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Orgue de tribune / Gallery Organ Casavant, Opus 1361, 1930
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Orgue de choeur / Chancel Organ Juget-Sinclair, Opus 35, 2009
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L'historique de la chapelle du Musée de l'Amérique francophone débute le 1er janvier 1888 lorsqu'un incendie détruit l'édifice précédent. Celui-ci avait été érigé en 1750-1752, rétabli après la Conquête en 1861-1862, et reconstruit sur les mêmes murs en 1796, après un incendie.
Dès le 25 avril 1888, les autorités du Séminaire de Québec décident de reconstruite la chapelle, la troisième du lieu; les dimensions seront 33 mètres sur 21,6 (110 pieds sur 72) et l'architecte choisi est Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903). Le 23 juin, le Séminaire adopte « le plan no 5 pour la nouvelle chapelle », c'est-à-dire qu'on choisit une des esquisses présentées par l'architecte qui offre une nef plus large et un choeur qui s'étire plus loin vers la rue Sainte-Famille.
La décision étant prise de reconstruire sur le même site et de réutiliser en partie les murs de fondations de la chapelle antérieure, les travaux de démolition et de dégagement du site débutent en octobre 1888. Un mois plus tard, le Séminaire est en mesure de demander des soumissions sur la base des plans et devis déposés par l'architecte.
Le contrat de construction est accordé à l'entrepreneur Thomas Pampalon, le 15 avril 1889; celui-ci s'engage à livrer les travaux le 15 octobre suivant, au coût de 14 196 $. Il semble bien que les travaux aient été entrepris plus tôt, car le devis adressé à Pampalon est partiel et aucun marché de charpente n'a été retrouvé. Par contre, les archives du Séminaire signalent qu'en octobre 1888 « on commence les travaux de démolition et de reconstruction » et, dès janvier 1889, Le Journal du Séminaire spécifie:
« Il a été bien entendu, depuis plusieurs jours que le 29 janvier, fête de Saint-François-de-Sales et patron secondaire du Séminaire,devait se célébrer dans la nouvelle chapelle. L'autel temporaire est en place depuis la semaine dernière (...) ».
C'est donc dire que certains ouvrages de maçonnerie et de charpente, visant à mettre le gros oeuvre hors d'eau, ont été terminés avant que ne soit accordé le contrat de maçonnerie qui ne devait servie qu'à compléter le chantier. Tous ces travaux semblent avoir été réalisés par des ouvriers du Séminaire.
En août 1889, « la maçonnerie de la chapelle est très avancée, la cour des petits est complètement occupée par les travailleurs »; en septembre, « on revêt de brique la partie inférieure des colonnes [en bois] de la chapelle »; en octobre, « on travaille à élever le petit clocheton au-dessus du rond-point de la chapelle, le campanile est terminé ».
Puis on rend compte des travaux faits à l'intérieur, en juin 1890, la décision est prise de faire « tout le pavé de la chapelle en carreaux de céramique ». En septembre, les autorités du Séminaire constatent que « les travaux avancent avec lenteur ». Malgré tout, la bénédiction de la chapelle se fait en janvier 1891.
Les travaux temporaires de charpente, exécutés dès 1888, ne semblent pas suffisants, puisqu'en 1892, le Journal du Séminaire mentionne que « les architectes Peachy et Pageau ont préparé [séparément] les plans du nouveau toit ». Le 4 avril 1892, le contrat de construction de la toiture est octroyé à l'entrepreneur F. de Varennes, après les plans de Peachy.
À cette époque, les choses vont plutôt mal pour l'architecte Joseph-Ferdinand Peachy. Sa réputation subit le contrecoup des procès que lui intente la fabrique de la paroisse Saint-Jean-Baptiste et qui l'acculent à la faillite. Au séminaire, on trouve que la préparation des plans traîne en longueur; on signale aussi que « les plans de la chapelle arrivent bien lentement, notre architecte est de la classe des tortues ».
Aussi, lorsqu'en 1890, Peachy soumet des plans d'autels, on décide de consulter des architectes européens parce que « les plans de Peachy ont trop le caractère de toutes ses oeuvres (...). Il fallait au moins sauver les autels du naufrage de la chapelle (...) ». Dans cette veine, le supérieur du Séminaire engage même l'architecte Charles Baillairgé pour « finir » la chapelle.
Peu à peu, le Séminaire entreprend de meubler la nouvelle chapelle. L'autel principal, réalisé en marbre par le sculpteur Reid, est installé en 1893; les petits autels sont réalisés d'après les dessins de l'abbé Adolphe Garneau en 1899-1900. Le sculpteur Louis Jobin installe dans la chapelle une série de bustes des apôtres, le 29 décembre 1894.
En novembre 1898, le Conseil du Séminaire décide de faire « faire les décorations intérieures de la chapelle en acier galvanisé ». Le Journal signale quelques jours plus tard que « Mr Pedlar, l'homme à l'acier, est arrivé hier, à la demande de notre architecte ». Le 18 novembre, le Séminaire accorde l'entreprise de parachèvement de l'intérieur à George Henry Pedlar, de la Pedlar Metal Roofing, d'Oshawa, ON, qui s'engage à compléter les travaux pour le premier mai suivant, au coût de 11 500$, d'après les plans et devis et sous la surveillance des architectes Peachy et Dussault. Ces travaux complétés, on entreprend le décor peint qui est terminé en décembre 1899, en même temps que s'installent les vitraux dessinés par l'artiste Wallace J. Fischer, qui oeuvre dans l'atelier de B. Léonard, rue Saint-Jean. C'est d'après les plans de Peachy et Dussault aussi qu'est mis en place le lambris d'appui en boiserie; il s'agit d'un ouvrage qui, comme les bancs, est réalisé en bois de merisier rouge, provenant de l'Ontario et des États-Unis.
La chapelle n'a guère subi de travaux au XXe siècle, si ce n'est la construction, en 1949-50, d'après les plans de l'architecte Adrien Dufresne, de la chapelle funéraire de Mgr de Laval pour y contenir ses ossements exhumés le 19 septembre 1877 et déposés dans la crypte de la chapelle du Séminaire le 23 mai 1878. La chapelle est désaffectée en 1989 et prise en charge par le Musée du Séminaire qui la vide de ses bancs en 1991. Depuis le 29 mai 1993, le tombeau de Mgr de Laval a trouvé place dans la cathédrale Notre-Dame.
En 1995, le Séminaire de Québec cède la gestion du musée, qui de fait est le plus ancien au Canada, au Musée de la civilisation qui lui donne le nom de Musée de l'Amérique francophone.
Le décor architectural de cette chapelle est largement inspiré de celui de l'église de la Trinité, de Paris. Joseph-Ferdinand Peachy avait visité ce bâtiment lors d'un voyage et il avait acquis la monographie de l'architecte Théodore Ballu qui est reproduit les plans par la gravure (1868). Déjà Peachy avait utilisé le modèle parisien comme référence lorsqu'il avait dressé les plans de reconstruction de l'église Saint-Jean-Baptiste. Ici, c'est plutôt la façade qui témoigne de l'influence de ce prestigieux monument du Second Empire français. Il faut rendre justice à Peachy: s'il fait clairement référence à l'église parisienne, il ne la copie pas. À partir du modèle, il élabore une architecture intérieure qui lui est bien personnelle. Toutes les églises de Peachy ont cet air de famille qui, en définitive, révèle sa manière, son style.
Les orgues
L'orgue de choeur
Sous le régime français, un orgue commandé au facteur parisien Robert Richard fut installé dans la cathédrale Notre-Dame de Québec, en 1753. Il comptait 10 jeux (dont plusieurs « coupés » pour une plus grande variété de timbres) sur un clavier et pédalier, permettant de faire entendre les couleurs essentielles de la musique d'orgue française. Malheureusement, cet instrument a été détruit en 1759 par l'effet des bombardements britanniques et de l'incendie de la cathédrale. Celle-ci a bien été reconstruite durant les décennies suivantes, mais le nouvel orgue a dû être importé d'Angleterre, tout commerce avec la France étant alors interdit. Ainsi, la ville de Québec ne possédait toujours pas d'orgue de type dit « baroque » ou classique avec traction mécanique traditionnelle.
C'est à l'imagination créative du claveciniste et organiste de réputation internationale, Kenneth Gilbert, que l'on doit l'initiative et la poursuite d'un tel projet. Deux récitals donnés en France sur des instruments reconstruits à neuf, en utilisant les plans heureusement conservés ainsi que les techniques traditionnelles de l'époque, dans leurs buffets d'origine (Clicquot 1710, chapelle du Château de Versailles; Jean de Joyeuse 1694, cathédrale Sainte-Marie d'Auch), inspirent Kenneth Gilbert une démarche similaire à Québec, toutes proportions gardées, où un instrument de ce style, bien que petit, a bel et bien existé jusqu'à la conquête.
En 1998, Kenneth Gilbert s'entoure donc de musiciens, d'historiens et de spécialistes parmi lesquels la musicologue Élisabeth Gallat-Morin dont les travaux ont conduit à la découverte du devis original conservé au Minutier central des notaires de Paris. Le délicat travail de reconstruction a été confié aux facteurs d'orgues Juget-Sinclair, de Montréal.
De facture classique française du XVIIIe siècle, cet instrument, au diapason 392 et sans premier do# grave, possède un tempérament mésotonique à huit tierces pures, une basse pression du vent, une mécanique suspendue, et un pédalier à la française. Le vent est fourni par deux soufflets cunéiformes manuels lesquels peuvent aussi être activés électriquement. Tous les jeux, disposés sur un seul sommier, sont coupés en basses et dessus au niveau du c1 et le c#1 sauf pour la Fourniture et la Cimbale. La pédale ne possède pas de jeu propre, ils sont en tirasse. Les notes naturelles du clavier manuel sont plaquées d'os et les notes accidentées sont d'ébène alors que les notes du pédalier sont en chêne. Le buffet est de chêne avec des claires-voies et les culs-de-lampe ont été dessinés et réalisés par le sculpteur Mathieu Patoine, de Val-David. La tuyauterie de la Trompette et du Cromhorne proviennent de l'atelier Voix humaines de France.
La basilique actuelle ne pouvant accueillir un tel objet faute d'espace, le Musée de l'Amérique francophone a accepté avec enthousiasme de le recevoir. L'orgue est installé dans une tribune de côté de la chapelle du Musée, à quelques dizaines de mètres de son emplacement d'origine. Les sommes nécessaires à sa reconstruction ont été recueillies principalement au Québec et aussi en France, grâce au travail et aux dons des membres du comité et de quelques mécènes.
Les orgues classiques français de cette époque ne sont pas légion en Amérique et même en Europe. Selon plusieurs experts dans le domaine de la musique d'orgue, la reconstruction de l'orgue 1753 est une pure merveille aux plans de la facture, de l'esthétique et de la sonorité. Le Québec retrouve ici un objet de son patrimoine, permanent, vivant et parfaitement adapté à la musique de l'époque.
Le concert inaugural, donné par Michel Bouvard, a eu lieu le 4 octobre 2009.
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The history of the chapel in the Musée de l'Amérique francophone (Francophone America Museum) begins on January 1st, 1888, when a fire destroyed the previous building that had been built in 1750-52, restored after the Conquest in 1861-2, and rebuilt on the same walls in 1796, after a fire.
On April 25th, 1888, the authorities of the Quebec Seminary decided to rebuild the chapel, the third one of the same site; dimensions will be 110 feet by 72 (33 meters by 21.6) and architect Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) was selected. On June 23rd, the authorities chose « plan No. 5 for the new chapel », one of the drafts submitted by the architect which provided a wider nave and a chancel stretching farther towards Sainte-Famille Street.
Decision was taken to rebuild on the same site and to partly reuse the foundation walls of the previous chapel, demolition and site clearing work started in October 1888. One month later, the authorities were able to tend submissions based on plans submitted by the architect.
The construction contract was entrusted to Thomas Pampalon, on April 15th, 1889, who promised to complete the work by next October 15th, at the cost of $14,196. It seemed that works were undertaken earlier because the plans submitted to Pampalon were not complete and no contract for the framework was found. Seminary archives mention that "demolition and reconstruction works" started in October 1888 and, from January 1889, the Seminary's newsletter Le Journal wrote:
« For several days now, it is agreed that the new chapel will be ready by January 29th, on the feast of Saint-François-de-Sales and Seminary's secondary patron saint. A temporary altar is in place since last week (...) ».
This means that some framework and stonework, aiming at covering the structure, were completed before the stonework contract to complete the construction was awarded. All these works seemed to have been accomplished by Seminary's employees.
In August 1889, « the stonework progresses rapidly, the junior students' courtyard is completely occupied by the workers »; in September, « the lower section of the [wooden] columns are covered with bricks »; in October, « the small little steeple above the transept crossing is built, and the bell tower is completed ».
Then mentions about the works going on in the interior: in June 1890, it was decided « to completely pave the chapel with ceramic tiles ». In September, the authorities observed that « work was progressing slowly ». Nonetheless, the chapel was blessed in January 1891.
Structural temporary works, carried out in 1888, were not sufficient because, in 1892, the Seminary's newsletter mentions that « architects Peachy and Pageau have prepared [separately] the plans for a new roof ». On April 4th, 1892, the roof contract was awarded to F. de Varennes, based on Peachy's plans.
At that time, things were rather going badly for architect Joseph-Ferdinand Peachy. He was being sued by Saint-Jean-Baptiste churchwardens and faced bankruptcy. Meanwhile, at the Seminary, the authorities report that « plans were coming out very slowly and the architect was ranked among the class of the turtles ».
Also, when in 1890, Peachy submitted plans for the altars, the authorities decided to seek advice from European architects because « the plans submitted Peachy had too many similarities with his other works (...). It was necessary, at least, to save the altars of the chapel's wreckage (...) ». The same way, the superior of the Seminary hired architect Charles Baillairgé to "complete" the chapel.
Slowly, the new chapel was furnished. The marble main altar, executed by sculptor Reid, was installed in 1893; the lateral altars were executed according to drawings made by Fr Adolphe Garneau in 1899-1900. Sculptor Louis Jobin installed, by December 24th, 1894, a series of apostles' busts.
In November 1898, the authorities decided to have « the chapel's internal decoration made of the galvanized steel ». The Seminary's newsletter reports some days later that « Mr Pedlar, the steelman, arrived yesterday, at the request of our architect ». On November 18th, George Henry Pedlar, from The Pedlar Metal Roofing, Oshawa, ON, was awarded the contract to complete the interior, at the cost of $11,500 with the promise to complete the works by next May 1st, and according to plans and under the supervision of architects Peachy and Dussault. These works completed, the painted décor was undertaken which was completed in December 1899, at the same time as the stained glass windows, designed by artist Wallace J. Fischer, who worked in the workshop of B. Leonard, on Saint-Jean Street, were installed. It is according to plans prepared by Peachy and Dussault that the wood paneling was installed which is, with the pews, executed in red wild cherry trees coming from Ontario and from the United States.
The chapel was not modified in the 20th century, except for the construction, in 1949-50, according to plans prepared by architect Adrien Dufresne, of Bishop de Laval's funeral chapel to contain his remains which were exhumed on September 19th, 1877, and deposited in the crypt of the chapel on May 23rd, 1878. The chapel was closed in 1989 and handed over to the care of the Seminary Museum. The pews were removed in 1991. On May 29th, 1993, Bishop de Laval's remains were transferred in Notre-Dame Cathedral.
In 1995, the Quebec Seminary transferred the management of the museum, which indeed is the most ancient in Canada, to the Musée de la civilisation (Museum of civilization) which renamed it Musée de l'Amérique francophone (Francophone America Museum).
The chapel's architectural decor is largely inspired by the Trinité Church, of Paris. Joseph-Ferdinand Peachy had visited this building and acquired architect Theodore Ballu's book where plans were reproduced plans by engraving (1868). Already Peachy had used the Parisian model as a reference when he designed the reconstruction of Saint-Jean-Baptiste church. Here, it is rather the facade which reflects the influence of this prestigious monument of the Second French Empire. It is necessary to do Peachy justice: if he clearly refers to the Parisian church, he did not copy it. From the model, he worked out an interior architecture which was very his own. All Peachy's churches have this familiar look which is, in the final analysis, his style.
The Organs
The Chancel Organ
Under the French regime, an organ, ordered to Parisian organbuilder Robert Richard, was installed in the Notre-Dame Cathedral of Quebec City, in 1753. It had 10 stops (several of which are "divided" for a wider variety of tone colors) over one manual and pedal, allowing hearing the essential colors of the French organ music. Unfortunately, this instrument was destroyed in 1759 by British bombings and the destruction of the cathedral by fire. The cathedral has been rebuilt in the next decades, but a new organ had to be imported from England, since all trade with France was being forbidden. So, Quebec City did not have a "baroque" or classical organ with traditional mechanical action.
Thanks to the inventive imagination of harpsichordist and organist of international reputation, Kenneth Gilbert, that such a project was set up. Two recitals given in France on newly rebuilt instruments, using fortunately preserved plans and traditional techniques, in their original organcases (Clicquot 1710, in the chapel of the Versailles Castle; Jean de Joyeuse 1694, St, Mary's Cathedral in Auch), gave Kenneth Gilbert the idea to use a similar approach for Quebec City where an instrument of this style, although smaller, outright existed until the Conquest.
In 1998, Kenneth Gilbert made musicians, historians and specialists aware of his plan. Among them, musicologist Elizabeth Gallat-Morin whose works led to the discovery of the original stoplist kept in Paris notaries' central Minute Book. The delicate reconstruction job was entrusted to organbuilders Juget-Sinclair, of Montreal.
Of French 17th-century classical structure, this instrument, with a 392 diapason and without first C#, has a mesotonic temperament with eight pure thirds, low wind pressure, balanced key action, and a "à la française" pedalboard. The wind is provided by two manually activated wedge bellows that can also be electrically activated. All stops, installed on the single windchest, are divided in bass and treble between c1 and c#1 except for the Fourniture and Cimbale. The pedal division does not have its own stops, stops are available by pull-down. The natural keys of the manual keyboard are plated with bone and the sharps are made of ebony while the pedal keys are made of oak. The organcase is made of oak with pipe shades and cul-de-lampe designed and executed by sculptor Mathieu Patoine, of Val-David. The Trompette and Cromhorne pipework come from the Voix humaines de France workshop.
Since, it was impossible to install the instrument in the actual basilica due to lack of space, the Musée de l'Amérique francophone enthusiastically accepted to house it. The organ is installed in a side gallery of the Museum chapel, at some dozens meters from its original location. Necessary funds for the reconstruction were raised in most cases in Quebec and also in France, thanks to the work and donations from the committee members and some patrons of the arts.
There are not many French classical organs from this era in America and even in Europe. According to several experts in the field of the organ music, the reconstruction of the 1753 organ is a treasure for both organbuilding techniques and the aesthetics. Quebec City now enjoys an object from its heritage, permanent, living and perfectly adapted to the music from that era.
The inaugural concert, played by Michel Bouvard, took place on October 4th, 2009.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre (ext) | 16' | Bourdon (ext) | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Flûte | 8' | Bourdon | 8' | |
Gemshorn | 8' | Clarabelle | 8' | |
Prestant | 4' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Voix céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte traverse | 4' | |
Fourniture 1 1/3' | III | Octavin | 2' | |
Trompette | 8' | Cornet | IV | |
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo |
I. Positif |
Pédale |
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Principal violon | 8' | Flûte ouverte (ext) | 16' | |
Mélodie | 8' | Bourdon (REC) | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon doux (ext) | 16' | |
Dulciane | 8' | Violoncelle | 8' | |
Flûte douce | 4' | Flûte | 8' | |
Clarinette | 8' | Bourdon | 8' | |
Tremolo | Bombarde | 16' |
Clavier |
Pédale |
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Bourdon | 8' | En tirasse / | ||
Montre | 4' | By pulldown | ||
Flûte à cheminée | 4' | |||
Nazard | 2 2/3' | |||
Doublette | 2' | |||
Tierce | 1 3/5' | |||
Fourniture | III | |||
Cimbale | III | |||
Cromhorne | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Tremblant doux | ||||
Tremblant fort |