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Anneessens 1931
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Ypres/Yper est une ville située en région flamande, chef-lieu d'arrondissement en province de Flandre-Occidentale. Elle est située dans le nord-ouest de la Belgique dans la région du Westhoek. Son nom est attesté sous les formes Iprensis en 1066, 1070, en 1085, et par la suite au XIIe siècle. Il s'agit d'un transfert du nom de la rivière l'Yperlée.
Située à 73 km (45 milles) au sud-ouest de Bruges, à 80 km (50 milles) au sud-ouest de Gand, à 122 km (76 milles) à l'ouest de Bruxelles. Elle forme avec Lille située à 40 km (25 milles) plus au sud et en compagnie de villes de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais en France, un ensemble métropolitain qui s'organise autour de l'Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai.
Historique
L'industrie du drap y fut florissante dès le XIIe siècle. Au XIIIe siècle, cette industrie domine le marché de l'époque. Cet essor économique diminue vers 1385 à 1585 au moment où la concurrence avec la laine anglaise et hollandaise, la guerre avec la France, les jacqueries, le siège de la ville et un bombardement soutenu par l'armée anglaise en 1383, la grande peste de 1347 et les épisodes de disette. La ville ne parvient pas à préserver ses débouchés commerciaux. Cet effondrement économique et les épidémies provoquent l'exode de la plus grande partie des familles ouvrières au XVe siècle. La peste ravage encore la ville à de nombreuses reprises entre le XIVe et le XVIIe siècle.
Durant la Première Guerre mondiale, la ville et ses monuments historiques ont alors été entièrement détruits. La plupart des monuments et des maisons anciennes ont été reconstruits à l'identique après la guerre, cela a donné lieu à un engouement pour le style régional. Diverses maisons néo-flamandes, s'inspirant très fidèlement de l'ancien style, sont harmonieusement ajoutées, donnant à cette ville un cachet flamand homogène et bien affirmé.
L'église/cathédrale
La cathédrale Saint-Martin est un édifice catholique de style gothique sis au cœur de la ville d'Ypres. Édifiée de 1230 à 1370, puis reconstruite à l'identique entre 1922 et 1930 après avoir été entièrement détruite durant la Première Guerre mondiale, elle fut le siège épiscopal résidentiel d'un évêché de 1559 à 1801. Après la fermeture de l'église Saint-Nicolas en 1994, et sous le nom d'église Saint-Martin-et-Saint-Nicolas, l'église Saint-Martin est devenue le principal lieu de culte de la communauté catholique d'Ypres.
Une première église romane, datant du Xe ou XIe siècle, a existé avant sa reconstruction en gothique. Durant la première moitié du XIIIe siècle, Ypres relevait du diocèse de Thérouanne/Terwaan créé au VIIe ou XVIIIe siècle. Comme la ville devenait la plus grande cité drapière de Flandre et l'une des villes les plus peuplées d'Europe du Nord-ouest, la construction d'une plus importante église du centre-ville est entreprise selon la nouvelle architecture gothique, sous l'influence des cathédrales françaises.
Le chœur de l'église est construit entre 1221 et 1280, dans un style encore gothique primitif, influencé par le gothique scaldien qui se développait à cette époque dans le diocèse de Tournai, mais surtout probablement par les cathédrales disparues de Thérouanne, Arras et Cambrai qui étaient de style primitif. La nef et le transept nord sont construits entre 1254 et 1266 alors que le transept du sud l'est vers 1300. Les travaux sur l'église s'arrêtent en 1370. Les évolutions du style se perçoivent au niveau des détails (gothique rayonnant dans le transept, puis flamboyant dans la nef), mais l'homogénéité de l'ensemble et la cohérence du vaisseau est toujours préservée au fil des campagnes de construction.
La grosse tour en narthex, parachevée en 1377, s'effondre en 1433. Elle est reconstruite, à partir de 1434 sous la direction de Maarten Utenhove (XVe siècle), de Malines, dans une variante flamande du style gothique brabançon, mais sans flèche.
En 1553, le roi (1530-1558) de France, Charles Quint (1500-1558), assiège la ville de Thérouanne, alors enclave française du Saint Empire romain germanique, pour se venger d'une défaite des Français subit en 1552 à Metz. Après avoir capturé la ville, il la détruit. En 1557, à la suite des dommages causés à la ville par la guerre, le diocèse qu'elle accueillait est aboli. Cette décision conduit à une réforme des sièges au concile de Trente et au partage de l'ancien diocèse entre ceux de Saint-Omer et de Boulogne tout en créant celui d'Ypres. Comme conséquence, l'église du couvent Saint-Martin des chanoines réguliers de Saint-Augustin est élevée au statut de cathédrale. L'évêque le plus célèbre de l'histoire de ce diocèse est Cornelius Jansen (1585-1638), qui fut l'instigateur du Jansénisme, une idéologie politico-religieuse qui marqua les XVIIIe et XVIIIe siècles.
En 1801, à l'issue d'une nouvelle réorganisation des diocèses faisant suite au Concordat intervenu entre l'empereur Napoléon Ier (1769-1821) et le pape (1800-1823) Pie VII (1742-1823), le diocèse d'Ypres est supprimé et son territoire est incorporé au diocèse de Gand. La cathédrale Saint-Martin perd son statut de cathédrale et devient une église paroissiale. En 1834, lors de la dernière réorganisation des diocèses qui a fait suite à la formation de l'état belge, le territoire est rattaché au diocèse de Bruges. En 1969, le statut de l'église Saint-Martin est rétabli en tant que cathédrale titulaire.
Durant la Première Guerre mondiale, l'église est complètement détruite tout comme la ville. Elle est entièrement reconstruite à l'identique entre 1922 et 1930.
L'édifice
L'architecture de l'église actuelle est purement gothique et respecte scrupuleusement celle du bâtiment d'origine, jusqu'aux détails et avec les différences stylistiques de chaque partie, et la diversité des matériaux d'origine. Les différences avec l'original sont peu nombreuses si ce n'est quelques rares rectifications. Cependant la tour, qui était restée inachevée depuis le Moyen Âge, est reconstruite en remplaçant son couronnement par une haute flèche. Les travaux de reconstruction ont été réalisés sous la direction de Jules Coomans (1871-1937), architecte de la ville.
L'édifice présente un plan basilical traditionnel en croix latine avec une nef de six travées, un transept et un chœur. L'abside du chœur est dépourvue de déambulatoire et de chapelle rayonnante. Elle possède une seule tour imposante située en narthex, formant la façade occidentale. Les bras du transept sont inégaux, celui du nord comprend deux travées sans allée alors que celui du sud comprend deux travées et une allée au côté ouest.
L'édifice mesure 96 mètres (315 pieds) de sur 51 mètres (167 pieds) de large. La hauteur sous la voûte est de 26 mètres (85 pieds). Le tout donnant une superficie de 4 900 mètres carrés (52 700 pieds carrés). La flèche de la tour culmine à 102 mètres (335 pieds) ce qui en fait l'un des édifices les plus hauts de Belgique.
L'extérieur de l'église est construit avec une variété de matériaux régionaux : grès dur grossier pour une partie des murs extérieurs, pierre bleue de Tournai pour toutes les parties nobles (colonnes, ogives), pierre blanche, brique jaune; leur combinaison confère à l'édifice une polychromie naturelle.
La cathédrale possède un bel autel latéral avec un retable et la statue du miracle de Notre-Dame de Thuyne. Elle possède aussi une vingtaine de tableaux.
Des ruines de l’ancienne cathédrale sont toujours visibles dans le musée lapidaire qui jouxte la cathédrale. L’intérieur de la cathédrale abrite de nombreux échos de la guerre, anciens et modernes. Les photographies à l’arrière de l’autel représentent la cathédrale en ruines et sa reconstruction.
L'orgue
L'histoire des orgues est très mal connue en raison de la destruction des archives durant la Première Guerre mondiale.
Au cours du XVIe siècle, l'église contient peut-être plusieurs orgues. L'un au moins aurait échappé à la Furie iconoclaste déclenchée par les protestants en 1566. Il s'agit probablement de l'œuvre du facteur Jan Langhedul, d'Ypres, dont les travaux sont connus entre 1577 et 1588. Des travaux sont effectués sur cet instrument entre 1805 et 1807 par le facteur R. Germain.
En 1831, le facteur Pierre Charles van Peteghem (1776-1852), de Gand, livre un nouvel instrument lequel est reconstruit, en 1890, par le facteur Charles Anneessens (1835-1903), de Menin et, vers 1908, des travaux de réparations sont exécutés par le facteur François Joris, de Renaix.
En 1931, le facteur Jules Anneessens-Tanghe (1876-1956) construit l'instrument actuel.
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Ypres is a city located in the Flemish region, the West Flanders Province district capital. It is located in the northwest of Belgium in the Westhoek region. Its name is attested as Iprensis in 1066, 1070, in 1085, and thereafter in the 12th century. It comes from the Yperlée River.
Located 45 miles (73 km) southwest of Bruges, 50 miles (80 km) south of Ghent, 76 miles (122 km) west of Brussels and 25 miles (40 km) north of Lille with which it forms, along with towns in the Nord-Pas-de-Calais former mining area in France, a metropolitan area organized around the Lille-Courtrai-Tournai Eurometropolis.
History
The cloth industry flourished in the area since the 12th century. In the 13th century, this industry dominated the market of that time. This economic boom diminished around 1385 to 1585 when the following events occurred: the competition with English and Dutch wool, the war with France, the jacqueries (peasants' uprisings), the siege of the city and a bombardment sustained by the English army in 1383, the great plague of 1347 and the episodes of drought. The city failed to preserve its commercial outlets. This economic collapse and the epidemics caused the exodus of most working families in the 15th century. The plague still ravaged the city on numerous occasions between the 14th and 17th centuries.
During the First World War, the city and its historical monuments were completely destroyed. Most of the monuments and old houses were rebuilt to original after the war, giving a keen interest for the regional style. Various neo-Flemish houses, drawing inspiration very faithfully from the old style, were harmoniously added, giving the city a homogeneous and well-established Flemish character.
The Church/Cathedral
St. Martin's Cathedral is a Gothic-style Catholic building located in the heart of the city of Ypres. Built from 1230 to 1370, then rebuilt to the original between 1922 and 1930 after being completely destroyed during the First World War, it was the episcopal seat of a diocese from 1559 to 1801. After St. Nicolas Church closed its doors in 1994, St. Martin Church became the principal place of worship as St. Martin and St. Nicholas Church for the Catholic community of Ypres.
A first Romanesque church, dating from the 10th or 11th century, existed before its Gothic reconstruction. During the first half of the 13th century, Ypres part of the Thérouanne/Terwaan diocese created in the 7th or 18th century. As the city became the Flanders largest clothing city and one of the most populous cities in northwestern Europe, the construction of a more important church in the city center was undertaken according to the new Gothic architecture and the influence of French cathedrals.
The church chancel was built between 1221 and 1280, in a still primitive Gothic style, influenced by the Scaldian Gothic style which was developing at that time in the Tournai diocese, but above all probably by the of Thérouanne, Arras and Cambrai disappeared cathedrals which used primitive style. The nave and the north transept were built between 1254 and 1266, and the south transept around 1300. Work on the church stopped in 1370. The evolution of styles can be perceived at the level of the details (radiant Gothic in the transept, then flamboyant in the nave), but the vessel's homogeneity and coherence were always preserved over the construction campaigns.
The large narthex tower, completed in 1377, collapsed in 1433. It was rebuilt from 1434 under the direction of Maarten Utenhove (15th century), from Mechelen, in a Flemish variant of the Brabant Gothic style, but without a steeple.
In 1553, the King (1530-1558) of France, Charles V (1500-1558), besieged the city of Thérouanne, then a French enclave of the Holy Roman Empire, to take revenge for a French defeat in 1552 in Metz. After capturing the city, he destroyed it. In 1557, following the damage caused to the city by the war, the Thérouanne diocese was abolished. This decision led to a seat reform at the Council of Trent and to the division of the former Thérouanne diocese between those of St. Omer and Boulogne while establishing the Ypres one. As a result, the St. Martin Convent Church used the St. Augustine Regular Canons received the cathedral status. The most famous bishop in the history of this diocese is Cornelius Jansen (1585-1638), who spearheaded Jansenism, a politico-religious ideology that flourished the 18th and 18th centuries.
In 1801, following a new reorganization of the dioceses following the concordat between the Emperor Napoleon I (1769-1821) and Pope (1800-1823) Pius VII (1742-1823), the diocese of Ypres was abolished and its territory incorporated into the Ghent diocese. St. Martin's Cathedral lost its status as a cathedral and became a parish church. In 1834, during the last reorganization of the dioceses which followed the formation of the Belgian state, the territory was attached to the Bruges diocese. In 1969, the status of St. Martin Church was restored as a titular cathedral.
During the First World War, the church was completely destroyed, as was the town. It was completely rebuilt to original between 1922 and 1930.
The Building
The architecture of the current church is pure Gothic and scrupulously respects the original building, down to the details and with the stylistic differences of each part, and the diversity of the original materials. The differences with the original are few except for a few rare corrections. However, the tower, which had remained unfinished since the Middle Ages, was rebuilt by replacing its crown with a high spire. The reconstruction work was carried out under the direction of Jules Coomans (1871-1937), city architect.
The building has a traditional Latin cross basilica plan with a six-bay nave, a transept and a chancel. The chancel apse has no ambulatory and nor radiant chapel. It has a single imposing tower located in the narthex, forming the western facade. The transept arms are unequal, the north one has two bays without aisles while the south one has two bays and an aisle on the west side.
The building is 315 feet (96 meters) long by 167 feet (51 meters) wide. The height under the vault is 85 feet (26 meters). The whole building gives an area of 52,700 square feet (??4,900 square meters). The tower spire reaches 335 feet (102 meters) making it one of the tallest buildings in Belgium.
The exterior of the church is built with a variety of regional materials: coarse hard sandstone for part of the exterior walls, blue stone from Tournai for all the noble parts (columns, pointed archways), white stone, yellow brick; their combination gives the building a natural polychromy.
The cathedral has a beautiful side altar with a reredos and the miraculous statue of Notre-Dame de Thuyne. It also houses about twenty paintings.
Ruins of the former cathedral are still visible in the lapidary museum which is next to the cathedral. The interior of the cathedral is home to many war echoes, ancient and modern. The photographs behind the altar show the cathedral in ruins and its reconstruction.
The Organ
The history of the organs is not well known due to the archives destruction during the First World War.
During the 16th century, the church may have housed more than one organ. At least one would have escaped the Inconolast Fury unleashed by the Protestants in 1566. It was probably the work of organbuilder Jan Langhedul, of Ypres, whose work is known between 1577 and 1588. Some work was carried out on the instrument between 1805 and 1807 by organbuilder R. Germain.
In 1831, organbuilder Pierre Charles van Peteghem (1776-1852), from Ghent, installed a new instrument which was rebuilt, in 1890, by organbuilder Charles Anneessens (1835-1903), from Menin and, around 1908, repairs were carried out by organbuilder François Joris, from Ronse.
In 1931, organbuilder Jules Anneessens-Tanghe (1876-1956) installed the actual instrument.
I. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 16' | Quintaton | 16' | |
Bourdon | 16' | Flûte orchestrale | 8' | |
Montre | 8' | Cor de nuit | 16' | |
Bourdon | 8' | Diapason | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Salicional | 8' | |
Viola | 8' | Voix céleste | 8' | |
Quinte | 5 1/3' | Flûte traversière | 4' | |
Prestant | 4' | Quinte | 2 2/3' | |
Flûte harmonique | 4' | Tierce | 1 3/5' | |
Doublette | 2' | Fourniture | III | |
Plein Jeu | IV | Basson | 16' | |
Cornet | V | Trompette harmonique | 8' | |
Trompette | 8' | Basson-Hautbois | 8' | |
Clairon | 4' | Voix humaine | 8' |
II. Positif |
Pédale |
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Principal | 8' | Contrebasse | 16' | |
Bourdon harmonique | 8' | Soubasse | 16' | |
Dulciana | 8' | Quinte | 10 2/3' | |
Flûte Écho | 4' | Flûte | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Basse | 8' | |
Cymbale | II | Violoncelle | 8' | |
Cromorne | 8' | Flûte | 4' | |
Bombarde | 16' |
Autres caractéristiques / Other details