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La cathédrale de Worcester est la cathédrale anglicane de cette ville; elle est sise un promontoire donnant sur la rivière Severn. Le nouveau diocèse de Worcestershire and Gloucestershire a été créé en 672, alors que Théodore de Tarse, archevêque de Canterbury, procède à la création, en Angleterre, d'une série de nouveaux diocèses pour répondre aux besoins des différentes tribus et sous-royaumes Hwicce et Magonsaettan basées respectivement à Worcester et Hereford. Une première cathédrale, dédiée à Saint Pierre, est construite en 680 par Bosel qui devient le premier évêque. Plus rien ne reste maintenant de cette première construction. Au IXe siècle, les invasions danoises apportent la guerre en Angleterre, mais Worcester étant située sur la route de repli, elle s'en tire sans beaucoup de dommage. En 961, saint Oswald devient l'évêque de Worcester au moment où la vie monastique bénédictine se revitalise en Angleterre sous la direction de saint Dunstan, d'abord à Glastonbury et puis ensuite dans les principales cathédrales telle Winchester. Oswald s'inscrit dans ce mouvement et en 983, il établit une communauté monacale dans une nouvelle église de saint Mary qui est devenue la cathédrale. Après sa mort en 992, Oswald est rapidement considéré comme un saint et sa tombe devient un lieu de pèlerinage. Malheureusement, la cathédrale est saccagée par les Danois en 1041, mais le 8 septembre 1062, saint Wulfstan, qui est un moine depuis 1040, devient l'évêque. Ardent critique de la traite des esclaves établie à Bristol, il est le seul évêque anglo-saxon à conserver son siège après que l'archevêque Lanfranc se départit des évêques anglo-saxons sous-performants à la suite de la conquête normande de 1066 menée par Guillaume le Conquérant.
Wulfstan commence à construire une nouvelle cathédrale normande en 1084 et la magnifique crypte absidiale avec ses quatre grandes allées qu'il construit pour le sanctuaire dédié à saint Oswald est une des plus remarquables merveilles architecturales de tout Worcester et probablement son plus beau legs. Après la mort de Wulfstan en 1095, celui-ci est considéré comme un saint et il est finalement canonisé par le pape en 1203. Après 1095, le travail se poursuit pour quelque temps incluant la reconstruction des deux travées occidentales de la nef en 1170. La tour centrale s'effondre en 1175 et elle ne sera reconstruite qu'en 1374. En 1218, le choeur oriental ou le presbytère est consacré en présence du roi Henry III.
La cathédrale possède, dans le choeur, le tombeau du roi John, décédé en 1216. Il est placé entre les chapelles dédiées à saint Oswald et saint Wulfstan. Worcester devient, au Moyen-âge, un lieu de pèlerinages. Les chapelles seront détruites par Henry VIII.
En 1224, Alexander Mason est chargé par l'évêque Guillaume de Blois (1218-1236) de construire une nouvelle section vers l'est, dans le pur style primitif anglais, avec un transept réduit et une chapelle axiale dédiée à la Vierge (Lady Chapel). L'évêque est tellement satisfait du nouveau travail qu'il décide de le continuer vers l'ouest dans le presbytère après avoir fait démolir la vieille structure normande. Tout le travail dans la moitié orientale de la cathédrale est terminé vers la fin du XIIIe siècle ce qui laisse paraître la nef construite par l'évêque Wulfstan vers la fin du XIe siècle quelque peu démodée.
Il est alors décidé de démolir la nef romane à l'exception des deux travées les plus à l'ouest qui avaient été reconstruites dans le style transitionnel vers la fin du XIIe siècle et qui sont toujours existantes. Le côté nord est reconstruit à partir de 1320 et le côté sud après 1350. Il est particulièrement intéressant de contempler le changement dans le style architecturel alors qu'il passe du décoratif au perpendiculaire. Le transept occidental est reconstruit dans le style perpendiculaire en 1336. Le travail est interrompu par la peste de 1348 à 1350 suivi d'une pause de sept ans avant que la tour centrale de style normande ne soit démolie et remplacée par une nouvelle structure plus robuste érigée par John Clyve entre 1357 et 1374. Les voûtes en pierre, allant de l'est (sous la tour) vers l'ouest (la façade occidentale de la nef) sont réalisées entre 1375 et 1379. La nouvelle grande fenêtre de l'ouest est terminée en 1380. Le grand porche nord est reconstruit en 1386 avant que les maçons ne commencent la reconstruction du cloître des moines et de la salle à dix pans du chapitre au sud de la nef. Les portions nord et sud du cloître sont construites entre 1404 et 1432.
La cathédrale possède aussi un mémorial : la chapelle du Prince Arthur qui contient le tombeau du jeune prince Arthur Tudor dont le frère cadet et héritier du trône est Henry VIII. La seule présence de cette petite chapelle à la mémoire de son frère a probablement sauvé la cathédrale de Worcester de la destruction par Henry VIII pendant la Réforme. Les moines bénédictins sont chassés le 18 janvier 1540 et remplacés par les chanoines séculiers. Il s'en est suivi une période de destruction considérable et de pillage. Pendant le gouvernement républicain connu comme le "Commonwealth d'Angleterre" (1649-1660), le clocher octogonal et sa flèche qui s'élève à une hauteur de plus de 61 mètres (200 pieds), érigé à l'extérieur de la chapelle de la Vierge, est détruit.
Des travaux de restauration et de réparation sont tentés au cours du XIIIe siècle mais n'est que lors de la grande restauration victorienne, commencée en 1854, par Sir George Gilbert Scott et Abraham Edward Perkins que l'édifice se convertir de plus en plus au Gothique. La grande verrière de l'ouest et la maçonnerie extérieure ne datent plus de l'époque médiévale. Les grandes fenêtres de style perpendiculaire aux extrémités est et ouest de la cathédrale ainsi que le clocher octogonal, surmontés d'une flèche faite de bois et recouverte de plomb, sont aussi disparues.
Les orgues
L'orgue de choeur et de transept
La première mention d'un orgue dans la Capella Beate Marie (la chapelle de de la Vierge) date de 1415. En 1503-4, un orgue est acheté par Robert Alchurch. En ce temps-là, on utilisait trois orgues ou plus. L'orgue principal, placé dans le choeur, est démonté le 30 août 1551. Les deux autres, l'un dans la la chapelle Saint-Edmund et l'autre dans la chapelle Saint-George ont été démontés au cours de l'année précédente par le doyen Bawlow qui était responsable de la destruction des autels de chapelle. En 1556, sous un nouveau régime, un orgue est installé du côté nord du choeur et, en 1613, un autre instrument, plus important, est commandé au réputé facteur Thomas Dallam lequel est placé dans un buffet construit par Robert Kettle et installé sur le jubé. Une somme de £211 est payée à Dallam pour cet instrument de 13 jeux répartis sur deux claviers.
En 1642, le vieil orgue est enlevé et est remonté dans la chapelle de la Vierge. Cet instrument a sans doute été détruit par les soldats du Comte d'Essex qui ont fait beaucoup de damage à l'ameublement de la cathédrale le 25 septembre 1642. Quant à l'orgue de Dallam, il a été utilisé jusqu'au 20 juillet 1646.
Au cours de la Restauration, l'orgue Dallam est remonté et réutilisé pour la première fois le 13 avril 1661. William Hathaway est chargé, en 1662, de construire un nouvel orgue de choeur qui sera placé dans l'ancien buffet et cela fait, il espère recevoir la commande pour construire un nouveau grand orgue. Malheureusement, le contrat est accordé à Thomas Harris le 5 juillet 1666 pour un instrument de 13 jeux répartis sur deux claviers manuels au coût de £400 plus £4 pour un jeu de Flûte qui sera ajouté plus tard. Le 2 mars 1667, Harris est payé £5 pour déplacer le vieil orgue Dallam-Hathaway sur une tribune dans l'allée nord de la nef et pour le réparer. L'instrument est demeuré à cet endroit jusqu'en 1715, ou plus tard.
L'instrument est considérablement agrandi par le facteur Richard Ridge en 1752 au coût de £300 : nouveaux claviers manuels de 55 notes, nouveau système de traction et un nouveau jeu de Trumpet.
Au cours des années 1830, William Hill effectue quelques modifications et ajouts incluant une tuyauterie pour la Pédale et un clavier de Swell d'étendue réduite. En 1842, l'instrument est complètement reconstruit par William Hill. Lorsque terminé, l'instrument possède 39 jeux répartis sur trois claviers manuels (Great et Choir: 54 notes Swell: 42 notes) et une pédale de 25 notes ainsi que 4 accouplements.
En 1865, lors de la restauration de la cathédrale, Hill démonte l'orgue, le remise dans la chapelle de la Vierge et extensionne l'étendue du clavier du Swell. Quatre ans plus tard, l'orgue est ramené dans la choeur où il est remonté du côté nord, sous la deuxième arche de la tour. C'est à ce moment-là que les façades datant de la Renaissance sont enlevées. Il y a trois : les grandes faisant face à l'est et l'ouest et un petit buffet de choeur faisant face à l'est. Le nouveau buffet, orné des dorrures et possédant des tuyaux peints en façade, a été conçu par Sir George Gilbert Scott. Avant sa réérection, la structure sonore de l'instrument est révisée et tel qu'installé, il possède 40 jeux, 49 rangs et cinq accouplements répartis sur trois claviers manuels de 54 notes et un pédalier de 29 notes. L'ancien buffet du choeur est remisé jusqu'en 1894 au moment où L.G. Hayne l'achète et l'érige lui-mème dans l'église St. Mary et St. Michael à Mistley, en Essex, où il peut toujours être admiré.
En 1874, un second grand orgue est construit par les facteurs Hill & Son. Un cadeau de Lord Dudley, il est placé dans le transept sud, dans un buffet conçu par Sir George Gilbert Scott. Il possède le même diapason que l'orgue de choeur de sorte que les deux instruments peuvent être utilisés simultanément. Tous les deux reçoivent leur vent d'un moteur hydraulique placé dans la crypte. Ce nouvel orgue a 50 jeux répartis sur quatre claviers manuels de 58 notes et un pédalier de 30 notes avec 9 accouplements et 10 pédales de combinaison. L'action pneumatique est appliquée aux divisions du Great, du Swell, ainsi qu'aux accouplements.
En 1894, Robert Hope-Jones est chargé de reconstruire les deux orgues en un seul instrument. Parmi les caractéristiques du nouvel instrument, on dénote l'utilisation des buffets existants et quelques 15 rangs provenant des deux orgues de Hill, la suppression les décorations du buffet nors, la construction d'un nouveau buffet du côté sud, le léger recul du buffet du transept, l'installation de la division du Swell dans une boîte expressive en briques, et la division du Swell et du Great sur une base de jeux à basse ou haute pression de vent. Le buffet sud contient, au niveau inférieur, le Great, au niveau supérieur, le Choir ainsi que les jeux de Bourdon et de Flûte de la pédale; le buffet nord contient la division du Swell avec, au niveau supérieur, les jeux utilisant une haute pression de vent; la buffet du transept contient, au niveau supérieur, la division du Solo, et la division de la Pédale. Le résultat est un instrument de 55 jeux, 50 rangs, 25 accouplements, 26 clefs de combinaison et 8 pédales de composition répartis sur quatre claviers de 61 notes et un pédalier de 30 notes. L'instrument comprend aussi une pléthore d'accessoires rendus possibles par sa nouvelle traction électrique. L'orgue possède une console détachée. Inclus dans les acessoires est le Stop Switch, un mécanisme qui permet de préparer à volonté une nouvelle combinaison et d'actionner celle-ci lorsque l'interrupteur est mis en marche. La double touche et les effets de sforzando sont aussi disponibles. Les clés de composition composées, placées entre les claviers manuels, sont similaires aux boutons poussoir conventionnels mais elles incluent un équipement supplémentaire telle la "basse appropriée". Le devis de ce fascinant instrument procure une lecture intéressante. La plus basse octave du Gravissima 64' de la pédale est acoustique alors que le 18 autres tuyaux proviennent du Double Open Wood 32'. L'instrument a été inauguré le 28 juillet 1896.
La Sonate en sol majeur, Opus 28, est la première sonate pour orgue de Sir Edward Elgar. La genèse du travail est une demande faite à Elgar pour écrire un voluntary pour un congrès d'organistes américains organisé dans la ville de Worcester en 1895. Au lieu de cela, Elgar décide de composer une sonate en quatre mouvements dont la longueur d'exécution dure presque une demi-heure. Elle a été exécutée pour la première fois par l'organiste de cathédrale de Worcester, Hugh Blair, le 8 juillet 1895. Selon l'inscription de la partition, l'oeuvre a été composée en une semaine par Elgar. Une deuxième sonate pour orgue a été arrangée par Ivor Atkins à partir de la Suite Severn d'Elgar, écrite comme un morceau d'essai pour une compétition d'ensembles de cuivres en 1930.
En 1902, la division Choir est rendue expressive par un facteur inconnu et, en 1908, le facteur Nicholson ajoute une pédale de crescendo.
Au début des années 1920, l'orgue s'effondre et aucun essai n'est fait pour le reconstruire dans sa forme originale. La reconstruction est confiée à la firme Harrison & Harrison, de Durham, sur un projet établi par Sir Ivor Atkins, organiste de la cathédrale. Les travaux incluent beaucoup d'ajouts dans les aigus, des mutations, des mixtures (incluant une mixture de 7ème au Great) et grand Open Diapason. L'instrument est ré-inauguré le 16 avril 1925.
La plupart des archives ne contiennent que du mépris pour cet instrument et certaines déversent un opprobre excessif sur le facteur. Pourtant la plupart des auteurs, même les modérés, comprennent difficilement pourquoi les services de Hope-Jones ont été retenus, sans parler de pourquoi on lui a donné carte blanche sur le projet. Hope-Jones a publié des copies de recommandations qu'il a reçues vantant l'excellence de sa création. Dr Hugh Blair, l'organiste de la cathédrale, est l'auteur d'une d'entre elles. Sa lettre pose la question suivante : "est-ce trop demander que de pouvoir obtenir une variation tonale directement au niveau des doigts et est-ce faire preuve de trop d'immagination que d'espérer d'avoir trouver la solution à ce problème non résolu jusqu'à présent par les facteurs?". Sans doute sa question est provoquée par les possibilités déjà offertes par les touches doubles ou l'effet de sforzando. Ses convictions en la technique de Hope-Jones sont supportées par d'autres, incluant John Naylor (York Minster), George Sinclair (Hereford), Daniel Wood (Exeter) et John Camidge (Beverley). Hope-Jones a rassemblé ces lettres et les a publiées pour des raisons commerciales évidentes, mais ces personnes représentaient une sélection de ceux en position d'influence qui lui fournissaient sa base de pouvoir. Leurs opinions professionnelles collectives ne peuvent pas être simplement ignorées parce qu'elles disent des choses que nous pourrions détester aujourd'hui.
Il est connu que la cathédrale a la réputation de posséder une acoustique difficile et ce, bien avant que Hope-Jones n'entre en scène. L'orgue à trois claviers de Hill, reconstruit en 1874, possédait environ 40 jeux parlants et un devis que nous jugerions non désagréable aujourd'hui. Mais il était insuffisant pour les fidèles réunis dans la nef, peut-être partiellement à cause de sa position dans l'allée de choeur nord. Ainsi, l'orgue du Comte Dudley, placé davantage en avant dans le transept sud et cela, avec ses 53 jeux et quatre claviers manuels, doit avoir amélioré considérablement les choses. Dans ce contexte, il n'est pas surprenant que Hope-Jones a non seulement retenu ces deux buffets dans plus ou moins leurs positions originales, mais en a ajouté un troisième sur le côté sud du choeur. Il a placé la plus grande partie de sa division de pédale dans le buffet de transept qui était un des chef-d'œuvres de Sir George Gilbert Scott.
Dans le but de prevenir de nouvelles critiques sur le manque de puissance, l'orgue a été harmonisé avec de fortes pressions de vent et le devis inclut des batteries d'anches puissantes avec accouplements aigus et graves dans toutes les divisions. Le Dr Ford, de cathédrale de Carlisle, a constaté que la puissance et le volume sonore était "immense" alors que Blair déclarait que les anches étaient "admirablement superbes". Certains d'entre ceux-ci de même que d'autres jeux ont été conservés et reconduits lors de la reconstruction de 1925 exécutée par Harrison. Donc, quels que soient les autres défauts, le manque de puissance ne semble pas avoir été parmi eux et nous pouvons assumer que Hope-Jones a réussi à résoudre ce problème important. Le fait de pouvoir contrôler le son dans le nef et dans le choeur à partir d'une seule console et non à partir de la situation antérieure où deux orgues étaient utilisés, a sûrement été un avantage. Bien que sur papier l'orgue ressemble à un énorme octopode, il est nécessaire de rappeler que les idées tonales astucieuses de Hope-Jones's ont, dans une certaine mesure, compensé pour cet aspect.
Premièrement, certains des accouplements à l'unisson inter-claviers opéraient seulement via les touches doubles alors que les octaves graves et aiguës opéraient directement. De plus, les octaves graves affectaient seulement les jeux à basse pression de vent alors que les octaves aiguës n'affectaient que les jeux à haute pression de vent. Cela implique que la puissance supplémentaire obtenue avec la brillance et non avec les graves excessives était obtenue via les accouplement et que la multiplication des jeux d'unisson qui se produit normalement avec les accouplements dans les orgues ordinaires a été réservée pour les effets délibérés via les touches doubles.
Deuxièmement, bien qu'il n'y ait pas une seule mutation ou une mixture dans le devis, la présence de deux Quintadenas est significative. Dans tels jeux le douzième parle aussi fort comme la fondamentale, donc si on a utilise le Quintadena 4' avec un accouplement d'octave on reçoit des tonalités aux intervalles de 8, 15, 19 et 26 au-dessus de l'unisson. Le fait d'ajouter le Quintadena 8', ça fournit une sorte "de mixture de VI rangs" avec une composition de 1, 8, 12, 15, 19 et 26. Hope-Jones est renommé pour harmoniser ses Quintadenas avec férocité et c'est sans doute le résultat obtenu dans celui qui a l'air "d'une mixture de V rangs" dans son orgue de St Mary's Warwick. Il y avait même un jeu de Tiercina tout aussi féroce qui donne le dix-septième. De telles solutions provisoires ne peuvent pas évidemment remplacer les réelles mixtures mais c'est quand même un facteur pertinent en jouant un tel orgue. En jouant un orgue de Hope-Jones il est mieux de ne pas distinguer des jeux parlants et des accouplements comme c'est la méthode actuellement. Au risque de trop simplifier, nous pouvons considérer ses instruments simplement comme ayant une matrice non différenciée des tirants de jeux au point de vue de la registration. Peut-être aurait-il été inhabituel de registrer sans utiliser les accouplements, accordant une importance comparable à tous "les jeux", et les techniques de registration étranges que cela implique nous auraient paru assez non familières de nos jours.
Comment se fait-il que Hope-Jones ait été choisi pour exécuter les travaux à Worcester? À la lumière de ce qui précède, quelques raisons peuvent paraître plausibles. Bien que les deux orgues précédents aient été considérés comme magnifiques, ils étaient des instruments distincts, l'un optimisé pour le choeur et l'autre pour la nef. Cela peut avoir été peu pratique. Même avec la présence de deux orgues, il y eut toujours des problèmes de manque de puissance ou de présence simultanément dans la nef et le choeur. Hope-Jones avait promis de résoudre ces problèmes en produisant un instrument de puissance quasi assourdissante et plus convenable à jouer. Chose intéressante, il existait, non très loin de Worcester, à l'église Saint-Paul de Burton-sur-Trent, une situation remarquablement similaire où en 1894 un nouvel orgue de quatre claviers manuels de Hope-Jones avait remplacé un orgue de trois claviers manuels construit par Hill. La principale raison pour le changement dans ce cas-ci était le besoin de mieux propager le son vers l'arrière de l'édifice. Il est possible que la même raison soir responsable pour la présence de Hope-Jones à Worcester aussi. Vu sa proximité géographique relative, l'orgue de l'église Saint-Paul a dû été examiné par les autorités de cathédrale avant qu'elles n'agissent dans le même sens quelques mois plus tard. L'installation de l'orgue de Worcester s'est aussi produite seulement quelques années après l'arrivée de l'énergétique Blair en tant que remplaçant de William Done qui représentait un modèle d'une tradition musicale plus ancienne et plus conservatrice. La nouvelle console, avec son impressionnante collection de tirants de jeux, sa panoplie d'outils d'aide à la registration et à la touche légère, doit avoir mis l'eau à la bouche de certains organistes du temps.
Un résumé des principales caractéristiques de l'orgue de Hope-Jones aux yeux d'un organiste inclurait donc:
Bien que directement non pertinent à l'histoire de l'instrument, il est intéressant de connaitre les événements qui ont mené à la disparition éventuelle de cet orgue. Hope-Jones avait utilisé des tissus caoutchoutés à la place de cuirs dans ses moteurs pneumatiques. Les mêmes problèmes ont été rencontrés sur l'orgue de Burton-sur-Trent. Le côté électrique du mécanisme s'était plus ou moins effondré pour plusieurs raisons : des résidus magnétiques se sont accumulés dans les aimants de sommier et les fils électriques ont brûlé, peut-être à cause des court-circuits, bien que dans un bâtiment comme une cathédrale, un coup de foudre ne puisse pas être totalement exclu. Le résultat est que l'orgue a été reconstruit par Harrison et Harrison en 1925 avec de nouvelles tractions et une architecture sonore révisée aussi généralisée que les fonds ont permis de réaliser. Malgré ce fait, un nombre considérable de jeux de Hope-Jones's a été retenu, incluant la majeure partie de la division de pédale. Mais il est douteux que la seule raison de l'effondrement de la traction était été l'unique responsable de la reconstruction. À Burton-sur-Trent, l'orgue similaire de Hope-Jones a été utilisé jusqu'aux années 1980, survivant même à un dégât d'eau. L'orgue de Worcester aurait pu été restauré dans sa forme originale s'il y avait eu une volonté de le faire et un orgue qui a servi pendant un quart d'un siècle avant qu'une rénovation importante ne soit nécessaire semble bien peu mériter les opprobes que ses défauts ont depuis attiré.
En 1937, un gros Diapason est ajouté dans la division de Solo. En 1948, des changements sonores sont apportés à la division du Swell. En 1967, plusieurs jeux de la famille des cordes, provenant de l'orgue Nicholson de la chapelle de la Vierge, sont ajoutés. Des travaux réguliers mineurs ont conservé l'orgue en état de jouer.
En 1972/3, Harrison & Harrison effectueles modifications suivantes en collaboration avec Christopher Robinson et le chanoine Colin Bestwick:
La firme Wood Wordsworth & Co intervient en 1978. Des changements sonores sont apportés aux divisions de pédale, Great et Swell. Les jeux Violone et Octave Violone, de la pédale, sont maintenus en place afin d'être disponibles pour l'orgue de la nef mais ne sont plus disponibles pou rl'orgue de transept. En général, les cuirs sont détériorés causant des fuites d'air et une douzaine jeux et de notes ne fonctionnent plus. Les division Great and Choir sont dans le buffet sud alors que la division du Swell est dans le buffet nord et que les divisions Solo et de Pédale sont dans le buffet du transept. L'instrument possède 61 jeux, 63 rangs et 22 accouplements répartis sur 4 claviers manuels de 61 notes et un pédalier de 30 notes. Le grand buffet gothique comprend une tuyauterie de façade abondamment décorée. Cet orgue n'a jamais été tout à fait satisfaisant, à cause de sa position à l'extrémité d'un bâtiment étroit, qui est construit de grès qui absorbe la sonorité. Un plan éventuel consiste à le remplacer avec deux orgues, l'un placé à l'extrémité ouest et l'autres, à l'extrémité est.
Entre 1989 et 1997, l'orgue de transept est dans un état tellement lamentable qu'il est mis hors service. En 1997, il est complètement restauré par la firme Nicholson & Co, de Worcester. Ce travail entraîne une révision majeure de l'antique système de vent et les circuits électriques sont refaits à neuf. Il contient tous les jeux de la division du Solo, les anches, les fonds de 32' et l'Open Wood de la Pédale ainsi que les tuyaux les plus gros (maintenant muets) du Diaphone 32' de Hope-Jones car ceux-ci était trop volumineux pour être enlevés.
En 2006, l'orgue est enlevé, mis à part le contenu du grand buffet du transept, pour faire place à un nouvel instrument de quatre claviers commandé à Kenneth Tickell, de Northampton. Le nouvel orgue, dont le coût atteint presque £1 million, est inatallé dans deux buffets identiques, l'un, du côté nord, qui contient la division du Great avec celles du Choir et Solo derrière, l'autre, du côté sud, contient la Pédale et le Swell derrière. Le concert d'inauguration a été donné par Dame Gillian Weir, le 8 août 2008.
L'orgue de nef
En 1973, la firme Harrison & Harrison, de Durham, installe un orgue mobile dans la nef. L'instrument, construit par Harrison & Harrison en 1911, provient de l'église St. Basil, de Birmingham. Onze jeux provenant des divisiions de pédale et de Solo de l'orgue de transept sont connectés à cet instrument utilisant un schéma conçu par le chanoine Colin Beswick et l'organiste Christopher Robinson en collaboration avec les facteurs. L'orgue est installé dans deux buffets de bois reposant sur des roues; les divisions du Great et de la Pédale sont dans un buffet alors que la division du Swell est dans l'autre. Au total, cet orgue possède 24 jeux, 28 rangs et 7 accouplements répartis sur deux claviers et pédalier. En 1989, cet orgue est enlevé et est maintenant incorporé dans l'orgue reconstruit de l'église St. Peter de Budleigh Salterton. Un instrument électronique est maintenant utilisé.
Worcester Cathedral is the city's Anglican cathedral and is located on a bank overlooking the Severn River. The new diocese for Worcestershire and Gloucestershire was first created in 672 at a time when the archbishop of Canterbury, Theodore of Tarsus, was creating a series of new bishoprics in England for different tribes and sub-kingdoms of the Hwicce and the Magonsaettan, based at Worcester and Hereford respectively. The first cathedral on this site was dedicated to St Peter and built in 680 by Bosel, the first bishop. Nothing now remains of that first cathedral. In the 9th century, invasions from the Danes bring fighting to England, but Worcester being on the edge of the conflict escapes without much damage. In 961, St Oswald becomes bishop of Worcester at a time when Benedictine monasticism is being revied in England under St Dunstan, first at Glastonbury and then at major cathedrals such as Winchester. Oswald follows suite, and in 983, he establishes a monastic community at a new church of St. Mary which became the cathedral. After his death in 992, Oswald was quickly considered a saint, and his tomb became a place of pilgrimage. Unfortunately, the cathedral is sacked by the Danes in 1041, but on September 8, 1062, St Wulfstan, who is a monk since 1040, becomes bishop. An early campaigner against the Bristol based slave trade, he was the only Anglo-Saxon bishops to be allowed to retain his office after Archbishop Lanfranc sorted the under-performing Anglo-Saxons following the Norman conquest of 1066 by William the Conqueror.
Wulfstan starts to build a new Norman cathedral in 1084, and the magnificent large four-aisle apsidal crypt which he constructed for the shrine of St Oswald is one of the most remarkable of all Worcester's architectural features and perhaps his greatest surviving memorial. Wulfstan is also considered a saint after his death in 1095, and he is formally canonized by the Pope in 1203. After 1095, building work continues, including rebuilding the two western bays of the nave in 1170. The central tower collapses in 1175 and is rebuilt in 1374. In 1218, the east choir or presbytery is consecrated in the presence of King Henry III.
The Cathedral has the distinction of containing the tomb of King John, who died in 1216, in its chancel. He is buried between the tomb shrines of Saints Oswald and Wulfstan, who in the middle ages, attracted many pilgrims to Worcester. Both shrines were destroyed by Henry VIII.
In 1224, Alexander Mason is commissioned by Bishop William de Blois (1218-1236) to build a fine new Early English eastern arm with smaller eastern transept and an axial Lady chapel. The bishop is so pleased with the new work that he decides to continue it westwards into the presbytery after demolishing the old Norman work. This area now holds the choir stalls, though in the 13th century, the monks' choir was further west under the crossing. The whole of the work in the cathedral's eastern half is finished by the end of the 13th century, and at this time Bishop Wulfstan's late 11th-century nave must have looked quite out of date.
It is decided to demolish the Romanesque nave except for the two bays at the western end which had been rebuilt in the Transitional style late in the 12th century, and still survives. The north side is rebuilt from 1320 onwards and the southern after 1350. It is particularly interesting to see how the architectural style changed from the Decorated to Perpendicular. The western transept is rebuilt in Perpendicular style in 1336. Work is interrupted by the Black Death plague in 1348-50 followed by a seven-year pause before the Norman crossing tower is demolished and a new more sturdy structure is erected, by John Clyve, between 1357 and 1374. Work on installing the stone vaults, moving from east (under the tower) to west (west end of the nave) between 1375 and 1379. The new great west window is finished in 1380. The large north porch is rebuilt in 1386 before the masons start working on rebuilding the monks' cloister and the ten-sided chapter house to the south of the nave. North and south cloisters are built between 1404 and 1432.
The cathedral has a memorial, Prince Arthur's Chantry, to the young prince Arthur Tudor, who is buried here. Arthur's younger brother and next in line for the throne is Henry VIII. Worcester Cathedral was doubtless spared destruction by Henry VIII during the English Reformation because of his brother's Chantry in the cathedral. The Benedictine monks were driven out on January 18th, 1540 and replaced by secular canons. It is followed by a period of extensive destruction and spoliation. During the republican government known as "Commonwealth of England" (1649-1660), the octagonal bell tower erected outside the Lady chapel which rose with its spire to a height of over 200 feet (61 meters) is destroyed.
Attempts at restoration and repair are made during the 18th century but it was the great Victorian restoration, begun in 1854, by Sir George Gilbert Scott and Abraham Edward Perkins to make it even more Gothic. The present great west window and much of the external masonry is no longer medieval. There were large Perpendiculat windows, at both the wet and east ends of the cathedral, and to the north there was a fine free-standing octagonal bell-tower, with a great timber and lead spire, all have now gone.
The Organs
The Chancel and Transept Organ
The first mention of an organ in the Capella Beate Marie (Lady Chapel) dates back to 1415. In 1503-4, an organ is purchased by Robert Alchurch. At that time, there are three or more organs in use. The main one, which is located in the chancel, is taken down on August 30th, 1551. Two others, one in St. Edmund chapel and the other one in St. George chapel were taken down in the previous year by Dean Bawlow who was responsible for the destruction of the chapel altars. In 1556, under a new regime, an organ is set up on the north side of the chancel and, in 1613, another and more important instrument is made by the famous craftsman Thomas Dallam in an organcase made by Robert Kettle and installed on the screen. Dallam is paid £211 for this 13-stop 2-manual instrument.
In 1642, the old organ is removed from the west end of the church into the Lady Chapel. This instrument was probably wrecked by the soldiers of the Earl of Essex, who did much damage to the furniture of the cathedral on Septembre 25th, 1642. The Dallam organ remains in use until July 20th, 1646.
At the Restoration, the Dallam organ is re-erected and first re-used on April 13th, 1661. William Hathaway is commissioned, in 1662, to build a new chancel organ to be filled into the old case and this done, he hoped to be given the order to make a new great organ as well. Unfortunately, the agreement is signed with Thomas Harris on July 5, 1666 for a 13-stop instrument over two manuals at the cost of £400 plus £4 for one additional Flute stop added later. On March 2nd, 1667, Harris is paid £5 for moving the old Dallam-Hathaway organ into a gallery in the north aisle of the nave and repairing it. It remained there until 1715, or later.
A considerable enlargement is executed by organbuilder Richard Ridge in 1752 at the cost of £300 : new 55-note keyboards, new key action, and a new Trumpet stop.
In the 1830s, William Hill effected some alterations and additions including a short-compass Swell and Pedal pipes. In 1842, a complete rebuilding is executed by William Hill. When completed, the instrument has 39 stops over three manuals (54-note Great and Choir, 42-note Swell) and a 25-note pedalboard with 4 couplers.
In 1865, during the restoration of the cathedral, Hill moves the organ to the Lady chapel and extends full compass to the Swell division. Four years later, it is brought back to the chancel where it is placed on the north side, in the second arch from the tower. The instrument contains historic pipework from earlier instrument. It is at that time that the fine Renaissance facades are discarded. There are three of these, large ones facing east and west, and a small choir case facing east. The new organcase is a coloured and gilded case and pipes designed by Sir George Gilbert Scott. Before its re-erection, the specification is revised and the installed instrument has 40 stops, 49 ranks and 5 couplers over three 54-note manuals and a 29-note pedalboard. The choir case is stored until 1894 when it is purchased by L.G. Hayne who erected it in St. Mary and St. Michael church at Mistley, in Essex, where it may still be seen.
In 1874, a larger organ is built by Hill & Son. A gift from Lord Dudley, it is placed in the south transept, enclosed in a case designed by Sir George Gilbert Scott. It is tuned to the same pitch as the chancel organ in order that the two instruments might be used together when desired. Both are wind fed by an hydraulic engine located in the crypt. This new organ has 50 stops over four 58-note manuals and a 30-note pedalboard with 9 couplers and 10 combination pedals. Pneumatic action is applied to Great, Swell and couplers.
In 1894, Robert Hope-Jones is called to rebuild the two organs as a single instrument. The new instrument incorporates cases and some 15 ranks from the two existing Hill organs, the decoration are removed from the north choir case, a new matching south choir case is built, the transept case is slightly moved back, the Swell division is enclosed in a brick box while the Great and Swell divisions are divided into heavy and light wind pressures. The south case contains the Great at the lower level, Choir at higher level and Pedal Bourdon and Flute; the north case contains the Swell with high pressured stops at higher level; the transept case contains the Solo at the top and Pedal. The resulting organ consists of 55 stops, 50 ranks, 25 couplers, 26 composition keys and 8 composition pedals over four 61-note manuals and 30-note pedal. It also includes a plethora of playing aids made possible by Hope-Jones’s novel electric action, and it is played from a detached console. Included in the playing aids is the Stop Switch, a device which enables a new combination to be set up at leisure as it is and brought into action when the switch is operated. Double touch and sforzando effects are also available. Compound composition keys are placed between the manuals, similar in function to conventional thumb pistons but with additional facilities such as "suitable bass". The stop list of this famous instrument makes for interesting reading. The lowest octave Pedal 64' Gravissima is acoustic while the 18 pipes come from the 32' Double Open Wood. The instrument is dedicated on July 28th, 1896.
The Sonata in G major, Opus 28 is Sir Edward Elgar's first sonata composed for the organ. The genesis of the work was a request to Elgar to write an organ voluntary for a convention of American organists in the English city of Worcester in 1895. Instead, Elgar decided on a four movement sonata of nearly half an hour's length. It was first performed by the Worcester Cathedral organist, Hugh Blair, on July 8th, 1895. According to the score inscription, it took Elgar only a week to write the piece. A second organ sonata was arranged by Ivor Atkins from Elgar's Severn Suite, written as a test piece for a 1930 brass band competition.
In 1902, the Choir division is enclosed by a unknown builder and, in 1908, organbuilder Nicholson adds a crescendo pedal.
Early in the 1920s, the organ collapsesand no attempt is made to rebuild it in its original form. Rebuilding is carried out by the organbuilding firm Harrison & Harrison, of Durham, to a scheme drawn up by Sir Ivor Atkins, the then Cathedral Organist. It includes much upperwork, mutations, mixturework (including a flat 7th mixture on the Great) and a large leathered Open Diapason. The instrument is re-opened on April 16th, 1925.
Most records convey contempt for the instrument, and some pour excessive obloquy on its builder. Yet most authors, even the moderate ones, find it difficult to understand why Hope-Jones was engaged at all, let alone why he was given so apparently free a hand. Hope-Jones published copies of testimonials he has received to the excellence of his creation. Dr Hugh Blair, the cathedral organist, is the author of one of them. His letter asks "is it too wild a flight of fancy to hope that now we may find the solution of that problem – hitherto unsolved by organ builders – of obtaining variation of tone directly from the fingers?". Presumably his question is prompted by the possibilities already offered by double touch or the sforzando effect. His belief in the technical omnipotence of Hope-Jones is echoed by others in a similar vein, including John Naylor (York Minster), George Sinclair (Hereford), Daniel Wood (Exeter) and John Camidge (Beverley). Hope-Jones corralled these letters together and published them for obviously commercial reasons, but these people were just a selection of those in positions of influence who provided him with his power base. Their collective professional opinions cannot be disregarded simply because they say things which we might dislike today.
There is evidence that the cathedral has the reputation of having difficult acoustics well before Hope-Jones arrived on the scene. The rebuilt 1874 three-manual Hill organ had about 40 speaking stops and a specification which we would find not disagreeable today. But it is found to be inadequate for accompanying congregations in the nave, perhaps partly because of its position in the north choir aisle. Thus the Earl of Dudley’s new organ was located further forward in the south transept and this, with its 53 stops and four manuals, must have improved matters considerably. Against this background, it is not surprising that Hope-Jones not only retained both these cases in more or less their original positions but added a third on the south side of the choir. He put most of his pedal organ in the transept case which was one of Sir George Gilbert Scott’s masterpieces.
Perhaps to pre-empt any further criticisms of lack of power, the organ was voiced with high wind pressures and the specification includes batteries of powerful reeds with octave and suboctave couplers on all departments. Dr Ford of Carlisle Cathedral found the power and volume of tone to be “immense”, and Blair pronounced the reeds “quite wonderfully grand”. Some of these together with other stops were retained by Harrison’s in the 1925 rebuild. Therefore, whatever its other shortcomings might have been, lack of power does not seem to have been among them and so we can presumably grant that Hope-Jones has succeeded in solving this major problem. It must surely, also, have been a convenience to be able to control the pipes in both the nave and the choir from the one console, rather than the two of the previous arrangement with its separate organs. Although on paper the organ looked like a huge octopod, it is necessary to remind ourselves of some of Hope-Jones’s ingenious tonal ideas which compensated for this aspect to some extent.
Firstly, at least some of the unison inter-manual couplers only operated via double touch whereas the sub and super octaves operated directly. Moreover, the suboctaves only worked on the light wind stops and the superoctaves on the heavy wind ones. This implies that additional power with brightness and not excessive gravitas was meant to be endowed by means of coupling, and that the multiplication of unison ranks which normally occurs with couplers in ordinary organs was reserved for deliberate effects via double touch.
Secondly, although there was not a single mutation or mixture on the organ, the appearance of two Quintadenas is noteworthy. Such stops speak the twelfth almost as prominently as the fundamental, therefore if one used the 4' Quintadena with an octave coupler one would get pitches at intervals of 8, 15, 19 and 26 above unison. Adding the 8' Quintadena as well would provide a sort of “6 rank mixture” with a composition of 1, 8, 12, 15, 19 and 26. Hope-Jones is reputed to have voiced his Quintadenas fiercely, and this no doubt resulted in the one that "sounded like a five rank mixture" in his organ at St Mary’s Warwick. There was even an equally fierce Tiercina stop which spoke the seventeenth as well. Such makeshifts cannot of course replace real mixture work, but it is nevertheless a relevant factor when playing an organ of this sort. When playing a Hope-Jones organ, it is best not to distinguish between the speaking stops and the couplers to the extent it is done today. At some risk of over-simplification, we can consider his instruments simply to have had an undifferentiated array of stop keys from the registration point of view. Possibly it would have been unusual to register without using couplers, thereby making all the “stops” of comparable importance, and the strange registrational techniques this implies would be rather foreign nowadays.
Why did Hope-Jones surface at Worcester? In the light of the foregoing, some reasons may seem plausible. Although the two previous organs were by all accounts magnificent, they were nevertheless separate instruments, one optimized for the choir and the other for the nave. This may have been inconvenient. Even with the two organs there may still have been problems of lack of power or presence in the nave and choir simultaneously, and as we have seen Hope-Jones may have promised to solve this by producing something which must have been near-deafening yet more convenient to play. Interestingly, there was a strikingly similar situation not too far away at St Paul’s, Burton on Trent where in 1894 a new four-manual Hope-Jones organ had also replaced a three manual Hill. One reason for that change here may have been the need to get the sound further down the building. It may be the likely reason for the appearance of Hope-Jones at Worcester as well. In view of the relative geographical proximity to Worcester, the St Paul’s organ may have been examined by the cathedral authorities before they committed themselves in a similar manner only months later. The installation of the Worcester organ also occurred only a few years after the more energetic Blair had replaced William Done, who has been depicted as an exemplar of an older and more conservative musical tradition. The proposed new console with its array of stop keys, elaborate aids to registration and light touch must have seemed as mouth-watering to some organists of the day.
A summary of the attributes of the Hope-Jones organ relevant to a player would therefore include:
Although it is not directly relevant to the narrative, it is interesting to chronicle the events which led to the eventual demise of this organ. Hope-Jones had used rubberized cloth instead of leather in his pneumatic motors. The same problems were encountered on the Burton on Trent organ The electrical side of the mechanism had more or less collapsed for several reasons: residual magnetism had built up in the chest magnets and the wiring had been badly burned, perhaps because of short circuits, though in a building such as a cathedral a lightning strike cannot be ruled out. The upshot was that the organ was rebuilt by Harrison and Harrison in 1925 with new actions and as extensive a re-modelling of the tonal architecture as funds permitted. Even so a considerable number of Hope-Jones’s stops was retained, including the majority of the pedal organ. But it is doubtful that the collapse of the action alone was solely responsible for the rebuild. At Burton on Trent the similar Hope-Jones organ was kept going until the 1980’s, surviving water damage along the way. The Worcester organ could have been repaired in its original form had there been a will to do it, and an organ which lasted for a quarter of a century before major renovation was necessary scarcely seems to merit the extremes of opprobrium which its defects have since attracted.
In 1937, a large Diapason is inserted into the Solo division. In 1948, tonal changes are brought to the Swell division. In 1967, more stops are added which are mainly of string tone some coming from the Nicholson organ in the Lady Chapel. Regular minor works kept it in working order.
In 1972/3, Harrison & Harrison execute the following modifications in consultation with Christopher Robinson and Canon Colin Beswick:
The organbuilding firm Wood Wordsworth & Co is called in 1978. Tonal alterations are made on the Pedal, Great and Swell division. The Pedal Violone and Octave Violone are retained in place, for continued use on Nave Organ, but made unavailable from this organ. In general, the organ's leatherwork has begun to perish, causing air to leak out and a dozen stops and notes to stop working. The Great and Choir divisions are in the south case, the Swell division in the north case, while the Solo and Pedal divisions are in the Transept case. The instrument has 61 stops, 63 ranks and 22 couplers over four 61-note manuals and 30-note pedal. It has a large Gothic case with heavily decorated front pipes. This organ had never been quite satisfactory, because of its position at one end of the slender building, which is built of sound-absorbing sandstone. An eventual plan is to replace it with two pipe organs, one at the west end and one at the east.
Between 1989 and 1997, the transept organ fell into such a poor state of repair that it was disabled. In 1997, it is restored to full working order by Nicholson & Co, of Worcester. This entailed a major underground survey of the antiquated winding system and complete rewiring of the action. It contains all the Solo stops, as well as the pedal reeds, 32' flues and Open Wood, as well as the largest pipes (now silent) of Hope Jones' 32' Diaphone which were too bulky to remove.
In 2006, the organ is removed apart from the large transept case and pedal pipes, in order to make way for a new 4-manual instrument built by Kenneth Tickell, of Northampton. The new organ, which has cost nearly £1m, is installed in matching case fronts: Great to north case with Choir and Solo behind, Pedal to south case with Swell behind. The opening recital is played by Dame Gillian Weir, on August 8th, 2008.
The Nave Organ
In 1973, organbuilding firm Harrison & Harrison, of Durham, installs a mobile nave organ. The instrument, built in 1911 by Harrison & Harrison, comes from St. Basil church in Birmingham. Eleven pedal and solo division stops are connected from the transept organ using a scheme devised by Canon Colin Beswick and Christopher Robinson in conjunction with the builders. The organ is built in two wooden cases standing on wheels; the Great and Pedal are in one case and the Swell in the other. In total, the organ has 24 stops, 28 ranks and 7 couplers over two manals and pedal. In 1989, the organ is removed and is incorporated in the rebuilt organ at St. Peter's Church in Budleigh Salterton. It is now replaced by an electronic instrument.
II. Great |
I. Choir |
|||
---|---|---|---|---|
Violone | 16' | Stopped Diapason | 8' | |
Open Diapason | 8' | Viola | 8' | |
Open Flute | 8' | Viola céleste | 8' | |
Gamba | 8' | Principal | 4' | |
Principal | 4' | Nason Flute | 4' | |
Chimney Flute | 4' | Fifteenth | 2' | |
Twelfth | 2 2/3' | Sesquialtera | II | |
Nasard | 2 2/3' | Mixture | III | |
Fifteenth | 2' | Trumpet | 8' | |
Open Flute | 2' | Tremulant | ||
Tierce | 1 3/5' | |||
Mixture | V | |||
Tremulant | ||||
Trumpet | 8' | |||
Clarion | 4' |
III. Swell |
IV. Solo |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Harmonic Flute | 8' | |
Open Diapason | 8' | Viole d'orchestre | 4' | |
Gedeckt | 8' | Cor anglais | 16' | |
Salicional | 8' | Clarinet | 8' | |
Voix céleste | 8' | Hautbois | 8' | |
Principal | 4' | Tremulant | ||
Spitz Flute | 4' | 2Tuba | 8' | |
Gemshorn | 2' | |||
Mixture | IV | |||
Oboe | 8' | |||
Vox humana | 8' | |||
Tremulant | ||||
Contra Fagotto | 16' | |||
Trumpet | 8' | |||
Clarion | 8' |
Pedal |
|
---|---|
1Double Open Wood | 32' |
1Double Open Diapason | 32' |
Open Wood (ext) | 16' |
Open Diapason | 16' |
Violone (GT) | 16' |
Sub Bass | 16' |
Principal | 8' |
Flute | 8' |
Choral Bass | 4' |
Mixture | IV |
Sackbut | 32' |
Trombone | 16' |
Fagotto (SW) | 16' |
Trumpet | 8' |
1 | De l'orgue de transept / From Transept Organ | |
2 | Non expressif / Unenclosed |
I. Great |
II. Choir |
|||
---|---|---|---|---|
Double Diapason | 16' | Open Diapason | 8' | |
Open Diapason (large) | 8' | Lieblich Gedeckt | 8' | |
Open Diapason (small) | 8' | Viole d'orchestre | 8' | |
Hohl Flute | 8' | Vox Angelica | 8' | |
Stopped Diapson | 8' | Dulciana | 8' | |
Principal | 4' | Salicet | 4' | |
Octave | 4' | Flute | 4' | |
Harmonic Flute | 4' | Flautina | 2' | |
Twelfth | 2 2/3' | Mixture (22) | III | |
Fifteenth | 2' | Clarinet | 8' | |
Larigot | 1 1/3' | |||
Cornet (12,15,17) | III | |||
Mixture (15) | V | |||
Posaune | 8' | |||
Clarion | 4' |
III. Swell |
IV. Solo |
|||
---|---|---|---|---|
Lieblich Bourdon | 16' | Open Diapason | 8' | |
Diapason I | 8' | Principal | 4' | |
Diapason II | 8' | Fifteenth | 2' | |
Gedeckt | 8' | Mixture (22) | III | |
Viole d'amour | 8' | Bombarde | 16' | |
Echo Gamba | 8' | Orchestral Trumpet | 8' | |
Principal | 4' | |||
Lieblich Flute | 4' | |||
Octave Quint | 2 2/3' | |||
Fifteenth | 2' | |||
Mixture (15) | III | |||
Sharp Mixture (22) | V | |||
Double Trumpet | 16' | |||
Cornopean | 8' | |||
Oboe | 8' | |||
Trumpet | 8' | |||
Clarion | 8' | |||
Tremulant |
Pedal |
|
---|---|
Double Open Wood | 32' |
Contra Violone | 32' |
Open Wood | 16' |
Diapason | 16' |
Lieblich Bourdon | 16' |
Principal | 16' |
Flute | 8' |
Choral Flute | 4' |
Fifteenth | 4' |
Mixture (15) | III |
Trumpet | 32' |
Trumpet | 16' |
Trumpet | 8' |