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Guilbault-Thérien, Opus 26, 1986
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Matane est une ville située dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de La Matanie, dont elle est le chef-lieu. Son nom proviendrait d'un mot micmac signifiant, selon les sources, «vivier de castors», «confluent de rivières», «épine dorsale», «nerf qui suit l'épine dorsale», «épaves» ou «débris de navires». Elle est située à 100 km (60 milles) à l'est de Rimouski, 400 km (247 milles) à l'est de la ville de Québec et 637 km (395 milles) à l'est de Montréal sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent.
Historique
Dès 1506, marins et pêcheurs de Saint-Malo, de Dieppe, de Honfleur, de Rouen et de La Rochelle fréquentaient la côte gaspésienne. Samuel de Champlain (1567-1635) utilise le mot "Mantanne" pour désigner la rivière. Dès le début de XVIIe siècle jusqu'à 1616, les marchands de La Rochelle font la traite des fourrures à Matane. Ils sont alors les premiers Européens à y passer l'hiver.
Le 8 novembre 1672, le gouverneur (1672-1682, 1689-1698) Louis de Buade de Frontenac (1622-1698) et l'intendant (1665-1668, 1670-1672) Jean-Talon (1626-1694), au nom du roi (1643-1715) de France, Louis XIV (1638-1715) émet un certificat de concession à Mathieu Damours de Chauffours (1618-1695) qui la nomme seigneurie de Matane. Le 26 juin 1677, l'acte de concession est émis et la seigneurie est agrandie par l'intendant (1675-1682) Jacques Duchesneau de la Doussinière (?-1696).
Au décès du seigneur Damours, le 9 octobre 1695, la seigneurie est divisée en deux. Une première moitié revient à sa veuve, Marie Marsolet (1638-1711), tandis que l'autre moitié est dévolue à ses enfants. Le 20 septembre 1702, Marie Marsolet vend sa moitié de la seigneurie à Denis Riverin (1650-1717), secrétaire de l'intendant Duchesneau. Riverin s'associe à Augustin Legardeur de Courtemanche (1663-1717) pour l'exploitation de la seigneurie. Le 9 novembre 1708, la moitié de la seigneurie est rétrocédée à Marie Marsolet. Lorsque cette dernière décède, le 24 novembre 1711, sa part de la seigneurie est divisée entre ses 12 enfants. Comme ceux-ci ne s'intéressent pas à la seigneurie de Matane, ils acceptent, à partir de 1772, de vendre leurs parts à Donald McKinnon (?-1792), un lieutenant de milice licencié de l'armée de James Wolfe (1727-1759), de sorte que, le 12 janvier 1781, celui-ci possède les deux tiers de la seigneurie. C'est à lui que revient le mérite d'avoir commencé le premier pour de bon l'établissement et l'exploitation agricole de la seigneurie. Il vient y demeurer et y fait les premières concessions de terre. Il possède même des plans si ambitieux qu'il s'y ruine.
Le seigneur McKinnon décède le 26 mai 1791 et, à cause de ses dettes, la seigneurie est saisie puis vendue pour la somme de 66 livres, le 8 août 1793, par le shérif à Simon Fraser (?-1805), un marchand de Québec. À son décès, la seigneurie passe à son épouse, Jane McCallum (?-1843) qui obtient, le 29 mars 1824, une augmentation du territoire de la seigneurie. Au décès de celle-ci, son fils, Dugald (?-1866), devient seigneur jusqu'à l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854.
Le canton de Matane est proclamé le 15 décembre 1834. Le 8 juin 1845, une municipalité est constituée sous le nom de Matane, laquelle sera abolie le 1er septembre 1847, pour être reconstituée le 1er juillet 1855 en tant que municipalité de paroisse sous le nom de Saint-Jérôme-de-Matane. Le 1er avril 1893, une municipalité de village est constituée à partir du territoire de la municipalité de paroisse. Le 28 décembre 1937, le village obtient le statut de ville sous le nom de Matane. Une partie du territoire de la paroisse est retranchée pour former, le 1er janvier 1956, la nouvelle municipalité de paroisse Saint-Victor-de-Petit-Matane qui deviendra le 1er janvier 1982, Petit-Matane.
Lors du processus de réorganisation municipale québécois, le 26 septembre 2001, la nouvelle ville de Matane est créée issue du regroupement des municipalités de Petit-Matane et de Saint-Luc-de-Matane, de la municipalité de la paroisse de Saint-Jérôme-de-Matane et de la ville de Matane.
L'église
Une première mission catholique serait apparue dans la région en 1647-1648 avec la présence du jésuite Gabeil Druillettes (1610-1681) puis en 1661-1662 avec le jésuite Pierre Bailloquet (1613-1692). À partir du 9 août 1792, les curés de Rimouski desservent cette mission. À la suite de l'arrivée des premiers colons, Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque (1788-1797) de Québec, autorise, le 7 octobre 1795, la construction d'une petite chapelle. En 1814, la mission est dédiée à saint Bernard, possiblement en l'honneur de Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), évêque coadjuteur (1801-1825) puis évêque (1825-1833) de Québec. Le 18 juillet 1845, la mission est canoniquement érigée et un premier missionnaire résident (1845-1848), l'abbé Jean-Baptiste Côté (1814-1894) est nommé. Par la même occasion, la mission prend le nom de Saint-Jérôme pour rendre hommage à l'abbé Jérôme Demers (1774-1853), vicaire général (1825-1853) du diocèse de Québec. Un premier curé résident (1848-1859), l'abbé Pierre Boucher (1821-1900) est nommé. La mission devient canoniquement une paroisse le 16 mars 1861.
En mars 1947, lors de sa visite pastorale, Mgr Georges Courchesne (1880-1950), archevêque (1928-1950) de Rimouski, décide de fonder une deuxième paroisse dans la ville de Matane. Le 9 juillet suivant, l'abbé Zénon Soucy (1900-1976) devient curé (1848-1854) de la nouvelle paroisse. La première salle-église est construite en 1947 et bénite le 6 janvier 1948. Quant à elle, la paroisse est érigée canoniquement le 3 novembre 1948.
La population augmente rapidement et la salle-église se fait trop petite. La construction d'une nouvelle église s'impose et le curé (1954-1968), l'abbé Paul-Émile Dubois (1906-1973), met sur pied une souscription pour la financer. Toutefois, c'et son successeur (1968-1971), l'abbé Hervé Beaulieu (1918-1978), qui réalisera le nouvel édifice pouvant accueillir 700 personnes et sis près de la première église. La préparation des plans est confiée à l'architecte Germain Chabot. Celui-ci conçoit un édifice de forme polygonale. Les travaux, confiés à la firme Gauthier et Gagné, de Matane, au coût de 241 669 $, débutent le 13 octobre 1969 et sont achevés le 10 juillet 1970. Mgr Louis Lévesque (1908-1998), archevêque (1967-1973) de Rimouski, en fait la bénédiction le 20 juin 1970.
Elle contient un chemin de choix réalisé en vitraux par Cécile Fortin. En 1986, la paroisse érige un campanile qui abrite un carillon de trois cloches fabriquées par la firme Léo Gaudreault et Fils, de Lévis.
Le 4 juillet 2016, Mgr Denis Grondin (1954-), archevêque (2015-) de Rimouski, annonce que tout le territoire de la ville de Matane ne comprendrait désormais qu'une seule paroisse: "Le Cœur immaculé de Marie". À cette fin, les paroisses du Bon-Pasteur, de Saint-Jérôme, de Saint-Victor, du Très-Saint-Rédempteur sont dissoutes. La nouvelle paroisse comptera deux églises qui conservent leur vocable : Très-Saint-Rédempteur et Saint-Jérôme. L'église Saint-Victor est vendue en 2014 tandis que celle du Bon-Pasteur l'est en 2016.
L'orgue
En 1986, la paroisse fait l'acquisition d'un orgue de la firme Guilbault-Thérien, de Saint-Hyacinthe. La souscription levée à cette fin rencontre la faveur populaire à un point tel qu'elle dépasse l'objectif fixé par le comité organisateur.
L'instrument est inauguré en décembre 1986 lors d'un concert donné par Jean-Guy Proulx.
Matane is a city located in the Bas-Saint-Laurent administrative region. It is part of La Matanie regional county municipality of which it is the capital. Its name comes from a Micmac word meaning, according to sources, “beaver pond”, “confluence of rivers”, “backbone”, “nerve which follows the backbone”, “wrecks” or “ship debris”. It is located 60 miles (100 km) east of Rimouski, 247 miles (400 km) east of Québec City and 395 miles (637 km) east of Montréal on the south shore of St. Lawrence River.
History
As early as 1506, French sailors and fishermen from St. Malo, Dieppe, Honfleur, Rouen and La Rochelle frequented the Gaspé Coast. Samuel de Champlain (1567-1635) used the word 'Mantanne' to designate the river. From the beginning of the 17th century until 1616, merchants from La Rochelle traded furs in Matane. They were the first Europeans to spend the winter there.
On November 8, 1672, Governor (1672-1682, 1689-1698) Louis de Buade de Frontenac (1622-1698) and Treasurer (1665-1668, 1670-1672) Jean-Talon (1626-1694), in the name of the King (1643-1715) of France, Louis XIV (1638-1715), issued a certificate of concession to Mathieu Damours de Chauffours (1618-1695) who named it Matane seigniory. On June 26, 1677, the deed of concession was issued and the seigniory was enlarged by Treasurer (1675-1682) Jacques Duchesneau de la Doussinière (?-1696). On September 20, 1702, the seigniory was sold to Denis Riverin (1650-1717), Treasurer Duchesneau's, by Marie Marsolet (1638-1711), widow of Mathieu Damours. Riverin joined forces with Augustin Legardeur de Courtemanche (1663-1717) for the development of the seigniory. On November 9, 1708, half of the seigniory was returned to Marie Marsolet. When she died on November 23, 1711, her share of the seigniory returned to her 11 children. As they were not interested in the Matane seigniory, they agreed, from 1772, to sell their shares to Donald McKinnon (?-1792) so that, on January 12, 1781, he owned two thirds of the seigniory.
Landlord McKinnon died on August 9, 1792, and, on account of his debts, the seigniory was seized and then sold, on August 8, 1793, by the sheriff to Simon Fraser (?-1805), a merchant in Québec City. Upon his death, the lordship passed to his wife, Jane McCallum (?-1843) who was granted, on March 29, 1824, an increase in the territory of the seigniory. Upon her death, her son, Dugald (?-1866), became landlord until the abolition of the seigniorial regime on December 18, 1854.
The Matane County was proclaimed on December 15, 1834. On June 8, 1845, a municipality was established under the name of Matane, which was abolished on September 1, 1847, to be reestablished on July 1, 1855, as a parish municipality under the name of St. Jérôme-de-Matane. On April 1, 1893, a village municipality was established taking its territory from the parish municipality. On December 28, 1937, the village was granted the city status under the name of Matane. Part of the territory of the parish was taken away to establish, on January 1, 1956, the new parish municipality of St. Félicité-de-Petit-Matane which became Petit-Matane on January 1, 1982.
In the Québec municipal reorganization process, on September 26, 2001, the new City of Matane was established from the merger of Petit-Matane and St. Luc-de-Matane municipalities, St. Jérôme-de-Matane parish municipality and the City of Matane.
The Church
A first Catholic mission appeared in the region as early as 1662, but it was around 1795, when the first settlers arrived, that a mission dedicated to St. Jerome was established. This name honors Fr Jérôme Demers (1774-1853), vicar general of the Québec diocese from 1825 to 1853. The mission canonically became a parish on March 16, 1861.
In March 1947, during his pastoral visit, Georges Courchesne (1880-1950), archbishop (1928-1950) of Rimouski, decided to establish a second parish in the city of Matane. On the following July 9, Fr Zénon Soucy (1900-1976) was appointed as the parish priest (1848-1854). The first hall church was built in 1947 and blessed on January 6, 1948. The parish was canonically established on November 3, 1948.
As the population was increasing rapidly and the hall church became too small. The construction of a new church was necessary. The new building, which can accommodate 700 people, is located near the first church. It is a polygonal building. The plans were entrusted to architect Germain Chabot. The work, entrusted to the Gauthier et Gagné firm, of Matane, at the cost of $241,669, began on October 13, 1969, and was completed on July 10, 1970. Louis Lévesque (1908-1998), archbishop (1967-1973) of Rimouski, blessed the building on June 20, 1970.
Artist Cécile Fortin executed the Way of the Cross using the stained glass process. In 1986, the parish erected a campanile which houses a three-bell carillon cast by the Léo Gaudreault et Fils firm, of Lévis.
On July 4, 2016, Denis Grondin (1954-), archbishop (2015-) of Rimouski, announced that the entire territory of the city of Matane would henceforth be a single parish: 'The Immaculate Heart of Mary'. To this end, the Good Shepherd, St. Jérôme, St. Victor and Très-Saint-Rédempteur parishes were dissolved. The new parish will have two churches which retain their names: Très-Saint-Rédempteur and St. Jérôme. The St. Victor church was sold in 2014 while the Good Shepherd one was sold in 2016.
The Organ
In 1986, the parish purchased a pipe organ from the Guilbault-Thérien firm of St. Hyacinthe. The subscription set up for this project was favorably received by the population. It even exceeded the goals set by the organizing committee.
The instrument was inaugurated in December with a concert by Jean-Guy Proulx.
Grand-Orgue |
Récit |
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Principal | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Flûte | 4' | |
Octave | 4' | Gemshorn | 2' | |
Octave | 2' | 1Cornet | II | |
Mixture 1 1/3' | IV | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' | Tremolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' | Bourdon | 8' |
Douçaine | 16' |
1 | 2 2/3' + 1 3/5' |