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Orgue de tribune Schyven 1897 / Convers 1936 / Cogez 1996
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Orgue de choeur Convers 1936
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Historique
Le christianisme s'est répandu dans ces régions par les voies romaines; il s'y développa d'autant plus à Cambrai lorsque, à la fin du IIIe siècle ou au début du IVe, Camaracum (Cambrai) devint le chef lieu de la cité des Nerviens à la place de Bavay. La première et modeste cathédrale aurait été élevée par saint Vaast, premier évêque de Cambrai, vers 525; elle portait déjà le nom de « Sainte-Marie ». Son emplacement exact n'est pas encore localisé aujourd'hui. Elle se trouvait, selon les meilleures probabilités, quelque part sur l'axe Ouest-Est de l'actuelle place Fénelon. Le bâtiment aurait peut-être été fait de bois ou installé dans un temple païen. Des travaux d'agrandissement, voire de reconstruction, eurent lieu aux VIe et VIIe siècles. Saint Géry (vers 584 - vers 624) ou son prédécesseur, saint Védulphe, décida de ne plus avoir qu'une seule résidence épiscopale : il choisit Cambrai, la ville où était établie l'administration royale mérovingienne, car Arras avait été alors anéantie par les invasions barbares. Cette première bâtisse fut détruite en 881 par les Normands et c'est l'évêque Dodilon qui la fit reconstruire, le nouvel édifice étant consacré en 890.
L'ancienne cathédrale
La cathédrale initiale, devenue vétuste, est entièrement reconstruite au XIe siècle, entre 1023 et 1030, par les évêques Gérard Ier (Gérard de Florennes) et Gérard II. Un incendie ravage le monument dès 1064 ou 1068. La cathédrale est à nouveau consacrée en 1079 et détruite par un nouvel incendie en 1148. Il en reste quelques fragments sculptés conservés par les musées de Lille et de Cambrai. Outre la cathédrale, l'incendie dévasta le palais épiscopal et l'abbaye de Saint-Aubert (lieu de l'actuelle église Saint-Géry).
Après l'incendie de 1148, la construction du nouvel édifice est entreprise par l'évêque Nicolas de Chièvres et commence par le porche et le clocher. L'édifice est construit, contrairement à l'usage, dans l'axe Ouest-Est; l'ancienne église n'ayant pas été totalement détruite, il était possible d'en réutiliser une partie pour assurer la continuité du culte. En 1161, un nouvel incendie endommage la nouvelle construction et les deux tours qui venaient d'être achevées s'effondrèrent, pour une raison qui n'est pas connue. L'évêque décide de les remplacer par une tour unique laquelle fut finalement achevée en 1182, c'est-à-dire en même temps que la nef. Elle fut surélevée à partir de 1360 environ et surmontée d'une remarquable flèche de pierre de forme pyramidale qui s'élève à 114 mètres (374 pieds). La croix qui la surmonte fut placée en 1463. Vers 1180, la façade et la nef étaient certainement achevées, tandis que le transept fut probablement construit dans les dernières années du siècle.
La construction du chœur est interrompue dans la première moitié du XIIIe siècle, dans les années 1232-1239, en raison des troubles politiques qui agitaient la ville. Dès 1182, l'ancienne rivalité entre les bourgeois et l'évêque, détenteur du pouvoir temporel, est ranimée, et il s'ensuit une période de luttes, parfois violentes, qui ne s'acheva qu'en 1226 lorsque Henri II de Souabe annule les privilèges des bourgeois. De plus, la situation financière de la ville, comme celle des autres villes des Pays-Bas à cette époque, était difficile : chargée de dettes, elle devait créer de nouveaux impôts. Enfin, Élisabeth de Hongrie, une bienfaitrice de la cathédrale, s'était retirée dans un couvent du Tiers-Ordre franciscain après la mort de son époux en 1227. Cette conjonction de difficultés explique sans doute les doutes que fait planer Villard de Honnecourt, lors de sa visite du chantier en 1230, sur l'achèvement de l'édifice.
En 1236, selon Eugène Bouly, l'évêque Godefroid publie une lettre pastorale recommandant que l'on fît bon accueil aux chanoines envoyés quêter pour la cathédrale. Les travaux reprennent à partir de 1240 et les chanoines peuvent prendre possession du chœur le jour de Pâques 1251. La nef ne sera entièrement terminée qu'en 1471. La consécration solennelle de la cathédrale a lieu un an plus tard, c'est-à-dire 324 ans après le début du chantier.
Le porche de la cathédrale, édifié en premier, conservait une structure qui rappelait l'ancien style carolingien. La flèche haute de 114 mètres qui surmonte le clocher ne fut construite que bien plus tard, à partir de 1360. Avant cette date, la hauteur du clocher ne devait pas dépasser celle du toit de la nef. Si le porche avait été reconstruit dans la tradition carolingienne, les bâtisseurs se donnèrent davantage de liberté pour l'édification de la nef. Achevée en 1182, la nef présentait une forme « archaïque » du nouvel art avec une élévation à quatre niveaux : grandes arcades entre les piliers, surmontée de tribunes, d'un triforium et enfin de fenêtres hautes. La nef s'élevait à environ 25 ou 27 mètres (82 ou 88 pieds) et le vaisseau central, qui avait réutilisé les fondations romanes, ne mesurait que 10 mètres (33 pieds) de large. Comme le chœur, le transept s'élevait sur quatre niveaux. La croisée du transept était surmontée d'une tour-lanterne, caractéristique du style gothique normand et que l'on retrouve aussi dans de nombreuses églises d'Angleterre. L'ensemble, pourvu à la construction d'arcs-boutants, représentait un des chefs-d'œuvre de l'art gothique naissant.
En 1791, la cathédrale est affectée au culte constitutionnel. Endommagée dès l'année suivante, elle est, en 1793, convertie en magasin à grains. Le 6 juin 1796, elle est vendue à un marchand de Saint-Quentin nommé Blanquart, qui entreprit de la démolir pour en vendre la pierre. La démolition avança lentement de sorte qu'en 1816, il restait assez de pans de murs debout pour qu'un soldat de l'armée d'occupation anglaise pût encore en tirer une aquarelle.
À l'indifférence quasi-générale qui avait présidé à la démolition succédèrent l'admiration et les regrets quasi-unanimes une fois les ruines arasées. Après la signature du concordat de 1801, l'évêque constitutionnel Louis Belmas rouvre l'église abbatiale du Saint-Sépulcre, rebaptisée Saint-Géry, et y transfère l'icône de Notre-Dame-de-Grâce. Cette église abbatiale, érigée selon les plans de celle du Saint-Sépulcre de Jérusalem et composée d'une nef rectangulaire réservée aux moines à laquelle était accolée un édifice circulaire destiné aux pèlerins, faisait partie d'un monastère qui fut consacré le 28 octobre 1064. L'abbaye était alors hors les murs et Liébert la fit mettre à l'abri en agrandissant l'enceinte de la ville. Le seul vestige de cette église est le pilier en grès de la cathédrale actuelle auquel est accrochée la chaire, et qui devait être l'un des piliers de soutènement du clocher. En 1804, Mgr. Belmas achète l'ancienne demeure de l'abbé pour y installer l'évêché. Il érige l'église en cathédrale en remplacement de l'édifice gothique disparu.
Surnommée « la Merveille des Pays-Bas », l'édifice était comparable aux plus grandes cathédrales, avec des dimensions extraordinaires : 131 mètres (430 pieds) de long, 72 mètres (236 pieds) de large et un clocher haut de 114 mètres (374 pieds).
La nouvelle cathédrale
Devenue cathédrale, l'église abbatiale reçoit, dans sa crypte, les ossements des anciens évêques et archevêques, retrouvés sous l'ancienne cathédrale dont l'un des plus illustres fut François Fénelon. Napoléon Ier, ordonna de rechercher ses restes et le sculpteur David d'Angers fut chargé d'exécuter le monument funéraire dans un bloc de marbre offert par Louis XVIII dans la nouvelle cathédrale. Le maire de Cambrai pose la première pierre le 16 août 1823. L'inauguration a lieu le 7 janvier 1826 et le transfert des ossements, le 22 du même mois.
En 1859, un incendie ravage la cathédrale. Les dégâts sont considérables. Alors que la plus grande partie du mobilier était en cendres et les voûtes endommagées, l'icône et les neuf grandes grisailles en trompe l'œil du peintre anversois Martin-Joseph Geeraerts furent préservées. L'icône de Notre-Dame-de-Grâce rappelle le style des icônes de l'église orthodoxe; elle fut donnée à la cathédrale le 14 août 1451 par le chanoine Fursy de Bruille, archidiacre de Valenciennes, qui lui-même la tenait du cardinal Jean Allarmet de Brogny, à qui un patriarche de l'Église grecque l'avait remise au concile de Constance. Après un moment d'hésitation, on décida de conserver le bâtiment. Faisant partie de la commission consultée, Viollet-le-Duc déclare que la cathédrale endommagée était l'une des plus belles églises complètes du XVIII siècle et un spécimen du plus pur style Louis XIV. La restauration est confiée à Henri de Baralle. À cette occasion, cinq chapelles sont ajoutées autour du déambulatoire ainsi que la chapelle Saint-Michel, comme oratoire de l'archevêque, à côté de celle de Notre-Dame-de-Grâce. On déplace et modifie les sacristies ainsi que la salle capitulaire et d'autres pièces annexes. Un maître-autel monumental est édifié dans le chœur et la façade reçoit une riche ornementation de sculptures. Enfin, un majestueux clocher est élevé, surmonté d'une couronne dorée de 3 mètres (10 pieds) de haut et d'une statue dorée de Notre-Dame de 5,5 mètres (18 pieds).
La cathédrale restaurée et agrandie est consacrée le 12 mai 1894 et deux jours plus tard, ce fut l'inoubliable fête du couronnement de Notre-Dame-de-Grâce. Enfin, le 17 mars 1896, le pape Léon XIII élève la cathédrale au rang de basilique.
Dans les derniers mois de la Première Guerre mondiale, par des pluies d'obus marquant l'avance des alliés, la cathédrale subit une lamentable dévastation : notamment la toiture, le clocher, les vitraux et le mobilier. Le 12 juillet 1931, la cathédrale est de nouveau inaugurée et, l'année suivante, reçoit trois nouvelles cloches afin de remplacer celles envoyées à la fonte par les Allemands.
Après la Deuxième Guerre mondiale, ayant été abîmée par quelques projectiles, la statue de Notre-Dame est descendue du clocher et, en 1958, elle y est remontée après avoir reçu quelques modifications et une nouvelle couronne plus simple.
Le jour de Pâques, le 20 avril 2003, l'archevêque, Mgr. François Garnier, procède à la consécration du nouvel autel de célébration lequel a été réalisé par l'architecte orfèvre géorgien Goudji. En plus de l'autel, l'artiste a aussi réalisé l'ambon, la cathèdre, la croix de procession, des sièges, du porte cierge pascal et différents objets cultuels.
L'actuel édifice mesure 80 mètres (262 pieds) de long, 43 mètres (141 pieds) de large au transept et un clocher haut de 65 mètres (148 pieds).
L'archidiocèse
Jusqu'en 1094, le diocèse englobait l'actuel diocèse d'Arras et s'étirait du sud au nord jusqu'à Bruxelles et Anvers compris. À l'Ouest, sa limite était formée par le cours de l'Escaut. À l'Est, il allait aux portes de Louvain, Nivelles, Thuin, et de Chimay. Cette situation dura jusqu'en 1559 où, pour des raisons religieuses et politiques, le diocèse de Cambrai perdit toute sa partie septentrionale au nord de Hal et de Lessines. En 1790, avec la Constitution civile du clergé et le concordat de 1801, le diocèse de Cambrai fut calqué sur les limites du département du Nord. Enfin, le 25 octobre 1913, une partie importante du diocèse de Cambrai fut amputée pour créer le diocèse de Lille en raison du développement grandissant de Lille et Dunkerque. Actuellement, outre le diocèse de Cambrai, l'archidiocèse comprend les diocèses de Lille et d'Arras.
Les orgues
L'orgue de tribune
Après l'incendie de 1859 qui le détruisit complètement, le grand-orgue de la cathédrale ne fut remplacé qu'en 1897. Il fut construit par la maison Pierre Schyven, d'Ixelles. Il comprenait 2 408 tuyaux répartis en 38 jeux répartis sur trois claviers manuels de 56 notes et un pédalier de 30 notes. Dès le lendemain de son inauguration, il était qualifié par les connaisseurs de « dernier mot de la facture moderne », en particulier pour la variété de ses jeux de détail ainsi que pour sa puissance, idéalement servie par l'acoustique de la cathédrale.
Avec la Première Guerre mondiale, il fallut songer à une importante restauration. Le facteur Auguste Convers en reçut la commande de même que pour le petit orgue de choeur. Dans la tradition de Cavaillé-Coll, le facteur parisien porta l'instrument actuel à 49 jeux (soit 3 670 tuyaux), les trois claviers manuels passant à 61 notes, et le pédalier à 32 notes. Il y ajouta également six combinaisons ajustables. L'orgue est inauguré le 9 juin 1936, par Joseph Bonnet, titulaire de Saint-Eustache, à Paris.
Pendant 60 années, l'instrument fit preuve d'une fiabilité remarquable, malgré une activité soutenue. Une révision générale devenue indispensable fut entreprise en 1996 par le facteur d'orgue Bernard Cogez, grâce aux efforts conjoints de la Direction Générale des Affaires Culturelles et de la Ville de Cambrai. L'instrument fut conservé à l'identique, la seule modification apportée fut le remplacement du système de combinaisons devenu désuet par un modèle électronique doté d'une capacité de 14 080 combinaisons. D'esthétique symphonique de transition néo-classique, l'instrument excelle dans le répertoire romantique et moderne, son domaine de prédilection.
Le splendide buffet d'orgue, de style Louis XIV, est l'oeuvre d'Aimé-Joseph Carlier durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il fut assemblé par l'ébéniste Edouard Buisine, de Lille, sur les dessins de l'architecte diocésain Raoul-Victor Guidasci. Le buffet est construit sur un plan circulaire avec une tourelle centrale et deux tourelles d'angles, supportées par 2 anges en cariatides sonnant de la trompette, et surmontées également par des anges : l'un jouant de la flûte, l'autre dans une attitude méditative. Au sommet de l'imposante tourelle centrale, David, la main gauche tenant une harpe, la main droite étendue, surplombe toute la nef. Des têtes d'anges, des guirlandes de fleurs agrémentent les panneaux formant lambris de haut en bas. Une très belle coquille sculptée domine la console centrale.
Le plafond en encorbellement est formé de panneaux à angles arrondis avec culots ou pendentifs. Une moulure à courants de feuilles le relie à la galerie supérieure. La balustrade est particulièrement ouvragée d'angelots, de guirlandes, et finement ajourée. Ses parties latérales circulaires sont harmonieusement reliées à la section centrale plate. Deux chérubins supportant un écusson représentant le monogramme de Marie constituent le motif central.
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Backgrounds
Christianity spreaded in these regions through Roman roads; even more in Cambrai when, at the end of the 3rd century or at the beginning of the 4th century, Camaracum (Cambrai) instead of Bavay became the administrative center for the Nervians. The first and modest cathedral would have been erected by St Vaast, first bishop of Cambrai, around 525; it was already dedicated to St Mary. Its precise site is not even located today. It was, according to the best possibilities, someplace on the WestEast axis of the actual Fénelon Square. The building was probably made of wood or installed in a pagan temple. Enlargement works or even reconstruction took place in 6th and 7th centuries. St Géry (ca 584 - ca 624) or his predecessor, St Védulphe, decided not to have more than a single episcopal residence: he choosed Cambrai, the city where the Merovingian royal administration was established, and because Arras had then been ruined by barbarian invasions. This first building was destroyed in 881 by the Normans and it was rebuilt by Bishop Dodilon; the new building was dedicated in 890.
The Former Cathedral
The initial cathedral became dilapidated and it is completely rebuilt in 11th century, between 1023 and 1030, by Bishops Gérard Ier (Gérard de Florennes) and Gérard II. A fire destroyed the building in 1064 or 1068. The cathedral is again dedicated in 1079 and destroyed by a new fire in 1148. Some sculpted fragments are exhibited in the Lille and Cambrai museums. Besides the cathedral, fire destroyed the episcopal residence and the St Aubert Abbey (on the actual site of St Géry church).
Following the 1148 fire, the construction of the new building is undertaken by Bishop Nicolas de Chièvres and began with the porch and the bell tower.The building is erected, contrary to usage, in the West-East axis; since the former church was not completely destroyed, it was possible to reuse part of it to conduct the worship services. In 1161, a new fire damaged the new building and, for an unknown reason, both towers which had just been completed collapsed. The bishop decided to replace them with an unique tower which was completed in 1182, at the same time as the nave was. It was heightened in 1360 and was toppwd with a remarkable stony pyramidal steeple which reaches 374 feet (114 metres). The crowning cross was installed in 1463. By 1180, the facade and the nave were certainly completed, while the transept was probably built during the last years of the century.
The construction of the chancel was interrupted in the first half of the 13th century, from 1232 to 1239, due to political disturbances which troubled the city. From 1182, the ancient rivalry between the bourgeois and the bishop, owner of the temporal power, is revived, and led to a period of conflicts, sometimes violent, which ended only in 1226 when Henri II de Souabe abolished the bourgeois privileges. Besides, the city's financial situation, as in any other Netherlands city at that time, was difficult: buried in debts, it had to create new taxes. Finally, Elisabeth de Hongrie, a cathedral's benefactress, had left and joined a Third-Order Franciscan convent after the death of his husband in 1227. This conjunction of difficulties probably explains the doubts expressed by Villard de Honnecourt, during his visit of the construction site in 1230, over the completion of the building.
In 1236, according to Eugène Bouly, Bishop Godefroid publishes a pastoral letter recommending that canons should be welcomed when they would collect money for the cathedral. Works resume from 1240 and the canons we able to take possession of the chancel by Easter Sunday 1251. The nave was completed only in 1471. The solemn consecration of the cathedral took place a year later, 324 years after the beginning of the construction.
The cathedral's porch was the first construction. It uses a structure which reminded of the ancient Carolingian style. The 374-foot (114-metre) high bell tower on top of it was built much later constructed, in 1360. Before this date, the height of the bell tower was not exceeding the nave's roof. If the porch had been rebuilt in Carolingian style, the builders were given more of freedom for erecting the nave. Completed in 1182, the nave introduced a "archaic" form of new art with a four-levev elevation: large arches between pillars, tropped by galleries, by a triforium and finally high windows. The nave was about 82 or 88 feet (25 or 27 metres) high and the main one, which had reused Romanesque foundations, measured only 33 feet (10 metres) wide. As for the chancel, the transept used four levels. The transept crossing was topped by a lantern tower, an attribute of the Norman Gothic style and found in numerous England churches. The use of flying buttresses represents one of the masterpieces of the rising Gothic art.
In 1791, the cathedral is assigned to constitutional worship. Damaged the very next year, it is converted, in 1793, into a grain store. On June 6th, 1796, it is sold to a trader of St Quentin named Blanquart, who undertook to to take it down and to sell the stones. Demolition went slowly so that, in 1816, there were enough wall sections standing that an English occupation army soldier was able to draw a watercolor.
To the almost general indifference shown when demolition took place succeeded admiration and almost unanimous regrets once the ruins leveled off. After the signature of the concordat of 1801, constitutional Bishop Louis Belmas opened St Sepulcre abbey church, rededicated to St Géry, and transfered the Notre-Dame-de-Grâce icon into it. This abbey church, built according to the plans of St Sepulcre church in Jerusalem and composed of one rectangular nave reserved for the monks to which a circular building was attached and intended for the pilgrims, was part of a monastery dedicated on October 28th, 1064. When built, the abbey was located outside the city walls and, in order to protect it, Bishop Liébert had the city's surrounding wall extended to include it. The only relic of this church is a sandstone pillar in the actual cathedral on which the pulpit is hung and it was one of the pillars supporting the bell tower. In 1804, Bishop Belmas buys the abbot's former residence to house the diocesan offices. He establishes the church as cathedral in lieu of the missing Gothic building.
Nicknamed "the Marvel of the Netherlands", the building was comparable to the largest cathedrals, with extraordinary dimensions: 430 feet (131 metres) long, 236 feet (72 metres) wide and a bell tower 374 feet (114 metres) high.
The New Cathedral
Now a cathedral, the abbey church houses, in its crypt, the remains of former bishops and archbishops, found under the former cathedral among which one of the most famous was François Fénelon. Napoleon Ier, ordered to search his remains and sculptor David d'Angers was entrusted to execute the funeral monument in a mable block given by Louis XVIII in the new cathedral. The mayor of Cambrai laid down the first stone on August 16th, 1823. Unveiling took place on January 7th, 1826 and the transfer of his remains, on the 22nd next.
In 1859, a fire destroys the cathedral. Damage is considerable. While most of the furniture was ina ash heap and the vault is damaged, the icon and the nine large trompe-l'oeil works by painter Martin-Joseph Geeraerts, of Antwerp, were salvaged. The Notre-Dame-de-Grâce icon reminds of the icon style found in the Orthodox Church; it was given to the cathedral on August 14th, 1451 by canon Fursy de Bruille, archdeacon of Valenciennes, who received it from Jean Cardinal Allarmet de Brogny who himself, received it from a Greek Church patriarch at the Constancy council. After short delay, it was decided to keep the building. Being part of the consulting commission, Viollet-le-Duc declared that the damaged cathedral was one of the nicest complete 18th-century churches and a specimen of the purest Louis XIV style. Restoration is entrusted to Henry de Baralle. On this occasion, five chapels are added around the ambulatory as well as the St Michel chapel, as an oratory for the archbishop, next to Notre-Dame-de-Grâce chapel. Sacristies were moved and modified as well as the chapter house and of other additional rooms. A monumental high altar is built in the chancel and a rich decoration of sculptures is added on the facade. Finally, a majestic steeple is erected, topped of a 10-foot (3-metre) high gilded crown and a 18-foot (5.5-metre) Notre-Dame gilded statue.
The restored and enlarged cathedral is dedicated May 12th, 1894 and two days later, it was the unforgettable coronation of Notre-Dame-de-Grâce. Finally, on March 17th, 1896, Pope Léon XIII elevates the cathedral to the rank of basilica.
In the last months of World War I, while the Allies are coming in, the cathedral is devastated notably the roofing, the bell tower, the stained glass windows and the furniture. On July 12th, 1931, the cathedral is once again inaugurated and, the next year, it received three new bells to replace those sent to melting by the Germans.
After World War II, having been damaged by some projectiles, the Notre-Dame statue is lowered from the steeple and, in 1958, it went back up after some modifications and a new simpler crown.
On Easter Sunday, April 20th, 2003, Archbishop François Garnier consacrated the new celebration altar which was executed by Georgian architect and goldsmiter Goudji. Besides the altar, the artist also executed the lectern, the bishop's throme, the processioin cross, seats, Easter candle holder and different religious objects.
The actuel buildiing is 262 feet (80 metres) long, 141 feet (43 metres) wide at the transpet and a 148-foot (45-meter) high bell tower.
The Archdiocese
Up to 1094, the diocese included the actual diocese of Arras and stretched from the south to the north to Brussels and including Antwerp. Westward, its border was delimited by the Escaut River. Eastward, it went near Louvain, Nivelles, Thuin, and Chimay. This situation lasted until 1559 when, for religious and political reasons, the diocese of Cambrai lost all its northern part located north of Hal and Lessines. In 1790, with the civil Constitution of the clergy and the 1801 Concordat, the Cambrai diocese uses the Nord department bounderies. Finally, on October 25th, 1913, an important party of the diocese of Cambrai was amputated to create the diocese of Lille owing to the growing development of Lille and Dunkirk. Nowadays, besides the diocese of Cambrai, the archdiocese regroups the dioceses of Lille and Arras.
The Organs
The Gallery Organ
After the 1859 fire which completely destroyed it, the cathedral's main organ was replaced only in 1897. Built by organbuilder Pierre Schyven, of Ixelles, it had 2,408 pipes with 38 stops over three 56-note manuals and a 30-note pedalboard. The day after the inauguration, it was qualified by the experts as « the latest in modern organbuilding », mainly for the variety of its solo stops as well as for its power, ideally served by the acoustics of the cathedral.
After World War I, it was necessary to plan an important restoration. Organbuilder Auguste Convers was entrusted to carry out the works on both the main organ and the small chancel organ. In the tradition of Cavaillé-Coll, the Parisian organbuilder brought the actual instrument to 49 stops (3,670 pipes), the three manuals were extended to 61 notes, and the pedalboard to 32 notes. He also added six adjustable combinations. The organ is inaugurated on June 9th, 1936 by Joseph Bonnet, organist at St. Eustache, in Paris.
For 60 years, the instrument showed remarkable reliability, in spite of sustained activities. A essential general review was undertaken in 1996 by organbuilder Bernard Cogez, thanks to the joint efforts of the Cultural Affairs Department and the City of Cambrai. The instrument was kept original, the only modification was the replacement of the obsolete combination system by an electronic model with a capacity of 14,080 combinations. The instrument is symphonic in aesthetics with a transition to neoclassical and is excellent in romantic and modern repertoire, its domain of predilection.
The magnificent Louis XIV-styled organcase is the work of Aimé-Joseph Carlier executed during the second half of the 18th century. It was assembled by carpenter Edouard Buisine, of Lille, based on the drawings prepared by diocesan architect Raul-Victor Guidasci. The circular organcase is built with a central turret and two side turrets, supported by two angels in caryatids sounding the trumpet, and also topped by angels: one playing the flute, the other in a meditative attitude. At the top of the imposing central turret, David, holding a harp in his left hand, the right hand stretched, overhangs the nave. Angels' heads, garlands of flowers ornate the basement panels. A very nice sculpted shell dominates the central console.
The corbelled ceiling is made of round angled panels with caps or pendants. A moulding with strings of leaves links it up with the gallery. The galery rail is finely opened and sculpted with cherubs and garlands. Its circular lateral sections are harmoniously linked up with the flat front section. The central decoration shows two cherubs supporting an escutchon containing Mary's monogram.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
|||
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Bourdon | 8' | Montre | 16' | |
Montre flûtée | 8' | Bourdon | 16' | |
Principal | 4' | Montre | 8' | |
Flûte douce | 4' | Bourdon | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Flûte harmonique | 8' | |
Quarte de nazard | 2' | Salicional | 8' | |
Tierce | 1 3/5' | Prestant | 4' | |
Cymbale | III | Flûte à cheminée | 4' | |
Cromorne | 8' | Fourniture | III-IV | |
Trompette | 8' | Grand Cornet | V | |
Cymbale | II | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
|||
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Quintaton | 16' | Bourdon | 32' | |
Diapason | 8' | Soubasse | 16' | |
Cor de nuit | 8' | Flûte | 16' | |
Gambe | 8' | Flûte | 8' | |
Voix céleste | 8' | Violoncelle | 8' | |
Fugara | 4' | Bourdon | 8' | |
Flûte ouverte | 4' | Flûte | 4' | |
Doublette | 2' | Bombarde | 16' | |
Plein Jeu | IV | Trompette | 8' | |
Cornet | V | Clairon | 4' | |
Bombarde douce | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Basson-Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremblant |
I. Grand-Orgue |
II. Récitf |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Cor de nuit | 8' | |
Montre | 8' | Gambe | 8' | |
Bourdon | 8' | Voix céleste | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte | 4' | |
Prestant | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Plein-jeu | III | Quarte de nazard | 2' | |
Trompette | 8' | Hautbois | 8' | |
Clairon | 4' |
Pédale |
|
---|---|
Soubasse | 16' |
Basse | 8' |
Trompette | 8' |