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Didier, 1923 / Roethinger, 1948, 1964 / Fischer-Krämer, 1992 / Mulheisen, 2012
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Jungholtz est une commune située dans le département du Haut-Rhin. Elle est située à 22 km (14 milles) de Colmar, 21 km (13 milles) de Mulhouse et 2 km (1 mille) de Soultz.
Le nom est vraisemblablement dérivé de l'allemand « jung », jeune et de « holtz », bois. L'origine du nom désigne certainement le reboisement d'un terrain défriché. Aux VIe et VIIe siècles, le domaine est occupé par les Mérovingiens. L'abbaye d'Ebersmunster reçoit, en 667, une partie de la vallée du Rimbach du duc Etichon-Adalric d'Alsace (635-690). Le village fait partie, tout comme Wuenheim, du canton de Soultz jusqu'en 1880 où il se sépare pour devenir une commune à part. Le village doit son nom au château existant depuis le XIIIe siècle et servant à protéger le prieuré de Thierenbach. Entre 1455 et 1656, des rivalités opposent les autorités de Soultz et les habitants de Jungholtz concernant le territoire de la commune.
Le territoire du village comprend la basilique Notre-Dame-de-Thierenbach, un des plus hauts lieux religieux et historiques de l'Alsace, et l'un des pèlerinages les plus célèbres. L'endroit est occupé depuis le VIIIe siècle, où fut fondé un oratoire. De 1142 jusqu'à la Révolution, ce fut un prieuré bénédictin (clunisien). L'édifice actuel, d'un resplendissant baroque autrichien, date de 1723 et est l'œuvre de l'architecte Peter Thumb (1681-1767). C'est aussi l'église paroissiale de Jungholtz depuis que cette commune existe (1881) et, devenue, depuis 1936, une basilique mineure, titre conféré par le pape (1922-1939) Pie XI (1857-1939).
Historique
Vers 730, des moines bénédictins, venus d'Irlande et d'Écosse, s'installent en Alsace dans le but d'évangéliser la population. Soutenus par les ducs d'Alsace, ils construisent un peu partout des églises et des chapelles. Quelques religieux auraient créé sur les terres du Rimbach des métairies avec un oratoire. Petit à petit, dès la fin du VIIe siècle, ce lieu de culte aurait attiré les fidèles et serait devenu un lieu de rencontre pour la population. C'est à peu près à la même époque ou peut-être plus tard, qu'une légende commence à circuler : des enfants jouant dans les prés aperçoivent dans le ruisseau un objet qu'ils prennent pour un animal. Ils sortent l'objet de l'eau et s'aperçoivent qu'il s'agit d'une image de la Vierge qu'ils fixent ensuite sur un arbre. Ultérieurement, l'image est récupérée par un ermite qui la dépose dans un oratoire proche de là. Mais pour avoir une certitude de l'existence d'une chapelle ou d'une église, il faut aller au XIIe siècle.
Selon la tradition, en 1125, un jeune notable de Soultz, peut être de la famille du landgrave de Hassemberg, ou encore un noble de la famille de Waldner de Freundstein est atteint d'une maladie incurable. Son cas semble désespéré, mais comme il désire être guéri, il fait le vœu qu'advenant sa guérison il donne une grande partie de ses biens à la Vierge. Il se rend à Thierenbach où existe une petite chapelle dédiée à la Vierge. Il est exaucé et complètement guéri. Plein de reconnaissance, il tient parole et fait don de tous ses biens, notamment de plusieurs vignes et d'une maison à Soultz. Ses largesses permettent ensuite de fonder un couvent près du lieu de culte. Il se rend en pèlerinage à Cluny où il se fait moine. À l'abbaye, il arrive à convaincre le père abbé, Pierre le Vénérable (v1092-1156), de se rendre à ce sanctuaire de la Vierge au cours d'une visite pastorale dans la région. La beauté du site et la renommée du pèlerinage lui plaisent tellement, qu'il décide d'y fonder un prieuré.
Le comte Ulrich de Vaudémont d'Egisheim (1114-1143) participe à la réalisation du projet en y versant deux dons. Le premier de ces dons et les offrandes des pèlerins permettent d'ériger rapidement un monastère et son église. Un document de 1130, sous Berthold de Neuchâtel (?-1139), évêque (1122-1139) de Bâle, mentionne que, sur le conseil de Pierre le Vénérable, le monastère est rattaché directement à l'abbaye de Cluny. Le second don du comte Ulrich ainsi que les nombreux nouveaux dons et offrandes permettent la construction d'un deuxième prieuré. Il s'agit donc d'un monastère double : le premier prieuré est réservé aux religieux et le second aux religieuses. Pour subvenir aux besoins, la ville de Soultz dote, vers 1135, le prieuré de vastes domaines fonciers, champs et prés et de l'usufruit de 61 arpents de forêt. En contrepartie, les habitants de Soultz peuvent participer aux prières et aux messes des moines. Le prieuré, dont le nombre de religieux ne dépasse jamais la dizaine, est tenu de verser un écu d'or chaque année en signe de soumission à Cluny. Sous la conduite de leur prieur, les moines mènent une vie exemplaire de fidélité à la règle de saint Benoît. Ils vivent pauvrement et rayonnent dans toute la région.
Le monastère subit de rudes épreuves à la suite des guerres du Moyen Âge : pillages, incendies, dévastations et même disparition complète. Un premier incendie, en 1276, ruine complètement le prieuré. En 1525, des paysans révoltés, venus de Rouffach, saccagent le couvent. Il est ensuite restauré avec adjonction de parties gothiques à l'église romane primitive. Le monastère doit faire face à d'autres dangers : déclin spirituel, délabrement des bâtiments, tourelle menaçant de s'écrouler. En 1642, au cours de la guerre de Trente Ans, le monastère est détruit par des troupes suédoises et les archives sont brûlées. Les religieux quittent Thierenbach et vont se réfugier à l'abbaye du Saint-Mont de Remirement. À leur retour, en 1692, les moines ne retrouvent que des terres en friche et des bâtiments ruinés. En 1696, conformément à l'ordonnance royale en 1692 concernant la directe royale universelle de Louis XIV (1638-1715), les bâtiments sont remis au Conseil souverain d'Alsace, mais, sur intervention personnelle de Mgr Guillaume Jacob Rink de Baldenstein (1624-1705), évêque (1693-1705) de Bâle, le prieuré est rendu à l'abbaye de Cluny. Il est ensuite entièrement relevé de ses ruines sous le prieur Antoine Devillers de 1698 à 1715, grâce à de généreux bienfaiteurs. L'église primitive est démolie en 1700. Un nouvel édifice est érigé dans le style baroque par le célèbre architecte Peter Thumb (1681-1766), de Voralberg. Achevé en 1723, il est consacré en 1723 par Jean-Baptiste Haus (1672-1745), alors chanoine du Chapitre cathédral de Bâle. Le pèlerinage profite alors d'un nouvel essor jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
La Révolution de 1789 porte le coup mortel au prieuré. Les moines refusent de prêter serment à la constitution civile du clergé et ils doivent abandonner le monastère. Heureusement, dès 1792, la ville de Soultz réussit à prendre en charge l'église et les bâtiments. Même durant cette période, le sanctuaire de Thierenbach reste très fréquenté et de nombreux pèlerins provenant des villages environnants viennent en procession jusqu'au lieu du culte. Le Concordat de 1801, signé par Napoléon Bonaparte (1769-1821), rétablit la paix religieuse et le pèlerinage peut reprendre sans entrave quelconque. Celui-ci est desservi par les prêtres séculiers de Soultz, sauf pendant une brève interruption. En mars 1848, un prêtre d'Issenheim, l'abbé Jean Chalbé, ouvre un noviciat pour Jésuites qui fonctionne jusqu'en 1852. En 1881, Jungholtz est érigé en commune et l'église du prieuré devient église paroissiale sous le patronage de Sainte-Marie-Auxiliatrice. Le premier curé, l'abbé Schoech, prend possession du prieuré qui sert alors de presbytère, d'école, de mairie et de maison forestière jusqu'à l'incendie du 18 août 1884. La commune de Jungholtz construit alors un nouveau presbytère accolé à l'église. Il est restauré par le curé Schloesser entre 1892 et 1912.
Au cours de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la région de Thierenbach, qui se trouve proche du champ de bataille (Vieil Armand et Sudel), est régulièrement bombardée par l'artillerie française. Ces bombardements sont particulièrement intenses en décembre 1915, janvier 1916, et mars 1918. Le 16 janvier 1916, la population qui se trouve encore sur les lieux est évacuée. La statue du XVIe siècle de la Vierge trouve d'abord refuge à Niederentzen, puis à Eichhoffen (Bas-Rhin) jusqu'au 11 mars 1919. Après la fin des hostilités, en octobre 1919, et après que l'église eut été réparée, la statue de la Vierge retrouve son ancien emplacement. La basilique est entièrement restaurée grâce à l'énergie déployée par le chanoine Alfred Beyer. Un clocher néo-baroque à bulbe est érigé en 1932.
Au lendemain du Congrès eucharistique de Strasbourg, le 22 juillet 1935, Mgr Luigi Maglione (1877-1944), nonce apostolique en France (1926-1935), couronne la statue de la Vierge à l’issue de la grand-messe solennelle célébrée par le cardinal Jean Verdier (1864-1940), archevêque (1929-1940) de Paris, en présence d’une vingtaine d’évêques et d’abbés mitrés. En 1936, le pape (1922-1939) Pie XI (1857-1939) élève le sanctuaire au rang de basilique mineure.
Durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), malgré la proximité du front, la région de Tierenbach est relativement épargnée. En 1946, une chapelle des confessions est édifiée et, à partir de 1950, une nouvelle galerie des pèlerins, une copie conforme du cloître monacal d'antan, est construite dans le style néo-roman. En 1983, le curé, le chanoine Gérard Sifferlen (1930-2013) amorce et accompagne la restauration de l'ensemble de la basilique. Lors de ces travaux, Louis Wiederkehr (1925-2010), artiste peintre de Soultz, travaille à redonner à l'intérieur le cachet du baroque.
L'édifice
Sur le large perron de trois marches, contrastant avec le bois sombre et le mettant en valeur, le porche de grès rose du pays est pratiquement le seul élément d’architecture décoratif du bâtiment. Belle composition baroque de pilastres et de moulures, son entablement supporte un fronton courbe à forte mouluration en dessous duquel, sur toute la longueur du linteau, s’étend une inscription gravée : VAS ADMIRABILE OPUS EXCELSI (Quelle merveille que l'œuvre du Très-Haut - Ecclésiastique 43:2) laquelle contient les lettres VDMIILVXCLI qui sont les chiffres romains (MDCCXXIII) correspondant à la date d’achèvement du chantier : 1723). La grande porte de chêne, artistiquement moulurée, porte par-dessus ses deux vantaux dans sa partie haute faisant tympan, une niche dans laquelle se trouve une statuette polychrome de la Vierge, datant du XVIIIe siècle.
Le long de la façade sud, entre le clocher à bulbe de cuivre, élevé en 1932 et surmonté d’une croix dorée, et la sacristie accolée au chœur de l’église, la galerie des pèlerins, ajout moderne de 1950, évoque par son caractère les origines romanes du sanctuaire, mais aussi la présence de l’ancien cloître.
L'intérieur
Les huit piliers centraux supportent les volumineux chapiteaux d’où émergent de larges arcs doubleaux ornés de frises à décors symétriques colorés, à dominance de rouges, de bleus et d’ors. L’enfilade des deux rangées de supports carrés de la nef pénètre dans le chœur pour y devenir des piliers encastrés, séparant les trois travées de cette partie du sanctuaire.
L’édifice est voûté d’arêtes. Les cinq travées de la nef centrale, d’une architecture quelque peu osée, car couverte en anse de panier sur un écartement assez important, sont doublées, de part et d’autre, par des nefs latérales qui sont de moitié plus étroites et à peine moins hautes que la partie centrale. La nef, rectangulaire, mesure 30 mètres (98,4 pieds) de longueur sur 20 mètres (65.5 pieds) de large à laquelle s'ajoute un chœur avec chevet à trois pans et éclairé par quatre hautes fenêtres en plein cintre.
Les arêtes des voûtes sont soulignées par un léger décor végétal. Elles servent de cadre, dans les différents champs ainsi délimités, à diverses compositions d’arabesques et de petites cartouches avec inscriptions pieuses et, dans la nef, des médaillons plus importants.
Quant à la voûte du chœur, elle propose, sur un fond bleu assez prononcé, enchâssé dans un riche décor pseudo-Renaissance, un ensemble de saints particulièrement attachés à la Vierge, parmi lesquels se trouvent Dagobert, Casimir, Thérèse et François de Sales.
Les murs intérieurs reçoivent une ornementation picturale impressionnante, sans parler des frises, des pourtours ou dessus de fenêtres qui sont extrêmement variés.
Le mobilier
Le maître-autel est l'élément dominant dans le chœur. L'autel de marbre d’un blanc immaculé, rehaussé de délicats décors de bronze doré, est installé en 1911 tandis que le splendide et très ouvragé retable est installé contre le mur de chevet du chœur en 1920. Ces deux éléments sont l'oeuvre Joseph Théophile Klem (1849-1923), de Colmar. La toile de retable, représentant l'Assomption basée sur une œuvre de Nicolas Poussin (1594-1665) et en place dès 1846, est l'œuvre de Henri Beltz (1802-1869), de Soultz.
Les stalles sont celles qui ont servi aux moines bâtisseurs du sanctuaire au XVIIIe siècle. Le siège du Prieur, reconnaissable grâce à son élégant décor latéral sculpté, est le plus rapproché de l’autel. À proximité, l’ombrellino et le tintinnabulum, symboles attribués à la basilique mineure.
L’absidiole nord abrite l’autel de la Vierge miraculeuse. Bien qu’ayant subi quelques minimes modifications au fil des ans, il est pratiquement dans son état original, tout revêtu de dorures et de faux marbres.
L’absidiole sud abrite un autel de réalisation plus sobre, bien que datant de la même époque que son vis-à-vis. Les deux meubles pourraient être l’œuvre de Jean-Antoine Wehrlen/Werlé (?-1756), de Guebwiller. Moins élaboré que l’autel de la Vierge, il sert de cadre à deux toiles. La plus ancienne (XVIIIe siècle) représente la Vierge portant l’Enfant sur ses genoux et, prosternés à ses pieds, saint Odilon et saint Simon Stock. La toile supérieure représente sainte Anne en compagnie de Marie, enfant, et de saint Joachim.
Les autels - de facture plus récente - accolés aux deux piliers à l’entrée du chœur abritent deux statues : à gauche, le Sacré-Cœur, œuvre en terre cuite de 1900 environ et à droite, saint Joseph assis avec l’Enfant, œuvre d’un atelier de Munich d’avant 1870.
Enroulée autour d’un pilier, la chaire en bois sculpté est peinte en faux marbre blanc relevé de frises végétales et de panneaux à feuilles d’acanthe dorés. Un lambris, orné en bas-relief de l’effigie dorée du Bon Pasteur, relie la cuve à l’abat-voix surmonté d'un bouquet. La cuve repose sur la tête de Samson, un atlante de grandeur naturelle. À l'origine, des représentations des quatre évangélistes étaient peintes sur les panneaux de la rampe de l’escalier d’accès. En face de la chaire, un Christ en croix d’importantes dimensions en bois sculpté polychrome daté du XVIIIe siècle.
Les abouts des bancs de la nef, en fonte moulée, ont été dessinés par le menuisier J. J. Graff, de Guebwiller, et réalisés en 1899 par la fonderie locale Latscha.
L’autel de célébration, peint en faux marbre rehaussé d’or, à l’entrée du chœur, et l’ambon y assorti, sont des créations modernes de 1998. Un lutrin, entièrement doré, s'ajoute aux sièges et à la crédence de style Louis XIV qui meublent le chœur depuis sa restauration des années 1920.
Dans un retable des plus remarquables, sur l’autel de l’absidiole nord, se retrouve la statue la plus connue, la plus importante et la plus ancienne de l'église : la Pietà (la Vierge de Pitié) nommée la “Vierge miraculeuse” qui provient très probablement du XIVe siècle puisque la statue originelle a disparue. L'église abrite aussi quatre statues en bois peint provenant de l'ancien sanctuaire du XVe siècle : saint Benoît, sainte Marguerite, sainte Catherine et sainte Barbe.
Deux portes latérales à doubles vantaux percées dans le mur sud donnent accès à la chapelle du Bon Pasteur, accolée à la nef et meublée, de part et d’autre, de confessionnaux le long des murs. Elle est réalisée après la guerre de 1939-1945, de pair avec la galerie extérieure. Elle abrite une admirable Pietà datant du début du XVIe siècle et provenant sans doute elle aussi de l’ancienne église. Sa dorure et sa polychromie datent apparemment du début du XXe siècle.
La décoration
Martin von Feuerstein (19856-1931) signe au moins six des grands tableaux qui ornent le chœur et les absidioles. Ces œuvres ont été produites entre 1891 et 1912. Dans l'absidiole nord, le cul-de-four est orné d’une émouvante scène peinte par René Kuder (1882-1962), réalisée après la Deuxième Grande Guerre. À gauche de l’autel de la Vierge, le tableau représentant la Sainte Famille, ayant subi des avaries lors de la Première Grande Guerre, a été restauré, en 1926, par Marcel Imbs (1882-1935). Ce tableau fait pendant à celui de Fuerstein illustrant les Fiançailles de la Vierge et de saint Joseph. Dans le lambrissage du chœur, marbré blanc et rehaussé d’or, rythmé par une suite de montants cannelés à chapiteaux corinthiens et couronnés par un entablement mouluré, sont encastrés des panneaux représentant les Pères de l’Église. Ces peintures sont en partie anciennes (1840 environ), en partie modernes, sans caractère particulier.
Les quatre grandes toiles insérées dans les boiseries du fond du chœur et illustrant des scènes de la vie de la Vierge datent probablement du début du XVIIIe siècle.
Le Chemin de croix, peint vers 1895 sur des panneaux de tôle, provient de l’atelier parisien Chovet et Beau. De multiples ex-voto (850 items, dont 370 tableaux) habillent toute la surface inférieure des murs de la nef.
À partir de 1983, la basilique a été complètement restaurée : toitures et extérieurs, dallages, murs et mobiliers intérieurs. Le 26 mars 1982, la basilique, à l'exception de son clocher, est vlassée en tant que « monument historique ».
L'orgue
Un orgue fabriqué par un facteur inconnu est attesté avant 1887, car, à cette date et en 1894, il est réparé par le facteur Joseph Antoine Berger (1850-1911). Le 3 août 1917, tous les tuyaux de métal sont réquisitionnés comme effort de guerre laissant l'instrument dans un très mauvais état.
La décision de faire construire un instrument plus grand est prise en janvier 1922. Face au facteur Joseph Rinckenbach (1876-1949) qui propose un instrument au coût de 45 000 francs, c'est le projet du facteur François Didier (1894-1939) qui est retenu, et qui installe, en 1923, un orgue de 19 jeux répartis sur deux claviers et pédale.
En 1948, le facteur Max Roethinger (1897-1981) complète l'instrument en y introduisant une traction électropneumatique tout en conservant certains des sommiers de Didier. L'instrument passe à 33 jeux, dont 14 neufs, et reçoit une console indépendante électropneumatique. En 1964, la maison Roethinger transforme à nouveau l'instrument pour lui insuffler une nouvelle esthétique. La transmission était alors complètement pneumatique et l'instrument possède huit accouplements, six combinaisons fixes et une combinaison libre pour 33 jeux répartis sur trois claviers et pédale.
En 1985, le facteur Chrétien Steinmetz procède à un relevage et à un changement d'harmonisation (composition des mixtures, décalage des tuyaux pour "flûter" les tailles). L'orgue n'a alors plus d'esthétique affirmée.
Après toutes ces péripéties, un projet est lancé, en 1990, visant à reconstruire l'instrument. L'orgue est reconstruit en 1992 par la maison Fischer-Krämer, d'Endingen. Les travaux consistent à revenir à une traction mécanique, avec un Positif intérieur recomposé, une console neuve, l'ajout d'un grand Cornet, d'un Basson 16' et d'une Voix humaine au Récit, et bien sûr, une réharmonisation totale. L'idée est de parvenir à une sonorité permettant l'interprétation de répertoires allant de Bach aux contemporains. Les sommiers et les soufflets du Grand-Orgue et du Positif sont conservés ainsi que l'intégralité des jeux de Didier.
L'orgue est inauguré le 20 avril 1992 par Thierry Mechler, qui a aussi œuvré comme consultant pour la conception de l'instrument.
En 2009-2010, un projet est lancé dans le but d'effectuer une reconstruction qui est devenue nécessaire tant sur le plan de la transmission, de la console, des sommiers, et des tuyaux que de développer, en priorité, un troisième plan sonore en déplaçant le Positif intérieur pour en faire un Positif de dos. Les motivations de cette transformation (outre la création d'un Positif de dos avec un jeu de Tierce complet et entièrement décomposable, la Sesquialtera étant séparée) sont:
Le buffet est avancé et une mécanique traditionnelle plus légère, précise et souple, est installée afin de permettre une articulation adaptée et vivante pour l’interprétation de la musique baroque. Au total, 800 nouveaux tuyaux sont ajoutés.
L’orgue est aujourd’hui à nouveau entièrement à traction mécanique avec accouplement à tiroir entre le Positif et celui Grand-Orgue. Les tirants de jeux du Positif de dos sont placés à l’arrière du buffet du Positif. Il a été inauguré le 9 décembre 2012 par Thierry Mechler.
Le buffet
À l'origine peint en vert avec des filets rouges et des dorures, le buffet, construit pour l'orgue de 1923, est à présent blanc et doré. Le rouge et le vert ne se retrouvent que sur les ornementations placés dans la partie supérieure du buffet. Deux tourelles rondes (à culots sculptés) entourent un groupe de trois plates faces, celle du centre étant la plus grande et dessinée en arc roman. Jouées, culots, rinceaux et claires-voies sont dorés, tout comme les motifs à la base des deux petites plates faces. Les ornements comprennent des feuilles d'acanthe et des fleurs, deux pots à feu surplombant les tourelles, et un ange musicien, tenant une trompette et une flûte, au-dessus de la plate face centrale. Les tuyaux de Montre, de 1923, sont en étain, ce qui est peu commun pour l'époque.
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Jungholtz is a village located in the Haut-Rhin department. It is located 14 miles (22 km) from Colmar, 13 miles (21 km) from Mulhouse and 1 mile (2 km) from Soultz.
Its name probably comes from German "jung" young and from "holtz" wood. The name certainly refers to the reforestation of a cleared area. In the 6th and 7th centuries, the domain was occupied by Merovingians. The Ebersmunster Abbey was granted, in 667, part of the Rimbach Valley from Eticho-Adalrich, Dule of Alsace (635-690). The village, along with the village of Wuenheim, was part of the Soultz district until 1880 when it became a separate village. The village got its name from the 13th-century castle built to protect the Thierenbach priory. Between 1455 and 1656, rivalries opposed the authorities in Soultz to the Jungholtz residents concerning the territory of the village.
The territory of the village includes the Notre-Dame-of-Thierenbach Basilica, one of Alsace's most religious and historical sites, and one of the most famous pilgrimages. The place is occupied since the 8th century, when an oratory was established. From 1142 up to the Revolution, it was a Benedictine (Clunisian) priory. The actual building, in resplendent Austrian baroque, is the work of architect Peter Thumb (1681-1767), and dates from 1723. It is also the Jungholtz parish church ever since the establishment of the village in 1881, and, since 1936, a minor basilica bestowed to the shrine by Pope (1922-1939) Pius XI (1857-1939).
History
Around year 730, Benedictine monks, coming from Ireland and from Scotland, settled in Alsace to evangelize the population. Supported by the dukes of Alsace, they built, here and there, churches and chapels. Some monks would have established farms with an oratory on Rimbach lands. Little by little, from the end of the 7th century, this place of worship attracted the faithful and became a meeting place for the people. It was almost at the same time or perhaps later that a legend began circulating: children playing in the meadows saw an object in the stream which they thought was an animal. They took out the object from the water and realized that it was a picture of the Blessed Virgin Mary which they fixed on a tree. Later, the picture was recovered by a hermit who deposited it in an oratory close to the place. But to be sure about the existence of a chapel or a church, we must go to the 12th century.
According to tradition, in 1125, a young nobleman from Soultz, maybe from the landgrave of Hassemberg's family, or else from Waldner von Freundstein's family was suffering from an incurable illness. His case appeared hopeless, but since he passionately wanted to be cured, he made a vow that if cured he would donate a large part of his property to the Blessed Virgin. He went to Thierenbach where a small chapel dedicated to the Virgin existed. He was answered and was completely cured. Grateful, he kept his word and donated all its property, notably several vines and a house in Soultz. His generosity permitted the construction of a monastery near the shrine. He went to pilgrimage to Cluny where he became a monk. In the abbey, he was successful in persuading the Abbot, Pierre le Vénérable (c1092-1156), to visit the shrine in one of his pastoral visit in the region. The beauty of the site and the reputation of the pilgrimage place both pleased him, and he decided to establish a priory.
Count Ulrich de Vaudémont d'Eguisheim 1114-1143) took part in the development of the project and made two donations. His forst one plus the pilgrims' offerings permitted in no time the construction of a monastery and its church. A document dated in 1130, under Berthold von Neuenburg (?-1139), bishop (1122-1139) of Basel, mentioned that, upon Pierre le Vénérable's advice, the monastery was directly attached to the Cluny Abbey. Ulrich's second donation plus numerous new donations and offerings permitted the construction of a second monastery. It was therefore of a double priory: the first one was reserved to the monks and the second one to the nuns. To meet needs, the city of Soultz endowed, by 1135, the Thierenbach priory with large land domains, fields and meadows and the revenues from a 61-acre forest. In compensation, the Soultz residents could participate in the monks' prayers and masses. While the number of monks never exceeded more than ten monks, the priory was required to pay a gold ecu every year to the Cluny Anney as a sign of submission. Under the guidance of their Prior, the monks led an exemplary life of fidelity to St. Benedict's rule. They lived in poverty and radiated all over the region.
Following medieval wars, the monastery went through hard times : sackings, fires, devastations and even complete suppression. A first fire, in 1276, completely ruined the priory. In 1525, rebellious peasants, coming from Rouffach, vandalized the monastery. It was then restored with Gothic additions to the primitive Romanesque church. The monastery had to face up other dangers: spiritual decline, degradation of buildings, turret threatening to collapse. In 1642, during the Thirty Years’ War, the monastery was destroyed by Sweedish troops and its archives were burned. The monks left Thierenbach and took refuge in St. Mount Abbey in Remirement. Upon their return, in 1692, the monks fond only fallow lands and ruined buildings. In 1696, according Louis XIV's (1638-1715) royal decree issued in 1692 over the universal royal possessions, the buildings were transferred to the Alsace Sovereign Council but, upon bishop (1693-1705) of Basel, Wilhelm Jakob Rink von Baldenstein's (1624-1705) personal intervention, the priory was returned to the Cluny Abbey. It was then completely raised of its ruins, from 1698 till 1715, under Prior Antoine Devillers, thanks to generous benefactors. The primitive church was demolished in 1700. A new building was built, in the baroque style, by famous architect Peter Thumb (1681-1766), of Voralberg. Completed in 1723, it was dedicated in 1723 by Jean-Baptiste Haus (1672-1745), then canon in the Basel cathedral chapter. Pilgrimage experienced a new blossoming till the end of the 18th century.
The 1789 Revolution was the fatal blow for the priory. The monks refused to take the clergy civil constitutional oath and they had to leave the monastery. Fortunately, in 1792, the city of Soultz was successful in assuming responsibility for the church and the buildings. Even during this period, the Thierenbach shrine remained frequently visited and numerous pilgrims from the neighboring villages came in procession to the shrine. The 1801 Concordat, signed by Napoléon Bonaparte (1769-1821), restored religious peace and pilgrimages could resume without any barrier. They were was served by the secular priests from Soultz, except for a short period. In March 1848, a priest from Issenheim, Fr Jean Chalbé, opened a Jesuit noviciate which operated until 1852. In 1881, Jungholtz was established as a village, and the priory church became a parish church under the patronique of St. Mary Auxiliary. The first parish priest, Fr Schoech, took possession of the priory which acted then as a presbytery, as a school, as the town hall and as a forest house up to the fire on August 18, 1884. The village of Jungholtz built a new presbytery alongside the church. It was restored by Fr Schloesser between 1892 and 1912.
In World War I (1914-1918), the Thierenbach region, which is close to the Vieil Armand and Sudel battlefields, was regularly bombed by the French artillery. These bombings wee particularly intense in December 1915, January 1916 and March 1918. On January 16, 1916, the population which was still in the village, was evacuated. The 16th-century statue of the Blessed Virgin was sheltered in Niederentzen and then in Eichhoffen (Bas-Rhin) until March 11, 1919. After the end of the war, in October 1919, and after the church had been repaired, the statue of the Blessed Virgin returned to its original site. The basilica was completely restored thanks to Canon Alfred Beyer's leadership. A neo-baroque steeple with an onion dome was erected in 1932.
Following the Strasbourg Eucharistic Congress, on July 22, 1935, at the end of a solemn mass celebrated by Jean Cardinal Verdier (1864-1940), archbishop (1929-1940) of Paris, in the presence of about twenty bishops and abbots, Luigi Maglione (1877-1944), the apostolic nuncio to France (1926-1935), crowned the statue of the Blessed Virgin. In 1936, Pope (1922-1939) Pius XI (1857-1939) granted the rank of a minor basilica to the shrine.
In World War II (1939-1945), in spite of being close to the battlefield, Thierenbach was relatively spared. In 1946, a confession chapel was built and, from 1950, a new gallery for the pilgrims, a true copy of the old monastery's cloister, was built in the neo-Romanesque style. In 1983, Canon Gérard Sifferlen (1930-2013) launched and supervised the complete restoration of the basilica. In this work, Louis Wiederkehr (1925-2010), a painter from Soultz, worked to restore the Baroque look.
The Building
Contrasting with the dark wood and enhancing it, the pink local sandstone three-step large porch is just about the building's only decorative architectural element. In a nice Baroque composition of pilasters and moldings, the entablature supports a heavy molded curved pediment underneath which, all over the length of the lintel, stretches an engraved inscription: VAS ADMIRABILE OPUS EXCELSI (Marvelous instrument, the work of the most High - Ecclesiasticus, 43:2) containing the letters VDMIILVXCLI which are the roman numerals (MDCCXXIII) for the construction's completion date: 1723). The large oak door, artistically decorated with moldings, shows over its two wings in its top section acting as a tympanum, an alcove in which is an 18th-century polychrome small statue of the Blessed Virgin.
Along the south facade, between the bell tower with a copper onion dome and crowned by a gilded cross installed in 1932 and the sacristy adjoining the chancel, the pilgrims' gallery, a modern addition from 1950, recalls by its character the shrine's Romanesque origins and also the presence of a former cloister.
The Interior
The eight central pillars support the spacious capitals from where emerge the large traverse archways decorated in basic tones of red, blue and gold symmetrical decorated friezes. This succession of two rows of square supports enter the chancel they become built-in pillars separating the three bays forming this section of the shrine.
The building is ribbed vaulted. The five-bay central nave, in a somewhat daring architecture because vaulted with basket-handle arches over a rather important distance, is doubled on either side by lateral naves which are half narrow and barely shorter than the central nave. The rectangular nave is 98.4 feet (30 meters) long by 65.5 feet (20 meters) wide tp which the chancel with its three-sided canted apse, lit by four high semicircular windows, is added.
The vault ribs are decorated with a light vegetal decor. They are used as frames, in different delimited situations, in various arabesques designs and in small medallions with religious inscriptions and, in the nave, in more important medallions.
The chancel vault presents, on a rather dark blue background set in a pseudo-Renaissance rich decor, a group of saints particularly related to the Blessed Virgin, among them, Dagobert, Casimir, Theresa and François de Sales.
The interior walls present an impressive pictorial decoration, without taking into account the friezes, the edges or tops of the windows which are extremely varied.
The Furnishings
The main altar is the principal element in the chancel. The white Carrare marble altar, enhanced by delicate gold-bronze decor, was installed in 1911 while the splendid and very finely chiseled reredos was installed in 1920 against the apse wall. Both elements are the work of Joseph Théophile Klem (1849-1923), from Colmar. The reredos painting representing the Assumption based on a work by Nicolas Poussin (1594-1665) and installed since 1846, is the work of Henri Beltz (1802-1869), from Soultz.
The stalls are those used for the monks who were the shrine's master builders in the 18th century. The Prior's seat, easily recognizable due to its elegant sculpted lateral decor, is the closest to the altar. Nearby, are the ombrellino and the tintinnabulum, symbols allocated to a minor basilica.
The north apse chapel houses the altar dedicated to the miraculous statue of the Blessed Virgin. Although slightly modified over the years, it is almost in its original condition and covered with gilding and false marbles.
The altar in the south apse chapel is of more sober design, although dating from the same period as the one in the other apse chapel. Both altars could be the work of Jean-Antoine Wehrlen/Werlé (?-1756), from Guebwiller. Although less elaborated than the Virgin altar, it houses two paintings. The most ancient one (18th century) represents the Virgin with the Child on her knees and, prostrated at her feet, are St. Odilon and St. Simon Stock. The upper painting represents St. Ann together with child Mary and St. Joachim.
The more recently produced altars against the two pillars at the entrance of the chancel house two statues: on the left side, the Sacred Heart (a terracotta work dating from 1900), and, on the right side, a seated St. Joseph with the Child (a work from a Munich workshop dating before 1870.
Wrapped around a pillar, the sculpted wooden pulpit is painted in false white marble decorated with vegetal friezes and with panels of gilded acanthus leaves. A back panel, adorned with a gilded Good Shepherd bas-relief, links up the vat to the sounding board which is crowned by a bouquet. The vat rests on Samson, a life-size atlante. Originally, the four Evangelists were depicted on the ramp panels of the staircase. Facing the pulpit is an 18th-century large polychrome Christ on the cross.
The ends of the pews in the nave, in molded cast iron, were designed by carpenter J. J. Graff, from Guebwiller, and cast, in 1899, in local Latscha foundry.
The celebration altar, gilded and painted in false marble, at the entrance of the chancel, and the matched ambo are modern additions from 1998. A gilded lectern supplements the seats and the Louis XIV style credence that furnish the chancel since its restoration in the 1920s.
The most remarkable reredos in the church, on the north apse chancel altar, houses the most ancient, the most renown and the most important statue: the Pietà (Virgin of Pity) nicknamed the "miraculous Virgin” which very probably comes from the 14th century since the original one has vanished. The church also houses four painted wooden statues coming from the 15th-century shrine: St. Benedict, St. Marguerite, St. Catherine and St. Barbe.
Two double-leaf lateral doors pierced in the south wall lead to the Good Shepherd Chapel, next to the nave and furnished, on either side, with confessionals along the walls. It was set up after the 1939-1945 war, along with the outside gallery. It houses a marvelous Pietà dating from the beginning of the 16th century and probably also coming from the former church. Its gilding and its polychromy obviously date from the beginning of the 20th century.
The Decoration
Martin von Feuerstein (19856-1931) executed at least six of the large paintings adorning the chancel and in the apse chapels. These paintings were executed between 1891 and 1912. The north apse cul-de-four is adorned with an emotional scene painted by René Kuder (1882-1962), executed after World War II. To the left of the Virgin altar, the painting representing the Holy Family, which was damaged during World War I, was restored, in 1926, by Marcel Imbs (1882-1935). This painting is the counterpart of Fuerstein's work representing the Virgin's engagement to St. Joseph. In the chancel paneling, in gold enhanced while marble, regulated by a suite of fluted columns with Corinthian capitals and crowned by a decorated with a molded entablature, are built-in panels representing the Church's fathers. These paintings, which are part ancient (1840), part modern, are without any particular character.
The four large paintings, inserted in the woodwork in the chancel's back walls and illustrating scenes from the life of the Blessed Virgin, probably date from the beginning of the 18th century.
The Way of the Cross, painted by 1895 on sheeting panels, come from the Parisian workshop of Chovet et Beau. In numerous votiv elements (850 in total including 370 paintings) completely lined the lower section of the nave walls.
Since 1983, the basilica has been completely restored: roofing and exterior, paving, interior walls and furnishings. On March 26, 1982, the basilica, except for its bell tower, was classified as a « heritage building ».
The Organ
An organ built by an unknown organbuilder was present in the church before 1887, because, at that time and in 1894, it was repaired by organbuilder Joseph Antoine Berger (1850-1911). On August 3, 1917, all metal pipes were requisitioned as war effort leaving the instrument in a very poor condition.
The decision to have a larger instrument built was made in January 1922. Facing organbuilder Joseph Rinckenbach (1876-1949) who proposed an instrument at the cost of 45,000 francs, the proposal by organbuilder François Didier (1894-1939) was selected. It called for a 19-stop organ with two manuals and pedal, and which was installed in 1923.
In 1948, organbuilder Max Roethinger (1897-1981) enlarged the instrument while introducing a electro-pneumatic action and preserving some of Didier's windchests. The instrument now had 33 stops, 14 of which were new, and used a new detached electropneumatic console. In 1964, the Roethinger firm transformed the instrument giving it a new aesthetics. The action was then completely pneumatic and now had eight couplers, six fixed combinations and a free combination for 33 stops on three manuals and pedal.
In 1985, organbuilder Chrétien Steinmetz undertook a restoration and a modified the voicing (composition of mixtures, reracking pipes to 'flute' the scales). The organ no longer has a specific aesthetics.
Following all these events, a project was launched, in 1990, to rebuild the instrument. The organ was rebuilt in 1992 by the Fischer-Krämer firm, of Endingen. Work included the return to mechanical action with a revised interal Positif division, a new console, the addition of a large Cornet, a 16' Basson and a Voix humaine in the Récit division, and of course, a complete revoicing. The aim was to develop a tonal structure capable of rendering repertoire from the Bach era to the contemporaries. The Grand-Orgue and Positif windchests were preserved as well as all Didier's stops.
The organ was inaugurated on April 20, 1992, by Thierry Mechler who also acted as a consultant for the design of the instrument.
In 2009-2010, a transformation project was launched to rebuild the instrument because work was required on the action, the console, the windchests and the pipework, and first and foremost, to provide a third tonal plan by moving the internal Positif to create a back Positif. The reasons for this transformation (besides the creation of a back Positif with a complete decomposable Third, the Sesquialtera being separated) were:
The organcase was moved forward and a lighter, more precise and adapted action was installed for the performance of baroque music. A total of 800 new pipes were added.
Today, the organ uses a complete mechanical action, a shove coupler between the Positif and the Grand-Orgue. The back Positif stop drawknobs are located on the back of the Positif organcase. It was inaugurated on December 9, 2012, by Thierry Mechler.
The Organcase
The painted in green with red inserts and gilding original organcase built for the 1923 organ, is now white and gold. The reds and greens are now found only on the decorations located on the upper section of the organcase. Two round turrets (with sculpted base) surround a group of three flats, the one in the middle being the tallest and with a Romanesque arch. Wings, bases, rinceaux and pipe shades are gilded, just like the elements at the base of the two small flats. Among the ornaments are acanthus leaves and flowers, two flame-vase finials crowning the turrets, and an angel musician, holding a trumpet and a flute, above the central flat. The Montre pipework, from 1923, are made of tin, what was not very common at the time.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
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Flûte | 8' | Bourdon | 16' | |
Prestant | 4' | Montre | 8' | |
Flûte à cheminée | 4' | Bourdon | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Flûte octaviante | 4' | |
Tierce | 1 3/5' | Doublette | 2' | |
Larigot | 1 1/3' | Fourniture 1 1/3' | IV | |
Cymbale 1' | III | Cornet 8' | V | |
Cromorne | 8' | Trompette | 8' | |
Tremblant | Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
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Cor de nuit | 8' | Principal | 16' | |
Dulciane | 8' | Soubasse | 16' | |
Voix céleste | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Basse | 8' | |
Nasard | 2 2/3' | Basse | 4' | |
Flûte | 2' | Bombarde | 16' | |
Tierce | 1 3/5' | Trompette | 8' | |
Plein-Jeu 2' | IV | |||
Basson | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo |