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La cathédrale
La ville de Haderslev est située près de la fontrière avec l'Allemagne. Au cours de l'histoire germano-danoise, la ville a aussi été connue sous le nom de Hadersleben. Avec la ville de Ribe, elle était, aux Xe et XIe siècles avant que la ville de Lübeck ne devienne mondialement renommée, l'une des villes commerciales les plus importantes de l'Europe du Nord. Encore aujourd'hui, on croit que la réforme de Martin Luther s'est introduite au Danemark via la ville de Haderslev. Même si dans les environs, la langue d'usage est le danois, les sermons l'étaient en allemand. À partir de 1850, l'église est devenue officiellement bilingue et, à partir de 1864, l'allemand a repris la prépondérence. Jusqu'en 1900, il n'y avait qu'une seule église dans toute la ville. Lorsque le nord de la région du Schleswig passe au royaume du Danemark en 1920, l'église obtient le statut de cathédrale au dépens des églises des villes de Aarhus et de Ripen. En plus des services religieux en danois, des services en allemand sont célébrés en alternance avec ceux de l'église Saint-Sévérin et l'église de l'hopital.
La cathédrale est le plus ancien édifice de la ville de Haderslev. La première église était un édifice roman en pierre de taille construit vers 1150. Probablement après le feu de 1247, la construction de l'église de briques actuelle débute dans la dernière partie du XIIIe siècle en tant qu'édifice cruciforme de style roman/gothique comprenant une nef, des transepts et un choeur. Vers 1270, les plans sont changés et l'édifice prend plutôt la forme d'une grande salle avec de hauts arcs et trois allées. Avec sa nef centrale, l'édifice prend une forme hybride entre la salle et la basilique. Cette solution est choisie parce que l'église devait être convertie en église collégiale pour la cathédrale de la région de Schleswig.
Éventuellement, il survint un besoin d'ajouter des chapelles le long des allées; cet ajout aurait pour effet d'empêcher la lumière d'entrer dans l'église. Par conséquent, un vaste projet d'agrandissement a lieu entre 1420 et 1440. L'église a pris dès lors l'allure d'une cathédrale lorsqu'on eut élevé les murs de 22 mètres (72,2 pieds) et construit un vaste choeur roman, des chapelles des deux côtés de la nef et une tour et agrandi la nef. L'église et sa tour ont fait l'objet d'esquisses et de tableaux datant de 1585. On peut avoir une idée de ce que la tour pouvait avoir l'air en se référant à celle de l'église Saint-Nicolas de Weimar. Les grandes fenêtres gothiques du choeur mesurent 15,9 mètres (52.2 pieds) de haut. Avec une telle silhouette, l'église devint le premier centre de l'Église évangélique luthérienne au Danemark en 1525.
Durant la guerre de Trente Ans, en 1627, un incendie détruisit une grande partie de la ville. L'église a été endommagée; les chapelles du côté Ouest et une grande partie de l'édifice du côté nord-ouest s'effondrent et presque tout l'intérieur est brûlé. Ceci sans mentionner que la tour originale qui servait de porte d'entrée et qui s'était effondrée quelques années auparavant, a aussi été brûlée. L'église a été reconstruite dans sa forme actuelle, sans les deux chapelles du côté Ouest et aussi sans la tour à qui a été substitué l'entrée actuelle "temporaire".
Dans les années 1800, l'église hérite d'une somme de 5 000$ ce qui rend possible la restauration menée en 1844-45. L'église est blanchie à la chaux et le jubé entre la nef et le choeur est enlevé. L'église est à nouveau restaurée en 1894-98 alors qu'elle est décorée de tableaux et de verrières, rendant ainsi l'intérieur plus sombre. Les résultats de chaque restauration peuvent être visualisés dans des tableaux que l'on retrouve à l'ancienne école latine.
Après la réunification avec le reste du Danemark, l'église devint le choix évident pour être la cathédrale du nouveau diocèse de Haderslev créé en 1922. Dans les années 1940, l'église est à nouveau blanchie à la chaux au cours d'une restauration complète. Les verrières reçoivent des verres antiques français et la majeure partie du mobilier est aussi restauré. Les murs et plafond sont à nouveau nettoyés au milieu des années 1980.
Il est surprenant de constater que l'autel de l'église en possède pas de retable. La table de l'autel, créée en 1845, provient d'une tuile de calcaire du vestibule. Au-dessus de l'autel, on retrouve une croix qui date d'environ des années 1300 et qui provient de l'église de Egebjerg. Les statues gothiques (Vierge Marie et saint Jean l'Évangéliste) proviennent de l'église de Seem.
Les fonts baptismaux en bronze ont été coulés vers 1485 à Flensburg. Ils sont supportés par les quatre évangélistes et décorés de scènes bibliques. Le couvert de chêne est un don de Hans Bertram et son épouse en 1639; la chaire, datant de 1636, est un don de Georg von Ahlefeldt et de Margarethe Blumen. L'église possède un total de 13 épitaphes de grande valeur et qui datent des XVIIe et XVIIIe siècles dont l'un, vraiment spécial, immédiatement à l'entrée de l'église, du côté droit, sur le mur Sud, qui date de la période baroque. Il produit un double effet, une déception optique pour fait voir deux images à partir d'un même tableau: lors de l'entrée dans l'église, on y voit la crucifixion et, à la sortie, la résurrection. Il est similaire à un tableau que l'on retrouve dans l'église St. Nicolas de Flensburg.
Les orgues
L'orgue de tribune
Le premier orgue, placé sur une tribune à l'extrémité Ouest de l'église, a été construit, en 1652, par Peter Carstensen, de Viborg. À l'origine, l'orgue possédait 24 jeux. De cet instrument, seule la façade de style baroque, réalisée par des artisans locaux, subsiste; il a été remplacé, en 1893, par un orgue "temporaire" construit en 1863 pour l'église St. Nicolas de Hambourg par Furtwängler & Söhne, de Elze. Il possédait 39 jeux répartis sur deux claviers manuels et pédalier. L'instrument était passablement considérable avec huit jeux de 16', un de 10 2/3' et pas moins de 15 jeux de 8'. En 1932, il a été reconstruit par la firme Marcussen & Son, de Aabenraa. À cette occasion, la division du Rygpositiv est remise en fonction.
Lorsque la cathédrale est rénovée de 1941 à 1951, l'orgue a été complètement reconstruit par Marcussen & Son. À cette occasion, la vielle façade de Carstensen est modifiée par Poul-Gerhard Andersen, alors un employé chez les Marcussen; il était convaincu que la hauteur modeste des tours de la pédale était le résultat d'une reconstruction. Si l'on imagine que ces tours avaient été construites en pleine longueur et insérées dans les panneaux du parapet, le résultat serait une construction géométrique extraordinaire. Le tout est si magnifique dans les esquisses de la reconstruction que P.G. Andersen n'avait aucun doute: c'est l'allure qu'avait l'instrument à l'origine. Le temps a questionné cette interprétation : rien n'indique que la hauteur actuelle des tours de la pédale est authentique, mais la reconstruction de 1951 a apporté un gain considérable au point de vue esthétique et personne ne voudrait suggérer de ramaner les tours à leur hauteur inférieure.
En 1969, le même facteur procède à de légères modifications puis, en 1976-77, il exécute une mise à jour exhaustive principalement de nature technique. Il échange cinq jeux anciens contre quatre jeux neufs, remplace les sommiers de 1863 et de 1932 et place une régistration électro-pneumatique. Avec ses 73 jeux, 108 rangs et ses quelques 6 120 tuyaux cet instrument est l'un des plus grands au Danemark et est internationalement reconnu pour sa sonorité classique.
L'instrument est divisé en deux sections: dans la tribune supérieure, un instrument à traction mécanique comprenant Hovedvaerk, Rygpositiv, Brystvaerk et Pedal pour un total de 46 jeux. Semi-encastré dans la tribune inférieure, est la division Svellevaerk avec ses 19 jeux et huit jeux indépendants pour la pédale. Cette section est accessible via sa propre console comprenant deux claviers manuels et pédalier. L'instrument au complet est accessible à partir de la console principale, sise à la tribune supérieure, qui comprend quatre claviers manuels et pédalier.
La façade du buffet est magnifique avec ses proportions géométriques équilibrées. Le dessus du buffet baroque de l'orgue principal et des grosses tours de la pédale est orné de la statue de David et celles d'anges jouant de la trompette. Le buffet du Rygpositiv, quant à lui, est orné des monogrammes de Jésus, de Frederik III et de Sophie Amalie. Sur les frises, on retrouve les armoiries des Ahlefeldt et des Rantzau ainsi que les inscriptions latines suivantes : "Toute âme doit rendre gloire au Seigneur", "Saint est le Seigneur Sabaoth" et "À Dieu seul la gloire".
Lors de la restauration de 1845, la tribune des chanteurs, datant de 1653, est déménagé de son emplacement original et aménagé en tant que tribune inférieure pour l'orgue. La balustrade de cette tribune est ornée de tableaux représentant 13 prophètes.
L'orgue Siseby
Cet orgue, sis dans une nouvelle tribune dans l'allée du choeur au nord de l'autel, a été construit en 1819 et agrandi en 1826 par Jürgen Marcussen pour l'église de Siseby dans la région de Schleswig, où il a été utilisé pendant près de 150 ans. En 1968, la firme Marcussen & Son a construit un nouvel instrument pour l'église de Siseby. Grâce à l'initiative de l'organiste de la cathédrale, Svend Prip, le vieil instrument est démonté et puis, en 1985-86, avec l'argent provenant de dons, il est restauré et réinstallé dans la cathédrale par la firme Marcussen avec l'aide de l'architecte Rolf Graae.
L'orgue Siseby est le plus ancien orgue de cette taille produit par la facture danoise et se décrit comme l'opus 1 de Marcussen. Il possède huit rangs et, au moyen d'un système de transmission ingénieux développé par Jürgen Marcussen qui fut le premier à utilisé ce concept, il produit 17 jeux répartis sur deux claviers manuels et pédalier. Aujourd'hui, l'orgue reflète l'état tel qu'il était en 1826 mais avec quelques modifications mineures. La tuyauterie est, en presque totalité, intacte mis à part un rang qui a dû être complètement reconstruit.
À partir du choeur, on peut voir, derrière le buffet, un vaste soufflet à piston. Cette invention, attribuée à Jürgen Marcussen et qui a eu un impact sur la facture d'orgue à travers l'Europe pendant environ 100 ans, a été utilisée pour la première fois sur cet instrument. Des souffets, datant de 1871 et des années 1890, sont maintenant utilisés.
L'orgue de choeur
Le petit orgue de choeur, installé près des fonts baptismaux, est aussi un "Opus 1". Il a été conçu et construit en 1983-84 par Anders Havgaard Rasmussen. Cet orgue est remarquable quant aux matériaux utilisés qui vont du chêne foncé datant de 4 500 ans utilisé dans la console au fibre de verre utilisé pour les claviers. Agrandi en 1992, il possède quatre jeux divisés plus un jeu de Régal séparé.
Le buffet non traditionnel a été conçu par le facteur lui-même et la ligne du toit épouse la courbe des tuyaux sis à l'intérieur.
Le jeu d'anche Régal 8', qui est accessible à partir de son propre clavier, est une contribution originale aux tonalités disponibles de l'instrument. Les petits tuyaux sont placés horizontalement en rangées au-dessus du clavier supérieur. Il n'est pas commun de retrouver des jeux d'anche dans de tels petits instruments.
Haderslev lies near the border with Germany. In the course of the Danish-German history, the city was also known as Hadersleben. Together with the city of Ribe, it was, in the 10th and 11th centuries and before Lübeck attained world rank, one of the most important commercial towns in Northern Europe. Still today, one thinks that Martin Luther's reformation gained a foothold in Denmark beginning in Haderslev. While the environs were Danish-speaking, it was preached mostly in German. From 1850, the church was officially bilingual and from 1864, the German got the upper hand again. Until 1900, it was the only church in town. When the northern section of the Schleswig region became part of the Denmark kingdom in 1920, the church got the status of cathedral at the expense of Aarhus and Ripen churches. Beside regular Danish services, there are services in German which alternate with those in St. Severin Church and the Hospital Church.
The cathedral is the oldest building in the city of Haderslev. The first church was a Romanesque building made of ashlar granite built around 1150. Probably following the 1247 fire, the construction of the existing brick church began in the last part of the 13th century as a Romanesque/Gothic style cruciform building including a nave, transepts and chancel. By 1270, the plans are changed and the building takes the shape of a large three-aisled "Hall Church" with tall arches. With its central nave, the church appears hybrid form between hall church and basilica. The solution was chosen because the church was converted into a collegiate church for the cathedral in the Schleswig region.
There was eventually a need for chapels along the aisles, but it would shut the light out. Therefore, a huge expansion was carried out in 1420-1440. The church got its cathedral look when it was extended upwards 72.2 feet (22 meters) and a large Romanesque chancel, chapels on both sides of the building and a tower are built and the nave is enlarged. The completed church along with its tower can be seen in scketches and paintings dating from 1585. We can get an idea of how the tower looked like by considering the Nicolai Church in Weimar. The chancel's Gothic windows are 52.2 feet (15.9 meters) high. With this appearance the church became the centre for the first Evangelical-Lutheran church order in Denmark in 1525.
During the Thirty Years' War, in 1627, a fire destroyed a large section of the city. The church was damaged; the western chapels and a large part of the north-western building collapsed and most of the interior was burned. Not to mention that the original west tower which formed the entrance had already collapsed some years before and was burned down. The church was rebuilt in its present form, without the two western chapels and the tower which was substituted with the actual "temporary" entrance.
In the 1800s, the church inherited $5,000 which made possible the 1844-45 restoration. The church is whitewashed and the gallery between the nave and the chancel is removed. The church is again restored in 1894-98 and the church is adorned with paintings and stained glass windows, making the church's interior more darker. The results of each restoration can be seen in paintings that hang in the Old Latin School.
After the reunification with the rest of Denmark, the church became the obvious choice for a cathedral in the now independent Haderslev diocese established in 1922. In the 1940s, the church is again whitewashed during a thorough restoration. The stained glass windows got French antique glass and much of the furniture was also restored. Walls and ceiling were again cleaned in the mid-1980s.
It is surprising to note that the altar does not have any reredos. The altar table was formed in 1845 from a limestone tile from the vestibule. Above the altar, a triumphal cross, which dates from around 1300, comes from the church of Egebjerg. The Gothic statues (Holy Virgin and St. John the Evangelist) come from the church in Seem.
The bronze baptismal font was cast around 1485 in Flensburg. It is supported by the four evangelists and decorated with biblical scenes. The oak baptismal lid was donated in 1639 by Hans Bertram and his wife; the pulpit, dating from 1636, was given by Georg von Ahlefeldt and Margarethe Blumen. The church houses a total of 13 valuable epitaphs coming from the 17th and 18th centuries. Among them, one large Baroque is very special, it is located immediately on the right from the entrance, on the south wall. It contains a so-called "Riffelbild" effect, a picture that produces an optical deception which shows two pictures: upon entry in the church, we see the crucifixion and when leaving, the resurrection. A similar work can be found in the Nikolaikirche in Flensburg.
The Organs
The Gallery Organ
The first organ, located on a gallery at the church's west end, was built by Peter Carstensen, of Viborg, in 1652. Originally, the organ had 24 stops. Of this organ, only the Baroque facade, made by local artisans, remains; it was replaced, in 1893, by a so-called "temporary organ", built in 1863 for St. Nicolai church in Hamburg by Furtwängler & Söhne, of Elze. It had 39 stops, 2 manuals and pedals, and the instrument was quite wide-ranging owing to a considerable number of large, deep-sounding registers: eight 16' stops, one 10 2/3' stop and no fewer than fifteen 8' stops. In 1932, it was rebuilt by the Marcussen & Son firm, of Aabenraa. On that occasion, the Rygpositiv was brought back into use.
When the cathedral was renovated from 1941 to 1951, the organ is completely rebuilt by Marcussen & Son. On that occasion, the old Carstensen façade radically changed due to Poul-Gerhard Andersen, who was employed by Marcussens at that time: he was convinced that the modest height of the pedal towers must be the result of a rebuild. If one imagined that these towers had been built in full length and inlaid in the panelling of the parapet, this would result in an extraordinarily harmonious geometrical construction. Everything worked out so beautifully in the drawing of the reconstruction that P.-G. Andersen was in no doubt whatsoever: this was how the organ must have looked originally. Time has challenged this interpretation of the evidence: nothing indicates that the present height of the pedal towers is authentic, but the reconstruction in 1951 included a considerable gain from an aesthetic point of view, and nobody today would ever suggest that the pedal towers ought to be restored to their former - shorter - form.
In 1969, the same organbuilding firm carries out slight modifications and then, in 1976-77, they completed a comprehensive update, mainly technical in nature. Five old stops are changed for four new ones, the 1863 and 1932 windchests are replaced, and an electro-pneumatic stop action is installed. With its 73 stops, 108 ranks and approximately 6,120 pipes, the instrument is one of Denmark's largest and is internationally known for its classical tonal structure.
The instrument is divided into two main sections: on the upper gallery, is a mechanical action organ with Hovedvaerk, Rygpositiv, Brystvaerk and Pedal with a total of 46 stops. Semi-recessed back in the lower gallery is a Svellevaerk of 19 stops and 8 independent pedal stops. This section can be played from its own two-manual and pedal console. The whole instrument can be played from the main four-manual and pedal console located in the top gallery.
The facade is very beautiful and of geometrically balanced proportions. On top of the main organ and the large pedal towers of the original Baroque facade are the figures of David and trumpet-blowing angels. The Rygpositiv case is ornated with the monograms of Jesus, Frederik III and Sophie Amalie. On the frisians are the Ahlefeldt and Rantzau arms and Latin inscriptions which read: "Every soul shall praise the Lord", "Holy is the Lord Sabaoth" and "To God alone glory".
During a restoration in 1845, the singers' gallery, dating from 1653, was moved from its original location and arranged as lower gallery for the organ. The railing is decorated with scenic view paintings of 13 prophets.
The Siseby Organ
This organ, located on a new gallery in the choir aisle north of the altar, was built in 1819 and enlarged in 1826 by Jürgen Marcussen for the Siseby church in the Schleswig region, where it was in use for nearly 150 years. In 1968, Marcussen & Son built a new organ for the Siseby church. Thanks to the initiative of Svend Pripp, the cathedral organist, the old instrument was dismantled and then, in 1985-86, with the help of collected funds, it was restored and reinstalled in the cathedral by Marcussen with the help of architect Rolf Graae.
The Siseby organ is the oldest, Danish-built organ of that size and described as Marcussen's Opus 1. It has eight ranks and through an ingenious transmission system developed by Jürgen Marcussen who was the first to use this concept, it produces 17 stops over two manuals and pedal. The organ appears today as it was in 1826 with minor modifications. The pipework is largely intact and only one rank had to be completely reconstructed.
From the chancel, we can see, behind the organcase, a large box bellows. This invention, attributed to Jürgen Marcussen and which had an impact on organ building throughout Europe for almost 100 years, was used for the first time in this instrument. Bellows, dating from 1871 and the 1890s, are now used.
Chancel Organ
The small chancel organ near the baptismal font is also an "Opus 1". It was designed and built in 1983-84 by Anders Havgaard Rasmussen. The organ is among other notable by its material selection, ranging from the 4,500-year old dark oak in the console and fiberglass for the keyboards and the vaulted roof. Enlarged in 1992, it has four divided stops plus a separate Regal.
The untraditional organ case was designed by the organ builder himself and the sweeping lines of the roof follow the curves of the rows of pipes inside.
The reed stop Regal 8', which is played from its own manual, is a refreshing contribution to the tonal possibilities of the instrument. The small pipes are mounted horizontally in rows over the upper manual. It is not usual to find reed stops in such small instruments.
II. Hovedverk |
IV. Svellevaerk |
|||
---|---|---|---|---|
Gedacktpommer | 16' | Bordun | 16' | |
Principal | 8' | Principal | 8' | |
Spidsflojte | 8' | Salicet | 8' | |
Gedackt | 8' | Oktav | 4' | |
Oktav | 4' | Oktav | 2' | |
Wald Flute | 4' | Cornet | III-V | |
Rorflojte | 4' | Mixtur | V-VI | |
Quint | 2 2/3' | Bombarde | 16' | |
Oktav | 2' | Trompet | 8' | |
Mixtur | VI-VIII | Clairon | 4' | |
Scharf | IV | Svellevaerk (B) |
||
3Trompette | 8' | Flojte | 8' | |
Viola di Gamba | 8' | |||
Voix céleste | 8' | |||
Gedacktflojte | 4' | |||
Fugara | 4' | |||
Nasat | 2 2/3' | |||
Flautino | 2' | |||
Cymbell | III | |||
Obo | 8' |
I. Rygpositiv |
III. Brystvaerk |
|||
---|---|---|---|---|
Rorflojte | 8' | Traegedackt | 8' | |
Quintaton | 8' | Spidsgedackt | 4' | |
Principal | 4' | Principal | 2' | |
Daekflojte | 4' | Blokflojte | 2' | |
Gemshorn | 2' | Nasat | 1 1/3' | |
Quint | 1 1/3' | Oktav | 1' | |
Sesquialtera | II | Cymbel | II | |
Scharf | IV | Vox humana | 8' | |
Dulcian | 16' | Regal | 4' | |
Krumhorn | 8' |
Pedal |
|
---|---|
Untersatz | 32' |
Principal | 16' |
Subbass | 16' |
Quint | 10 2/3' |
Oktav | 8' |
Gedackt | 8' |
Oktav | 4' |
Nachthorn | 2' |
Rorflojte | 1' |
Rauschquint | III |
Mixtur | VI |
Basun | 16' |
Trompet | 8' |
Skalmeje | 4' |
Kornet | 2' |
Pedal (B) |
|
Gedacktbass | 16' |
Bordun | 8' |
Quint | 5 2/3' |
Quintaton | 4' |
Oktav | 2' |
Baszink | III |
Kontrafagot | 32' |
Fagot | 16' |
Hauptwerk |
Oberwerk |
|||
---|---|---|---|---|
Bordun | 16' | Gedackt | 8' | |
Principal | 8' | Flöte | 4' | |
Gedackt | 8' | Octave | 2' | |
Octave | 4' | Quinte | 1 1/2' | |
Quinte | 3' | Octave | 1' | |
Mixtur | III | |||
1Trompete | 8' |
Pedal |
|
---|---|
Subbass | 16' |
Principal | 8' |
Octave | 4' |
Posaune | 16' |
1 | jeu divisé: basse (C-h) et haut (c1-f3) / divided stop: bass (C-h) and treble (c1-f3) |
Pedal | Hauptwerk | Oberwerk |
Bordun 16' | Gedackt 8' | |
Principal 8' | ||
Subbass 16' | Gedackt 8' | Flöte 4' |
Principal 8' | Octave 4' | Octave 2' |
Quinte 3' | Quinte 1 1/2' | |
Octave 4' | Octave 2' | Octave 1' |
Mixtur III | ||
Posaune 16' | Trompete 8' |
Manual I |
Manual II |
|||
---|---|---|---|---|
1Bordun | 8' | Wegal | 8' | |
1Coppula | 4' | |||
1Praestant | 2' | |||
1,2Aliquot | I |
Pedal |
|
---|---|
Aucun jeu / Tirasse I/P No stop / Pull-down I/P |
1 | jeu divisé: basse (C-h) et haut (c1-f3) / divided stop: bass (C-h) and treble (c1-f3) | |
2 | (C-H) 1', (c-h) 1 1/3', (c1-f3) 2/3' |