louis Foisy's lot in the 3rd country road, was 110 feet (33.5 meters) long by 61 feet (18.6 meters) wide. The first mass was celebrated on September 29, 1865, by Fr Georges-Adolphe Barolet. From 1865 to 1867, the parish was served by Fr Joseph-Calixte Marquis (1821-1904), parish priest (1854-1877) in St. Celestin. Then, a first resident parish priest (1867-1878), Fr Napoléon Héroux (1835-1897) was appointed. This church was blessed by Louis-François Richer Laflèche (1818-1898), coadjutor bishop (1867-1870) of Trois-Rivières, on June 16, 1868. On July 19, 1885, the region's territory was transferred from the Trois-Rivières diocese to the newly created Nicolet diocese by Pope (1878-1903) Leo XIII (1810-1903).
Following an increase in the population, this first church became too small and it was decided to build the actual church. The construction began on June 20, 1897, according to plans prepared by architect Louis Caron (1847-1917), of Nicolet. The cornerstone was blessed by parish priest (1896-1906) Fr Joseph-Uldoric/Uldéric Tessier (1845-1931) on June 20th. Structural work, carried out by Joseph Gosselin, of Lévis, was completed on October 25, 1897. Given the collapse of the church portal, some people maintain that his building was completed only in 1898. Work on the interior was supervised by the architect himself and was carried out in 1898. The church was blessed on July 29, 1900, by Elphège Gravel (1838-1904), bishop (1885-1904) of Nicolet. The stone building is rectangular with a protruding chancel and a cut-off cornered apse. The wooden vault of the nave is semicircular.
In 1928, the Hobbs Co. executed and installed, at the cost of $6,000. stained glass windows. The church was consecrated on June 8, 1930, by Joseph-Simon-Hermann Brunault (1857-1937), bishop (1904-1937) of Nicolet, in presence of the Canadian Apostolic Delegate (1927-1936), Bishop Andrea Cassulo (1869-1952).
On August 29, 1939, the parish territory was divided to allow the creation of the Sts. Martyrs-Canadiens parish. On July 8, 1853, the parish territory was again divided to allow the creation of two parishes: St. Famille and St. Gabriel-Lallemant. On June 9, 1960, the parish territory was again divided to allow the creation of the Notre-Dame-de-l'Assomption parish.
In 1999, the St. Victoire parish merged with those of Sts. Martyrs-Canadiens (church sold in 2012) and St. Gabriel-Lallemant (church sold in 2011) to create the Trinity pastoral unit which became, by decree from Raymond Saint-Gelais (1936-), bishop (1989-2011) of Nicolet, on January 1, 2005, the Trinity parish after their merger into a single one. On November 29, 2010, Bishop Saint-Gelais abolished the Notre-Dame-de-l'Assomption and St. Famille parishes and merged their territories with the Trinity parish territory which became the St. Victoire parish.
On August 15, 2013, André Gazaille (1946-), bishop (2011-) of Nicolet, established the Victoriaville pastoral unit which regroups the St. Christophe parish in Arthabaska, the St. Paul parish in Chesterville and the St. Victoire parish in Victoriaville.
The Organ
The Casavant organ, installed in 1900 as opus number 118, was a tubular-pneumatic instrument with 23 stops over two manuals and pedal. The instrument was electrified in 1940 as opus number 1644. At that time, an enclosed Positif division was added and the total number of stops was brought up to 41 (36 independent stops plus two borrowings and three extensions). A new console was installed but the original organ case was retained.
A first restoration phase was carried out in 2009 by Ateliers Guilbault Bellavance Carignan, and the second one in 2018-2019. A concert to underline the end of the restoration was given on October 12, 2019, by Dominique Lupien.
Lucien Daveluy, Raymond's father, was the church's Choir Director and Organist from 1916 to 1972.
Martin Yelle
II. Grand Orgue |
III. Récit |
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Montre (ext) | 16' | Bourdon (ext) | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Principal étroit | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte ouverte | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Gemshorn | 8' | 1Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte traversière | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Violina | 4' | |
Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
Mixture 1 1/3' | III | Cornet | III | |
Tuba (POS) | 8' | Trompette (ext) | 16' | |
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremolo |
I. Positif |
Pédale |
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Principal étroit | 8' | Flûte (résultant) | 32' | |
Mélodie | 8' | Flûte ouverte (GO) | 16' | |
Dulciane | 8' | Bourdon (REC) | 16' | |
Flûte d'amour | 4' | Bourdon doux | 16' | |
Nazard | 2 2/3' | Quinte | 10 2/3' | |
Piccolo | 2' | Flûte (ext) | 8' | |
Clarinette | 8' | Bourdon (ext) | 8' | |
Cor français | 8' | Bombarde | 16' | |
Tuba | 8' | |||
Tremolo |
1 | à partir du deuxième DO / From tenor C |