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Orgue de tribune / Gallery Organ Lefebvre 1770 / Mutin 1880 / Gonzalez 1953, 1979
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Orgue de choeur / Chancel Organ Merklin-Schultze, ~1850
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Honfleur est une ville portuaire du département du Calvados et située sur la rive sud de l'estuaire de la Seine, en face du Havre. La ville est située à 67 km au nord-est de Caen, à 200 km au nord-ouest de Paris.et à 400 km au sud-ouest de Bruxelles.
Historique
La première mention écrite attestant son existence émane, en 1027, de Richard III, duc de Normandie (v1008-1027). Au milieu du XIIe siècle, la ville est devenue un important port de transit des marchandises au départ de Rouen vers l'Angleterre.
À partir de la guerre de Cent Ans (1337-1463), Honfleur bénéficie d'une position stratégique. Charles V (1500-1558) fait fortifier la bourgade afin d'interdire l'estuaire de la Seine aux Anglais avec l'appui du port d'Harfleur, situé juste en face et de l'autre côté de l'estuaire. Ceci verrouille du même coup l'entrée de la Seine aux navires ennemis. Honfleur est prise et occupée par le roi d'Angleterre en 1357, puis à nouveau de 1419 à 1450. Durant cette période, la ville voit disparaître les églises Saint-Léonard et Sainte-Catherine. En dehors de cette période, son port sert de base de départ à de multiples expéditions françaises se livrant à des razzias le long des côtes anglaises après que les Anglais eurent quitté la Normandie à la suite de la défaite de Formigny,, le 16 avril 1450.
Après la fin de la guerre de Cent Ans et jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Honfleur continue de se développer notamment grâce à la construction navale, au commerce maritime et aux expéditions lointaines. Cependant, de graves troubles éclatent lors des guerres de Religion dans la seconde partie du XVIe siècle. La ville est prise par Henri IV (1553-1610) au début de 1590. Au même moment, la cité participe au mouvement des grandes découvertes, avec notamment Jehan Denis qui visite le Labrador et Terre-Neuve en 1506 dont il prend possession au nom du roi de France. Ces nombreuses expéditions font du port un des tout premiers lieux de départ de France vers les Amériques et notamment vers les colonies françaises du Nouveau Continent. Il faut souligner les voyages répétés de Samuel de Champlain (v1574-1635) dont l'un aboutit, en 1608, à la fondation de la ville de Québec. À partir de cette période, Honfleur prospère avec la multiplication des relations commerciales avec le Canada, la Louisiane, les Antilles, les côtes africaines et les Açores, faisant de la ville l'un des cinq principaux ports de France. Cette époque voit la ville s'agrandir avec le démantèlement, sur l'ordre du Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), ministre de Louis XIV, d'une partie de ses fortifications devenues obsolètes. Abraham Duquesne (1610-1688) fait transformer le havre qui est un simple port d'échouage en un véritable bassin qui sera terminé en 1684. Surnommé le Vieux Bassin, il contribue aujourd'hui à la renommée de la ville.
La perte des colonies françaises d'Amérique, la concurrence avec le port du Havre, les guerres de la Révolution française (1792-1802) et du Premier Empire (1803-1815), avec notamment le blocus continental causent la ruine de Honfleur qui ne se relève que partiellement au cours du XIXe siècle avec la reprise du commerce du bois en provenance du nord de l'Europe. Cet essor est pourtant limité par l'ensablement du port qui parvient pourtant à fonctionner encore aujourd'hui.
À partir de 1793 l’église devient successivement Temple de la Raison et même Théâtre des fêtes décadaires. Il fut même envisagé de la détruire pour la remplacer par une place publique.
Honfleur est libérée le 25 août 1944 par l'armée belge. La ville n'a subi aucune destruction pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la faisant figurer parmi les rares cités normandes épargnées.
L'église
Une première église de pierre, dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie (IVe siècle), a sans doute construite vers le XIIe siècle. Elle est détruite par les troupes de Thomas Montagu, Duc de Salisbury (1388-1428) lors de l’invasion anglaise de 1419 pendant la guerre de Cent Ans.
L’église actuelle est construite, pendant la seconde moitié du XVe siècle, à peu près au même emplacement que la précédente. Impatients de remercier Dieu du départ des Anglais, les habitants de Honfleur confient l'édification de l'église à des constructeurs de navires. Avec le peu de moyens de l'époque, les habitants utilisent le bois en provenance de la forêt de Touques toute proche comme matière première et mettent en pratique leurs connaissances en construction navale d'où cette architecture remarquable tout en bois et en forme de double coque de bateau renversée. Face à l'église, de l'autre côté de la rue, le clocher séparé est une robuste construction de chêne édifiée sur la maison du sonneur.
La première nef (celle de gauche) est la partie la plus ancienne de l'édifice. Elle est édifiée à partir de 1460 sur le modèle d'une halle de marché, où ont été utilisés des éléments servant à la construction navale, le tout donnant l'aspect d'une coque de bateau renversée. Par la suite, le clocher est érigé à bonne distance de la nef, pour éviter que les paroissiens présents dans l'édifice ne soient la proie des flammes en cas d'incendie. En effet, le clocher attire la foudre en raison de son élévation et de sa position à flanc de colline.
La paroisse prenant de l’importance, la seconde nef, à droite de la précédente, avec un deuxième chœur et une voûte conforme aux voûtes en bois des églises gothiques modestes, est construite à partir de 1497. Elle possède une forme plus arrondie et une charpente n'ayant aucun rapport avec la structure d'un navire. Les deux nefs sont allongées de deux travées supplémentaires. Elles sont encadrées par des bas-côtés de même longueur, également voûtés en bois.
Pourquoi cette construction en bois ? Sans doute parce que la paroisse n’avait que peu de moyens financiers et qu'il y avait, parmi ses paroissiens, de fameux « maîtres de hache » des chantiers navals de la ville. Ceux-ci réalisent ce bel ensemble sans avoir recours à la scie, tout comme leurs ancêtres normands. De plus, il y avait la forêt de Touques toute proche. Les chênes de grande longueur devaient manquer, car les piliers n’ont pas tous la même longueur et qu’ils reposent sur des soubassements en pierre de hauteurs différentes. L’édifice est recouvert de bardeaux en bois de châtaignier. Pourquoi deux nefs ? Il était difficile de construite une seule nef plus large, car il y avait des limites à la portée des poutres de bois.
L'édifice
Le plan de l’église est, jusqu’à la naissance du sanctuaire terminé par des pans coupés, celui d’un vaste parallélogramme, divisé, à l’intérieur, en deux nefs parallèles, accompagnées de bas-côtés très étroits. Les deux nefs, composées de douze travées, y compris celle de l’orgue, sont séparées des bas-côtés par les poteaux en bois. Les fenêtres supérieures sont carrées, à deux baies ogivales trilobées. Les bas-côtés, construits en colombage, sont percés de fenêtres, également carrées, à deux baies, légèrement cintrées dans la partie supérieure. L’encadrement des fenêtres ainsi que le meneau central qui les divise et l’appui sur lequel elles reposent sont ornés de moulures caractéristiques de l’époque. Des poteaux en bois recevaient les entraits et supportaient tout le poids de la charpente, qui ressemblait à une forêt. Le vaisseau se divise à l’intérieur, ainsi que nous l’avons dit, en deux nefs parallèles, à peu près de même largeur, flanquées de collatéraux très étroits et très bas dont la voûte en merrain est formée par un quart de cercle.
Durant la Révolution, l'église est respectée et servir probablement de Temple de la Raison. Au temps de la Restauration, en 1827, la décision est prise de recouvrir de plâtre toutes les poutres et de transformer les piliers en colonnes cylindriques. Il en est de même pour abattre le baptistère extérieur et d'élever à la place un grand porche avec quatre colonnes grecques et un fronton à l'antique.
L’église est restaurée en 1879 par Paul-François Naples (1844-1885), architecte et neveu d'Eugène-Louis Millet (1819-1879) qui avait établi les plans en 1868, puis sous la direction d'Eugène-Emmanuel Viollet-Le-Duc (1814-1879). Lors de ces travaux, les enduits de plâtre de la nef disparaissent et l'abside ainsi que les six premières travées sont entièrement reconstruites. Ce sont les deux chœurs actuels et le toit qui les couronne est surélevé par rapport à celui des parties anciennes. Les travaux de restauration prennent fin en 1887. L'église est partiellement recouverte de bardeaux en bois de châtaignier.
L'édifice est classé au titre des « monuments historiques » en 1875. Le porche « néo-normand » a été construit en 1929 sur le modèle de ceux des églises rurales de Normandie au début du XXe siècle et remplace le portail monumental construit au siècle précédent. Le portail sud, quant à lui, est de style Renaissance.
L'intérieur se distingue par la présence d'un magnifique autel à colonnes torses dans le style Louis XIV. Celui-ci, aux gracieuses proportions, est richement décoré. Il a été réalisé par Pierre Baudard, de Rouen, entre 1669 et 1670 pour la somme de 650 livres. Autrefois, il ornait la chapelle du Rosaire de l'église Sainte-Catherine de Rouen. L'église abrite de nombreuses statues anciennes et modernes. Deux grands tableaux sont présents : un « Christ au Jardin des Oliviers » daté de 1654 par Jacob Jordaens (1593-1678) et un « Portement de croix » d'Erasmus Quellinus II (1607-1678). Les fonts baptismaux comportent des coquilles Saint-Jacques faisant sans doute référence aux miquelots (pèlerins au Mont-Saint-Michel) et aux jacquets (pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle). Des vitraux du XIXe siècle décorent les fenêtres du chœur.
Le clocher
En regard du portail de l’église s’élève un clocher carré en charpente, revêtu d’essente formant des dessins et surmonté d’une pyramide octogone en essente, dont la base quadrangulaire est en forme de doucine. Ce clocher, entièrement détaché de l’église, rappelle, sinon par sa forme, du moins par sa position certains campaniles italiens. Il s’appuie sur un soubassement en pierre où logeait le sonneur et dont la face principale est percée d’une porte, surmontée d’une ogive en accolade. Les pièces de bois, recouvertes d’ardoises, qui le relient à ce soubassement sont placées sur les angles comme les étais d’une maison et s’appuient sur le toit qui le surmonte. La face principale est décorée au milieu d’un cadran qui n’a jamais dû marquer l’heure. Les aiguilles de l’horloge du clocher furent posées avant 1907 par monsieur Romieu. En décembre 2009, elles sont redorées. Les béquilles du clocher datent de 1718, elles furent placées pour soutenir l’édifice qui risquait de s’effondrer.
Les orgues
L'orgue de tribune
La première mention d'un orgue dans cette église remonte à 1621. Il est réparé en 1634 par un dénommé Godefroy. En 1657, l'instrument est vérifié par le facteur Claude de Villiers père (?-1665), de Rouen, qui le trouve en un très mauvais état. Les travaux de réparation lui sont confiés et durent jusqu'en 1658. Le 26 décembre 1700, les rautorités décident qu'il est temps de faire restaurer l'orgue. Les travaux n'ont lieu qu'en 1717 par le facteur Renaud. En 1730, le facteur Collard soumet une proposition et un devis. Ceux-ci sont acceptés et les travaux sont effectués en 1735-1736. Des réparations sont effectuées, en 1743, par Louis Lefebvre (1708-1754)), de Rouen. Elles sont suivies en 1745 par l'intervention du facteur Collesse, en 1751 par Collard et par Godefroy en 1759.
En 1768, de nombreux connaisseurs font part à qui de droit du mauvais état de l'orgue. La décision est alors prise de faire appel au facteur Jean-Baptiste Nicolas Lefebvre (1706-1784), de Rouen,qui doit fournir un orgue tout neuf dont les coûts estimés s'élèvent à 12 000 francs. Le contrat est accepté à 11 000 francs si la fabrique prend à sa charge le démontage de l'ancien buffet et le montage du nouveau. De plus, le facteur s'engage à supporter les coûts de transport par bateau entre Rouen et Honfleur. Les travaux débutent en 1769 et durent deux ans. Il est réceptionné par un comité présidé par Laurent Demazure,, organiste de la cathédrale de Rouen.
Le buffet en chêne sculpté dans le style du XVIIIe siècle ainsi que l'instrument, situés en tribune de la nef nord, ont été construits pour l’église Saint-Vincent, de Rouen. Il est transféré dans l’église Sainte-Catherine. L’instrument possède 38 jeux (trois jeux de plus que le devis initial) sur quatre claviers et pédalier. Il repose sur une tribune dont la balustrade de style Renaissance du XVIe siècle provient soit de la balustrade de l'ancien orgue, soit de la maison des Orléans-Longueville, seigneurs de Honfleur. Des traces d'armoiries mutilées à la Révolution sont visibles. Les panneaux sculptés représentent 17 instruments de musique en usage au XVIe siècle.
Après la Révolution, en 1801, un inventaire, permet d’apprendre que les jeux de Trompette, Clairon de la Pédale ainsi que celui de Fourniture du Grand-Orgue sont déposés et entreposés sous la chapelle de la Vierge. En 1816, le facteur Dominique Huet (?-1830), de Caen, observe que « tous les tuyaux des jeux de fond du Grand-Orgue et du Positif manquent ». Dans un devis, il propose le remplacement de la Bombarde en étain, de la Trompette et du Clairon de la Pédale, des grands tuyaux de Trompette du Grand-Orgue et des jeux de fond manquant. La façade doit être restaurée et la mécanique revue. Le premier C# est ajouté au pédalier. Le facteur Huet n'a pu réaliser complètement son projet pour des raisons financières. En 1827, le facteur d’orgues Nicolas Delphin Henry, de Bordeaux, complète et refait les anches de la Pédale ainsi que de nouveaux travaux sur la Trompette du Grand-Orgue.En 1842, l'organiste Félix Danjou (1812-1866), de passage à Honfleur pour un récital, note l’état très alarmant de l'instrument, et fait établir, en 1843, par la maison Daublaine Callinet un devis d’un montant de 6 630 francs. Les travaux incluent un nouveau système de vent, une reconstruction des sommiers, et l'installation d'une machine Barker. Les travaux sont réceptionnés le 17 février 1845 par Georges Luce (1799-1886), facteur d’orgues à Lisieux.
En 1888, l’instrument est reconstruit par Charles Mutin, de Paris, dans un style symphonique. Le nombre de claviers est réduit à trois (56 notes) avec un pédalier de 29 notes. L’instrument est réceptionné le 20 mai 1890 par une commission présidée par Alexandre Guilmant (1837-1911). À la suite de cette réception, l’orgue est inauguré et bénit par Mgr Flavien Hugonin (1823-1898), évêque (1867-1898) de Bayeux. En 1892, Mutin ajoute un jeu de Flûte au Grand-Orgue, une recommandation de la commission d'acceptation. En 1893, il il effectue des travaux sur la soufflerie et procède au remplacement de jeux anciens.
En 1953, un relevage est effectué par le facteur Victor Gonzalez, de CHâtillon-sous-Bagneux, redonne à l'orgue quelques sonorités classiques alors que la mécanique est révisée et le tout réharmonisé par Jean Daniellot.
Devenu hors d'usage en 1976, l'instrument subit une très importante restauration en 1978-1979 réalisée par la maison Gonzalez, de Rambervillers, dirigée par Georges Danion (1922-2005). Le contrat, au montant de 500 976 francs, est signé le 28 mars 1978. Les travaux incluent la reconstruction de la mécanique et des sommiers. La traction mécanique des jeux est complétée d’un tirage électromécanique et d’un combinateur électronique. La totalité de la tuyauterie existante qui remonte en partie au XVIIIe siècle est conservée, mais une nouvelle composition est adoptée, respectant l'apport romantique, tout en rétablissant les pleins-jeux et les jeux de mutation et complétant les jeux d'anches. Les travaux sont réceptionnés le 1er juin 1979.
En 1987, le facteur Jean-François Dupont, de Douvres-la-Délivrande, modifie la disposition sonore, améliorant l’adaptation de l’instrument à l’acoustique particulière de l’édifice.
L'orgue de chœur
Cet orgue a été construit aux environ de 1850. La firme Gonzalez, à une date non spécifiée, remplace le jeu de Trompette par un Plein-Jeu.
La façade du buffet est composée de trois tourelles plates de cinq tuyaux chacune, et deux plates-faces composées de neuf tuyaux qui sont tous des chanoines. Le sommier, transformé par Gonzalez, est unique : disposition diatonique avec dessus au milieu.. Le vent est fourni par un ventilateur contenu dans une caisse insonorisée. L'unique réservoir peut aussi être utilisé via une pompe à bras dont le levier est à l’arrière. La console est séparée du buffet, tournée vers le chœur. Le clavier est divisé au DO central.
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History
Honfleur is a port city in the Calvados department and located on the south bank of the Seine estuary, facing Le Havre. The first written mention of its existence comes from Richard III, Duke of Normandy, in 1027. In mid-12th century, the city was an important harbour for goods going from Rouen towards England.
From the Hundred Years War, Honfleur benefited from a strategic position. With the help of the Harfleur port, located on the other side of the estuary, Charles V fortified the small town blocking the English to enter the Seine estuary. It prevented enemy ships from entering by the Seine River. Honfleur was captured and occupied by the king of England in 1357, and again from 1419 till 1450. During this period, the city saw the destruction of St. Leonard and St. Catharine churches. Outside this period, its harbour acted as a departure base for several French expeditions who raided the English coasts after the England had left Normandy following the Formigny defeat.
After the Hundred Years War was over and till the end of the 18th century, Honfleur continued to develop notably thanks to the shipbuilding industry, maritime trade and foreign expeditions. However, serious disturbances occurred during the wars of Religion in second part of the 16th century. The city was captured by Henri IV at the beginning of 1590. At the same time, the city participated in the expedition movement with notably Jehan Denis who visited Labrador and Newfoundland and took possession of these territories in the name of the king of France in 1506. These expeditions set the port as one of the very first from France towards America and notably French colonies in the New Continent. It is worth mentionning the several trips headed by Samuel de Champlain, one of which led to the foundation of the city of Québec in 1608. From this period on, Honfleur flourished with the multiplication of commercial relations with Canada, Louisiana, the Antilles, the Africain coasts and the Azores, and became one of France's five main harbours. This era saw the expansion of the city with the dismantling, upon order from Jean-Baptiste Colbert, minister of king Louis XIV, of part of its, now obsolete, fortifications. Abraham Duquesne transformed the harbor from a mean beaching harbour into a true basin which will be completed in 1684. Nicknamed the Old Basin, it now contributes to the city's fame.
The loss of the French colonies in America, the competition with the harbour of Le Havre, the French Revolution and the First Empire wars, with notably the continental blockade caused the decline of Honfleur who bounced back only partly in the 19th century with the resurgence of the wood trade from the North of Europe. This development was however restricted by the silting-up of the harbour who still in operation today.
Honfleur was liberated on August 25th, 1944, by the Belgian army. The city suffered no destruction during the Second World War including it among the rare spared Norman cities.
The Church
St. Catherine Church is a Roman Catholic church whose main feature, very rare in France, is to be mainly build out of wood. It is dedicated to St. Catherine of Alexandria as reminded by a wooden sculpture above the bell tower's porch separated from both naves. It was built in the district of the same name in the second half of the 15th century.
It replaced a former stone church probably built in the 12th century and destroyed by the Duke de Salisbury's troops during the English invasion of 1419 during the Hundred Years War. The actual church is built on the same site. Impatient to thank God for the English departure, Honfleur residents entrusted the construction of the church to ship builders. With little means, the builders used wood from the very close Touques forest as raw material and their shipbuilding knowledge. The result was this remarkable wooden architecture and in the shape of a double overturned boat hulls. Facing the church, on the other side of the street, the separated bell tower is a sturdy oak building built on top of the bell ringer's home.
The first nave (the one on the left) is the oldest section of the building. Its construction started in 1460 and it was built like a market hall where shipbuilding elements were used, the result is a look of an overturned boat hull. Later, the bell tower was built away from the nave to avoid that the parishioners from being trapped in the building in case of a fire. As a matter of fact, the bell tower attracts lightning owing to its elevation and its position on the hillside.
As the parish expanded, a second nave, to the right of the previous one, with a second chancel and a vault corresponding to the wooden vaults of modest gothic churches, was built starting in 1497. It is more round in shape and a framework having no report with the structure of a ship. Both naves were extended by two additional bays. They are flanked by side aisles of the same length with wooden vaults.
Why this wooden building? Probably because the parish had few financial means and because there was, among his parishioners, famous « ax masters » from the city's naval construction sites. These carried out this nice construction without falling back on the saw, just like their Norman forefathers. Besides, there was the Touques forest near by. Very tall oaks were certainly hard to find because pillars do not have the same length and they rest on stone bedrocks of different height. The building was covered with chestnut shingles. Why two naves? It was difficult to build a single wider nave because there were limits to the span of wooden beams.
The Building
The Organs
The Gallery Organ
The Chancel Organ
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
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Principal | 8' | Bourdon | 16' | |
Bourdon | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Doublette | 2' | |
Tierce | 1 3/5' | Plein-Jeu | IV | |
Plein-Jeu | III | Cymbale | III | |
Cromorne | 8' | Cornet | V | |
Trompette | 8' | Bombarde | 16' | |
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Gambe | 8' | Soubasse (ext) | 16' | |
Voix céleste | 8' | Flûte | 8' | |
Cor de nuit | 8' | Flûte (ext) | 4' | |
Flûte | 4' | Bombarde (ext) | 16' | |
Plein-Jeu | IV | Trompette | 8' | |
Cornet | III | Clairon (ext) | 4' | |
Trompette | 8' | |||
Basson-Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremblant |
Clavier / Manual |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
1Bourdon (B/D) | 8' | Tirasse permanente / | ||
Montre | 8' | Permanent pull-down | ||
Salicional | 8' | |||
Flûte harmonique | 8' | |||
Gambe | 4' | |||
Plain Jeu 1' | IV |
1 | B/D : basse et dessus / bass and treble |