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Déry, 1891 / Casavant, Opus 674, 1916 / Bertrand 1990
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Historique
La ville de Sainte-Marie est située à 40 km (25 milles) au sud de la ville de Québec. Elle tient son nom de Marie-Claire Fleury de la Gorgendière (1708-1797), épouse du premier seigneur de Sainte-Marie, Thomas-Jacques Taschereau (1680-1743), à qui la seigneurie fut concédée le 23 septembre 1736 par le gouverneur (1726-1746) Charles de la Boische, Marquis de Beauharnois (1671-1749) et l'intendant (1729-1748) Gilles Hocquart (1694-1783).
Elle tient son origine de la seigneurie de Sainte-Marie-de-la-Nouvelle-Beauce, aussi appelée Taschereau du nom de son premier propriétaire. Le nom de Nouvelle-Beauce a été donné à la région qui s'étend le long de la rivière Chaudière vers les frontières américaines, en souvenir du coin de France qui portait le nom de Beauce et qui est célèbre par la fertilité de ses terres. La plupart des premiers colons, qui viennent de l'île d'Orléans et de la Côte-de-Beaupré, arrivent dans le région en 1738.
Comme dans de nombreuses localités du Québec, le « village » se sépare de la paroisse en 1913 et obtient le statut de ville en 1958 qui prend le nom de Sainte-Marie. Les deux parties sont réunies depuis le 15 mai 1978.
L'église
Région desservie par voie de mission de 1737 à 1766, date de la nomination du premier curé (1766-1785), l'abbé Jean-Marie Verreau (1740-1817). Les registres de la paroisse s'ouvrent le 2 novembre 1745. D'après les archives de la paroisse, une première érection canonique eut lieu en 1770. Officiellement, l'érection canonique date du 22 mai 1835 et du 10 août 1842.
En 1746, le seigneur Thomas-Jacques Taschereau concède une terre pour les fins paroissiales et une première chapelle est construite en 1750 laquelle sera remplacée par une église de pierre construite de 1781 à 1783. Entre temps, la seigneuresse fait construire, en 1778, la première chapelle Sainte-Anne qui sera remplacée par une deuxième chapelle en 1827-1832 et par la chapelle actuelle 1891-1903.
En 1853, l'architecte Charles Baillairgé (1826-1906), un petit-cousin de Thomas Baillairgé (1791-1859), est chargé, pour la somme de 150 $, de dresser les plans de l'édifice qui sera construit de 1856 à 1859. Elle est construite, plus grande que la précédente, par-dessus l'église précédente devenue vétuste. Malgré son insistance, Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, n'a pu convaincre la ménagère du précédent curé, défunt, de donner, pour la construction de la nouvelle église, le terrain adjacent qu'elle avait hérité de lui!
Les travaux sont répartis en deux contrats distincts : la maçonnerie avec Pierre Gauthier; la charpente et la menuiserie avec les frères Joseph et Paul Breton, entrepreneurs, tous de Québec. Pendant la démolition de l’ancienne église et la reconstruction, c’est la chapelle Sainte-Anne qui accueille les fidèles pour les offices religieux. La nouvelle église est inaugurée le 16 octobre 1859. De style néo-gothique, la nouvelle église mesure 25,3 mètres (73 pieds) sur 54,9 mètres (180 pieds). Le clocher, qui s'élève à 68,6 mètres (225 pieds) du sol, fut incendié en 1918, mais est reconstruit selon les plans de l'architecte Georges-Émile Tanguay (1858-1923).
Le 22 septembre 1860 arrivent, à Lévis, les nouvelles cloches en provenance d’Angleterre et fondues par la firme Mears. En 1866, s’achèvent les voûtes, le lambrissage, le moulage des motifs de plâtre, la peinture et les dorures. À l’époque, tout était blanc et or. Le sculpteur Antoine-François-Xavier Berlinguet (1830-1916), élève de Thomas puis de Charles Baillairgé, réalise, selon les plans de Charles Baillairgé, trois autels de style s’harmonisant avec la nouvelle église. Ils sont installés à l’automne 1866. On croit que le sculpteur Louis Jobin (1845-1926) a contribué à l'exécution des trois autels puisqu’à cette époque, il était apprenti chez Berlinguet. En 1874, le curé (1871-1896), l'abbé Jean-Thomas-Alfred Chaperon (1838-1896) ajoute une statue à chaque autel latéral : Saint-Joseph et le Sacré-Cœur. Les quatorze stations du chemin de croix, peintes sur toile et signées Joseph Dynes (1825-1897), Québec, 1874, sont offertes par Thérèse Ponsant (1794-1871), une paroissienne. La chaire néo-gothique est l'oeuvre de Charles Baillairgé.
La voûte se caractérise par l'utilisation d'arcs brisés afin de donner un effet de hauteur. L'intérieur est rehaussé par un magnifique décor peint, réalisé à partir de 1887 par François-Xavier-Édouard Meloche (1855-1914), Agenor Ferland (1875-?) et Toussaint-Xénophon Renaud (1860-1946) qui réalisent quatre tableaux en couleur pour le chœur et quatorze tableaux pour la nef, en grisaille. Deux toiles, un "Baptême du Christ" et une "Immaculée-Conception", calquées sur des oeuvres appartenant aux collections de la cathédrale ou du séminaire de Québec dont les originaux ont été malheureusement détruits par le feu, soit à la cathédrale en 1922 ou à la chapelle du séminaire en 1888.
En 1916, on procède aux travaux de rafraîchissement et à l’installation de l’électricité. Dans la soirée du 19 février 1918, un coup de foudre déclenche un incendie dans le clocher de l’église. Le feu s’arrête au premier rang de pierres de la tour centrale, laissant intact le plancher des cloches. Le clocher est complètement détruit, les cloches sont endommagées et une partie de la couverture du toit est brisée, l’installation électrique est dans un état lamentable. L’architecte Georges-Émile Tanguay, de Québec, conçoit les plans de la réparation et c’est la compagnie Paquet et Godbout de Saint-Hyacinthe qui se voit attribuer le contrat de reconstruction du clocher. De nouvelles cloches sont commandées aux États-Unis, elles sont bénies le 3 décembre 1918.
Des travaux de restauration sont effectués en 1956-57 et en 1987. En 2006 et en 2008, d’importants travaux ont été faits notamment aux portes, aux fenêtres, à la toiture, aux pinacles, au clocheton et au clocher.
Classée « monument historique » par le ministère de la Culture et des Communications du Québec le 13 septembre 2001, l’église de Sainte-Marie est aussi reconnue au niveau fédéral par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada en tant que « lieu historique national » le 27 novembre 2006.
L'orgue
En 1891, le cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque (1871-1898) de Québec, bénit l'orgue neuf sorti des ateliers de Napoléon Déry.
En 1916, la maison Casavant reconstruit l'instrument tout en conservant le matériel de Déry. Il s'agit d'un instrument de 29 jeux répartis sur trois claviers et pédalier. Il est électrifié et reçoit une nouvelle console en 1964. Il est réharmonisé en 1990 par les ateliers Marcel Bertrand, de Québec. En 2017, un jeu de Résultante 32' est ajouté à la Pédale. Exceptionnellement, il est doté d'un jeu de harpe de 49 notes et d'un carillon de 25 notes.
Le buffet, de style néo-gothique, s'harmonise parfaitement avec celui de l'église. Les tuyaux de façade sont en bois.
Depuis quelques années, en juin, on y présente le Festival d'orgue de Sainte-Marie-de-Beauce, une série de récitals d'orgue les dimanches après-midi.
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History
The City of Sainte-Marie is located 25 miles (40 km) south of Québec City. Its name honors Marie-Claire Fleury de la Gorgendière (1708-1797), spouse of the first landlord of Sainte-Marie, Thomas-Jacques Taschereau (1680-1743), to whom the seigniory was granted on September 23rd, 1736, by Governor (1726-1746) Charles de la Boische, Marquis de Beauharnois (1671-1749) and treasurer (1729-1748) Giles Hocquart (1694-1783).
Originally it was called Sainte-Marie-de-la-Nouvelle-Beauce seigniory, or the Taschereau seigniory, the name of the first owner. The name Nouvelle-Beauce was given to the region which stretches along the Chaudière River towards the American borders, in memory of a corner of France which carried the name of Beauce and which is famous for its fertile land. Most of the first settlers, who came from the Orléans Island and Côte-de-Beaupré, arrived in the region in 1738.
As in numerous localities in Québec, the "village" section seceded from the parish section in 1913 and acquired the city status in 1958 under the name of Sainte-Marie. Both sections were reunited on May 15, 1978.
The Church
The region was served as a mission from 1737 till 1766, date when the first parish priest (1766-1785), Fr Jean-Marie Verreau (1740-1817), was appointed. The parish registers were set on November 2, 1745. According to the parochial archives, a first canonical erection took place in 1770. Officially, the canonical erection dates from May 22, 1835, and from August 10, 1842.
In 1746, landlord Thomas-Jacques Taschereau donated a piece of land to the parish and a first chapel was built in 1750 which will be replaced with a stone church built from 1781 till 1783. Meanwhile, in 1778, the landlord built the first St. Anne Chapel which will be replaced with a second chapel in 1827-1832 and with the actual chapel in 1891-1903.
In 1853, architect Charles Baillairgé (1826-1906), a second cousin of Thomas Baillairgé (1791-1859), was entrusted, for a $150 fee, to prepare the plans of a church which will be built from 1856 till 1859. It was built, larger than the previous one, over the previous church now dilapidated. In spite of his insistence, Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec City, did not succeed in convincing the dead parish priest's house caretaker to donate, for the construction of the new church, the adjacent land she inherited from him!
Work was divided in two distinct contracts: the bricklaying with Pierre Gauthier; the framework and carpentry with brothers Joseph and Paul Breton, all from Québec City. During the demolition of the former church and the reconstruction, St. Anne Chapel was used by the faithful for the religious services. The new church was inaugurated on October 16, 1859. In neo-Gothic style, the church is 73 feet (22.3 meters) wide by 180 feet (54.9 meters) long. The bell tower, which rises 225 feet (68.6 meters) from the ground, burnt down in 1918 but was rebuilt according to plans prepared by architect Georges-Émile Tanguay (1858-1923).
On September 22, 1860, new bells probably cast by the Mears firm arrived in Lévis from England. In 1866, the vault, wood paneling, plaster moldings, painting and gilding were completed. At that time, everything was white and gold. Sculptor Antoine-François-Xavier Berlinguet (1830-1916), a pupil of Thomas and of Charles Baillairgé, executed, according to plans by Charles Baillairgé, three altars in a style that will match the new church. They were installed in autumn 1866. It is believed that sculptor Louis Jobin (1845-1926) contributed to the execution of the three altars because he was, at that time, an apprentice in Berlinguet's workshop. In 1874, the parish priest (1871-1896), Fr Jean-Thomas Alfred Chaperon (1838-1896), added a statue to the two lateral altar: St. Joseph and the Sacred Heart. The fourteen stations of the Way of the Cross, painted on cloth and signed Joseph Dynes (1825-1897), Québec City, in 1874, were donated by Thérèse Ponsant (1794-1871), a parishioner. The neo-Gothic pulpit is the work of Charles Baillairgé.
The vault is characterized by its pointed arches that give an illusion of height. The interior is enhanced by a beautiful painted decor, carried out from 1887 by François-Xavier-Édouard Meloche (1855-1914), Agenor Ferland (1875-?) and Toussaint-Xénophon Renaud (1860-1946) who executed four color paintings for the chancel and fourteen grisaille paintings for the nave. Two paintings, one depicting Christ's Baptism and the other, the Immaculate Conception, that were copied from a collection belonging to the Québec Cathedral or to the Québec Seminary and whose originals have been destroyed by fire, either of the cathedral in 1922 or of the seminary chapel in 1888.
Restoration work and the installation of electricity were carried out in 1916. In the evening of February 19, 1918, lightning triggered off a fire in the steeple of the church. Fire stopped at the first stone rank of the bell tower, leaving undamaged the bell floor. The steeple was completely destroyed, bells were damaged as was part of the roof, the electric system was in a deplorable condition. Architect Georges-Émile Tanguay, of Québec City, designed the repair plans and the Paquet & Godbout firm, from St. Hyacinthe, was entrusted with the steeple reconstruction works. New bells were ordered in the United States and were blessed on December 3, 1918.
Restoration work was carried out in 1956-57 and in 1987. In 2006 and in 2008, important works were carried out on doors, on windows, on the rood, on pinnacles, on little steeple and on the bell tower.
Classified as "historic monument" by the Québec Ministry of Culture and Communications on September 13, 2001, St. Marie Church is also classified at the federal level by the Historic Sites and Monuments Board of Canada as a « national historic site » on November 27, 2006.
The Organ
In 1891, Elzéar-Alexandre Cardinal Taschereau (1820-1898), archbishop (1871-1898) of Québec City, blessed the new organ out from the Napoleon Déry workshop.
In 1916, Casavant rebuilt the instrument while keeping most of Déry's work. It was an instrument with 29 stops over three manuals and pedal. It was electrified and received a new console in 1964. It was revoiced in 1990 by Marcel Bertrand, of Québec City. A Résultant 32 ' was added in 2017 in the Pédale. Unusually, it is endowed with a 49-note harp and a 25-note carillon stops.
The neo-Gothic-style organcase perfectly matches the church decor. Facade pipes are made of wood.
For a few years now, during the month of June, the St. Marie Organ Festival takes place. It is a series of organ recitals given on Sunday afternoons.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 8' | Principal | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte | 4' | 1Voix céleste | 8' | |
Quinte | 2 2/3' | Octave | 4' | |
Doublette | 2' | Flûte | 4' | |
Founiture | IV | Nazard | 2 2/3' | |
Trompette | 8' | Quarte de nazard | 2' | |
Carillon | 25 | Tierce | 1 3/5' | |
Mixture | III-IV | |||
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Tremblant | ||||
Harpe (POS) |
I. Positif |
Pédale |
|||
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Principal | 8' | 1Résultante | 32' | |
Flûte | 8' | Contrebasse | 16' | |
Flûte conique | 4' | Bourdon | 16' | |
Flûte bouchée | 4' | Principal (ext) | 8' | |
Gemshorn | 2' | Bourdon (ext) | 8' | |
Quinte | 2 2/3' | Octave | 4' | |
Cromorne | 8' | Bombarde (ext) | 16' | |
Tremblant | Trompette | 8' | ||
Harpe | 49 | Clairon (ext) | 4' |
1 | À partir du deuxième DO / From tenor C
2 |
Ajout en 2017 / Added in 2017
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