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Casavant, Opus 29, 1891
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Saint-François-du-Lac est une municipalité située dans la municipalité régionale de comté de Nicolet-Yamaska et dans la région administrative du Centre-du-Québec. Elle longe la rive ouest de la rivière Saint-François au sud du lac Saint-Pierre, en face de Trois-Rivières.
Son nom honore François de Lauson de Liret (?-?), fils aîné du gouverneur (1651-1657) Jean de Lauson (1584-1666). Comme la seigneurie se situe aux abords de la rivière Saint-François et en raison de sa proximité du lac Saint-Pierre, la municipalité prend le nom de Saint-François-du-Lac.
Historique
Le territoire dont fait partie Saint-François-du-Lac provient de la très grande seigneurie de la Citière - qui allait de la rivière Saint-François à la Rivière Châteauguay sur la rive sud du Saint-Laurent - concédée le 15 janvier 1635 par la Compagnie de la Nouvelle-France à François de Lauson de Liret, fils aîné de Jean de Lauson alors directeur de la compagnie. Comme François est conseiller au parlement de Bordeaux et qu'il ne désire pas venir en Nouvelle-France, il abandonne, en 1647, cette seigneurie à son père qui la cède, en 1651, à son autre fils, Louis (1630-1659). Au décès de Louis et comme il n'a pas de descendant, la seigneurie est retournée à son frère, Jean (1628-1661) puis à son fils, Jean (1655-1665).
Le 20 août 1662, le gouverneur Jean de Lauson morcelle la seigneurie de la Citière et en concède une partie à Pierre Boucher, sieur de Grosbois (1622-1717), alors gouverneur de Trois-Rivières qui la nomme seigneurie Saint-François-des-Prés. Celle-ci mesure une lieue et demie de front sur le lac et une lieue de profondeur dans les terres.
La seigneurie, telle que vendue le 23 juillet 1676, par Pierre Boucher à son beau-frère, Jean Crevier (1642-1693), s'étend sur la rive gauche de la rivière Saint-François, mais comprend, sur la rive droite, une lisière par où elle touche à la seigneurie de Lussaudière. Le 8 octobre 1678, Jean Crevier se fait concéder par le gouverneur (1672-1682, 1689-1698) Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698) et l'intendant (1675-1682) Jacques Duchesneau de la Doussinière et d'Ambault (1631-1696) une autre lieue de profondeur sur deux lieues et demie de largeur, en arrière de sa seigneurie et aussi en arrière de celle de Lussaudière. C'est au bout de la seigneurie de Saint-François ainsi agrandie que se trouve celle de Pierreville, concédée, le 3 août 1683, à Laurent Philippe dit LaFontaine (v1639-1690).
La nation des Abénaquis, qui vivait sur les bords de la rivière Kennébec dans l'État du Maine, émigre au Québec vers 1680 en utilisant la rivière Chaudière où les Jésuites les accueillent dans une mission dédiée à Saint-François-de-Sales. À la demande du gouverneur (1698-1703) Louis-Hector de Callière (1648-1703) et de l'intendant (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720), la veuve de Jean Crevier, Marguerite Hertel (1649-1711), et son fils, Joseph (1667-1716), cèdent aux Abénakis, le 23 août 1700, un terrain d'une demi-lieue de profondeur et sur toute la largeur dans la partie postérieure de la seigneurie. Le 10 mai 1701, Marie (1672-1750) et Catherine (1680-1757) Philippe, héritières de la seigneurie de Pierreville, cèdent un quart de lieue de plus, mais seulement du côté droit de la rivière. C'est sur ce quart de lieue que les Abénakis rebâtissent leur village, à l'endroit où il est toujours présent.
Une municipalité de paroisse, sous le nom de Saint-François-du-Lac-Saint-Pierre est constituée le 8 juin 1845 pour être abolie le 1er septembre 1847. À la suite de l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854, une nouvelle municipalité de paroisse est constituée le 1er juillet 1855. Cette municipalité est scindée, le 28 mars 1917, en deux parties : la paroisse et le village. Ces deux entités se regroupent le 31 décembre 1997 sous le nom de Saint-François-du-Lac.
L'église
Une mission s'organise sur ce territoire vers 1687 sous l'impulsion des Récollets et des Jésuites venant de Sorel et de Trois-Rivières. En 1688, une première chapelle est érigée, en bois pièce sur pièce et recouverte d'un toit de paille. Elle est bâtie près du fort de la Pointe-du-Moulin. Cette chapelle est détruite, en novembre 1689, par un incendie résultant d'une incursion des Iroquois au village. Une seconde chapelle en bois est élevée à l'automne de 1698.
La paroisse est érigée canoniquement le 4 novembre 1714 par Mgr Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque (1687-1727) de Québec. Son territoire comprend les fiefs de la seigneurie de Saint-François, une partie des fiefs d'Yamaska et de Saint-Pierre-de-Sorel à l'exception du territoire de la mission des Abénaquis à Odanak. L'abbé Jean-Baptiste Dugast (1684-1763) devient, en 1714, le premier curé. Il restera en poste jusqu'en 1761. En 1717, les paroissiens entreprennent la construction de la première église. Construite en bois, cette église est achevée à l'automne 1718 sur un terrain situé sur l'Île-du-Fort et cédé par le seigneur Joseph Crevier et son épouse, Marie-Angélique Le Boulanger (1680-1723). Un presbytère en bois est construit au cours de la même période à proximité de l'église.
Une deuxième église en pierre est érigée à partir de 1731. Elle est parachevée en 1739 avec l'addition d'un clocher. Un nouveau clocher remplace le premier en 1765. Un presbytère en pierre est construit en 1806. Devenu seigneur le 7 mars 1817, Louis Proulx (1751-1838) envisage de construire une nouvelle église à frais partagés avec les Abénakis. Il rencontre toutefois l'opposition de Mgr Octave Plessis (1763-1825), archevêque (1806-1825) de Québec, qui craint que ce projet d'église commune ne devienne une source de discordes entre colons et Abénakis. Le projet est vite abandonné. À la place, la décision est prise, en 1817, d'accroître le nombre de bancs en ajoutant une tribune dans l'église dont l'intérieur est restauré en même temps.
Le projet de la troisième église prend forme en 1832 à la suite d'une requête adressée en ce sens par les paroissiens à Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec, car l'église menace de tomber en ruines à cause de sa proximité du lac Saint-Pierre. Cependant, le choix du site est l'objet d'un long conflit qui amènera, en 1853, la création de la paroisse de Saint-Thomas de Pierreville. Les travaux de construction de cette troisième église, l'actuelle de la paroisse, débutent en 1845 et sont menés à terme en 1849 alors que le Grand Vicaire (1835-1852), Thomas Cooke (1792-1870), procède à sa bénédiction. L'édifice mesure 37,2 mètres (122 pieds) de long sur 22 mètres (72 pieds) de large tandis que la sacristie mesure 15,2 mètres (50 pieds) de long sur 8,5 mètres (28 pieds) de large. Les travaux sont réalisés par le maçon Paschal Dauplaise et les menuisiers Jean-Baptiste Hébert et Alexis Milette selon les plans de l'architecte Thomas Baillairgé (1791-1859), de Québec.
Le plan de l'édifice reflète le « plan Récollet » c'est-à-dire une nef sans transept se terminant par une abside en hémicycle. L'édifice en pierre est composé d'une nef rectangulaire à trois vaisseaux avec une voûte en bois en forme d'arc surbaissé, d'un chœur aussi large que le vaisseau central terminé par une abside en hémicycle, et de deux tribunes arrière. D'inspiration néoclassique, sa façade monumentale présente un corps central couronné d'un fronton de bois revêtu de tôle et flanqué de deux tours légèrement en saillie surmontées d'un clocher. Une sacristie en pierre de plan rectangulaire à un étage et coiffée d'un toit à deux versants légèrement retroussés, est greffée à l'abside dans le prolongement du chœur.
Lors de son inauguration, la plupart des meubles, objets et tableaux proviennent de l'ancienne église. L'essentiel du décor intérieur est exécuté dans les années 1853-1860 par les frères Alexis (1793-1869) et Michel (1804-?) Milette, de Yamachiche, qui réalisent, entre autres, les colonnes, les parties d'entablements situées au-dessus de celles-ci ainsi que la chaire. Entre 1856 et 1861, l'architecte-sculpteur Thomas Allard, de Saint-Pierre de Durham, exécute les fausses voûtes et les fonts baptismaux tout en effectuant des travaux dans la sacristie.
En 1881, Joseph Héroux répare les clochers. En 1884, les toitures de l'église et de la sacristie reçoivent un recouvrement de tôle galvanisée. Suivant les plans de l'architecte Louis-Zéphirin Gauthier (1842-1922), de Montréal, Delphis-Adolphe Beaulieu (1849-1928) et son associé, Naphtali-Octave Rochon (1858-?), entreprennent, en 1885, d'importants travaux de rénovation à l'intérieur. Ils construisent une tribune pour recevoir un orgue, restaurent une partie des voûtes du chœur et de la nef, leurs entablements, la peinture et le décor peint.
L'église abrite cinq tableaux anonymes du XVIIIe siècle dont trois (celui du maître-autel - Miracle de Saint-François-Xavier, copie d'une toile d'Étienne Gantrel (1646-1706) d'après Nicolas Poussin (1594-1665) - et ceux des deux autels latéraux: une Immaculée-Conception et un Saint-Joseph), achetés en 1742 et retouchés par Beaulieu et Rochon en 1886, ont été restaurés en 1996 sous la direction d'Anita Henry. Les deux autres, non restaurés et datant d'avant 1756, sont placés dans les bas-côtés de l'église : un Baptême du Christ qui est une copie d'un burin de Gérard Audran (1640-1703) d'après Pierre Mignard (1612-1695) et un Tobie et l'ange basé sur une œuvre de Michel Dessaillant dit de Richeterre (?-?). Les trois tableaux dans la voûte du chœur sont l'œuvre de Delphis-Adolphe Beaulieu. L'église possède aussi un maître-autel construit en 1721-1722 par Jean Jacquier dit Leblond (1688-1723), de Trois-Rivières. Son tabernacle est modifié en 1756 par le sculpteur Pierre Hardy (1737-?), de Yamachiche. En 1783, le meuble est à nouveau modifié par le sculpteur Jean-Baptiste Bolvin (1751-1821), le fils de Gilles (1710-1766), puis l'ensemble est doré par les Ursulines de Trois-Rivières. Dans les années 1960, dans la foulée de la réforme liturgique, l'autel est retiré de l'église et cédé au Musée d'art de Joliette qui a accepté, depuis, que celui-ci soit retourné, sous forme de prêt, à l'église.
Le troisième presbytère, construit en 1853 et restauré en 1888, est remplacé par une nouvelle construction en 1899. Cette dernière est vendue, le 29 juin 2006, à un particulier qui la rénove et en fait sa résidence.
Le 27 février 1957, l'église est classée « monument historique » par le ministère de la Culture et des Communications du Québec, et est inscrite au registre canadien des lieux historiques nationaux du Canada le 16 octobre 2008.
L'orgue
Aucun document ne signale la présence d'un orgue antérieur à l'instrument actuel : c'est un des plus anciens Casavant qui existent encore, et ce, sans avoir connu de transformations significatives. Le devis précisait: « Le soufflet sera assez grand pour donner aux jeux de l'orgue une alimentation parfaite en tout temps. [...] Tous les tuyaux de métal plus petits qu'un mètre (trois pieds) seront en alliage d'étain et de plomb, les tuyaux plus grands seront en zinc de Belgique, de première qualité. [...] Toutes les pièces du mécanisme seront enduites de gomme-laque ou de peinture afin de les préserver autant que possible de l'humidité. [...] Tous les matériaux employés à la construction de cet orgue seront de première qualité ».
On note la présence d'une Tierce dans les deux octaves graves de la Mixture. L'étiquette récente désignant, comme Principal, le 8' de la Pédale, devrait porter plutôt l'inscription Violoncelle.
En outre de qualités sonores évidentes, cet orgue possède un buffet d'une grande beauté, et sonne dans un vaisseau possédant une généreuse acoustique.
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St. François-du-Lac is a municipality located in the Nicolet-Yamaska county regional municipality in the Centre-du-Québec administrative region. It is on the west shore of the St. Lawrence River, south of St. Pierre Lake, and facing Trois-Rivières.
Its name honors François de Lauson de Liret (?-?), eldest son of Governor (1651-1657) Jean de Lauson (1584-1666). As the seigniory is located near St. François River and St. Pierre Lake, the municipality took the name of St. François-du-Lac.
History
The territory of which St. François-du-Lac is part comes from the very large Citière seigniory - going from St. François River to Châteauguay River on the south shore of the St. Lawrence - granted on January 15, 1635, by the New France Company to François de Lauson de Liret, eldest son of Jean de Lauson then the company's manager. As François was a member of the Parliament in Bordeaux and that did not want to settle in New France, he returned the seigniory, in 1647, to his father who gave it up, in 1651, to his other son, Louis (1630-1659). When Louis died with no offspring, the seigniory went to his brother, Jean 1628-1661) then to his son, Jean (1655-1665).
On August 20, 1662, Governor Jean de Lauson divided the Citière seigniory and granted part of it to Pierre Boucher, Sieur de Grosbois (1622-1717), then Governor of Trois-Rivières who named it St. François-des-Prés. The territory was one and a half league facing the lake and one league deep in the land.
The seigniory, as sold on July 23, 1676, by Pierre Boucher to his brother-in-low, Jean Crevier (1642-1693), stretched over the left shore of St. François River, but included, on the right shore, an edge touching the Lussaudière seigniory. On October 8, 1678, Jean Crevier was granted by Governor (1672-1682, 1689-1698) Louis de Buade, Count de Frontenac (1622-1698) and treasurer (1675-1682) Jacques Duchesneau de la Doussinière et d'Ambault (1631-1696) another league deep by two and a half leagues wide behind his seigniory and also the Lussaudière one. At the end of the enlarged St. François seigniory is the Pierreville seigniory granted, on August 3, 1683, to Laurent Philippe dit LaFontaine (c1639-1690).
The Abénaquis nation, who lived on the shores of the Kennébec River in the State of Maine, emigrated into Québec by 1680, using the Chaudière River where the Jesuits gather them in a mission dedicated to St. François-de-Sales. At the request of Governor (1698-1703) Louis-Hector de Callière (1648-1703) and treasurer (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720), Jean Crevier's widow, Marguerite Hertel (1649-1711) and his son, Joseph (1667-1716), donated to the Abénakis, on August 23, 1700, a piece of land measuring one half league deep by its entire width located in the rear section of the seigniory. On May 10, 1701, Marie (1672-1750) and Catherine (1680-1757) Philippe, heiresses of the Pierreville seigniory, donated an additional quarter of a league, but only on the right-hand side of the river. It is on this quarter of a league territory that the Abénakis rebuilt their village, a location where it still stands.
A parish municipality, under the name of St. François-du-Lac-Saint-Pierre was established on June 8, 1845, to be abolished on September 1, 1847. Following the abolition of the seigniorial regime on December 18, 1854, a new parish municipality was established on July 1, 1855. This municipality was split, on March 28, 1917, into two entities: the parish and the village. These two entities regrouped on December 31, 1997, under the name of St. François-du-Lac.
The Church
By 1687, a mission was established on this territory by the Récollets and the Jesuits coming from Sorel and Trois-Rivières. A first log chapel covered with a straw roof was built in 1688 near the Pointe-du-Moulin fort. It was destroyed by fire during an Iroquois invasion in November 1689. A second wooden chapel was built in the fall of 1698.
The parish was canonically established on November 4, 1714, by Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), bishop (1687-1727) of Québec. Its territory included St. François seigniory and part of Yamaska and St. Pierre-de-Sorel fiefs excluding the Abénaquis mission in Odanak. Fr Joseph-Antoine Dugast (1634-1763) was appointed, in 1714, as the first parish priest. He will serve until 1761. In 1717, the parishioners began the construction of a first church. The wooden church was completed in the fall of 1718 on a piece of land located in Île-du-Fort and donated by landlord Joseph Crevier and his spouse, Marie-Angélique Le Boulanger (1630-1723). A wooden presbytery was also built near the church during the same period.
From 1731, a second stone church was built. It was completed in 1739 with the addition of a bell tower. A new bell tower replaced it in 1765. A stone presbytery was built in 1806. Landlord since March 7, 1817, Louis Proulx (1751-1838), considered the construction of a new church while sharing the cost and the use with the Abénakis. He met opposition from Octave Plessis (1763-1825), archbishop (1806-1825) of Québec, who feared that a shared church could become a source of dissension between the settlers and the Abénakis. The project was quickly abandoned. Instead, in 1817, it was decided to install additional pews by building a gallery in the church. At the same time, the church interior was restored.
The project for a third church took shape in 1832, following a request sent by the parishioners to Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec, because the church threatens to crumble due to its location near St. Pierre Lake. However, the site where the new church will be built was the subject of a long conflict that will lead, in 1853, to the establishment of St. Thomas parish in Pierreville. Construction of the third church, the actual one, started in 1845 and was completed in 1849, when General Vicar (1835-1852) Thomas Cooke (1792-1870) came to bless it. The church is 122 feet (37.2 meters) long by 72 feet (22 meters) large while the sacristy is 50 feet (15.2 meters) long by 28 feet (8.5 meters) large. Work was executed by mason Paschal Dauplaise and carpenters Jean-Baptiste Hébert and Alexis Millette upon plans prepared by Thomas Baillargé (1791-1859), of Québec.
The plan of the building reflects the 'Récollet style' meaning a church with a single nave without transept ending up in a semicircular apse. The stone building includes a three-vessel nave with a surbased wooden vault, a narrower chancel ending up in a semicircular apse, and two rear galleries. Of neoclassical inspiration, its monumental facade presents a central body crowned with a sheeting-covered wooden pediment and flanked by two slightly protruding bell towers crowned by steeples. A one-story rectangular stone sacristy with a ridge roof is attached to the apse as an extension to the chancel.
When inaugurated, most of the furniture, objects and paintings came from the former church. The major part of the interior decor was carried out between 1853 and 1860 by brothers Alexis (1793-1869) and Michel (1804-?) Milette, of Yamachiche, who executed, among others, the pillars, the entablature located above the pillars as well as the pulpit. Between 1856 and 1861, architect-sculptor Thomas Allard, of St. Pierre de Durham, executed the false vault and the baptismal font while carrying out work in the sacristy.
In 1881, Joseph Héroux repaired the bell towers. In 1884, the roofing of the church and the sacristy was covered with galvanized sheeting. According to plans prepared by architect Louis-Zéphirin Gauthier (1842-1922), from Montréal, Delphis-Adolphe Beaulieu (1849-1928) and his associate, Naphtali-Octave Rochon (1858-?), undertook, in 1885, important renovation work on the interior. They built a rear gallery to receive an organ, restored part of the chancel and nave vault and its entablature, the overall painting and the painted decor.
The church houses five 18th-century anonymous paintings among which three (the one above the main altar - St. François-Xavier's Miracle, a copy of a painting by Étienne Gantrel (1646-1706) after Nicolas Poussin (1594-1665) - and those above both lateral altars: an Immaculate Conception and a St. Joseph), purchased in 1742 and touched up by Beaulieu and Rochon in 1886, were restored in 1996 under the supervision of Anita Henry. The two others, not restored and dating prior to 1756, are hung in the church's side aisles: a Baptism of Christ which is a copy of a chisel by Gérard Audran (1640-1703) after Pierre Mignard (1612-1695) and a Tobie and the Angel based on a work by Michel Dessaillant dit Richeterre (?-?). The three paintings in the chancel's vault are the work of Delphis-Adolphe Beaulieu. The church also houses a main altar built in 1721-1722 by Jean Jacquier dit Leblond (1688-1723), of Trois-Rivières. Its tabernacle was modified in 1756 by sculptor Pierre Hardy (1737-?), of Yamachiche. In 1783, the altar was again changed by sculptor Jean-Baptiste Bolvin (1751-1821), son of Gilles (1710-1766), then was gilded by the Ursulines in Trois-Rivières. In the 1960s, in the wake of the liturgical reform, the altar was removed from the church and donated to the Art Museum in Joliette who accepted, since, to return it, as a loan, to the church.
The third presbytery, built in 1863 and restored in 1888, was replaced by a new building in 1899. It was sold on June 29, 2006, to a resident who, after renovation, uses it as residence.
On February 27, 1957, the church was classified as a « heritage building » by the Québec Department of Culture and Communications, and on October 16, 2008, was inserted into the Canadian Historic Places register.
The Organ
No record has been found concerning the presence of any organ prior to the actual instrument, which is one of the oldest Casavant organs still in existence and this without having gone through significant transformations. The original contract called for all metal pipes shorter than three feet (one meter) to be made of a tin and lead alloy, and those longer than three feet (one meter) to be of first-quality Belgian zinc. The reservoir was to be large enough to provide the pipes with perfect wind at all times. All action parts were to be lacquered or painted so as to be impervious to the effects of humidity. And all material was to be of first quality.
There is a Tierce in the two lower octaves of the Mixture. The recent label showing as Principal the 8' pipework in the Pedal should have read Violoncelle.
Apart from its obvious sound qualities, this organ is in a very beautiful case and sounds in a building with a very generous acoustics.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | 2Principal | 8' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
1Dulciane | 8' | Gambe | 8' | |
Prestant | 4' | 3Céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte harmonique | 4' | |
Mixture 1 1/3' | III | 3Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' |
Pédale |
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Bourdon | 16' |
Principal | 8' |
1 | 1-12 basse commune avec Mélodie / 1-12 common bass with Mélodie | |
2 | 1-12 basse commune avec Bourdon / 1-12 common bass with Bourdon | |
3 | À partir du deuxième DO / From tenor C |