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Orgue de nef / Nave Organ Daublaine-Callinet 1841 / Merklin 1875 Michel-Merklin-Kuhn 1935-19366 / Quoirin, 2022
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Orgue de transept / Transept Organ Ahrend 1974
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L’église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne, souvent appelée cathédrale Saint-Jean ou primatiale Saint-Jean est la cathédrale du diocèse de Lyon et la primatiale de France. Le terme de primatiale vient de celui de Primat des Gaules, titre historique de l'évêque de Lyon. Fondée par saint Pothin et saint Irénée, tous deux disciples de saint Polycarpe de Smyrne, la communauté chrétienne de Lyon a été sanctifiée très tôt par le sang des premiers martyrs de la Gaule romaine. Après l'édit de Constantin, une cité spirituelle se développe au pied de Fourvière, reflétant la prépondérance de l'épiscopat sur la région. Depuis le Ve siècle, cette communauté chrétienne a édifié plusieurs églises sur les bords de la Saône. La construction de la cathédrale actuelle a été entreprise au XIIe siècle. Elle est enfin l'église paroissiale des quartiers Saint-Jean et Saint-Georges, au cœur du Vieux Lyon, premier secteur sauvegardé classé en France. Construite de 1180 à 1480, elle mélange le style roman et le gothique. Elle abrite une horloge astronomique du XIVe siècle.
Après 1175, l'archevêque Guichard (1165-1181) fait commencer la construction de la cathédrale, dans le style roman, par le mur du cloître et ceux de l'abside, de deux chapelles latérales et du transept sur des terrains gagnés sur la Saône. L'œuvre est poursuivie par son successeur, Jean Bellesmains (1182-1193): les deux chapelles latérales du chœur sont ouvertes au culte, l'abside et le chœur sont construits jusqu'au triforium et les travaux débutent du côté ouest. Sous les épiscopats successifs de Renaud de Forez (1193-1226) et de Robert d'Auvergne (1226-1234), le chantier progresse avec la construction des arcades orientales de la nef et du triforium du transept puis suivent la construction des voûtes de l'abside et celles du transept en style gothique, la construction des deux tours orientales et des quatre premières travées de la nef (deux travées doubles) et leurs voûtes sexpartites.
En 1245, les verrières du chœur et les deux rosaces du transept, offertes par le doyen Ernout, sont achevées. Entre la fin du XIIIe siècle et le premier tiers du XIVe siècle, les quatre dernières travées (deux travées doubles) de la nef et la partie inférieure de la façade sont achevées. Pierre de Savoie, archevêque de 1308 à 1332, fait réaliser les quelque 300 médaillons historiés de la façade occidentale qui racontent différents épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les tours de la façade occidentale sont construites par l'architecte Jacques de Beaujeu. Sous les épiscopats de Jean de Talaru (1375-1389) et de Philippe de Thurey (1389-1415), les voûtes sexpartites des dernières travées et la rosace de la façade sont terminées en 1392. Le maître verrier Henri de Nivelle réalise les vitraux de la verrière occidentale à la fin du XIVe siècle.
Au XVe siècle, la partie haute de la façade et les tours sont terminées et la statue de Dieu le Père est placée au sommet du pignon en 1481. La chapelle des Bourbons - du nom des archevêques qui en ont ordonné la construction - de style gothique flamboyant, est construite entre la fin du XVe siècle et le début XVIe siècle sur le collatéral sud.
En 1562, lors des guerres de Religion, la cathédrale est dévastée par les troupes calvinistes du Baron des Adrets qui détruisirent toutes les statues des saints dans les niches de la façade et décapitèrent tous les anges des trois portails. Les verrières médiévales de la grande nef et du tympan du grand portail sont détruites au XVIIIe siècle sur l'ordre des chanoines. Pendant la Révolution, la cathédrale subit quelques dégradations. Entre 1791 et 1793, l'évêque Lamourette ordonne la modification du chœur; il fait notamment détruire le jubé.
Des travaux de restauration de la cathédrale sont exécutés entre 1845 et 1861 par l'architecte Tony Desjardins. Les travaux s'inscrivent dans l'idée de poursuivre une construction laissée inachevée par les bâtisseurs du XVe siècle, en procédant au relèvement de la toiture, la construction de flèches sur les tours orientales et la conception d'un nouveau décor intérieur. Ces interventions devaient conférer à l'édifice des allures de cathédrale classique d'Île-de-France. Le nouveau comble aigu, seul réalisé et achevé en 1861, est accueilli de façon très mitigée par les archéologues et les amateurs. Cette affaire est surtout le point de départ d'une longue polémique qui se poursuit jusqu'au début des années 1880, opposant les archéologues et les architectes sur le bien-fondé d'une restauration menée avec un esprit de système inspiré des théories de Viollet-le-Duc sans aucun respect pour la physionomie originelle du bâtiment. Cette restauration est étroitement liée à l'introduction de la liturgie romaine par Mgr de Bonald en 1839.
Le chœur est restauré dans sa disposition médiévale entre 1935 et 1936. Lors de la libération de Lyon en septembre 1944, une partie des vitraux ont été détruits.
L'édifice
La cathédrale mesure 80 mètres (262 pieds) de long à l'intérieur incluant un chœur de 20 mètres (66 pieds). La largeur totale des nefs est de 26 mètres (85 pieds) alors que la nef principale est de 19,3 mètres (63 pieds). Les voûtes de la nef s'élèvent à 32,5 mètres (106,6 pieds) alors que celles du chœur s'élèvent à 24,3 mètres (79,7 pieds). L'axe de l'église est dévié à deux endroits : au niveau de la quatrième travée et à l'entrée de l'abside. La hauteur des tours de la façade est de 44 mètres (144 pieds). Celles-ci sont surmontées d'une croix de chêne de 4 mètres (13 pieds) de haut. Celle du nord est le clocher. La charpente en chêne de Bourgogne supporte 6 cloches; la plus grosse pèse entre 8 000 et 9 000 kg (17 600 et 19 800 livres) et mesure 2,07 mètres (6,8 pieds) de diamètre!
L'édifice est en partie composée de blocs provenant d'anciens monuments romains s'étant effondrés au IXe siècle, en particulier de l'ancien forum. Elle est très marquée par la fin du XVe siècle, à savoir un gothique des plus flamboyants. La façade, achevée vers 1480, a été nettoyée en 1982; elle est coupée par deux balustrades horizontales ajourées.
L'intérieur illustre bien la chronologie de la construction : l'abside et le chœur sont romans et plus l'on s'avance vers la façade, plus le style est gothique. Les vitraux, tels que la rosace centrale et celles du transept, sont dans des tons bleu-violet caractéristiques. La couleur des vitraux est adaptée à leur position: les plus au Sud ont des couleurs froides pour compenser la chaleur du soleil, alors que ceux au Nord ont des couleurs plus chaudes. Des statues sculptées par Blaise en 1776 et 1780 des deux saints patrons de la cathédrale, saint Étienne et saint Jean Baptiste, peuvent être admirées à l'entrée du chœur des chanoines, c'est-à-dire à l'extrémité des stalles.
La cathédrale possède une horloge astronomique haute de 9,35 mètres (30,6 pieds) et large de 2,2 mètres (7,2 pieds). Originellement construite au XIVe siècle, elle a été remaniée plusieurs fois. Elle indique: la date, les positions de la lune, du soleil et de la terre, ainsi que le lever des étoiles au-dessus de Lyon. Bien entendu, compte tenu des connaissances de l'époque, c'est le soleil qui tourne autour de la terre. La date donnée sera exacte jusqu'en 2019. Au-dessus de l'horloge, une série d'automates se mettent en mouvement plusieurs fois par jour : des animaux et une scène représentant l'Annonciation.
L'édifice est inscrit au registre des « monuments historiques » depuis 1862.
Les orgues
L'orgue de nef
Contrairement à la plupart des grandes cathédrales françaises, mais à l'instar de la plupart des églises du diocèse e Lyon, l'orgue de la primatiale est très peu mis en valeur. En effet, contrairement à celles destinées au rite romain dans lequel l'orgue tient une place importante, la cathédrale Saint-Jean fut conçue pour le rite lyonnais lequel proscrivait l'usage de l'orgue. Le rite lyonnais, introduit au IXe siècle, apportait des différences dans la façon de célébrer la messe et d'administrer les sacrements. Les derniers vestiges de ce rite ont été éliminés; en 1969.
C'est dans ce contexte que le cardinal Louis-Jacques-Maurice de Bonald (1787-1870), archevêque (1839-1870) de Lyon, décide, en 1840 et non sans réticences de la part des membres du chapitre, d'introduire un orgue dans la cathédrale. L'instrument est commandé sur les conseils de Félix Danjou (1812-1866) alors organiste (1840-1847) de la cathédrale Notre-Dame de Paris. L'instrument est fabriqué et installé en 1841 par la firme Daublaine-Callinet. Il comprend alors 15 jeux et est placé au fond de l'abside. Son coût d'achat est défrayé par le cardinal lui-même. Le buffet, de style néo-gothique, est conçu par l'architecte Pierre-Marie Bossan (1814-1888) et remanié par l'architecte Tony Desjardins (1814-1882) alors qu'il est réalisé par le menuisier Bernard. Il est inauguré, le 14 février 1841, lors du sacre de Mgr Louis Rossat (1789-1866) comme évêque (1840-1844) de Gap. Le premier organiste titulaire, de 841 à 1874, est Félix Bélédin (1822-1895). Globalement, cette installation est un succès auprès de l'assemblée, et la construction de plusieurs orgues dans les églises du diocèse est décidée dans les années qui suivent.
Dès 1852, le facteur Pierre-Alexandre Ducroquet (1798-1877) agrandit l'instrument et le déplace en arrière des stalles du chœur. En 1860, la firme Merklin-Schütze réalise une restauration de l'instrument et porte le nombre de jeux à 20. En 1875, l'état de l'instrument est si mauvais qu'une reconstruction quasi complète est réalisée par le facteur Joseph Merklin (1819-1905). Lors de ces travaux, le nombre de jeux est porté à 32, un troisième clavier est installé, et le buffet est agrandi en hauteur. Suivent des travaux effectués par Joseph Merklin en 1881 (déplacement de la soufflerie) et 1883 (ajout d'une façade de 53 tuyaux donnant dans la chapelle de la Vierge) ainsi qu'en 1894 par Charles-Félix Michel (1849-1926) de la firme Charles Michel-Merklin où sept jeux sont ajoutés..
Le facteur Francisque Pic, nouveau propriétaire de la firme Charles Michel-Merklin, effectue un relevage en 1905. Des travaux supplémentaires sont réalisés en 1921 (tirage pneumatique des jeux, ajout de jeux et déplacement de la console) et 1923 (ajout de jeux) par la firme Michel-Merklin-Kuhn. En 1927, cet instrument est le premier orgue au monde à être enregistré avec l'organiste Edouard Commette (1883-1967) par la maison Columbia.
Entre 1935 et 1936, après deux années de négociation auprès des autorités diocésaines, le chœur est restauré dans sa disposition médiévale, sur proposition de la commission des Monuments historiques. À cette occasion, la décision est prise de déménager l'orgue, car cet instrument originalement conçu pour être un orgue d'accompagnement sert effectivement de grand orgue et son emplacement ne permet aucun développement et son entretien est compliqué. Les facteurs Michel-Merklin-Kuhn reconstruisent l'instrument et le transfèrent sur une tribune dans le fond du transept droit, un endroit peu favorable à l'épanouissement du son. L'instrument est agrandi en passant à 50 jeux répartis sur trois claviers et pédalier. La traction devient entièrement électrique. L'orgue reçoit un combinateur, nommé Acribès et inventé par l'organiste Adrien Rougier (1892-1984) qui permet d'enregistrer jusqu'à 35 combinaisons. La tuyauterie additionnelle est placée dans des ajouts latéraux au buffet.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'explosion d'un pont situé près de la cathédrale endommage l'orgue de sorte qu'en 1945, un relevage est indispensable. En 1954 et en 1963, l'entreprise Merklin effectue des modifications de jeux pour éclaircir la palette sonore de l'orgue. Un nouveau relevage est effectué en 1974. À cette occasion, un jeu de Soubasse 32' est ajouté.
Le facteur René Micolle (1925-2016) effectue des travaux en 1984. À la suite de la canicule européenne d'août 2003, l'orgue n'est plus utilisé du fait des craintes d'incendie dû à sa traction électrique devenu précaire. Malgré cette situation, l'instrument est classé, le 17 janvier 1964, en tant que « monument historique ».
En 2017, l'État, propriétaire de l'instrument comme de tout l'édifice, accepte de prendre en charge lune restauration estimée à 1,8 million d'euros. En 2019, à la suite de la publication d'un appel d'offres, le facteur Pascal Quoirin, seul soumissionnaire, se voit confier la réalisation des travaux de reconstruction avec comme maître d'ouvrage Régis Mermorel et comme technicien-conseil Éric Brottier. Lors de ces travaux, l'orgue est déplacé entre les deux piliers de la première travée de la nef. À la même occasion, les ajouts latéraux au buffet sont supprimés, le nombre de jeux est porté de 57 à 67, tandis que la console, mobile et placée au sol, passe de trois à quatre claviers. L'instrument est doté d'une traction numérique proportionnelle.
Le nouvel instrument présente une structure verticale, intégralement renouvelée. La chamade (un dessus seulement) prend place, curieusement, à l'étage inférieur. De bas en haut se succèdent le Positif, le Grand-Orgue et quelques jeux de Pédale, le Grand-Choeur et enfin, le Récit, sous l'arcade de la travée. De plus, l'instrument est doté d'une façade arrière, comme Merklin l'avait imaginé en 1883.
Au cours d'une cérémonie de bénédiction, présidée le 14 octobre 2022 par Mgr Emmanuel Gobilliard (1968-), évêque auxiliaire (2016-2022) de Lyon, l'organiste Thomas Ospital (1990-) inaugure l'orgue par des improvisations, le tout suivi d'un grand concert avec la collaboration de Gabriel Marghieri (1964-) qui,, à son tour, donne, le lendemain, le second concert d’inauguration. Enfin, le 16 octobre, un grand concert réunissant chœurs, cuivres et orgues clôturait les festivités.
L'orgue de transept
En septembre 1994, pour des obsèques du défunt archevêque (1981-1994) de Lyon, le cardinal Albert Florent Augustin Decourtray (1923-1994), il y avait des craintes que l'orgue ne s'arrêtât brusquement. En 1996,lors d'une prise d'aube, il s'était carrément bloqué, attendant heureusement la fin de la cérémonie. Tout était clair et compris : l'orgue était à bout de souffle, n'en pouvant plus après 60 ans de bons et loyaux services. Conçu comme un orgue de chœur ou d'accompagnement, il remplissait, depuis plus d'une décennie, les fonctions de grand orgue, et le dossier concernant sa restauration croupissait depuis 13 ans dans les dédales des administrations. Le verdict des spécialistes fut sans appel : la qualité médiocre de l'instrument, mû électriquement et doté d'une tuyauterie en zinc, le condamnait à la réforme. Encore fallait-il lui trouver et un remplaçant, et le financement nécessaire.
Son remplacement tient presque du miracle. En 1974, à la demande de la communauté œcuménique de Taizé (Saône-et-Loire), le facteur allemand Jürgen Ahrend (1930-) conçoit un orgue d'accompagnement qu'il installe dans leur église de la Réconciliation. L'instrument, d'une grande simplicité de conception et d'ornementation, est de style baroque français composé de 28 jeux répartis sur trois claviers et pédale. Les quatre plans sonores correspondent largement dans leur volume sonore, leur disposition et leur construction aux instruments construits par Silbermann et par Clicquot. Au début, l'orgue est utilisé trois fois par jour et, hebdomadairement, ce sont quelque vingt pièces que l'assistance reprend en chœur. Avec le temps, les choses évoluent et l'orgue n'est presque plus utilisé. C'est alors qu'en 1979, la communauté décide de s'en départir. L'organiste de la communauté, le frère Jean-Luc Jaquenod (1933-2022), rachète l'orgue et l'entrepose dans la grange Blondiaux à Manziat (Bresse). En 1981, le frère Jacquenod s'établit à Payerne (Suisse) où il fait réinstaller l'orgue dans l'église de l'ancien monastère clunisien de la ville.
En 1996, l'orgue est remis en vente et des pourparlers mentionnent un déménagement possible en Suède. Avertis, les responsables de la musique de cathédrale de Lyon s'activent : ils convainquent l'archevêché et obtiennent l'appui du recteur de la cathédrale, le père Paul Chaniac. L'orgue est disponible au montant de 2,1 millions de francs qui seront fournis par l'archevêché, la paroisse, la maîtrise, la ville, le département, la région, mais aussi deux importants donateurs privés et anonymes. Les travaux de démontage, transport et réinstallation sont confiés au facteur Jürgen Ahrend, celui-là même qui l'avait conçu pour l'église de Taizé.
Le 16 mai 1996, l'instrument est bénit par Mgr Jean Balland (1934-1998), nouvel archevêque-primat (1995-1998) et est inauguré par les organistes Joseph Reveyron (1917-2005), Louis Dedreuil et le premier titulaire (1995-2009), Fabrice Pincet.
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The St. Jean-Baptiste and St. Étienne church, often called St. Jean cathedral or St. Jean primate is the cathedral of Lyons and France's primatial see. The term of primate comes from Primate of the Gauls, the historical title given to the bishop of Lyons. Founded by St. Pothin and St. Irénée, both disciples of St. Polycarpe of Smyrne, the Christian community of Lyons was, very early on, sanctified by the first martyrs' blood of Roman Gaul. After Constantine's decree, a spiritual city develops at the foot of Fourvière, reflecting the preponderance of the episcopacy on the region. Since the 5th century, this christian community built several churches on the shores of the Saône River. The construction of the actual cathedral was undertaken in the 12th century. It is now the parish church of both St. Jean and St. Georges districts, in the middle of Old Lyons, France's first classified protected area. Built from 1180 till 1480, it blends Romanesque and Gothic styles. It houses a 14th-century astronomic clock.
After 1175, Archbishop Guichard (1165-1181) starts the construction of the cathedral, in Romanesque style, with the wall of the cloister and those of the apse, the two lateral chapels and the transept on fields obtained from the Saône River. Construction is pursued by his successor, Jean Bellesmains (1182-1193): both chancel's lateral chapels are opened to worship, the apse and the chancel are built up to the triforium and, work starts on the west side. Under the successive episcopacies of Renaud de Forez (1193-1226) and Robert d'Auvergne (1226-1234), the project continues with the construction of the eastern arches of the nave and of the triforium of the transept then with the vault building, in Gothic style, in the apse and in the transept, the construction of both eastern towers and of the nave's first four bays (two double bays) and their sexpartite vaults.
In 1245, the stained glass windows in the chancel and both rose windows in the transept, given by Dean Ernout, are completed. Between the end of the 13th century and the first third of the 14th century, the last four bays (two double bays) of nave and the lower section of the facade are completed. Archbishop Pierre de Savoie (1308-1332) orders the production, for the western facade, of some 300 medallions relating several episodes from the Ancient and New Testaments. The towers of the western facade are built by architect Jacques de Beaujeu. Under the episcopacies of Jean de Talaru (1375-1389) and Philippe de Thurey (1389-1415), sexpartite vaults of the last bays and the rose window of the facade are completed in 1392. Stained-glass master Henry de Nivelle is responsible for the production of the western rose window at the end of the 14th century.
In the 15th century, the top section of the facade and towers are completed and the statue of God the Father is put at the top of the gable in 1481. The chapel of Bourbons - named after the archbishops who ordered the construction - in flamboyant Gothic style, is built between the end of the 15th century and the beginning of the 16th century on the south side.
In 1562, during the Religion wars, the cathedral is devastated by the Calvinist troops headed by Baron des Adrets. They destroyed all statues in the alcoves of the facade and decapitated all angels in the three portals. The medieval stained glass windows in the nave and in the tympanum of the main portal are destroyed in 18th century on Canons' orders. During the Revolution, the cathedral is subjected to some deteriorations. Between 1791 and 1793, Bishop Lamourette orders modifications in the chancel; notably he orders the destruction of the rood screen.
Restoration works are carried out between 1845 and 1861 by architect Tony Desjardins. Works are to be consistent with the idea of completing a building left unfinished by the 15th-century master-builders: roof raising, spires on eastern towers and a new interior decor. These interventions were to give the building the look of classical Île-de-France cathedrals. The new high-pitched roof, the only executed element and completed in 1861, is received with mixed reviews by archaeologists and enthusiasts. This matter is the starting point of a long debate which continues till the beginning of the 1880s, opposing archaeologists to architects on the subject of restorations led by Viollet-le-Duc's theories without any respect for the building's original physiognomy. This restoration is closely linked to the introduction of Roman liturgy by Bishop de Bonald in 1839.
In 1935-1936, the chancel is restored in its medieval layout. During Lyon's liberation in September 1944, a section of the stained glass windows were destroyed.
The Building
The cathedral building is 262 feet (80 metres) long indoors including a 66-feet (20-metre) chancel. The complete width of the naves is 85 feet (26 metres) while the width of the main nave is 63 feet (19.3 metres). The arches of nave comes to 106.6 feet (32,5 metres) while those of the chorus come to 79.7 feet (24,3 metres). The church's axis is diverted in two places: at the level of the fourth bay and at the entrance of the apse. The height of the towers of the facade is 144 feet (44 metres). The are topped by 13-feet (4-metre) oak crosses. The northern tower is the bell tower. The framework, made of oak from Burgundy, supports 6 bells; the biggest one weighs between 17,600 et 19,800 pounds (8,000 and 9,000 kg) and measures 6.8 pieds (2,07 metres) in diameter!
The building is partly made of blocks coming from ancient Roman monuments who collapsed in the 9th century, particularly from the ancient forum. Its look is much affected by the flamboyant Gothic style largely in use at the end of the 15th century. The facade, completed by 1480, was cleaned in 1982; it is divided by two openwork horizontal balustrades.
The interior well illustrates the building chronology : the apse and the chancel are Romanesque and as we go ahead to the facade, the style goes more and more Gothic. Stained glass windows, such as central rose window and those of the transept, are in characteristic blue-purple tones. The colour of the stained glass windows is adapted to their position: southern windows have cold colors to compensate for the warmth of the sun while the northern ones have hotter colours. Statues of St. Étienne and St. Jean-Baptiste, both patron saints of the cathedral, sculpted by Blaise in 1776 and 1780, can be admired at the entrance of the Canons'chancel, that is to say at the end of the stalls.
The cathedral houses a 30.6 feet (9.35 metres) high and 7.2 feet (2.2 metres) wide astronomic clock. Originally built in the 14th century, it was altered several times. It points out: the date, the positions of the moon, the sun and the earth, as well as a survey of stars above Lyon. Considering the knowledge at that time, the sun rotates around the earth. The given date will be precise until 2019. Above the clock, a series of robots are set in movement several times a day: animals and a scene representing the Annunciation.
La cathédrale possède une horloge astronomique haute de 9,35 mètres (30,6 pieds) et large de 2,2 mètres (7,2 pieds). Originellement construite au XIVe siècle, elle a été remaniée plusieurs fois. Elle indique: la date, les positions de la lune, du soleil et de la terre, ainsi que le lever des étoiles au-dessus de Lyon. Bien entendu, compte tenu des connaissances de l'époque, c'est le soleil qui tourne autour de la terre. La date donnée sera exacte jusqu'en 2019. Au-dessus de l'horloge, une série d'automates se mettent en mouvement plusieurs fois par jour : des animaux et une scène représentant l'Annonciation.
The Organs
The Nave Organ
Unlike most of the great French cathedrals, but like most of the churches of the Lyons diocese, the primatial's organ has low visibility. Indeed, unlike those designed for the Roman rite where the organ plays an important role, St. Jean Cathedral was designed for the Lyonese rite which prohibited the use of the organ. This Lyonese rite, introduced in the 9th century, brought differences in the way the mass was celebrated and the way sacraments were administered. The last remainings of this rite were eliminated in 1969.
It was in this context that Louis-Jacques-Maurice Cardinal de Bonald (1787-1870), archbishop (1839-1870) of Lyons, decided, in 1840 and not without resistance from the chapter members, to introduce an organ in the cathedral. The instrument was commissioned based on recommendations by Félix Danjou (1812-1866), then organist (1840-1847) at the Notre-Dame Cathedral in Paris. The instrument was built and installed in 1841 by the Daublaine-Callinet firm. It then included 15 games and was iinstalled in the back of the apse. Its purchasing cost was paid by the Cardinal himself. The organcase, in neo-Gothic style, was designed by architect Pierre-Marie Bossan (1814-1888) and adapted by architect Tony Desjardins (1814-1882) while it was built by carpenter Bernard. It was inaugurated on February 14, 1841, during Louis Rossat's (1789-1866) ordination as bishop (1840-1844) of Gap. The first organist, from 841 to 1874, was Félix Bélédin (1822-1895). Overall, this installation was a success and well received by the assembly, and, in the following years, several organs were built and installed in churches of the diocese.
As early as 1852, organbuilder Pierre-Alexandre Ducroquet (1798-1877) enlarged the instrument and moved it behind the choir stalls. In 1860, the Merklin-Schütze firm carried out a restoration and increased the number of stops to 20. In 1875, the condition of the instrument was so bad that an almost complete reconstruction was carried out by organbuilder Joseph Merklin (1819-1905). On this occasion, the number of stops was increased to 32, a third manual was installed, and the organcase was extended in height. This was followed by work carried out by Joseph Merklin in 1881 (moving of the wind generator) and in 1883 (addition of a 53-pipe facade giving onto the Lady chapel) as well as in 1894 by Charles-Félix Michel (1849-1926) of the Charles Michel-Merklin firm where seven stops were added.
Organbuilder Francisque Pic, new owner of the Charles Michel-Merklin firm, carried out restoration work in 1905. Additional work was carried out in 1921 (pneumatic action for the stops, addition of stops and moving of the console) and in 1923 (addition of stops) by the Michel-Merklin-Kuhn firm. In 1927, this instrument was the first organ in the world to be recorded with organist Edouard Commette (1883-1967) by the Columbia.
Between 1935 and 1936, after two years of negotiation with the diocesan authorities, the chancel was restored to its medieval layout, upon a proposal by the Historic Monuments Commission. On this occasion, the decision was made to move the organ out of the chancel because this instrument originally designed to be an accompaniment organ was actually serving as a main organ and its location did not allow any development and maintenance was complexed. The Michel-Merklin-Kuhn firm rebuilt the instrument and transferred it on a gallery at the back end of the right transept, a place that was not ideal for sound development. The instrument was enlarged to 50 stops over three manuals and pedal. Action becoame fully electric. The organ received a combinator, named Acribès and invented by organist Adrien Rougier (1892-1984) which allowed up to 35 combinations to be stored. Additional pipework was placed in lateral additions on both sides of the main organcase.
In the Second World War, the exploion of a nearby bridge damaged the organ in such a way that, in 1945, a restoration was required. In 1954 and 1963, the Merklin firm carried out modifications to the tonal structure to brighten its sound palette. A new restoration was carried out in 1974. On this occasion, a 32' Soubasse stop was added.
Organbuilder René Micolle (1925-2016) carried out work in 1984. Following the August 2003 European heat wave, the organ was no longer used due to firehazards due to its precarious electric action. Despite this situation, the instrument was registered, on January 17, 1964, as a 'historic monument'.
In 2017, the State, owner of the instrument as of the whole building, agreed to take charge of a restoration estimated at 1.8 million euros. In 2019, following the publication of a call for tenders, organbuilder Pascal Quoirin, the only bidder, was entrusted with carrying out the reconstruction work with Régis Mermorel as project manager and Éric Brottier as technical consultant. On this occasion, the organ was moved between the two pillars of the first bay of the nave. At the same time, the lateral additions to the organcase were removed, the number of stops was increased from 57 to 67, while the console, mobile and located on the floor, went from three to four manuals. The instrument uses a proportional digital action.<"P>
The new instrument has a completely renewed vertical structure. The chamade (discant only) is installed, curiously, on the lower section. From bottom to top are the Positif, the Grand-Orgue and some Pedal stops, the Grand-Choeur and finally, the Récit, under the arcway of the bay. In addition, the instrument has a back facade, as Merklin had planned in 1883.
In a blessing ceremony, presided over on October 14, 2022 by Emmanuel Gobilliard (1968-), auxiliary bishop (2016-2022) of Lyons, organist Thomas Ospital (1990-) inaugurated the organ with improvisations and in a large concert with Gabriel Marghieri (1964-) who played, the following day, the second inaugural concert. Finally, on October 16, a large concert featuring choirs, brass instruments and organs closed the festivities.
The Transept Organ
In September 1994, for the funeral of the late Archbishop (1981-1994) of Lyons, Albert Florent Augustin Cardinal Decourtray (1923-1994), there was concern for the organ would suddenly stop functionning. In 1996, for a taking of the Habit, it became completely blocked, happily waiting for the end of the ceremony. Everything was clear and understood: the organ was out of breath, exhausted after 60 years of good and loyal service. Designed as a choir or accompaniment organ, it had served as a main organ for more than a decade, and the case concerning its restoration had languished in the maze of administrations for 13 years. The verdict from experts was final: the mediocre quality of the instrument, its electric action and the presence of zinc pipework, condemned it to be scrapped. To do this, it was then necessary to find a replacement, and the necessary financing.
Its replacement is almost a miracle. In 1974, at the request of the Taizé (Saône-et-Loire) ecumenical congregation, German organbuilder Jürgen Ahrend (1930-) designed an accompanying organ which he installed in their Church of Reconciliation. The instrument, of great simplicity in design and ornamentation, is in the French Baroque style, includes 28 stops over three manuals and pedal. The four tonal plans broadly correspond by their sound volume, their location and their construction to instruments built by Silbermann and by Clicquot. At the beginning, the organ was used three times a day and, weekly, some twenty pieces were repeated by the worshippers. Over time, things changed and the organ became hardly used anymore. In 1979, the congregation decided to part with it. The congregation organist, Br Jean-Luc Jaquenod (1933-2022), bought the organ and stored it in the Blondiaux barn in Manziat (Bresse). In 1981, Br Jacquenod moved to Payerne (Switzerland) where he had the organ reinstalled in the city's former Cluniac monastery church.
In 1996, the organ was put up for sale again and talks mentioned a possible move to Sweden. Informed, the people responsible for the Lyons cathedral music got to work, they persuaded the archdiocese and got the support from the cathedral rector, Fr Paul Chaniac. The organ is available for the amount of 2.1 million francs which will be provided by the archdiocese, the parish, the cathedral choir, the city, the department, the region but also from two important private anonymous donors. The dismantling, transport and reinstallation work was entrusted to organbuilder Jürgen Ahrend, the same one who had designed it for the Taizé church.
On May 16, 1996, the instrument was blessed by Jean Balland (1934-1998), newly appointed archbishop-primate (1995-1998), and was inaugurated by organists Joseph Reveyron (1917-2005), Louis Dedreuil and the first incumbent (1995-2009), Fabrice Pincet,
II. Positif |
I. Grand-Orgue |
|||
---|---|---|---|---|
Principal | 8' | Montre (ext) | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon (ext) | 16' | |
Prestant | 4' | Montre I | 8' | |
Flûte octaviante | 4' | Montre II (GC) | 8' | |
Nazard harmonique | 2 2/3' | Flûte harmonique | 8' | |
Octavin | 2' | Bourdon | 8' | |
Tierce harmonique | 1 3/5' | Salicional | 8' | |
Piccolo harmonique | 1' | Gambe | 8' | |
Plein Jeu | III-IV | Prestant | 4' | |
Trompette harmonique | 8' | Quinte | 2 2/3' | |
Cromorne | 8' | Fourniture | III-V | |
Chamades (GC) | 8' | Chamades (GC) | 8' |
III. Récit |
IV. Grand-Choeur |
|||
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Quintaton | 16' | Bourdon (ext) | 32' | |
Flûte harmonique | 8' | Principal | 16' | |
Gambe | 8' | Octave | 16' | |
Voix céleste | 8' | Cornet | V | |
Bourdon | 8' | Bombarde | 16' | |
Flûte octaviante | 4' | Trompette harmonique | 8' | |
Octavin | 2' | Chamades | 8' | |
Cornet | V | Clairon harmonique | 4' | |
Basson | 16' | |||
Trompette harmonique | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Basson-Hautbois | 8' | |||
Chamades (GC) | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
|
---|---|
Flûte (ext) | 32' |
Soubasse (ext) | 32' |
Flûte (ext) | 16' |
Principal (ext) | 16' |
Soubasse (ext) | 16' |
Quintaton (REC) | 16' |
Octave basse | 8' |
Principal | 8' |
Flûte | 8' |
Bourdon | 8' |
Principal (ext) | 4' |
Octave basse (ext) | 4' |
Flûte douce (ext) | 4' |
Bombarde (ext) | 16' |
Basson (REC) | 16' |
Trompette | 8' |
Chamades (GC) | 8' |
Basson (ext) | 8' |
Clairon (ext) | 4' |
Chamades (ext) | 4' |
Basson (ext) | 4' |
Chamades (ext) | 2' |
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
Tierce | 1 3/5' | Quarte de nazard | 2' | |
3Fourniture | III | Doublette | 2' | |
Cromorne | 8' | Tierce | 1 3/5' | |
1Cornet | V | |||
3Fourniture | IV | |||
3Cymbale | III | |||
Voix humaine | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 8' | Soubasse | 16' | |
Prestant | 4' | Flûte | 8' | |
3Cornet | V | Flûte | 4' | |
Trompette | 8' | 2Trompette | 8' |
1 | 27 notes | |
2 | Avec contre-LA, sur le Ut dièse de la Trompette de la Pédale / With extension to AA, on pedale's Trompette first C# | 3 | Nombre estimé de rangs / Estimated number of ranks |