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Casavant, Opus 3749, 1996
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La ville de Boucherville est située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent juste en face de Montréal. L'histoire de l'église de cette localité débute avec l'arrivée, en 1668, du missionnaire jésuite Jacques Marquette (1637-1675).
Historique
Le territoire de Boucherville se situe dans la seigneurie des Îles-Percées concédée en 1664 à Pierre Boucher, sieur de Grosbois (1622-1717), alors gouverneur (1662-1667) de Trois-Rivières, par le gouverneur (1663-1665) Augustin de Saffray de Mézy (?-1665) et de l'intendant (1663-1665) Louis-Robert de la Fortelle 1636-1706). Au moment de la concession, la seigneurie mesure 168 arpents sur 168 arpents. Boucher quitte Trois-Rivières en 1667 pour venir s'établir, avec quelques colons, dans sa seigneurie. L'année suivante, il construit le fort Saint-Louis près duquel il aménage une chapelle dédiée à la Sainte-Famille.
Le 3 novembre 1672, la seigneurie est à nouveau concédée, cette fois sous le nom de seigneurie de Boucherville, par le gouverneur (1672-1682, 1689-1698) Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698) et par l'intendant (1665-1668, 1670-1672) Jean Talon (1626-1694) à Pierre Boucher, mais elle est amputée de 28 arpents du côté est pour la seigneurie de Varennes et de 26 arpents du côté ouest pour la seigneurie Du Tremblay. En quelques années, la seigneurie de Boucherville est reconnue comme étant l'une des plus prospères et possédant les plus belles et les plus riches terres de la colonie.
Au décès du seigneur Boucher, le 19 avril 1717, la seigneurie passe à sa veuve, Jeanne Crevier (1/2), à son fils aîné, Pierre (1/4) qui devient seigneur, et à ses autres enfants (1/4). Au décès de Jeanne Crevier, le 11 décembre 1727, sa part de la seigneurie passe à son fils aîné, Pierre, qui devient ainsi propriétaire des 3/4 de la seigneurie. À noter que ce dernier modifie son nom pour devenir Pierre Boucher de Boucherville. À son décès, le 12 août 1740, la seigneurie passe à son fils, François-Pierre Boucher de Boucherville qui, à son tour à son décès le 31 juillet 1767, la cède à son fils, René-Amable Boucher de Boucherville qui, à son tour à son décès le 12 février 1812, la cède à son fils, Pierre-Amable Boucher de Boucherville qui en sera le dernier seigneur, car le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854.
Une municipalité de paroisse est établie le 8 juin 1845 pour être ensuite abolie le 1er septembre 1847. Une nouvelle municipalité de paroisse est établie le 1er juillet 1855. Le 1er janvier 1857, le territoire est divisé en deux municipalités distinctes : le village et la paroisse. En 1877, une partie du territoire de la paroisse est détachée pour former la municipalité de paroisse de Saint-Hubert.
Le 7 décembre 1957, le village de Boucherville obtient le statut de ville. En 1963, le territoire qui appartient encore à la municipalité de la paroisse est annexé à la ville de Boucherville. Le 1er janvier 2002, Boucherville perd son statut de ville lorsqu'elle est fusionnée pour former la nouvelle ville de Longueuil. Elle devient alors un arrondissement de la nouvelle ville avec Brossard, Greenfield Park, LeMoyne, Longueuil (devenu Vieux-Longueuil), Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Hubert et Saint-Lambert. Le 1er janvier 2006, Boucherville retrouve son statut de ville tout en étant membre du conseil d’agglomération de Longueuil.
La première église (1670)
Aucun document ne nous est parvenu concernant la construction de la première église. Selon Pierre Huguet dit Latour (1749-1817), premier historien de Boucherville, Pierre de Caumont (v1641-1694), second desservant, fait bâtir une chapelle en bois, longue de 15,2 mètres (50 pieds) et large de 10,7 mètres (35 pieds) sur un terrain donné par le seigneur Boucher dont le contrat de donation sera signé le 20 septembre 1685, à l'endroit même où s'élève l'église actuelle. Le 3 novembre 1678, Mgr François de Montmorency Laval (1623-1708), évêque (1674-1688) de Québec, érige la paroisse sous le vocable de la Sainte-Famille et l'érection canonique est décrétée en 1692.
Le 17 juin 1683, les marguilliers, Joseph Huet et Denis Véronneau, concluent un accord avec Jean-Baptiste Ménard, maître menuisier, pour effectuer des réparations. Le 18 juin 1686, un marché est conclu entre le seigneur Pierre Boucher et les habitants de Boucherville, et Gilles Dufaux, charpentier, pour la construction d'un presbytère de 9 mètres (30 pieds) de long sur 9 mètres (30 pieds) de large. En 1688, ce presbytère étant terminé, la paroisse reçoit son premier curé (1688-1711), le sulpicien, l'abbé Pierre-Rodolphe Guybert de la Saudrays (?-1721).
La première cloche est bénite le 21 mai 1691 par le curé de la Saudrays et est baptisée Marie-Jeanne.
La deuxième église (1712)
En 1711, l'abbé Claude Dauzat, prêtre sulpicien, arrive comme curé (1711-1714). La population ayant augmenté considérablement, celui-ci décide de construire une église de plus grandes dimensions. Un contrat est passé le 19 janvier 1712 entre Pierre Couturier, maître maçon, architecte et entrepreneur et les marguilliers, Étienne Benoist dit Livernois et Maurice Besnard.
L'église est construite en pierre provenant de la Côte-Sainte-Catherine. La pierre est traînée sur la glace jusqu'à Boucherville. La première pierre est bénite le 26 juin 1712, par François Vachon de Belmont (1645-1732), supérieur des Sulpiciens au Canada et grand-vicaire (1701-1732) de l'évêque de Québec.
En septembre 1713, devant la lenteur des travaux, l'intendant (1712-1726) Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) émet une ordonnance obligeant les habitants de Boucherville d'apporter leur contribution en matériaux, argent et journée de corvée. Ils doivent, de plus, nourrir l'entrepreneur et ses maçons pendant leur travail, les jours de fête et de mauvais temps.
La construction d'un nouveau presbytère débute en 1718 et le sulpicien curé (1716-1727), l'abbé Simon Saladin (1686-1747) en prend possession le 23 juillet 1720.
La décoration de la nouvelle église se fait au cours des années qui suivent. En 1723, Pierre-Noël Levasseur (1690-1770) réalise, au coût de 1 400 livres, un retable de façon baldaquin ou impériale suivant l'ordonnance corinthienne. Puis, en 1729, il revient pour réaliser la table de communion, au coût de 140 livres. Vers 1745, le maître-autel s'enrichit d'un tabernacle sculpté par Gilles Bolvin (1710-1766) et doré par les Ursulines de Québec.
En 1766, Gabriel Chèvrefils dit Bélisle, maître charpentier, refait le vieux clocher. L'année suivante, le sieur Lamy Lenoir, menuisier, construit une nouvelle sacristie de 7,3 mètres (24 pieds) sur 7,3 mètres (24 pieds) et recouvre le clocher de bardeaux. Ces réparations majeures indiquent un vieillissement prématuré.
Dès 1787, il est question de construire une nouvelle église, mais comme une disette sévit dans la colonie, Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque (1788-1797) de Québec, refuse l'autorisation. En 1797, Jacques Racicot, maître maçon, répare le presbytère et le curé (1790-1816), l'abbé Pierre Conefroy (1752-1816), qui est aussi doué pour l'architecture, trace les plans d'une église à transept.
La troisième église (1801)
Le plan comprend un long vaisseau de maçonnerie coupé en son deuxième tiers par un transept qui joue le rôle de contreforts. L'ensemble donne l'aspect d'une croix latine, comme dans les églises romanes du Xe siècle. Le haut de la croix forme une abside en hémicycle. La maçonnerie est le matériau usuel des murs sur lesquels reposent une toiture très aiguë et un clocher en charpente, à une ou deux lanternes. L'édifice aura 38,4 mètres (126 pieds) sur 15,2 mètres (50 pieds). La largeur, au niveau du transept, sera de 22 mètres (72 pieds).
C'est ce plan que l'abbé Conefroy soumet Mgr Pierre Denault (1743-1806), évêque (1797-1806) de Québec, qui l'accepte. Le contrat de maçonnerie est signé, le 11 mars 1801, entre les syndics et Louis Bouillereau dit Comtois, maître maçon, pour une somme de 240 livres plus 9 livres par jour. La construction de la charpente, du comble et du clocher est confiée à François Gareau dit Saint-Onge pour une somme de 4 200 livres. Louis Quévillon (1749-1823) est responsable des ouvrages de sculpture et de menuiserie. Il réalise la voûte et la corniche, le retable du chœur, la chaire, le banc d'œuvre, la tribune arrière ainsi que les trois tombeaux d'autels. Terminé en 1803, ce décor est complété par Quévillon de 1807 à 1811. Tous les bois nécessaires sont en pin ou bois blanc, sec et sans nœud.
La nouvelle église est bénite, le 26 octobre 1802, par Mgr Denault et est consacrée le 23 juin 1820.
En 1832, un quatrième presbytère est construit en pierre. Il a l'élégance des vieux manoirs, mais il a été sacrifié au goût et à l'orgueil du temps. Il est vendu, en 1896, pour être remplacé par le presbytère actuel.
En 1839, Victor Bourgeau (1809-1888) complète la décoration de l'église. Le 20 juin 1843, un désastreux incendie dévaste une grande partie du village incluant l'église, le couvent, le collège, 11 maisons de pierres, 44 maisons de bois et 92 dépendances. L'incendie aurait été causé par des étincelles provenant de la cheminée du bateau à vapeur Saint-Louis alors qu'il naviguait sur la Saint-Laurent. De l'église, seuls les murs restent debout. Fort heureusement, le curé (1840-1876), l'abbé Thomas Pépin (1801-1876), aidé de paroissiens, réussit à sauver tous les meubles et les objets du culte. Parmi ceux-ci se trouvent trois tableaux du peintre Jean-Baptiste Roy-Audy (1778-vers 1848) exécutés entre 1818 et 1825. Ils sont des copies de tableaux envoyés de France en 1817 par l'abbé Philippe-Jean-Louis Desjardins (1753-1833) et qui sont conservés au Séminaire de Québec. Quant au mobilier sauvé, il comprend le maître-autel, formé du tabernacle de Bolvin et d'un tombeau de 1803 ainsi que les autels latéraux, réalisés aussi en 1803 pour les tombeaux et entre 1807 et 1811 pour les tabernacles. L'orgue et la chaire sont évidemment la proie des flammes.
Immédiatement après l'incendie, les marguilliers décident de reconstruire l'église et la sacristie. Les travaux de réfection et toute la sculpture sont confiés à Louis-Thomas Berlinguet (1789-1863). Le clocher actuel, conçu par Berlinguet, date de 1844 et remplace celui de Conefroy, détruit dans l'incendie. La première lanterne comprend cinq cloches dont trois sont installées en 1896 et les deux autres, en 1898. Pour le chœur, Berlinguet s'inspire du décor de l'opéra royal de Versailles et la réalisation qu'il en fait présente de nombreuses analogies avec le chef d'œuvre de Jacques-Ange Gabriel. Ainsi, il réalise, de 1847 à 1850, avec l'aide de son fils, Louis-Flavien (1821-?), le retable, les stalles et la clôture du chœur, la table de communion, les tribunes arrière, les galeries du transept et une chaire. Le tombeau à la romaine de l'autel latéral gauche est remplacé par le tombeau actuel en 1870. La lampe du sanctuaire, en argent massif et façonnée vers 1790, porte le poinçon de Michael Arnoldi (1763-1807) .
En 1879, Victor Bourgeau (1809-1888) conçoit le baptistère, où sont placés les fonts baptismaux sculptés en 1877-1878 par Nicolas Manny (1812-1883). La même année, le curé (1877-1901), l'abbé Joachim Primeau (1830-1901), fait effectuer la décoration de l'église qui fait encore l'admiration. Ces travaux, qui durent six mois, sont confiés à Victor Bourgeau et à la firme Lavoie et Beaulieu. La décoration de la voûte et du baptistère, conçue par Victor Bourgeau, est réalisée par Delphis-Adolphe Beaulieu (avant 1860-1908) et Onésime-M. Lavoie (fl 1868-1894). Par la même occasion, la chaire, exécutée par Berlinguet, est remplacée par l'actuelle chaire, œuvre d'un auteur anonyme. Faite de bois sculpté, peint et doré, elle est bénite le 26 novembre 1879 en même temps que les stations du chemin de la croix qui sont des chromolithographies sous verre conçues par Jean-Alfred Gérard-Séguin (1805-1875), et imprimées chez Lemercier, à Paris.
Avec l'accroissement de la population, le territoire de la paroisse est divisé à deux reprises pour former de nouvelles paroisses. D'abord en 1951, pour former la paroisse Saint-Sébastien, et en 1962, pour celle de Saint-Louis.
Les années qui suivent apportent des modifications, quelquefois discutables, mais la restauration, entreprise en 1969, à l'initiative du curé (1954-1972), Mgr Joseph Poissant (1907-1974), rend à ce monument un peu de son aspect d'antan. L'architecte Claude Beaulieu (1913-2002) est responsable du réaménagement de l'architecture et du décor. Lors de ces travaux, l'une des deux tribunes arrière de même que les galeries du transept sont retirées. Il s'acquitte si bien de cette tâche qu'il se voit décerner, au printemps de 1976, le Prix d'honneur national d'Héritage Canada pour la qualité de ses travaux.
L'église est classée en tant que « monument et lieu historique », le 15 avril 1964, par le ministère des Affaires culturelles du Québec. L'édifice est inscrit, le 22 mai 2009, au répertoire des lieux patrimoniaux du Canada.
Depuis le 27 octobre 2001, les trois paroisses francophones forment l'Unité pastorale de Boucherville où les services sont mis en commun avec une seule équipe pastorale, mais où chaque paroisse reste autonome au plan financier.
L'orgue
Le premier orgue, disparu dans l'incendie de 1843, est commandé, en 1823, chez George Zingraff et Joseph Bourdon, de Montréal, au prix de 500 louis. Il n'est livré qu'en 1827 après un long procès. C'est un instrument de huit pieds dont le premier titulaire fut Henri Louis.
En 1847, la fabrique commande au facteur montréalais Samuel Russell Warren (1809-1882), au prix de 565 livres, un orgue à traction mécanique de 19 jeux qui est logé dans un buffet dessiné par Louis-Thomas Berlinguet et réalisé par son fils, Louis-Flavien. Pour cet instrument, le facteur adapte les jeux d'orchestre, une caractéristique très à la mode à cette époque; l'équilibre des claviers y est particulièrement soigné. C'est le premier orgue de ce type fabriqué à Montréal par Warren.
Cet instrument est probablement reconstruit deux fois. La première reconstruction remonte autour de 1935 et est exécutée par Odilon Jacques. C'est à ce moment que la traction mécanique originale est remplacée par une traction électropneumatique et qu'une console détachée est installée. L'endroit du buffet où était la console originale est tout simplement remplacé par des panneaux de bois. La deuxième fois, c'est en 1974 par le facteur Louis-Auguste Guillemette (1908-2004).
Un dossier concernant cet instrument et datant de cette même période est retrouvé dans les archives de Casavant Frères. Quoique le contrat n'ait pas été accordé à Casavant, le dossier complet est classé en attendant sa découverte et l'étude de son contenu dans le cadre du présent projet. La valeur de l'information qu'il contient est d'une grande importance principalement due à la présence d'une esquisse et des dimensions de l'instrument original prises en 1930 par Charles Chapais (1879-1944), de Casavant Frères, et montrant que le buffet avait été déplacé. À travers ces documents, il a été possible de démontrer, aux marguilliers et aux membres du comité diocésain des orgues, que le buffet avait été reculé, en 1903, de presque 1,5 mètre (5 pieds) probablement afin de créer de l'espace supplémentaire pour la chorale. Des recherches subséquentes menées sur le plancher de la tribune confirment cet état de fait. Ce déplacement a certainement affecté négativement la portée sonore et la présence visuelle de l'orgue dans l'église.
En février 1995, le conseil de fabrique confie à Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe, le contrat pour la construction d'un nouvel orgue. En tenant compte de l'ensemble historique de ce lieu, classé bien patrimonial, et des besoins exprimés, le facteur propose un instrument d'esthétique française, apte autant à soutenir le chant de l'assemblée, à accompagner solistes et ensembles, qu'à interpréter le vaste répertoire consacré à l'orgue. Cet instrument, à traction mécanique, comporte 25 jeux (32 rangs) répartis sur deux claviers et pédalier, pour un total de 1 597 tuyaux.
Le nouvel orgue est installé à l'intérieur du magnifique buffet attribué à Louis-Thomas et Louis-Flavien Berlinguet, et construit en 1846 pour recevoir l'orgue construit par le facteur montréalais Samuel Russell Warren.
L'orgue existant, de facture plus récente, ne présente que très peu d'intérêt. En effet, lors des derniers travaux importants, seuls deux jeux (Bourdon 8' et Flûte 4') et quelques basses de jeux de bois de l'instrument de Warren ont été préservés. Ils ont été incorporés au nouvel orgue1, en plus d'un jeu de Hautbois 8', de Casavant, installé dans les années 1980. On peut donc affirmer que l'instrument est essentiellement neuf.
Dans ce contexte historique, il va de soi que le nouvel orgue soit à traction mécanique, comme l'instrument d'origine. Ainsi, la console est en fenêtre et la disposition interne de l'orgue rappelle une manière de faire courante des facteurs du XIXe siècle. Le buffet a été soigneusement restauré et replacé à la position originale2; la présence visuelle du buffet dans le vaisseau s'en trouve ainsi nettement améliorée. Pour la décoration, les choix de l'architecte Claude Beaulieu, maître d'œuvre de la plus récente restauration de l'église, ont été respectés. Les nouveaux tuyaux, en étain fin, reprennent la forme et la finition des tuyaux d'origine. Lacqués de couleur or, ils ajoutent à l'équilibre de la dorure, faisant ainsi pendant avec le maître-autel dans le chœur de l'église.
Au plan sonore, l'orgue ne se veut pas une copie d'instrument du XIXe siècle. C'est un instrument contemporain qui peut pleinement jouer son rôle dans la liturgie et au concert. L'influence de l'esthétique classique française y est néanmoins prépondérante. Le devis révèle également la présence d'éléments symphoniques et modernes, soit un grand Récit expressif de dix jeux, avec Gambe et Céleste, un jeu d'anches de 16 pieds et des basses complètes pour tous les jeux3. La variété de jeux de flûtes, des jeux d'anches construits d'après les principes des grands facteurs d'orgues français (Dom Bédos, Clicquot, Cavaillé-Coll), une boîte expressive des plus efficaces, de riches principaux bien timbrés et des fonds généreux, et un combinateur électronique à huit niveaux de mémoire font de ce nouvel orgue, qui a l'avantage de sonner dans une acoustique exceptionnelle, un instrument résolument moderne.
Fidèle à la tradition de Casavant, la réalisation sonore de ce nouvel orgue est particulièrement soignée. L'engagement enthousiaste des harmonistes Yves Champagne et Gaétan Robert dans la réussite de ce projet a donné un instrument bien équilibré, aux timbres raffinés et séduisants. Particulièrement bien adapté au vaisseau de l'église, le nouvel orgue, de 25 jeux, étonne par sa richesse sonore.
Jacquelin Rochette
Notes
1 | L'harmonie d'origine des jeux provenant de l'instrument de Warren a été respectée. Les tailles ont été adaptées aux nouveaux paramètres de pression et de ton (La=440Hz, tempérament égal). | |
2 | Un relevé effectué en 1930 par Charles Chapais de la maison Casavant nous permet de conclure que le buffet avait été reculé, en 1903, d'environ 1,5 mètre (5 pieds) (Source: Archives Casavant Frères, Saint-Hyacinthe). | |
3 | Les instruments de cette dimension construits au milieu du XIXe siècle emploient généralement des basses communes. |
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The city of Boucherville is located on the south shore of the St. Lawrence River facing Montréal. The history of the church starts with the arrival, in 1668, of Jesuit missionary Jacques Marquette (1637-1675).
History
The territory of Boucherville is in the Îles-Percées seigniory granted in 1664 to Pierre Boucher, Sieur de Grosbois (1622-1717), then Governor (1662-1667) of Trois-Rivières, by Governor (1663-1665) Augustin de Saffray de Mézy (?-1665) and by treasurer (1663-1665) Louis-Robert de la Fortelle 1636-1706). At the time of concession, the seigniory measured 168 acres by 168 acress. Boucher left Trois-Rivières in 1667 to come and settle in his seigniory along with some settlers. The following year, he built the St. Louis Fort near which he set up a chapel dedicated to the Holy Family.
On November 3, 1672, the seigniory was granted anew, under the name of Boucherville seigniory, by Governor (1672-1682, 1689-1698) Louis de Buade, Count de Frontenac (1622-1698) and by treasurer (1665-1668, 1670-1672) Jean Talon (1626-1694) to Pierre Boucher, but, this time, it had been reduced by 28 acres on the east side given to the Varennes seigniory and by 26 acres on the west side to the Du Tremblay seigniory. A few years later, the Boucherville seigniory was known as being one of the most prosperous and included the best and richest lands in the colony.
When landlord Boucher died on April 19, 1717, the seigniory passed to his widow, Jeanne Crevier (1/2), to his elder son, Pierre (1/4) who became landlord and to his other children (1/4). When Jeanne Crevier died on December 11, 1727, her share of the seigniory passed to his elder son, Pierre, who now owned 3/4 of the seigniory. Pierre modified his name into Pierre Boucher de Boucherville. When he died on August 12, 1740, the seigniory passed to his son, François-Pierre Boucher de Boucherville who, in his turn when he died on July 31, 1767, he gave it up to his son, René-Amable Boucher de Boucherville who, in his turn when he died on February 12, 1812, gave it up to his son, Pierre-Amable Boucher de Boucherville who will be the last landlord, because the seigniorial regime was abolished on December 18, 1854.
A parish municipality was established on June 8, 1845, to be abolished on September 1, 1847. A new parish municipality was established on July 1, 1855. On January 1, 1857, the territory was divided into two separate municipalities: the village and the parish. In 1877, part of the parish territory was taken away to establish the parish municipality of St. Hubert.
On December 7, 1957, the village of Boucherville was granted the city status. In 1963, the territory still part of the parish municipality was annexed to the city of Boucherville. On January 1, 2002, Boucherville lost its city status when it was merged to establish the new city of Longueuil. It became a district within the new city along with Brossard, Greenfield Park, LeMoyne, Longueuil (now Old Longueuil), St. Bruno-de-Montarville, St. Hubert and St. Lambert. On January 1, 2006, Boucherville regained its city status while being part of the Longueuil Regional Commission.
The First Church (1670)
There is no existing document dealing with the construction of the first church. According to Pierre Huguet dit Latour (1749-1817), Bourcherville's first historian, Fr Pierre de Caumont (c1641-1694), the second missionary, had a wooden chapel built, 50 feet (15.2 meters) long by 35 feet (10.7 meters) wide on a piece of land donated by landlord Boucher (contract will be signed on September 20, 1685), on the exact site of the actual church. François de Montmorency Laval (1623-1708), bishop (1674-1688) of Québec, established the parish on November 3, 1678, under the patronage of the Holy Family, which will be canonically established in 1692.
On June 17, 1683, churchwardens Joseph Huet and Denis Véronneau authorized Jean-Baptiste Ménard, master carpenter, to carry out repairs. On June 18, 1686, landlord Pierre Boucher and the population of Boucherville commissioned Gilles Dufaux, carpenter, to build a presbytery that would be 30 feet (9 meters) long by 30 feet (9 meters) wide. The presbytery was completed in 1688 in time to receive the first resident parish priest (1688-1711), Sulpician Fr Pierre-Rodolphe Guybert de la Saudrays (?-1721).
The first bell was blessed on May 21, 1691, par the parish priest, Fr de la Saudrays, and received the name of Marie-Jeanne.
The Second Church (1712)
In 1711, Sulpician Fr Claude Dauzat arrived as the new parish priest. As the population had increased over the years, he decided that a larger church would be necessary. A contract was signed on January 19, 1712, between Pierre Couturier, master mason, architect and contractor, and the churchwardens Étienne Benoist dit Livernois and Maurice Besnard.
The church was built with stone coming from Cöte St. Catherine and which was hauled on ice all the way to Boucherville. The cornerstone was blessed on June 26, 1712, by François Vachon de Belmont (1645-1732), superior of the Sulpicians in Canada and General Vicar (1701-1732) of the bishop of Québec.
Considering the slowness in the construction work, treasurer (1712-1716) Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) ordered, in September 1713, the population of Boucherville to bring in their contribution in terms of materials, money and chore days. They also had to feed the contractor and his masons on their working days, on feast days and on bad weather days.
The construction of a new presbytery started in 1718, and the parish priest (1716-1727), Sulpician Fr Simon Saladin (1686-1747) moved in on July 23, 1720.
The interior decoration of the new church was carried out over the following years. In 1723, Pierre-Noël Levasseur (1690-1770) executed, at the cost of 1,400 pounds, the reredos in the baldachino or imperial style according to the Corinthian order. Then, in 1729, he came back to execute the communion rail, at the cost of 140 pounds. Around 1745, the main altar received a tabernacle sculpted by Gilles Bolvin (1710-1766) and gilded by the Ursulines nuns in Québec City.
In 1766, Gabriel Chèvrefils dit Bélisle, master carpenter, rebuilt the old bell tower. The following year, Lamy Lenoir, carpenter, built a new 24 feet (7.3 meters) by 24 feet (7.3 meters) sacristy and covered the bell tower with shingles. These major repairs point out a premature ageing.
By 1787, there were talks about building a new church but as there was a scarcity of food going on in the colony, Jean-François-Hubert (1739-1797), bishop (1788-1797) of Québec, refused the authorization. In 1797, Jacques Racicot, master mason, carried out repairs to the presbytery and, the parish priest (1790-1816), Fr Pierre Conefroy (1752-1816), who was also talented for architecture, prepared the plans for a church with a transept.
The Third Church (1801)
The plan called for a long stonework nave cut off by a transept at about two thirds of the nave. The transept will act as buttresses. It has the shape of a Latin cross just like 10th-century Romanesque churches. The top of the cross forms the apse in a semicircular shape. Stonework is the usual material for the walls on which a very sharp roof rests and a timber work bell tower topped by one or two lanterns. The church will be 126 feet (38.4 meters) long by 50 feet (15.2 meters). At the transept, the width will be 72 feet (22 meters).
This was the plan Fr Pierre Conefroy presented to Pierre Denault (1743-1806), bishop (1797-1806) of Québec, who accepted it. The stonework contract was signed, on March 11, 1801, by the churchwardens and Louis Bouillereau dit Comtois, master mason, for the amount of 240 pounds plus 9 pounds a day. The framework and the bell tower contract was awarded to François Gareau dit Saint-Onge for the amount of 4,200 pounds. Louis Quévillon (1749-1823) was responsible for all the sculpting and woodwork. He executed the vault and the cornice, the reredos in the chancel, the pulpit, the churchwardens' pew, the rear gallery as well as the three altar tombs. Completed in 1803, this decor was supplemented by Quévillon from 1807 till 1811. All wood used had to be dry and knot-free pine or whitewood.
The new church was blessed by Bishop Pierre Denault on October 26, 1802, and was consecrated on June 23, 1820.
In 1832, a fourth stone presbytery was built. It had the elegance of old manors but it was sacrificed to the taste and pride of the day. It was sold, in 1896, to be replaced by the actual presbytery.
In 1839, Victor Bourgeau (1809-1888) completed the interior decoration. On June 20, 1843, a large fire destroyed a large portion of the village including the church, the convent, the college, 11 stone houses, 44 wooden houses and 92 outbuildings. Fire would have been caused by sparks coming from the chimney of the St. Louis steamship sailing on the St. Lawrence River. Of the church, only the walls remained standing. Fortunately, the parish priest (1840-1876), Fr Thomas Pépin (1801-1876), with the help of parishioners were able to save all the furnishings and worship objects. Among these, three paintings by Jean-Baptiste Roy-Audy (1778- c1848) executed between 1818 and 1825. They are copies of paintings sent from France in 1817 by Fr Philippe-Jean-Louis Desjardins (1753-1833) and which are preserved in Québec Seminary. As for the saved furniture, it included the main altar with its tabernacle by Bolvin and its 1803 tomb as well as the lateral altars with their tombs also executed in 1803 and between 1807 and 1811 for their tabernacles. The organ and the pulpit were destroyed.
Immediately after the fire, the churchwardens decided to rebuild the church and the sacristy. Renovation and sculpting work was entrusted to Louis-Thomas Berlinguet (1789-1863). The actual bell tower dates back to 1844, and was designed by Berlinguet replacing the one designed by Conefroy and destroyed in the fire. The first lantern houses five bells; the first three were installed in 1896 and the others, in 1898. For the chancel, Berlinguet drew his inspiration from the decor in the Royal Opera House in Versailles and what he created has many analogies with Jacques-Ange Gabriel's masterpiece. So, he executed, from 1847 till 1850, with the help of his son, Louis-Flavien (1821-?), the reredos, the stalls and the chancel enclosure, the communion rail, the rear and the transept galleries and a pulpit. The left lateral altar's Roman-style tomb was replaced with the actual one in 1870. The sanctuary lamp, in solid silver, bears Michael Arnoldi's (1763-1807) hallmark and was created around 1790.
In 1879, Victor Bourgeau (1809-1888) designed the baptistry, where the fonts sculpted in 1877-1878 by Nicolas Manny (1812-1883) were installed. The same year, the parish priest (1877-1901), Fr Joachim Primeau (1830-1901), commissioned the interior decoration that still commands admiration. This work, which lasted six months, was entrusted to Victor Bourgeau and to the Lavoie and Beaulieu firm. The decoration of the vault and the baptistry, designed by Victor Bourgeau, was executed by Delphis-Adolphe Beaulieu (before 1860-1908) and by Onésime-M. Lavoie (fl 1868-1894). At the same time, the pulpit, executed by Berlinguet, was replaced by the actual one, the work of an anonymous artist. Made of sculpted, painted and gilded wood, it was blessed on November 26, 1879, at the same time as were the stations of the Way of the Cross that are under glass chromolithographs executed by Jean-Alfred Gérard-Séguin (1805-1875) and printed by Lemercier, in Paris.
With the increase in the population, the parish territory was twice subdivided to establish new parishes. First in 1951, to establish the St. Sébastien parish, and in 1962, for the St. Louis parish.
As years went by, modifications, sometimes questionable, were carried out but the restoration, started in 1969, on the initiative of the parish priest (1954-1972), Msgr Joseph Poissant (1907-1974), gave back to this monument a bit of its original look. Architect Claude Beaulieu (1913-2002) was responsible for the architecture and the decoration reorganization. The work included the removal of the transept galleries and of one of the two rear galleries. His performance was rewarded, in the spring of 1976, by the National Honour Prize from Heritage Canada.
The church was classified as a « heritage building and a historical place », on April 15, 1964, by the Québec Ministry of the Cultural Affairs. The building was registered, on May 22, 2009, in the Heritage sites of Canada directory.
Since October 27, 2001, the three French-speaking parishes now form the Boucherville Pastoral Unit where services are regrouped within a single pastoral team, but where every parish remains financially autonomous.
The Organ
The first organ, destroyed in the 1843 fire, was ordered, in 1823, from George Zingradd and Joseph Bourdon, from Montréal, at the cost of 500 louis. After a long judicial trial, it was finally installed in 1827. It was an 8' instrument and the first organist was Henri Louis.
In 1847, the churchwardens commissioned organbuilder Samuel Russell Warren (1809-1882), for an amount of 565 louis, to build a 19-stop mechanical traction organ that will be housed in an organcase designed by Louis-Thomas Berlinguet and executed by his son, Louis-Flavien. For this instrument, the organbuilder adapted orchestral stops, a very fashionable trend at the time; the balance between the manuals was carefully executed. It was the first organ of this kind built by Warren in Montréal.
Obviously the instrument was twice rebuilt. The first significant rebuilding occurred around 1935 and was carried out by Odilon Jacques, when the original mechanical action and attached console were replaced with electropneumatic action and a detached console. The area where the original console was attached to the organcase was concealed with wood panels. The second time was in 1974 by Louis-Auguste Guillemette (1900-2004).
A file concerning this organ and dating from the same period, was found in Casavant Frères archives. Although the commission for the work on the organ was not awarded to Casavant at that time, the complete file was stored awaiting discovery and investigation during this project. The value of this information came to be of great importance, mainly because it contained a sketch and measurements made in 1930 of the original instrument by Charles Chapais (1879-1944) of Casavant Frères showing that the organcase had been moved. Through these documents, we were able to show church officials and the diocesan organ committee members that the organcase had been moved almost 5 feet (1.5 meters) back in 1903, presumably to provide additional space for the choir. Subsequent investigation on the gallery floor confirmed this fact. This move has certainly created a negative impact on both the aural and visual presence of the organ in the church.
In February 1995, the churchwardens commissioned Casavant Frères, of St. Hyacinthe, to build a new organ. Taking into account the historic situation of the place, classified as a heritage building, and the expressed needs, the builder proposed an instrument of French aesthetics, capable of supporting congregational singing, accompanying soloists and ensembles, and also interpreting the large organ literature. This tracker action organ has 25 stops (32 ranks) divided between two manuals and pedal for a total of 1,597 pipes.
The new organ is installed inside the magnificent case attributed to Louis-Thomas and Louis-Flavien Berlinguet, and built in 1846 to house the organ built by Montréal organbuilder Samuel Russell Warren.
The condition of the existing instrument did not present much interest any more. In the last important rebuilding work, only two stops (Bourdon 8' and Flûte 4') and a few wooden pipes from the lower notes were preserved from the Warren instrument. They have been incorporated into the new instrument1, along with a Casavant Hautbois 8' stop installed in the 1980s. It can be asserted that the instrument is essentially new.
Within this historical context, it was normal that the new organ would be a tracker organ was the original one. The console is attached to the case and the internal layout of the pipes recalls a usual way of doing it in the 19th century. The case has been carefully restored and was put back in its original location2; the visual presence of the case inside the receptacle of the church is clearly improved. For the decoration, the choices made by architect Claude Beaulieu, maître d'oeuvre of the church's most recent restoration work, were respected. The new pipes, in pure tin, recapture the shape and finish of the original pipes. Lacquered gold, they add to the balance of gilding, and provide a matching to the main altar located at the other end in the sanctuary.
Tonally speaking, the organ is not a copy of some 19th century instrument. It is a contemporary instrument capable of playing its role both in liturgy and in concert. The influence of classical French aesthetics is clearly visible. The specifications show the presence of symphonic and modern elements: a large 10-stop Récit, with Gambe and Céleste, a 16'-reed stop and complete bass for all the stops3. The variety in flute stops, in reeds built according to principles laid out by great French organbuilders (Dom Bédos, Clicquot, Cavaillé-Coll), a very efficient swell box, rich principals and generous flues and an 8-level memory electronic combinator make up this organ, that has the privilege of sounding in an exceptional acoustical environment, into a truly modern instrument.
Loyal to the Casavant tradition, the overall tonal result of this new organ is particularly well done. The enthusiastic commitment of voicers Yves Champagne and Gaétan Robert into this project has produced a well-balanced instrument with refined and fascinating voices. Particularly well adapted to the receptacle of the church, this new 25-stop organ amazes by its tonal richness.
Jacquelin Rochette
Notes
1 | The original voicing originating from the Warren instrument has been preserved. The scaling has been adapted to the new pressure and tonal parameters. (A=440Hz, equal temperament) | |
2 | A study made in 1930 by Charles Chapais from Casavant Frères allows to conclude that, in 1903, the organ case was moved backward by 5 feet (1.5 meters) (Source: Casavant Frères Archives, St. Hyacinthe) | |
3 | Instruments of that size, built in the middle of the 19th century, usually used common bass. |
Grand Orgue |
Récit |
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Bourdon | 16' | 2Bourdon | 8' | |
Montre | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | 1Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Principal | 4' | |
Flûte à fuseau | 4' | 2Flûte | 4' | |
Nasard | 2 2/3' | Doublette | 2' | |
Quarte de nazard | 2' | Larigot | 1 1/3' | |
Tierce | 1 3/5' | Plein Jeu 1' | III-IV | |
Fourniture 1 1/3' | IV-V | Douçaine | 16' | |
Trompette | 8' | 3Hautbois | 8' | |
Tremblant | Tremblant |
Pédale |
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Basse résultante | 32' |
Soubasse | 16' |
Bourdon (GO) | 16' |
Octavebasse | 8' |
Bourdon | 8' |
Octave | 4' |
Basson | 16' |
Trompette (GO) | 8' |
1 | à partir du deuxième DO / from tenor C | |
2 | jeux originaux Warren / original Warren stops | |
3 | jeu Casavant installé dans les années 1980 / Casavant stop installed in the 1980s |