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Reiger, 1958
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Bas-Caraquet est un village portuaire du comté de Gloucester, au nord-est du Nouveau-Brunswick. Le village est nommé d'après la baie de Caraquet. Deux théories tentent d'expliquer l'origine de son nom. Ce serait un mot en langue micmaque qui signifie « la rencontre de deux rivières », en référence à la rivière du Nord et la rivière Caraquet. Selon la deuxième, le nom ferait référence à un type de bateau. Le gouverneur Nicolas Denys (1603-1688) est le premier, en 1672, à faire mention du nom Caraquet.
Historique
Les Vikings seraient les premiers Européens à avoir visité la région, à partir du XIe siècle. Ils sont suivis, au cours du XIIe siècle, par les Basques qui viennent chasser la baleine et, dès la fin du xiiie siècle, par des pêcheurs normands et bretons. Les Bretons sont en fait bien établis avant 1536. Jacques Cartier (1491-1557) jette l'ancre dans la région de Miscou en juillet 1534 et explore la région pendant quelques jours.
Le 17 août 1693, le Conseil souverain de là Nouvelle-France, établi en août 1663 pour remplacer la Compagnie des Cent-Associés, transfère la concession de Pokemouche, dont le territoire de Bas-Caraquet fait partie, de Michel DesGres/Degrez (v1660-?), qui l'avait reçue le 3 août 1689, à Philippe Hesnault/Énault de Barbaucannes (1652-après 1708). Au décès de ce dernier, ses enfants abandonnent les terres dont les droits, avec le temps, deviennent périmés.
En 1731, le Français Gabriel Giraud dit Saint-Jean (v1695-?) est probablement le premier colon à s'établir en permanence dans la région. Il serait en fait arrivé vers les années 1710 et on sait qu'il vivait à Miramichi en 1727.
Les premières années de l'histoire de Caraquet sont intimement liées à la guerre de Sept Ans (1756-1763). Pour échapper à la déportation, des centaines d'Acadiens se réfugièrent à partir de l'été 1756 au Camp d'Espérance à l'île Boishébert, dans la rivière Miramichi où ils passent un hiver terrible au cours duquel plusieurs moururent de la faim et de maladies. Au printemps 1757, ils décident de s'établir sur le littoral sud de la baie des Chaleurs. Deux villages sont alors fondés sur l'actuel territoire de Bas-Caraquet. Plusieurs des fondateurs de Bas-Caraquet, comme François Gionet (1737-1823) et René Bouthillier/LeBouthillier (v1756-1813) ainsi que leurs familles, viennent s'installer avec Gabriel Giraud au ruisseau Isabelle. Ce petit groupe d'individus, rejoint par d'autres familles acadiennes au fil des années, donne naissance à l'histoire de ce qu'est la paroisse Saint-Paul aujourd'hui.
Le village de Bas-Caraquet est officiellement incorporé le 9 novembre 1966. En novembre 2021, le gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick ordonne des fusions municipales qui entreront en vigueur en janvier 2023. Le village serait fusionné avec Caraquet, Saint-Simon, Pokesudie, Blanchard Settlement, Évangéline, Pokemouche, Maltempec, Paroisse de Caraquet, et Landry Office.
L'ancienne église
Pendant longtemps, le secteur fait partie de la paroisse Saint-Pierre-aux-Liens de Caraquet laquelle a été fondée en 1831. Mais le trajet à parcourir pour s'y rendre à l'église Saint-Pierre est très long, parfois périlleux. De temps à autre, l'abbé Joseph-Théophile Allard (1842-1912), de la paroisse de Caraquet, vient célébrer la messe, entendre les confessions et distribuer la communion. Ces cérémonies se déroulent à la petite école blanche ou bien, pour le reste de l'année, dans la maison de Hyacinthe LeBouthillier (1839-1923), construite vers 1853.
La nécessité d’avoir une église s’impose. En 1887, les paroissiens de Bas-Caraquet entreprennent la construction d’un petit presbytère et en 1889, au coût de 150 $ un terrain de 45,7 mètres (150 pieds) de front est acheté de la Compagnie Robin, en vue d’y ériger une chapelle en 1890. En attendant que la chapelle soit achevée, en 1891, la sacristie sert de lieu de culte.
Une première demande pour l'obtention d'un prêtre résident est adressée vers 1892, à Mgr James Rogers (1826-1903), évêque (1860-1903) de Chatham (maintenant Bathurst). Puis le 17 février 1895, une assemblée composée de 120 contribuables est tenue en vue d’obtenir un prêtre résident et devenir une paroisse séparée de celle de Caraquet. La paroisse Saint-Paul est canoniquement érigée le 1er janvier 1898, et., l’abbé Joseph Trudel (1888-1967) devient le premier curé résident. Il procède à la construction d'un deuxième presbytère.
En 1900, Mgr Rogers confie la paroisse aux Eudistes arrivés depuis peu à Caraquet pour s’occuper du Collège du Sacré-Cœur. Ils resteront en poste jusqu'en 1923.
En 1904, les paroissiens veulent bâtir une église en pierre à la place de la petite chapelle de bois qu’ils ont actuellement. La permission de construire est accordée par l'évêque et les plans sont préparés par l’architecte Nazaire Dugas (1864-1942), de Caraquet. Le 26 mai 1904, les travaux de maçonnerie débutent sous la direction de James Howell, de Bathurst. L'édifice, de style gothique propre au XIXe siècle dont l'intérieur reproduit l'église Saint-Martin de Redon (France), mesure 53,3 mètres (175 pieds) de long à l’extérieur, sacristie et tour comprise; et 18,3 mètres (60 pieds) de large. À l’intérieur du fond de la nef jusqu’au chœur, il y a 120 pieds (36,8 mètres). Sa sacristie mesure 8,8 mètres (29 pieds) sur 5,8 mètres (19 pieds), et il y a une salle d’entrée de 7,6 mètres (25 pieds) qui conduit de l’église à la sacristie ainsi qu’à la chapelle d’hiver qui est sous la sacristie.
La bénédiction de la pierre angulaire de la nouvelle église a lieu, le 26 septembre 1904 par Mgr Thomas-François Barry (1841-1920), évêque (1902-1920) de Chatham.
Toutes les verrières de l'église, sauf celle de la tribune, sont commandées, par étapes, par le père eudiste Pierre M. Pelletier et installées entre 1912 et 1916. Cette magnifique collection de 27 verrières sont conçues par Henri Perdriau (1845-1935), de Montréal. Un travail minutieux de peinture est exécuté sur chaque pièce de verre, et considérant qu'une verrière comme celles des allées latérales peut contenir environ 1 400 à 2 000 morceaux de verre (dépendant du sujet de la verrière), l'œuvre est colossale. L'ensemble des verrières a coûté à l'époque, entre 3 000 $ et 4 000 $.
L'imposante façade de l'église fait ressentir une grande massivité, due aux gigantesques pilastres qui entourent le clocher et les clochetons. Le portail d'entrée semble minuscule, creusé dans une montagne de pierres. Au-dessus de la porte, une élégante rosace accueille les fidèles et les visiteurs. Le majestueux clocher est couronné par une flèche octogonale et, à presque 45,7 mètres (150 pieds) de hauteur, par une splendide croix de fer forgé.
À l'intérieur, l'impression d'espace est envoûtante. La voûte gothique, aux arcs délimités par des nervures, est entourée d'une claire-voie de fenêtres aveugles, sauf dans le chœur où des verrières entourant la statue patronale.
Dans le chœur, de très belles boiseries apportent de la chaleur à la blancheur des murs. Elles ont été sculptées, par François-Pierre Gauvin (1866-1934), de Québec, qui a, entre autres, sculpté un immense baldaquin pour l'église Saint-Jean-Baptiste, de Québec. Il a également sculpté la chaire, les autels et leurs retables. Malheureusement, une grande partie de ces trésors est enlevée après le renouveau des années 1960. À l'origine, ils étaient peints en faux marre, d'un goût très chic à l'époque. Les bancs proviennent aussi de Québec; ils sont les originaux. Pour commémorer l'année sainte de 1975, une verrière moderne, d'origine inconnue, est installée.
Par mesure de sécurité, des réparations importantes sont entreprises en 1988 pour refaire les pilastres de chaque côté de l'église, qui étaient rendus dans un état d'effritement avancé. La tribune est consolidée et, pour des raisons esthétiques, la peinture intérieure est refaite.
L'église est détruite le 25 juin 2018 ne laissant debout que les murs extérieurs de pierre,
La nouvelle église
Peu de temps après l'incendie, les paroisses émettent la suggestion de rebâtir l'église à partir des murs extérieurs encore debout.À première vue, c'est intéressant, mais deux obstacles se présentent. Le premier consiste en un rapport d'expertise exécuté sur les murs extérieurs : ceux-ci ne peuvent pas être utilisés pour une reconstruction, car le feu et la chaleur du brasier ont grandement affaibli leur solidité. Le deuxième provient des assureurs qui déterminent que l'indemnisation n'est valide que pour une reconstruction fonctionnelle et non pour une reconstruction à l'identique.
Les paroissiens se tournent donc vers la construction d'un nouvel édifice dont les fonctions comprendraient un lieu de culte, mais aussi une salle communautaire. De concert avec Mgr Daniel Jodoin (1957-), évêque (2013-2022) de Bathurst, et du conseil de ville de Bas-Caraquet, les paroissiens autorisent le conseil des marguilliers à mettre en marche le processus d'une nouvelle construction en respect avec le montant d'indemnisation. Les plans et devis, plusieurs fois ajustés pour rencontrer les besoins, sont élaborés par l'architecte Daniel Foulem.
Après avoir démoli les ruines de l'ancienne église, les travaux de construction sont confiés à la firme Foulem Construction et la partie mécanique à la firme Corbo. Les travaux débutent en juillet 2019 et le tout est prêt en novembre 2020. L'inauguration et la bénédiction a lieu le 20 décembre 2020 par Mgr Jodoin.
L'intérieur du lieu de culte comprend plusieurs trésors. Avec la permission de Mgr Jodoin, les marguilliers et l'architecte ont pu visiter des églises fermées et y sélectionner des objets très intéressants. Ainsi, les vitraux, le mobilier du chœur et les bancs proviennent des églises Holy Trinity et St. Peter's de St. John (NB). Quant aux trois cloches, elles proviennent de l'église Saint-Maxime de Longueuil (QC).
Les six vitraux récupérés sont d'une valeur inestimable puisqu'ils ont été produits en Allemagne en 1907. En mauvais état, les lls ont été nettoyés et restaurés sous la direction du père Edmond Thériault.
L'orgue
L'ancien orgue
Construites en 1962 sur une commande du Séminaire collégial de Saint-Jean (Québec) - aujourd'hui CÉGEP de Saint-Jean-sur-le-Richelieu - les orgues sont prêtées aux moines de l'abbaye Saint-Benoît-du-Lac de 1973 à 1996. En mai 1996, l'instrument est vendu, par le CÉGEP, à la paroisse Saint-Paul. La bénédiction et l'inauguration ont lieu le 4 août 1996, à la messe dominicale. Le concert inaugural est donné le même jour par l'ancien titulaire, Dom André Laberge.
L'instrument s'inspire de la facture allemande du XVIIIe siècle. Il compte 21 jeux répartis sur deux claviers et pédalier pour un total de 1 376 tuyaux. L'orgue est à traction mécanique, c'est-à-dire que les soupapes permettant à l'air d'accéder aux tuyaux sont actionnées par un système mécanique. Cela permet un contrôle plus direct de l'instrument.
Les mixtures riches, les anches brillantes et les jeux de fonds ronds rehaussent grandement les cérémonies à Saint-Paul, et le buffet moderne cadre à merveille dans l'église, ajoutant une touche de jeunesse aux éléments de décoration.
Les orgues revêtent un caractère monumental et référentiel en ce qui a trait à la vitalité culturelle de la région et de la province. Elles se veulent également témoin de la foi des paroissiennes et des paroissiens d'aujourd'hui de Saint-Paul en continuité avec l'œuvre commencée par leurs ancêtres, il y a près de cent ans.
L'instrument est disparu dans l'incendie du 25 juin 2018.
Le nouvel orgue
Cet orgue fut importé d’Allemagne en 1958 par les Pères Jésuites pour leur maison de Saint-Jérôme. En 1963, les pères Eudistes en font l’acquisition pour la chapelle du Collège Jean-Eudes de Montréal. les travaux de déménagement et d’installation de l’instrument sont confiés à Karl Wilhelm. L’orgue est ensuite personnellement acquis par le Père Jean-Jacques Dionne, déménagé et instaqllé comme orgue de choeur à l'église Saint-Boneventure, à Montréal.
De moins en moins utilisé par la paroisse Saint-Bonaventure, il a été offert à la paroisse Saint-Paul pour une somme modique. Il est démonté puis réinstallé à l'avant dans la nouvelle église.
Bas-Caraquet (Lower Caraquet) is a port village in Gloucester County, in northeastern New Brunswick. The village is named after the bay of Caraquet. Two theories may explain the origin of its name. It comes from a word in the Mi'kmaq language which means 'the meeting of two rivers', in reference to the Rivière du Nord (North River) and the Caraquet River. According to the second theory, the name would refer to a type of boat, Governor Nicolas Denys (1603-1688) was the first to mention the name Caraquet, in 1672.
History
The Vikings would be the first Europeans to visit the region, from the 11th century. They were followed in the 12th century by the Basques who came to hunt whales and, from the end of the 13th century, by Norman and Breton fishermen. The Bretons were in fact well established before 1536. Jacques Cartier (1491-1557) anchored in the Miscou region in July 1534 and explored the region for a few days.
On August 17, 1693, the Sovereign Council of New France, established in August 1663 to replace the Compagnie des Cent-Associés (One Hundred Associates group), transferred the Pokemouche concession, of which the territory of Bas-Caraquet was part, from Michel DesGres/Degrez (c1660-?), who had received it on August 3, 1689, to Philippe Hesnault/Énault de Barbaucannes (1652-after 1708), When the latter died, his children abandoned the land whose rights, over time, expired.
In 1731, Frenchman Gabriel Giraud aka Saint-Jean (c1695-?) was probably the first permanent settler in the region. He would actually have arrived around the 1710s and we know that he was living in Miramichi in 1727.
The early years of Caraquet's history were closely linked to the Seven Years' War (1756-1763). To escape deportation, hundreds of Acadians took refuge, in the summer of 1756, at Camp d'Espérance on Boishébert Island, in the Miramichi River, where they had a terrible winter during which many died of hunger and diseases. In the spring of 1757, they decided to settle on the southern shore of Chaleur Bay. Two villages were then established on Bas-Caraquet's actual territory. Many Bas-Caraquet settlers, such as François Gionet (1737-1823) and René Bouthillier/LeBouthillier (c1756-1813) with their families, came to join Gabriel Giraud at the Isabelle Stream. St. Paul parish's history is based on this small group of individuals and other Acadian families who joined them over the years.
The Bas-Caraquet village was officially incorporated on November 9, 1966. In November 2021, the New Brunswick provincial government ordered municipal mergers which would take effect in January 2023. The village would be merged with Caraquet, St. Simon, Pokesudie, Blanchard Settlement, Evangeline, Pokemouche, Maltempec, Caraquet Parish , and Landry Office.
The Former Church
For many years, the region was part of St. Pierre-aux-Liens parish in Caraquet. To attend services in Caraquet, the journey was long and hazardous. From time to time, Fr Joseph-Théophile Allard (1842-1912), from the Caraquet parish, came to celebrate mass and distribute communion. These services were held in the small white school or, for the rest of the year, in Hyacinthe LeBouthillier's (1839-1929) house, built in 1853.
The need for a church was urgent. In 1887, parishioners from Lower Caraquet began the construction of a small presbytery and, in 1889, they purchased a piece of land from the Robin Company at the cost of $150 for the construction of a church in 1890. While the chapel was being built, services were held in the sacristy.
A first request for a full-time priest was sent in 1892 to James Rogers (1826-1903), bishop (1860-1903) of Chatham (now Bathurst). On February 17, 1895, a meeting was held in Lower Caraquet to approve the request for a full-time priest and for the establishment of a distinct parish from the one in Caraquet. On January 1, 1898, the parish was canonically established and Fr Joseph Trudel (1888-1967) was appointed as first full-time parish priest. Soon after his arrival, a new presbytery was built.
In 1900, Bishop Rogers entrusted the parish to the Eudist Fathers who just arrived in Caraquet to set up the Sacred Heart College. They will remain in the parish until 1923.
In 1904, the parishioners wanted to build a stone church to replace the small wooden chapel. The Bishop approved the construction and plans were prepared by architect Nazaire Dugas (1864-1942), from Caraquet. On May 28, 1904, stonework began under the supervision of James Howell, from Bathurst. The 19th-century Gothic-style building, whose interior is a copy of St. Martin Church in Redon (France), is 175 feet (53.3 meters) long (sacristy and tower included) and 60 feet (18.3 meters) wide. Inside, the nave, including the chancel, is 120 feet (36.6 meters) long. The sacristy is 29 feet (8.8 meters) by 19 feet (5.8 meters), and there is a 25 feet (7.6 meters) entrance hall that connects the church to the sacristy and to a winter chapel located under the sacristy.
The cornerstone was blessed on September 26, 1904, by Thomas-François Barry (1841-1920), bishop (1902-1920) of Chatham.
All the stained glass windows, except the one in the rear gallery, were commissioned in several stages by Fr Pierre M. Pelletier and were installed between 1912 and 1916. This 27-stained glass collection was executed by Henri Perdriau (1845-1925), of Montréal. A meticulous painting work was executed on each piece of glass, and taking into consideration that a stained glass window like the ones installed in the side walls may contain between 1,400 and 2,000 glass pieces (depending on the subject), it represents a monumental work. At the time, they cost between $3,000 and $4,000.
The facade looks massive due to the presence of gigantic pillars surrounding the bell tower and the pinnacle turrets. The main portal looks minuscule and cut into a rock mountain. Above the portal, an elegant rose window greets the faithfuls and the visitors. The bell tower is crowned by an octagonal spire and by a beautiful wrought-iron cross extending to nearly 150 feet (45.7 meters) above the floor.
Inside, the space volume is bewitching. The Gothic vault, with archways delimited by ribs, is surrounded by a clerestory of blind windows except for those in the chancel that contain stained glass windows around the statue of the patron saint.
In the chancel, nice paneling brings warmth to the white walls. They were sculpted by François-Pierre Gauvin (1866-1934), from Québec City, who among other works, sculpted the baldachino in St. Jean Baptist Church, in Québec City. He also sculpted the pulpit, the altars and their reredos. Unfortunately, many of these treasures were removed in the 1960s. Originally, they were marbleized, a very classy trend at the time. Pews were also produced in Québec City, they are the original ones. In the gallery, to commemorate the 1975 Holy Year, a modern stained-glass window, of unknown origin, was installed.
For security reasons, major repairs were carried out in 1988 to rebuild the pillars on both sides of the church. The gallery was strengthened, and for aesthetic reasons, the interior was repainted.
The church was destroyed by fire on June 25, 2018. Only the stone exterior walls remain standing.
The New Church
Shortly after the fire, the parishioners put forward the suggestion of rebuilding the church from the exterior walls still standing. At first glance, this was interesting, but it faced two obstacles. The first one was a report by experts about inspection work carried out on the condition of the exterior walls: these cannot be used for reconstruction, because the fire and the heat generated by the fire have greatly weakened their solidity. The second one came from the insurers who determined that the indemnity was valid only for a functional reconstruction and not for an identical reconstruction.
The parishioners had no other choice but the construction of a new building which would include a place of worship, but also a community hall. In concert with Daniel Jodoin (1957-), bishop (2013-2022) of Bathurst, and of the Bas-Caraquet City Council, the parishioners authorized the churchwardens to start the process of a new construction within the indemnity amount. Plans and specifications, adjusted several times to meet requirements, were designed by architect Daniel Foulem.
After demolishing the old church ruins, the construction work was entrusted to the Foulem Construction firm and the engineering elements to the Corbo firm. Work began in July 2019 and everything was ready in November 2020. The inauguration and blessing took place on December 20, 2020, by Bishop Jodoin.
The interior of the place of worship now houses several treasures. With Bishop Jodoin's permission, the churchwardens and the architect were authorized to visit closed churches and to select very interesting objects. Thus, the stained glass windows, the chancel furnishings and the pews come from Holy Trinity and St. Peter's churches in St. John (NB). As for the three bells, they come from the former St. Maxime church in Longueuil (QC).
The six recovered stained glass windows are of inestimable value since they were produced in Germany in 1907. In poor condition, they were cleaned and restored under the direction of Fr Edmond Thériault.
The Organ
The Former Organ
Built in 1962 for the College-Seminary of St. Jean (Québec) - now St. Jean-sur-Richelieu College - the organ was lent to the St. Benoît-du-Lac Abbey from 1973 to 1996. In 1996, the instrument was sold, by the College, to St. Paul's Parish. The blessing and the inauguration of the instrument took place on August 4, 1996, during the Sunday mass. The same day, in the evening, the inaugural concert was played by Dom André Laberge, former titular of the instrument and renown organist.
The instrument is built in the 18th-century German organbuilding tradition. The 1376-pipe, 21-stop, 2-manual and pedal organ is a mechanical traction instrument which means that the valves allowing the wind to the pipes are operated by a mechanical system. This system allows more direct control over the instrument.
The rich mixtures, the brilliant reeds and the round foundation stops of this instrument enhance liturgical ceremonies while the modern organ case brings a youthfulness touch to the decor of the church.
The instrument is an important asset to the cultural life of the community and of the province. It is also an act of the faith made by the parishioners in the continuity of the work started by their ancestors, a century ago.
The instrument was destroyed by fire on June 25, 2018.
The New Organ
This organ was imported from Germany in 1958 by the Jesuit Fathers for their St. Jérôme house. In 1963, the Eudist fathers acquired it for their Jean-Eudes College chapel, in Montréal. Karl Wilhelm was entrusted with the work of moving and installing the instrument. The organ was then privately purchased by Fr Jean-Jacques Dionne, moved and installed as a chancel organ in St. Bonaventure Church, in Montréal.
Less and less used by the St. Bonaventure parish, it was offered to St. Paul parish for a small fee. It was dismantled and then reinstalled at the front in the new church.
Clavier I |
Clavier II |
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Gedackt | 8' | Quintade | 8' | |
Prinzipal | 4' | Rohrflöte | 4' | |
Octave | 2' | Terz | 1 3/5' | |
Scharf | III | Pfeiflein | 1' |
Pédale |
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Subbass | 16' | Waldflöte | 4' |
Nachthorn | 2' |
Regal | 8' |
Grand Orgue |
Récit |
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Principal | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Principal | 4' | |
Octave | 4' | Flûte à cheminée | 4' | |
Flûte conique | 4' | Octavin | 2' | |
Nazard | 2 2/3' | Larigot | 1 1/3' | |
Doublette | 2' | Cymbale 1/4' | II | |
Tierce | 1 3/5' | Cromorne | 8' | |
Mixture 1' | IV | Tremblant | ||
Trompette | 8' |
Pédale |
|
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Soubasse | 16' |
Montre | 8' |
Basse chorale | 4' |
Mixture 1 1/3' | IV |
Fagotto | 16' |