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Casavant, Opus 1558, 1937
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L'église Saint-Pierre-Claver est une église catholique du quartier Plateau Mont-Royal à Montréal. Détachée du territoire de la paroisse de l'Immaculée-Conception et érigée canoniquement le 16 janvier 1914, la paroisse est confiée aux pères Jésuites.
Conçue par les architectes Joseph Venne et Jean-Omer Marchand, l’église, dont les clochers se dressent sur le boulevard Saint-Joseph, est située à proximité de l’école paroissiale, noyau de la communauté francophone de Montréal du début du XXe siècle, quand les francophones de Montréal érigent des paroisses à l’est du boulevard Saint-Laurent.
Sa construction débute en 1915 pour se terminer en 1917. Les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Alfred Pilon. L'édifice est de style néo-Renaissance d'inspiration italienne dont le type est peu connu à Montréal. Son extérieur comprend deux clochers en forme de tour carrée qui encadrent le portail de l'édifice, orné d'une rosace en verre antique installée par M. E. Nault en 1957 et doté d'un porche percé de trois portes monumentales. L'église est flanquée, à l'est, par un imposant presbytère, dont le parement de pierre grise s'harmonise avec celui de l'église.
Au sol, l’église a un plan en croix latine avec choeur en saillie et abside en hémicycle. Elle possède une nef à trois vaisseaux, un baptistère, et une chapelle extérieure au plan.
L'aménagement intérieur, réalisé en 1916 et 1917, est conçu par les architectes Vienne et Marchand et est réalisé par la firme Paquet et Godbout, de Saint-Hyacinthe. Il se veut à l'image de la basilique romaine Saint-Jean-de-Latran dont on trouve que peu d'exemples à Montréal. Un carillon, produit par la firme Paccard, de Haute-Savoie (France), est installé en 1929. Les vitraux du baptistère seraient datés de 1938. Les quatre fausses colonnes du choeur sont ajoutées par Paul Leroux en 1944. Le décor peint est réalisé, en 1947, par Madeleine Delfosse (1909-1985), fille du célèbre peintre Georges Delfosse (1869-1939). Le fer forgé ornemental comprenant des motifs de croix en bronze et de lignes d'art déco provient de l'artiste Pancrace Balangero (1887-1974).
L'église a été consacrée le 26 février 1984 par Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal.
L'orgue
Cet orgue est un instrument unique en ce sens qu’il fut, en 1937, le premier nouvel instrument d'importance à Montréal, sinon au Québec, à être construit tout juste après le décès des frères Claver (1855-1933) et Samuel Casavant (1859-1929) et à la suite de la Grande Dépression économique nord-américaine qui suivit le crash boursier de 1929-1930. En 1933-1934, aucun orgue Casavant n'est installé à Montréal et il faudra attendre en 1938 pour voir l'importante reconstruction du Wadsworth 1888/Warren 1909 de la St. James United Church, et, en 1942-1943, pour la construction du légendaire grand orgue de l'église Saint-Roch de Québec (85 jeux) comme alternatives en termes de taille, par après, au Québec entier même.
Cet instrument fait partie avec d'autres instruments de même taille - 40-50 jeux à trois et quatre claviers - de facture romantique-symphonique que l'on retrouve à Montréal, tous construits par la maison Casavant durant la première moitié du XXe siècle. Il existe environ deux douzaines de ces instruments toujours en place, les trois quarts étant, comme celui-ci, toujours dans leur complète forme originale malgré parfois une certaine usure. Cet instrument, en particulier, fait démentir l'aversion que certains formulaient concernant la facture d'orgues des années 1920 à 1950 qui favorisait la mode Anglo-nord-américaine et post-romantique comme étant banale. L'arrivée à la direction artistique chez Casavant Frères de Stephen Stoot, qui sera en poste de 1934 à 1958, amène une lente, mais certaine réinspiration vers de premières inflexions d'esthétique plus classiques, en modifiant peu à peu la mode romantique assez pure retenue par les frères Casavant.
Au niveau des jeux de fonds, on dénote, aux trois claviers manuels, la présence d'admirables et aussi romantiques, distingués et très flexibles fonds de 8 pieds en métal et en bois. Leur harmonisation ascendante symphonique est agrémentée par d'assez marqués et généreux Principaux 8'. Parmi ces fonds 8', se retrouve, au clavier du Grand-Orgue, un Lieblich Gedeckt 8' - ou Bourdon 8' à cheminée à l'allemande - en métal et d'une belle poésie ainsi qu'une claire Flûte ouverte 8' en bois. Des jeux gambés 8' suaves et doux sont présents : un Gemshorn au Grand-Orgue et une Dulciane au Positif qui viennent superbement étoffer et donner de l'accent aux Bourdons et Flûtes, en particulier, tout en restant en douceur. Parmi les fonds de 4' de bois ou de métal, d'un ciselé et d'une superbe clarté, on retrouve la Flûte harmonique 4' au Grand-Orgue, la Flûte traversière 4' au Récit, et la Flûte d'amour 4' au Positif. Ceux-ci sont romantiques tout en étant plus classiques dans leur harmonisation. Les Prestant et Principaux 4' sont à l'image des 8' : bien généreux, mais non poussés tout en étant plus forts au Positif qu'au Récit, en logique symphonique. Une grande Montre de 16', très solide, dont toute la première octave parle majestueusement au centre de l'orgue juste derrière la tête de l'organiste à la console, sous-tend le tout. À la Pédale, on ne peut demander mieux pour ce type d'orgue au niveau des jeux de fonds. Ceux-ci, costauds et raffinés, intégralement en bois, sauf pour les gambes. Les Bourdons 16' et 8' sont enveloppants. Le Violon 16'et le Violoncelle 8' sont doux autant qu'orchestraux et tranchants. La Flûte 4' est bien poétique. Une Flûte 32' résultante, avec sa propre Quinte de Bourdon 10 2/3' sur la Flûte 16', est assez convaincante.
Au niveau des mixtures et mutations, il y a, au clavier du Grand-Orgue, en plus de la Doublette 2', des dessus de Principaux qui, avec l'utilisation des octaves aiguës, culminent en de véritables mixtures avec quintes, et qui produisent un véritable Plein-Jeu - en 16' ou 8', même 32' avec l'octave grave. Il n'existe pas de jeu de mixture, au sens réel du terme, au clavier du Positif. Par contre, l'utilisation en octave aiguë des Quinte 2 2/3' et Flautino 2', assez principalisés et aux sonorités généreuses et brillantes, peut devenir une mixture. Ajouter à cela un Octavin 2' bien flûté et l'étonnant Cornet du Récit et vous obtenez une possibilité accrue de jouer le répertoire baroque et classique. Le tout, sans jamais être poussé, résonnera dans la merveilleuse et claire acoustique et ses cinq secondes de réverbération que possède l'église. Les octaves graves sont disponibles aux trois claviers. Les octaves aiguës de 68 tuyaux réels sur 33 des 36 jeux manuels - sauf pour les trois jeux de 2' - donnent donc une octave aiguë complète au Sol56 symphonique français XIXe. Sauf pour les extensions de Pédale, il n’existe aucune basse commune ou extension de jeux manuels et tous les résonateurs sont de pleine longueur.
Au niveau des anches, avec l'harmonisation symphonique des fonds, la présence d'une Gambe à forte pression - une originalité "Music Hall" des années 1930 et vraiment très rare au Québec catholique - sur le petit sommier du Solo, produit, avec ses harmoniques ajoutées de Tierces et même de Septièmes produites, un lien harmonique assez remarquable vers les anches. L'instrument comprend, aux claviers, trois anches de détail ou "anches douces" et sept anches fortes. Les anches douces - Clarinette au Positif, Hautbois et Voix humaine au Récit - séduisent autant par leur franchise et leur délicatesse que par leur raffinement. Quant aux anches fortes, il existe, au Récit, une impressionnante batterie à pression un peu plus forte et située au-devant du Récit, juste derrière la grande Montre 16', avec la Bombarde 16' en premier, puis la Trompette 8' et le Clairon 4'. Au Grand-Orgue, il existe une étonnante Trompette 8' qui peut sonner en 16' puis en 4' avec les octaves graves ou aiguës. Celle-ci, très française et lumineuse, est un chef-d’œuvre Casavant en 1937 qui ne laisse aucunement sa place et qui couronne majestueusement l'orgue, telle une chamade intérieure. À la Pédale, ces quasi dévastatrices Bombarde 16' et Trompette 8', d'une rondeur noire unique, propulsent l'ensemble à souhait, et ce, sans Clairon 4' ni même de Contrebombarde 32'. Enfin, sur le petit sommier du Solo, il existe trois jeux à forte pression qui sont disponibles au clavier du Positif, dont un remarquable Tuba 8'. Ces anches sont pour cet orgue tel des cuivres très puissants d'un plus petit orchestre qui le feront sonner comme un plus grand.
S'il faut trouver une esthétique propre à cet orgue, qui émane de la première période de la direction Stoot (1934-1943) comme de peut-être déjà aussi la dernière période des frères Casavant (1926-1933), il sera intéressant de voir qu'on parle ici d'un amalgame, d'un carrefour plutôt heureux de jusqu'à quatre sous-esthétiques - française, anglaise, américaine et allemande - qui se fondent assez admirablement l'une en l'autre. S'il a été dit que les orgues Casavant étaient des orgues "canadiennes-françaises", ou "canadiennes-anglaises", on peut donc, avec bonheur, trouver d'assez nettes influences provenant d'esthétiques différentes. Pour ce qui est de l'influence française, il y a cette merveilleuse Trompette au Grand-Orgue, et certaines caractéristiques des autres anches. Pour ce qui est de l'influence anglaise, on retient la sonorité d'ensemble de ce grand Récit puissant type "English cathedral" et davantage les anches de ce clavier. On peut inclure aussi la sonorité prononcée des Principaux de 8' et 4'. Pour ce qui est de l'influence américaine des années 1920-1930, il y a, au Solo, cette fameuse Gambe 8' à forte pression et sa jumelle Céleste, un peu moins forte. Il y a aussi, au Récit, les remarquables Viole de gambe et Voix céleste 8', plus fortes et présentes comme rarement auparavant, presque à la Skinner, ce grand facteur américain. L'apport du romantique allemand se retrouve dans les flûtes, bourdons et fonds ainsi que dans les anches puissantes et tranchantes de Pédale - d'inspiration alsacienne ou sud-allemande - et la grosse Montre, paraîtrait-il, et son dessus surpuissant au Grand-Orgue.
En conclusion, cet orgue de 46 jeux réels, qui en sonne peut-être comme plutôt 56 sinon 66 au grand tutti, doit bien sûr avant tout sa puissance assez étonnante à ses anches, agrémentées de ses fonds généreux, et ce, même avec la moitié des jeux tirés. Chaque jeu de cet orgue possède une personnalité qui lui est propre, tout en se complétant ensemble dans une harmonisation originale de façon exquise et balancée.
Jan Boyer Walgraeve 2019
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St. Pierre Claver church is a Catholic church in the Plateau Mont-Royal district of Montréal. Its territory comes from the neighboring Immaculate Conception parish and was canonically established on January 16th, 1914. The parish was entrusted to the Jesuits Fathers.
Designed by architects Joseph Venne and Jean-Omer Marchand, the church, whose steeples face St. Joseph Boulevard, is located near the parish school, the heart of the Montréal French-speaking community early in the 20th century, when the Montréal French-speaking community started to settle east of the St. Laurent Boulevard.
Its construction started in 1915 was completed in 1917. Works were carried out by the Alfred Pilon firm. The building in the neo-Renaissance style of Italian inspiration whose style is rather unknown in Montréal. The exterior features two square towers surrounding a facade adorned with an antique glass rose window installed by M. E. Nault in 1957 and three monumental doors. An imposing presbytery is built on the east side of the church. Its gray stone facade matches the church facade.
The church has a Latin cross floor plan with a protruding chancel and a semicircular apse. It has a three-vessel nave, a baptistry, and an exterior chapel.
The interior, designed by the architects Vienne and Marchand, was carried out in 1916 and 1917, by the Paquet et Godbout firm, of St. Hyacinthe. I was designed based on St. John Lateran Basilica in Rome, a rather rare example of this style in Montréal. A carillon, cast by the Paccard firm, of Haute-Savoie (France), was installed in 1929. The stained glass windows in the baptistry would date from 1938. The four false columns in the chancel were added by Paul Leroux in 1944. The painted decor was carried out in 1947 by Madeleine Delfosse (1909-1985), daughter of famous painter Georges Delfosse (1869-1939). The art-deco ornamental wrought iron elements with bronze cross patterns come from Pancrace Balangero (1887-1974).
The church was consecrated on February 26th, 1984, by Archbishop Paul Grégoire, of Montréal.
The Organ
This organ is a unique instrument because it was, in 1937, the first important new instrument in Montréal, otherwise in Québec, to be built after the decease of both Casavant brothers, Claver (1855-1933) and Samuel (1859-1929), and following the large North American economic depression which followed the 1929-1930 stock exchange crash. In 1933-1934, no Casavant organ was installed in Montréal and we had to wait in 1938 to see the important reconstruction of the Wadsworth 1888/Warren 1909 instrument in St. James United Church, and, in 1942-1943, for the construction of the major organ for St. Roch Church in Québec City (85 stops) as an alternative in terms of size, and by far, afterwards, in the whole Québec province.
This instrument is among a group of same sized - three and four manuals, 40 to 50 stops - romantic-symphonic styled instruments installed in Montréal, all built by Casavant in the first half of the 20th century. About two dozen of these instruments are still in place and are still being used; three quarters of them, including this one, are in their complete original condition in spite of wear and tear. This instrument, particularly, is a deny to the dislike formulated by some people concerning the existing organbuilding practices from the 1920s till the 1950s which favored the Anglo-North American and post-Romantic styles and qualified as trivial. The arrival of Stephen Stoot, who will be in office from 1934 till 1958, as artistic director at Casavant brought a slow but significant trend towards more classical aesthetics away from Casavant brothers' quasi-pure romantic approach.
Concerning the foundation stops, there is, on all three manuals, the presence of a marvelous, classy, very romantic and very flexible collection of 8' foundation stops both in metal and in wood. Their symphonic voicing in the treble is enlivened by relatively marked and generous 8' Principals. Among these 8' foundation stops, there is, in the Grand-Orgue division, a very poetic metal 8' Lieblich Gedeckt - the equivalent of an 8' German Chimney Bourdon - and a clear wooden 8' Flûte ouverte. Sweet and soft 8' string stops are present: a Gemshorn in the Grand-Orgue and a Dulciane in the Positif which splendidly enrich and mainly accentuate the Bourdons and the Flutes while staying very delicate. Among the bright 4' foundation stops, in wood or in metal, there are the Flûte harmonique in the Grand-Orgue, the Flûte traversière in the Récit, and the Flûte d'amour in the Positif. While being romantic, they are voiced more classically. The 4' Prestant and Principals are just like the 8': very generous but not oppressive while being stronger in the Positif than in the Récit, following a pure symphonic logic. A large and very solid 16' Montre, whose first octave speaks majestically in the center of the organ right behind the organist's head at the console, supports the ensemble. In the Pedal, no one can ask for more in this type of organ concerning foundation stops. Made of wood, they go from the strong to the refined except for the strings. 16' and 8' Bourdons are enveloping. The 16' Violon and the 8' Violoncelle are soft, orchestral and decisive. The 4' Flûte is very poetic. A rather persuasive resultant 32' Flûte is present with its own 10 2/3' Bourdon Quint and the 16' Flûte.
Concerning the mixtures and mutations, there are, in the Grand-Orgue division, on top of the 2' Doublette, Principal trebles derived from using the octave coupler that culminate in true mixtures with fifths, and produce a true Plein-Jeu - in 16' or 8', even 32' using the sub coupler. There is no mixture stop in the Positif, but the octave of the 2 2/3' Quinte and of the 2' Flautino which are generously and brightly voiced as diapasons, can be used as a mixture. Add to this a well-fluted 2' Octavin and the stunning Cornet from the Récit and you get an additional possibility to play the baroque and classical repertoire which without being overblown will sing in the marvelous and clear church acoustics and its five seconds of reverberation. The sub couplers are available on all three manuals. The 68-note treble octaves for 33 out of the 36 manual stops - except for the three 2' stops - give a complete additional octave leading to the 19th-century French symphonic G56. Except for the Pedal extensions, there is no common bass nor extensions for the manuals stops and all resonators are full length.
Concerning the reeds stops, with the symphonic voicing of the foundation stops, the presence of a Gambe on high pressure - a 1930 "Music Hall" originality rarely found in Catholic Québec - installed on the small Solo windchest, produces, with its added Third and Seventh harmonics, an remarquable harmonic link with the reeds. The instrument has, on the manuals, three detail reeds or "soft reeds" and seven strong reeds. The soft reeds - Clarinette in the Positif and the Hautbois and Voix humaine in the Récit - entice as much by their candor and their delicacy as by their refinement. The strong reeds are, in the Récit, an impressive battery on a little higher pressure located in front of the swell box, right behind the large 16' Montre, with first, the 16' Bombarde followed by the 8' Trompette and by the 4' Clairon. In the Grand-Orgue division, there is an amazing 8' Trompette, which can be extended to 16' and to 4' using the couplers. It is very French in voicing and bright, a 1937 Casavant masterpiece which leaves its place to no other one and majestically crowns the organ much like an internal chamade. In the Pedal, the quasi-crushing 16' Bombarde and 8' Trompette with their unique dark roundness incredibly drive the ensemble even without a 4' Clairon or even a 32' Contrebombarde. Finally, there is, on the small Solo windchest, three stops on high pressure which are available on the Positif manual among which there is a remarkable 8' Tuba. These reeds are for this organ like a very powerful brass section in a small orchestra which will bring it at a more powerful level.
If it is necessary to establish the clear easthetics of this organ which comes from Stoot's first direction period (1934-1943) and perhaps also Casavant brothers' last period (1926-1933), we may speak about an amalgam, a rather happy crossroad of four sub-aesthetics blending themselves into a rather wonderful result. If it was said that Casavant organs were "French-Canadian" or "English-Canadian" instruments, we can therefore, happily, find a rather net influence coming from each of the four sub-aesthetics. The French influence is found in this marvelous Trompette in the Grand-Orgue and certain characteristics in the other reeds. The English influence is present in the "English cathedral" sound of the large and powerful Récit division and its reeds, and the distinct sound of the 8' and 4' Principals. The American influence from the years 1920-1930 is present in the famous 8' Gambe on high pressure in the Solo and its twins, the less stronger Céleste but also the remarkable 8' Viole de gambe and Voix céleste in the Récit which are stronger, almost Skinner-like. The German romantic aesthetic is present with its flutes, bourdons and foundation stops, with the Pedal powerful and sharp Alsatian or South-German inspired reeds and the large Montre and its high-powered treble in the Grand-Orgue.
Although this organ has 46 real stops which sound as 56 or even 66 in the tutti, it owes its rather amazing power certainly, first of all, to its reeds, livened up by generous foundation stops, and this, only if only half the stops are pulled. Every stop in this organ has a true personality while complementing each other in an original, exquisite and well-balanced voicing scheme.
Jan Boyer Walgraeve 2019
II. Grand-Orgue |
I. Positif-Solo |
|||
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Montre | 16' | Positif | ||
Montre | 8' | Principal-Violon | 8' | |
Flûte ouverte | 8' | Mélodie | 8' | |
Gemshorn | 8' | Dulciane | 8' | |
Lieblich Gedeckt | 8' | Flûte d'amour | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Fugara | 4' | |
Prestant | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Flautino | 2' | |
Mixture | IV | Clarinette | 8' | |
Trompette | 8' | Stentorphone | 8' | |
Tremolo | ||||
Solo | ||||
Viole d'orchestre | 8' | |||
Viole céleste | 8' | |||
Tuba mirabilis | 8' |
III. Récit |
Pédale |
||||
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Bourdon | 16' | 1Flûte (res) | 32' | ||
Bourdon | 8' | Flûte ouverte | 16' | ||
Principal étroit | 8' | Bourdon | 16' | ||
Viole de gambe | 8' | Bourdon doux (REC) | 16' | ||
Voix céleste | 8' | Violon | 16' | ||
Flûte traversière | 4' | Violoncelle (ext) | 8' | ||
Principal | 4' | Bourdon (ext) | 8' | ||
Octavin | 2' | Flûte (ext) | 8' | ||
Cornet | V | Flûte (ext) | 4' | ||
Hautbois | 8' | Bombarde | 16' | ||
Voix humaine | 8' | Trompette (ext) | 8' | ||
Bombarde | 16' | ||||
Trompette | 8' | ||||
Clairon | 4' | ||||
Tremolo |
1 | Flûte ouverte 16' + 12 tuyaux indépendants de Bourdon 10 2/3' / Flûte ouverte 16' + 12 independent Bourdon 10 2/3' pipes |