Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Enregistrements Recordings |
Références References |
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Warren, 1900 / Casavant, Opus 1492, 1934 / Hill, Normand & Beard, 1971 / Ateliers Guilbault, Bellavance, Carignan, 2007
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Historique
L’église St. Andrew’s de Québec représente la plus ancienne congrégation de langue anglaise et d’origine écossaise au Canada. Depuis ses débuts en 1759, elle a, sans interruption, des ministres du culte et un immeuble en propre depuis 1810.
À l’origine, les membres sont presque tous des militaires, la plupart provenant des rangs du célèbre 78e régiment Fraser Highlanders dans l’armée du général James Wolfe (1727-1759) avec son chapelain, le révérend Robert Macpherson (1731-1791). Mais avec l’arrivée, à Québec, de marchands d’Écosse et de Nouvelle-Angleterre, peu après le Traité de Paris de 1763, le statut de la congrégation ne tarde pas à devenir civil. Elle portait alors le nom de « Scotch Congregation » en association avec l’Église d’Écosse, en Écosse.
Jusqu’en 1807, la congrégation utilise une salle dans l’ancien collège des Jésuites (sur l’emplacement actuel de l’Hôtel de Ville) puis, de 1807 à 1810, une salle située au sous-sol du nouveau palais de justice.
En 1808, à la suite d’une pétition signée par 148 personnes, la congrégation obtient, du gouverneur (1807-1811) James Henry Craig (1748-1812), un terrain de 19,8 mètres (65 pieds) sur 16,8 mètres (55 pieds) à l’intérieur de la ville fortifiée pour y construire leur église. Ce terrain se situe au coin des rues Sainte-Anne et Cook et est soustrait au domaine des Jésuites. Un comité de construction est formé de John Blackwood (?-1819), James Thompson (1733-1830) et William Morrison. Ce dernier, un maître charpentier de formation et employé civil, aurait probablement établi le plan de l'église. Les travaux de construction de l'église, dirigés par le maître maçon John Bryson, débutent en 1809 et l'édifice est inauguré le 30 novembre 1810, le jour de la fête de Saint-André. L'édifice mesure quelque 18 mètres (60 pieds) de long sur 12 mètres (40 pieds) en profondeur; il a coûté 1 500 livres.
Rapidement, l'église devient trop petite. En 1821, ils obtiennent du gouverneur (1820-1828) George Ramsay, comte de Dalhousie (1770-1838) que le terrain soit étendu jusqu'à la rue Saint-Stanislas, ce qui va leur permettre d'agrandir l'église et aussi, ultérieurement, de construire un presbytère et une école. L'église est agrandie en 1823 sous la direction du maître maçon et architecte John Phillips (v1789-1859). La longueur initiale est portée à 28,5 mètres (93,5 pieds) le long de la rue Saint-Anne, et un avant-corps en pierre est ajouté en guise d'entrée. L'église peut accueillir désormais 1 300 fidèles.
En 1849, peu après le schisme qui divise l'Église d'Écosse (1844), l'architecte Charles J. Wilson (1810-1863), de Glasgow, est invité à soumettre un projet de reconstruction de l'église. Il présente un projet mettant en vedette un édifice de style gothique du XIIIe siècle avec une tour s'élevant à quelque 60 mètres (200 pieds). À défaut de réaliser ce grand projet, d'importants travaux de restauration sont réalisés en 1875 sous la direction de l’architecte Harry Staveley (1848-1925). Lors de ces travaux, des tribunes latérales, de nouveaux bancs et des vitraux sont ajoutés. L’édifice demeure, depuis cette date, inchangé sauf pour l’addition d’une sacristie en 1910 selon les plans des architectes Edward Colis Hopkins (1857-1910) et Georges-Émile Tanguay (1893-1964).
Le terrain, en forme un triangle, est borné par les rues Saint-Stanislas, Sainte-Anne et Cook, en plein cœur de la ville fortifiée. Sur ce même terrain, en plus de l’église, on retrouve le Kirk Hall, érigé en 1829 selon les plans de l'architecte George Browne (1811-1885), qui fut une école protestante jusqu’en 1885 puis transformé en résidence pour le pasteur en second de l’église. En 1909, le bâtiment est transformé à nouveau afin d’accueillir une salle d’assemblée et une école du dimanche ainsi qu’un logement pour le sacristain. On y trouve aussi le presbytère, ou « manse » en écossais, érigé en 1836 d’après les plans des architectes Frederick Hacker (c1802-1846) et Robert Cowtan Hennicker (1809-1871), qui est toujours la maison du pasteur et de sa famille.
L’édifice
L’aménagement intérieur est peu courant au Canada bien que l’on puisse en voir des exemples en Grande-Bretagne et en Europe. La caractéristique principale en est un long mur frontal avec, au centre, une chaire élevée alors que les sièges forment un demi-cercle. Le tapis, d’un rouge vif, est garni de flocons de neige et de fleurs de lys. Dans l’église flottent des drapeaux qui témoignent de l’attachement des Écossais envers leur histoire. On peut y admirer de magnifiques vitraux offerts par des familles québécoises de souche écossaise. De nombreuses plaques sont aux murs, rappelant le passage de personnages importants pour la communauté, commémorant le travail des pasteurs ayant marqué l’histoire de la ville, ou encore rappelant les sacrifices de fils morts sur les champs de bataille lointains.
À l’entrée de l’église, juste en haut de l’entrée principale sur la rue Cook, se trouve la tribune de l’orgue et de la chorale; autrefois appelée « Galerie du Gouverneur », elle avait les armoiries royales au-devant. À une extrémité un petit musée, jalousement conservé par la congrégation, rappelle l’histoire d’une communauté toujours active et témoigne de son attachement envers Dieu et la pratique religieuse.
L’église fait partie du patrimoine religieux de la région de Québec.
L’orgue
Avant 1875, l'utilisation d'un orgue dans les églises presbytériennes était strictement interdite. Le chant de l’assemblée était dirigé par un chantre. La présence d'un petit harmonium qui se trouve actuellement au musée de l’église précède, de quelques années, l'installation, en 1881, du premier orgue, fabriqué par le facteur Charles Summer Warren (1842-1933), de Toronto. Pour faire place à l'orgue actuel, cet instrument a été vendu à l'église Saint-Ignace-de-Loyola de Cap-Saint-Ignace.
L’orgue actuel, construit aussi par Charles Summer Warren, est un don, en 1900, de l’homme d'affaires John Breakey (1846-1911), et prend place dans la tribune qui fait face à la chaire, jusque-là réservée au Gouverneur. L’aspect visuel de l’instrument est demeuré inchangé : le buffet en chêne d’origine encadre des tuyaux peints au pochoir dans des tons qui s’harmonisent avec les couleurs de l’édifice.
Tel qu’il existe aujourd’hui, l’orgue présente trois strates organologiques superposées. Équipé en 1914 d’une soufflerie électrique, l’orgue subit une première transformation en 1934, lors d'une restauration effectuée par la maison Casavant. En 1971, pour un coût de 15 000 $, une nouvelle intervention des facteurs britanniques Hill, Norman and Beard rapproche l’orgue de l’esthétique néoclassique alors en vogue. Le Grand-Orgue, débarrassé de sa boîte expressive, reçoit de nouvelles mixtures, une Trompette 8’ et une Flûte 4’. Le Récit, quant à lui, est recentré sur un Principal 4’ et enrichi de mutations flûtées et d’une nouvelle batterie d’anches à 16’, 8’, et 4’. À la Pédale, un Prestant 4’ est venu remplacer l’ancien Violoncelle 8'. L’orgue conserve, au total, le même nombre de jeux.
En 2007, l'instrument a fait l'objet d'une restauration partielle et d'une nouvelle harmonisation par Les Ateliers Guilbault, Bellavance, Carignan, de Saint-Hyacinthe.
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History
St. Andrew’s Church, Québec City, is the oldest English-speaking congregation, of Scottish origin, in Canada, tracing its beginning in 1759, with a continuous ministry since that time, and a building of its own dating from 1810.
Originally, the congregation was almost wholly military in character made up for the most part of the famous 78th Fraser Highlanders in General James Wolfe’s (1727-1759) army with their chaplain, Rev Robert Macpherson (1731-1791). But, with the merchants from Scotland and New England who arrived in Québec shortly after the Paris Treaty of 1763, soon assumed civilian status and was known as “The Scotch Congregation” in connection with the Church of Scotland, in Scotland.
Until 1807, the congregation met in a room in the Jesuits’ College (where the City Hall now stands) and, from 1807 to 1810, in a room in the new Court House.
In 1808, in response to a petition signed by 148 persons, the congregation was granted by Governor (1807-1811) James Henry Craig (1748-1812), a piece of land (65 feet /19.8 meters) by 55 feet /16.8 meters) within the fortified city for the construction of its church. The lot is located corner St. Anne and Cook Streets and was taken from the Jesuits' estate. A construction committee was set up with John Blackwood (?-1819), James Thompson (1733-1830) and William Morrison who was a master carpenter and a civil servant. He probably prepared the plans of the church. Construction work, under the supervision of master mason John Bryson, started in 1809 and the building was inaugurated on November 30, 1810, on the feast day of St. Andrew. The building was 60 feet (18 meters) long by 40 feet (12 meters) wide; it cost 1,500 pounds.
Rapidly, the church became too small. In 1821, the congregation asked Governor (1920-1828) George Ramsey, Count of Dalhousie (1770-1838) for an extension of the lot up to St. Stanislas Street to enlarge the church and also, later on, to build a presbytery and a school. The church was enlarged in 1823, under the supervision of master mason and architect John Phillips (c1789-1859). The initial length was increased to 93.5 feet (28.5 meters) on St. Anne Street, and an antechurch was added as an entrance. The church could now accommodate 1,300 persons.
In 1849, shortly after the schism which divided the Church of Scotland (1844), architect Charles J. Wilson (1810-1863), of Glasgow, was invited to prepare a reconstruction project for the church. He submitted a project featuring a 13th-century Gothic building with a tower reaching close to 200 feet (60 meters). In default of carrying out this project, major restoration work was executed in 1875, under the supervision of architect Harry Staveley (1848-1925). This work included the addition of lateral galleries,and the installation of new pews and stained glass windows. From that date, the building remained virtually unchanged except for the addendum of a sacristy in 1910 based on plans prepared by architects Edward Colis Hopkins (1857-1910) and Georges-Émile Tanguay (1893-1964) .
The triangular site is limited by the St. Stanislas, St. Anne and Cook Streets within the walled city. On the lot, besides the church, is the Kirk Hall, erected in 1829 according to plans prepared by architect George Browne (1811-1885), that was used, until 1885, as a Protestant school before being converted into a residence for the assistant minister. In 1909, the building was converted into a community hall, Sunday school and a residence for the sexton. On the same site, there is also the presbytery or manse (the Scottish term) built in 1836 according to plans drawn up by architects Frederick Hacker (c1802-1846) and Robert Cowtan Hennicker (1809-1871), which is still the minister's residence.
The Building
The interior is unusual in Canada, although sometimes seen in Great Britain and in Europe. The main characteristic is the long front wall with a high pulpit in its center while the pews are laid out in a semicircle. The bright red carpet is trimmed with snowflakes and fleurs de lys. Flags are also displayed showing the Scottish heritage in their history. The church houses magnificent stained glass windows donated by Québec families of Scottish descent. Numerous plaques on the walls are silent witnesses to prominent and faithful ministers, to important congregation members, or as a memory of beloved sons killed in action during overseas wars.
At the back of the church, right over the main Cook Street entrance, is the organ and choir loft, formerly the Governor’s Gallery which was decorated with the King’s coat of arms. At one end of the church, there is a small museum, carefully preserved by the congregation, that recalls the history of a community which is still very well alive and that bears testimony to its affection for God and religious observances.
The church belongs to the Québec religious heritage.
The Organ
Before 1875, the use of an organ in Presbyterian churches was strictly forbidden. The assembly sang led by a precentor. The presence of a small reed organ, which is now in the church museum, preceded for some years the installation, in 1881, of the first organ, carried out by organbuilder Charles Summer Warren (1842-1933), of Toronto. To make room for the actual organ, this instrument was sold in St. Ignace-de-Loyola Church in Cap-Saint-Ignace.
The actual organ, also originally built by Charles Summer Warren was donated, in 1900, by businessman John Breakey (1846-1911) and placed in the former governor’s gallery, facing the pulpit. The organcase is original - visually the instrument has remained unchanged - and is made of oak, with colored and stenciled facade pipes to blend in with the building's decor.
The organ as it stands today reflects three strata of organbuilding work. In 1914, the organ was provided with an electric blower. In 1934, the organ was rebuilt by Casavant Frères. In 1971, at a cost of $15,000., the organ was once again rebuilt, this time by the British organbuilding firm of Hill, Norman and Beard. This restoration introduced the trendy neoclassical aesthetics. The Great division, now unenclosed, received new mixtures, an 8’ Trumpet and a 4’ Flute. The Swell division was re-centered on a 4’ Principal, and received new fluted mixtures and a new 16’, 8’, and 4’ reed chorus. The 8’ Violoncello in the Pedal was replaced with a 4’ Principal. The total number of stops remained unchanged.
In 2007, Ateliers Guilbault, Bellavance, Carignan, from St. Hyacinthe, carried out a partial restoration and introduced a new voicing for the instrument.
Great Organ |
Swell |
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Open Diapason | 8' | Gedeckt | 8' | |
Stopped Diapason | 8' | Viola da Gamba | 8' | |
Dulciana | 8' | 1Voix Celeste | 8' | |
Principal | 4' | Principal | 4' | |
Chimney Flute | 4' | Flute | 4' | |
Fifteenth | 2' | Gemshorn | 2' | |
Mixture 1 1/3' | III | Larigot | 1 1/3' | |
Trumpet | 8' | 2Cornet | II | |
Contra Fagotto | 16' | |||
Oboe | 8' | |||
Clarion | 4' | |||
Tremulant |
Pedal |
|
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3Open Diapason | 16' | Bourdon | 16' |
Octave (ext) | 8' |
Bass Flute (ext) | 8' |
Super Octave | 4' |
Fagotto (SW) | 16' |
1 | à partir du deuxième DO / from tenor C | |
2 | 2 2/3' + 1 3/5' | |
3 | en bois / made of wood |