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Casavant, Opus 493, 1912
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Le territoire de la paroisse Sainte-Hénédine fait partie de la municipalité régionale de comté de la Nouvelle-Beauce dans la région administrative de Chaudière-Appalaches. Elle est située à 53 km (33 milles) au sud de la ville de Québec.
Lors de sa colonisation, le territoire de la paroisse faisait partie de la seigneurie Jolliet, située au sud de la seigneurie de Lauzon, sur le versant droit de la rivière Chaudière, concédée, le 30 avril 1697, par le gouverneur (1672-1682 et 1689-1698) Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698) et l'intendant (1696-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720) à l'explorateur Louis Jolliet d'Anticosti (1645-1700). Celui-ci n'eut pas le temps de mettre son fief en valeur, car il meurt trois ans plus tard. Cette seigneurie reste isolée et inoccupée pendant près de 40 ans. En 1725, la seigneurie appartient toujours à ses héritiers : Claire Jolliet (1685-1787), épouse de Joseph de Fleury de La Gorgendière (1676-1755), et Charles Jolliet de Mingan (1678-1733). Reprise par le roi en 1736, elle est concédée, le 9 septembre 1736, à Thomas-Jacques Taschereau (1680-1749).
Après avoir appartenue à différents héritiers, elle est acquise progressivement par Gabriel-Elzéar Taschereau (1745-1809). En tant que petit-fils de Louis Jolliet d'Anticosti, il acquiert une partie de la seigneurie de Jolliet en 1777, puis en 1781, il en devient seigneur principal, après avoir acquis progressivement les droits successoraux de Joseph Fleury Deschambault (1709-1784) et la part que William Grant (1744-1805) avait obtenue en 1770 comme époux de Marie-Anne-Catherine Fleury Deschambault (1740-1818). C'est sous son règne, en 1798, que la colonisation des terres du territoire de Sainte-Hénédine débute dans le rang Sainte-Thérèse. Les colons proviennent principalement de l'est (Saint-Gervais), de l'ouest (Sainte-Marie) et du nord (Saint-Henri). Au décès de Gabriel-Elzéar en 1809, le domaine se fragmente, en 1811, entre ses fils et filles : Thomas-Pierre-Joseph (1775-1828), Marie-Louise (1777-1827), épouse d'Olivier Perrault (1773-1827), Jean-Thomas (1778-1832), Antoine-Charles (1797-1862), Georges-Louis (1805-1837), Marie-Claire (1799-1851), épouse de Joseph-Antoine Philippon (1789-1832) et, après 1836, de Louis Bourget (1805-1862), et Julie-Louise (1808-1839), épouse de Richard-Achille Fortier (1803-1870). Le tout s'éteint avec la fin du régime seigneurial le 18 décembre 1854.
Historique
Quand il est question, en 1806, de former la paroisse de Sainte-Claire, les résidents du rang Sainte-Thérèse croient un moment qu'ils hériteront de l'église. La longueur de cette dernière concession et la qualité de ses terres leur donnent l'assurance de former éventuellement le cœur de la nouvelle paroisse. Pour des raisons de commodité et parce que le seigneur, Gabriel-Elzéar Taschereau, fournit l'emplacement, les gens ne rechignent pas lorsque celui-ci installe, en 1809, une chapelle du côté nord-est de la rivière Etchemin. Ils sont déçus, de nouveau, en 1824, lorsque l'église est construite sur cette même rive.
Ils s'en consolent rapidement, car un projet d'une nouvelle paroisse se dessine entre Sainte-Claire et Sainte-Marie; la distance et le nombre d'habitants le justifiant. Mais, en attendant, la partie ouest de la concession Sainte-Thérèse et le rang Saint-Alfred sont rattachés canoniquement à Sainte-Claire, tandis que le reste du territoire relève de Sainte-Marie.
L'élément déclencheur survient en 1831 quand Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec, taille à même les paroisses de Sainte-Claire et de Sainte-Marie le territoire qu'il faut pour constituer la nouvelle paroisse Sainte-Marguerite. Bien que le décret d'érection canonique date du 8 novembre de cette année-là, les habitants doivent attendre jusqu'au 5 mai 1837 pour voir leur statut reconnu par les autorités civiles.
L'histoire de cette nouvelle paroisse commence, comme celles de la plupart des autres paroisses, dans la dissension. On ne s'entend pas sur le choix de l'emplacement de l'église. En raison de leur nombre, de leur ancienneté et de leur richesse, les gens de la concession Sainte-Thérèse revendiquent le droit d'ériger l'église chez eux. Ils déchantent rapidement, car assez curieusement, on choisit de jucher l'église dans le haut de la Grande Ligne, soit dans l'actuelle paroisse de Sainte-Marguerite. Le curé François-Hilaire Belle-Isle (1810-1854) explique, dans une lettre à son ami, le grand vicaire (1850-1870) Charles-Félix Cazeau (1807-1881), comment Jean-Thomas Taschereau, père, pesa lourd dans cette décision. Ce dernier, en tant que seigneur, ne parvenait pas à attirer autant de colons qu'il l'aurait voulu sur les terres bosselées de Sainte-Marguerite, parce que les défricheurs les boudaient à cause de leur potentiel agricole plus faible. Il espérait que la présence d'une église dans les environs rendrait les lots encore inoccupés plus attrayants.
La décision choque les habitants de Sainte-Thérèse, qui refusent de travailler et d'aider financièrement à la construction de la chapelle-presbytère, ce qui ralentit considérablement les travaux. Certains parlent même de réintégrer la paroisse de Sainte-Claire. Comme le conflit ne semble pas vouloir se dénouer amicalement, des compromis sont recherchés. Divers emplacements dans la Grande Ligne sont proposés, mais sans parvenir à rallier la majorité.
Une nouvelle paroisse à l'horizon : Sainte-Hénédine
Afin de soulager le curé Jean-Baptiste Perras (1818-1872), qui s'ennuie, depuis 1847, à Sainte-Marguerite, l'archevêque le remplace, en 1851, par l'abbé François-Hilaire Belle-Isle, qui va y passer des années de purgatoire.
Quelle que soit la solution proposée par le curé Belle-Isle pour régler le conflit concernant l'église, il arrive toujours à écorcher les intérêts de quelqu'un ou d'un groupe. S'il consent à déplacer l'église un peu vers la gauche, ceux de droite crient, et inversement si on va dans l'autre direction. Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, finit par imposer un moratoire sur cette question et menace de priver des sacrements les plus récalcitrants, et même de retirer le prêtre de la paroisse. Cela n'empêche pas la querelle de s'envenimer, si bien qu'en 1851 on ne parle plus tellement de savoir où placer l'église entre Sainte-Marguerite et le rang Sainte-Thérèse, mais bien d'y instaurer deux paroisses distinctes.
Malgré qu'il soit contre cette idée, Mgr Turgeon laisse entendre que, dans le but de ramener la paix dans cette région, il ne s'oppose plus absolument à la division de Sainte-Marguerite. L'archevêque semble convaincu, toutefois, que divisées, ces deux paroisses auraient de la difficulté à assumer leurs charges financières. Avant de diviser ce qu'il voyait, au départ, comme un tout, Mgr Turgeon tente un ultime rapprochement, mais l'entêtement des habitants a finalement raison de sa volonté, et l'archevêque consent à l'érection d'une nouvelle paroisse.
Le nom de Sainte-Hénédine
Quand il faut choisir un nom à la nouvelle paroisse, Catherine Hénédine Dionne (1819-1870), fille du seigneur Amable Dionne (1781-1852) et veuve de Pierre-Elzéar Taschereau (1805-1845), et seigneuresse de l'endroit, met tout le monde d'accord en offrant 100 £ pour la construction de l'église à condition, qu'en retour, son nom soit rattaché à la nouvelle fondation. Intéressé par l'importance de la somme offerte, le curé cherche, dans l'histoire de la chrétienté, une sainte du nom d'Hénédine, car on ne peut baptiser une paroisse d'un nom qui n'existe pas dans le répertoire des saints.
Après quelques vaines recherches qui l'inquiètent un instant, il trouve, dans un rituel ancien, le nom qu'il cherchait : Hénédine de Cagliari, martyre du IIe siècle en Sardaigne. L'affaire est aussitôt conclue, même si à l'archevêché, on fronce les sourcils devant ce nom rare et déjà désuet à l'époque. Les habitants s'y habituent pourtant, même qu'ils ne tardent pas à l'apprécier.
Le 20 mars 1852, Mgr Pierre-Flavien Turgeon donne le bref d'érection canonique érigeant Sainte-Hénédine en paroisse distincte et dont le territoire provient des paroisses de Sainte-Marie, Sainte-Claire et Sainte-Marguerite. Le gouverneur (1847-1854) James Bruce, Comte d'Elgin (1811-1863) sanctionne la décision des autorités diocésaines le 8 août suivant.
La première église
Sitôt le décret proclamé, les habitants se mettent immédiatement à l'œuvre pour la construction d'une église qui se veut modeste et champêtre tout en empruntant son style à l'église Sainte-Marguerite, sa voisine. Elle est faite en bois et, suivant le courant traditionnel de l'époque pour les églises de campagne, elle adopte le modèle dit Récollet, c'est-à-dire empruntant la forme d'un grand rectangle terminé par un demi-cercle. Ses dimensions sont de 26 mètres (85 pieds) de longueur, 14 mètres (45 pieds) de largeur, et 7 mètres (22 pieds) de hauteur au-dessus des lambourdes. La sacristie mesure 11 mètres (35 pieds) de long sur (8 mètres) 25 pieds de large, et haute de 3 mètres (10 pieds). Les édifices sont construits sur un terrain de huit arpents donné, le 5 mars 1852, par Jean Mercier et son épouse, Angèle Roy.
L'extérieur de l'église est lambrissé avec des planches posées verticalement. Le toit est recouvert en bardeau de bois tandis que le clocher reçoit un revêtement de fer-blanc. Le portail est percé de trois portes avec deux œils-de-bœuf et deux fenêtres correspondant aux deux petites portes.
Le 3 août, le curé Belle-Isle a déjà en main presque tous les accessoires d'autel et d'ornementation. Il attend le reste incessamment. Des menuisiers locaux s'affairent à tourner les chandeliers. Le major de milice et forgeron Jean Roberge donne la lampe de sanctuaire qui a l'air de satisfaire le curé. Les syndics ont déjà en main une cloche de 300 livres que l'abbé Belle-Isle s'apprête à faire bénir en grande pompe. Le coq orne déjà le clocher depuis quinze jours. L'église est bénite le 2 septembre au cours d'une grande fête. Le curé Belle-Isle quitte l'année suivante et est remplacé par l'abbé Charles Beaumont (1820-1899) qui, à son tour, quitte en 1862 pour être remplacé par l'abbé Cyprien Tanguay (1819-1902) et en 1865, par l'abbé Éloi-Victorien Dion (1820-1887).
En 1867, le curé Dion fait agrandir la tribune arrière afin d'ajouter des bancs à l'église déjà trop petite ainsi qu'un instrument de musique vraisemblablement un harmonium. En 1873, il modifie encore une fois le chœur de l'église en le reculant de 3,6 mètres (12 pieds) afin d'y placer deux autels latéraux tout en ajoutant 17 bancs. La sacristie, quant à elle, est repoussée d'autant. Joseph Dion, un menuisier local, effectue l'ensemble des travaux.
En 1909, le curé, l'abbé Louis-Alfred Paquet (1851-?), parle toujours de l'étroitesse de l'église qui ne parvient pas à contenir tous les paroissiens. Le 5 août de cette année-là, les marguilliers tiennent une assemblée publique pour déterminer ce qu'il convient de faire. À l'exception de 23 opposants, les paroissiens acceptent l'idée de construire une nouvelle église. Une pétition à cet effet est expédiée, le 4 juillet 1909, à Mgr Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), archevêque (1898-1925) de Québec, qui charge le curé de Saint-Isidoire (1904-1910), l'abbé Placide Roy (1853-1910), de mener l'enquête. À la réception de ce rapport, Mgr Bégin accorde, le 19 août 1909, la permission de reconstruire l'église.
Le 1er octobre 1910, moins de 14 mois après que Mgr Bégin eut accepté le projet de la nouvelle construction, la foudre provoque un incendie qui ravage la première église. En moins d'une heure, l'église et la sacristie sont réduites en cendres. Ce bâtiment voué à la démolition devenait par ce sinistre couvert par les assurances pour une valeur de 8 500 $. Comme les travaux de construction de la nouvelle église sont en cours que depuis l'été, une chapelle temporaire est aménagée à l'étage du Bureau d'enregistrement.
La deuxième église
Ce serait en 1907 que le curé, l'abbé Louis-Napoléon Fiset (1868-1933), aurait arrêté son choix sur la proposition des architectes David Ouellet (1844-1915) et Pierre Lévesque (1880-1955). Ils suggèrent une église au style sobre, aux lignes épurées et au genre monumental; le courant architectural religieux de cette époque se prêtant davantage au néo-gothique.
Fridolin Fortier est choisi comme tailleur de pierre qui verra à choisir les pierres les plus convenables pour faire de la pierre de rangs et qui verra à ce qu'elles soient fendues et transportées sur le site de l'église. Les soumissions sont déposées le 27 avril 1910 et celle produite par l'entrepreneur Joseph Giroux (1864-1917), de Saint-Casimir, est acceptée au coût estimé de 59 300 $. Les travaux sont menés rondement et, deux ans plus tard, les livres comptables indiquent que la construction de l'église aura coûté 65 000 $.
L'église est bénite le 29 septembre 1912 par Mgr Bégin. Elle sera consacrée le 16 mai 1992, par Mgr Maurice Couture (1926-2018), archevêque (1990-2002) de Québec.
L'édifice mesure 46 mètres (152 pieds) de longueur sur 24 mètres (78 pieds) de largeur avec une voûte d'une hauteur de 17 mètres (55 pieds). Ses clochers s'élèvent à 50 mètres (164 pieds) au-dessus du sol. L'extérieur est recouvert de pierres, souvent de granit, empruntant diverses teintes de gris. Elles proviennent toutes du territoire de la paroisse, exception faite pour celles qui bordent les portes et les fenêtres, qui proviennent de Saint-Marc-des-Carrières, dans la région de Portneuf.
L'intérieur emprunte aux grands courants architecturaux : le gothique et le roman. Parvenant à harmoniser ces influences française et anglaise, l'architecte a su donner une architecture unique à l'église. En fait, l'intérieur est de style roman, en forme de croix latine, avec une voûte d'arêtes plein cintre, paré de ses 22 colonnes toscanes et de chapiteaux composites (volutes de l'ionique et feuilles d'acanthe du corinthien). La voûte intérieure, supportée uniquement par quatre colonnes, est surmontée d'un dôme ajouré de 3,7 mètres (12 pieds) tandis que des vitraux aux tons chaleureux et vifs concourent à adoucir son style monumental.
Dans l'église, on retrouve six toiles exécutées en 1920 par Antonio Masselotte (1887-1983). Peintes à l'huile et d'une hauteur approximative de 3,7 mètres (12 pieds), elles sont installées dans le sanctuaire. Quant aux tableaux représentant le chemin de croix, ils proviennent de la première église.
Les verrières, aux couleurs prononcées, chaudes et chatoyantes, ont été produites en France, mais sont d'un auteur inconnu. La sacristie possède aussi neuf petits vitraux disposés en demi-cercle au-dessus de l'autel.
Un premier carillon de trois cloches, acheté au coût de 1 353 $, est bénit le 14 juillet 1892. Gravement abîmé lors de l'incendie de 1910, il est remplacé, le 5 mars 1911, par un nouveau carillon de trois cloches coulé aux fonderies Paccard, d'Annecy-le-Vieux (France) et bénit le 29 septembre 1912.
Quant au vieux presbytère, construit en 1852, il est remplacé en 1940 par une nouvelle maison presbytérale.
L'orgue
En 1912, la fabrique achète un orgue Casavant au coût de 2 500 $. Construit avant les deux guerres et la grande crise, il ne fut soumis en aucune façon à des restrictions matérielles. L'orgue possède 769 tuyaux, 14 jeux répartis sur deux claviers et pédalier.
L'orgue est inauguré la journée même de la bénédiction de l'église, le 29 septembre 1912, par Gaudias Paradis. Un concert a lieu le soir en compagnie du Dr Fiset, ténor et du violoniste Arthur Lavigne.
Installé avant l'électrification, l'orgue est équipé d'une soufflerie nécessitant les services d'un souffleur. À l'aide d'un bras, Pierre Dubreuil pompait l'air dont avait besoin l'orgue. Un bouton en bois, à proximité, lui indiquait à quelle cadence il devait effectuer son travail. Si une panne d'électricité survenait aujourd'hui pendant une célébration, il serait encore possible de souffler manuellement l'orgue.
L'esthétique de l'orgue appartient à l'époque romantique. Sa sonorité est plus étouffée, feutrée, sombre, donc peu de brillance. L'instrument est de construction robuste et n'a subi aucune altération depuis son acquisition. Dans les années 1960 ou après, l'instrument a survécu à l'idée d'agrandir les bouches afin de les rendre à la mode musicale du temps, ce qui aurait détruit sa sonorité originale.
L'orgue a quelque peu été délaissé au cours des décennies de 1970 et 1980. Un instrument électronique de 5 000 $ le remplaça et était placé à l'avant de l'église. Il permettait de jouer des airs en vogue pour les célébrations du temps. Aujourd'hui, cet instrument est rangé dans la sacristie où il n'est utilisé que très sporadiquement.
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The St. Henedine parish territory is part of the Nouvelle-Beauce regional county municipality in the Chaudière-Appalaches administrative region. It is located 33 miles (53 km) south of Québec City.
During its colonization, the parish territory was part of the Jolliet seigniory, located south of the Lauzon seigniory and on the right side of the Chaudière River, granted, on April 30, 1697, by the Governor (1672-1682 and 1689-1698) Louis Buade, Count of Frontenac (1622-1698) and the treasurer (1696-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720) to explorer Louis Jolliet d'Anticosti (1645-1700). The latter had no time to exploit his seigniory because he died three years later. The seigniory remained isolated and unoccupied for about 40 years. In 1725, the seigniory still belonged to his heirs: Claire Jolliet (1685-1787), wife of Joseph de Fleury de La Gorgendière (1675-1755), and Charles Jolliet de Mingan (1678-1733). Reclaimed by the King in 1736, it was granted, on September 9, 1736, to Thomas-Jacques Taschereau (1680-1749).
After being owned by different heirs, the seigniory was progressively acquired by Gabriel-Elzéar Taschereau; (1745-1809). As a grandson of Louis Jolliet d'Anticosti, he acquired part of the Jolliet seigniory in 1777, then in 1781, he became main landlord, having progressively acquired successional rights from Joseph de Fleury Deschambault (1709-1754) and those from William Grant (1744-1805) who had acquired them in 1770 as the husband of Marie-Anne-Catherine Fleury Deschambault (1740-1818). It was under his leadership, in 1798, that the colonization in the St. Hénédine territory began in the St. Therese strip. In most cases, the settlers came from the east (St. Gervais), from the west (St. Marie) and from the north (St. Henri). Upon Gabriel-Elzéar's death in 1809, the seigniory was divided, in 1811, among his sons and daughters: Thomas-Pierre-Joseph (1775-1828), Marie-Louise (1777-1827), wife of Olivier Perrault (1773-1827), Jean-Thomas (1778-1832), Antoine-Charles (1797-1862), Georges-Louis (1805-1837), Marie-Claire (1799-1851), wife of Joseph-Antoine Philippon (1789-1832) and of Louis Bourget (1805-1862) after 1836, and Julie-Louise (1808-1839), wife of Richard-Achille Fortier (1803-1870). The situation ended when the seigniorial regime was abolished on December 18, 1854.
History
When it was decided, in 1806, to create the St. Claire parish, the settlers in St. Therese strip believed for one moment that the church would be built near them. The size of their territory and the quality of its soils assured them that they would be the center of the new parish. For convenience reasons and because the landlord, Gabriel-Elzéar Taschereau, was providing the site, residents did not grumble when the chapel was built, in 1809, on the northeast side of the Etchemin River. They were, once again, disappointed when, in 1824, a church was built on that same site.
They rapidly found consolation when there was a project for a new parish between St. Claire and St. Marie; the distance and the number of settlers justifing it. But, in the meantime, the settlers in the western section of St. Therese strip and in St. Alfred strip were canonically attached to St. Claire, while the rest of the territory was attached to St. Marie.
The triggering event took place in 1831 when Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec, took away territory from St. Claire and St. Marie parishes to create the new St. Marguerite parish. Although the canonical erection decree was signed on November 8 of that year, the settlers will have to wait until May 5, 1837, to see the new status approved by the civil authorities.
The history of this new parish began, just like most of any other parishes, in strife. They did not agree on the location of the church site. Owing to their number, their seniority and of their wealth, St. Therese strip residents demanded that the church be built close to them. Rapidly, they disenchanted, because rather strangely, the church was to be built at the top of the Grande Ligne Road which is in the actual St. Marguerite parish. The parish priest, Fr François-Hilaire Belle-Isle (1810-1854), explained, in a letter to his friend, General Vicar (1850-1870) Charles-Félix Cazeau (1807-1881), how the decision made by Jean-Thomas Taschereau Sr. strongly influenced the choice. As the landlord, he had not been able to attract as many settlers as he would have liked to on St. Marguerite's dented lands because settlers sulked them on account of their weaker agrarian potential. He was hoping that the presence of a church hereabouts would make his unoccupied lots more attracting.
The decision shocked the St. Therese strip residents who refused to work and to financially support the construction of the chapel presbytery, which led to a considerable delay in the project. Some people even spoke of returning to St. Claire parish. As the conflict did not seem that it will be amicably resolved, a compromise was sought. Various sites on the Grande Ligne Road were proposed, but without managing to rally the majority.
A New Parish on the Kkyline: St. Hénédine
To relieve Fr Jean-Baptiste Perras (1818-1872), the parish priest who got bored in St. Marguerite, the Archbishop replaced him, in 1851, with Fr François-Hilaire Belle-Isle, who would spend years of purgatory there.
Whatever the proposition put forward by the parish priest Belle-Isle to settle the church site conflict, he always ended up scratching the interests of one group or another. If he proposed to move the church a little towards the left, those on the right were against it, and conversely if it went into the other direction. Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec, intended to end it up by imposing a moratorium on the question and threatened to deprive the most recalcitrant of the sacraments, and even to withdraw the priest from the parish. It did not prevent the quarrel from worsening, so by 1851, the question was no longer where to build the church between St. Marguerite and the St. Therese strip, but definitely to create two distinct parishes.
Even though he was against this solution, Archbishop Turgeon implied that he no longer was against the division of St. Marguerite parish if it would bring peace back into the region. Nevertheless, the Archbishop was persuaded that, when seperated, these two parishes would experience difficulties in meeting their financial responsibilities. Before dividing what he saw, at first, as a single unit, Archbishop Turgeon tried an ultimate reconciliation, but the settlers' stubbornness finally won over his will and the Archbishop agreed to create a new parish.
The Naming of St. Hénédine
When it was time to choose a name for the new parish, landlord Catherine Hénédine Dionne (1819-1870), daughter of landlord Amable Dionne (17881-1852) and widow of Pierre-Elzéar Taschereau (1805-1845), won unanimity by donating 100 £ for the construction of the church providing, in return, that her name be attached to the new church. Due to the importance of the gift, the parish priest searched, through the history of Christendom, for a saint by the name of Hénédine, because a church cannot be dedicated to a person who does not exist in the saints' directory.
After some unfruitful research which worried him for a moment, he found, in an old ritual, the name he looked for: Hénédine of Cagliari, a 2nd-century martyr in Sardinia. The problem was immediately solved, even if in archdiocesan offices, eyebrows frowned when considering this already outdated and rare name at the time. However, settlers got used to it and that they quickly appreciated it.
On March 20, 1852, Archbishop Pierre Flavien Turgeon officially announced the canonical erection of St. Hénédine as a distinct parish and whose territory was taken from St. Marie, St. Claire and St. Marguerite parishes. The following August 8th, Governor (1847-1854) James Bruce, Lord Elgin (1811-1863) sanctioned the decision of the diocesan authorities.
The First Church
Right after the decree was issued, the settlers immediately started the construction of a church which will be modest and rustic borrowing its style from neighboring St. Marguerite church. It was a wooden building which followed the traditional rural church style based on the Recollet model, meaning that it was a large rectangle building ending in a semicircle. Its dimensions were 85 feet (26 meters) long, 45 feet (14 meters) wide and 22 feet (7 meters) high above floor battens. The sacristy was 35 feet (11 meters) long by 25 feet (8 meters) wide and 10 feet (3 meters) high. It will be built on an eight-acre piece of land donated, on March 5, 1852, by Jean Mercier and his wife, Angèle Roy.
The exterior of the church was paneled with vertically installed boardwalk. The roof was covered with wooden shingles, while the bell tower received a tin surface. The portal had three doors with two oculi and two windows corresponding to the two smaller doors.
By August 3rd, the parish priest Fr Belle-Isle already had on hand almost all altar accessories and decorations. The rest would soon arrive. Local carpenters were busy making candlesticks. Militia major and blacksmith Jean Roberge donated the sanctuary lamp which seemed to please the parish priest. The churchwardens already had on hand a 300-pound bell which Fr Belle-Isle would get ready to be blessed in a great ceremony. The cockerel already adorned the bell tower for fourteen days. The church was blessed on September 2nd in large festivities. Fr Belle-Isle left the parish the following year and was replaced by Fr Charles Beaumont (1820-1899) who, in turn left in 1862 to be replaced by Fr Cyprien Tanguay (1809-1902) and in 1965 by Fr Éloi-Victorien Dion (1820-1887).
In 1867, the parish priest, Fr Dion, had the rear gallery extended to add pews into the already too small church as well as for a musical instrument probably an harmonium. In 1873, he had the chancel layout modified once again by moving it back by 12 feet (3.6 meters) to install two lateral altars while adding 17 pews. The sacristy was pushed back accordingly. Joseph Dion, a local carpenter, was entrusted with this work.
In 1909, the parish priest, Fr Louis-Alfred Paquet (1851-?) was still talking about the size of the church which did not accommodate all parishioners. On August 5th of that year, the churchwardens held a public meeting to determine what to do. Except for 23 opponents, the parishioners accepted the idea of building a new church. A petition was then sent, on July 4, 1909, to Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), archbishop (1898-1925) of Québec, who appointed the St. Isidore parish priest, Fr Placide Roy (1853-1910), to lead the investigation. Upon receipt of his report, Archbishop Bégin authorized, on August 19, 1909, the construction of a new church.On October 1, 1910, less than 14 months after Archbishop Bégin authorized the construction for the new church, lightning caused a fire which destroyed the first church. In less than one hour, the church and the sacristy were reduced to ashes. The building, doomed to be demolished, was covered by insurance for an $8,500 value. As the construction of the new church had only begun since the summer, a temporary chapel had to be installed on the top floor of the Registry office.
The Second Church
It would have been in 1907 that the parish priest, Fr Louis-Napoléon Fiset (1868-1933), would have selected the plans prepared by architects David Ouellet (1844-1915) and Pierre Lévesque (1880-1955). Their proposal was for a sober styled while monumental type church with pure lines; eventhough the religious architectural trend of the time was more going towards the neo-Gothic style.
Fridolin Fortier was entrusted as the stone cutter foreman who will select the most specific stones to be used as rank stone and who will see that they were cut and transported on the church site. Tenders were opened on April 27, 1910, and Joseph Giroux (1864-1927), of St. Casimir, was entrusted with the construction estimated at $59,300. Work was carried out efficiently and, two years later, accounting records show that the cost of construction of the church amounted to $65,000.
The church was blessed on September 29, 1912, by Archbishop Bégin and was consecrated on May 16, 1992, by Maurice Couture (1926-2018), archbishop (1990-2002) of Québec.
The building is 152 feet (46 meters) long by 78 feet (24 mètres) wide with a 55 feet (17 meters) high vault. Its bell towers are 164 feet (50 meters) above ground. The exterior is covered with stone, often with granite, in various shades of gray. They all come within the parish territory, except for those edging the doors and the windows, which come from St. Marc-des-Carrières, in the Portneuf region.
The interior borrows elements from main architectural trends: Gothic and Romanesque. Managing to harmonize French and English influences, the architect was able to give the church a unique architecture. In fact, the interior is Romanesque, cruciform, with a semicircular vault, decorated with 22 Tuscan columns and composite capitals (Ionic volutes and Cotinthian acanthus leaves). The interior vault, supported only by four columns, is crowned by a 12 feet(3.7 meters) openwork cupola whose warm-hearted and lively toned stained glass windows help soften its monumental style.
In the church, there are six paintings executed in 1920 by Antonio Masselotte (1887-1983). Oil painted and 12 feet (3.7 meters) high, they are installed in the chancel. As for the pictures representing the Way of the Cross, they come from the first church.
The stained glass windows, in pronounced, hot and shimmering colors, were executed in France but are the work of an unknown artist. The sacristy also houses nine small stained glass windows laid out in a semicircle above the altar.
A first three-bell carillon, purchased at the cost of $1,353, was blessed on July 14, 1892. Badly damaged in the 1910 fire, it was replaced, on March 5, 1911, with a second three-bell carillon cast by Paccard foundries, of Annecy-le-Vieux (France) and blessed on September 29, 1912.
As for the old presbytery, built in 1852, it was replaced in 1940, with a new one.
The Organ
In 1912, the churchwardens purchased an organ from Casavant at the cost of $2,500. Being built before both world wars and the economic crisis, it was no way subjected to material restrictions. The organ has 769 pipes, 14 stops over two manuals and pedal.
The organ was inaugurated on September 29, 1912, during the blessing of the church, by Gaudias Paradis and later in a concert the same evening given with tenor Dr. Fiset and violinist Arthur Lavigne.
Installed before electrification, the organ is equipped with a blower requiring the services of a pumper. Equipped with a pumping arm, Pierre Dubreuil pumped the air the organ needed. A wooden stopknob, nearby, pointed out to him in which cadenza he had to perform his job. Even today, in case of an electricity breakdown during a celebration, it is still possible to manually pump the organ.
The aesthetics of the organ belongs to the Romantic era. Its tonal structure is more stifled, felted, dark, therefore without much brilliance. The instrument is robustly built and no modification has been made since its acquisition. In the 1960s or afterwards, the instrument survived the idea of modifying its pipework to meet the musical trend of the day, a modification which would have destroyed its original tonal structure.
The organ was somehow abandoned in the 1970s and 1980s. A $5,000 electronic instrument replaced it and was located at the front of the church. It allowed to play fashionable airs for the celebrations. Today, this instrument is stored in the sacristy where it is very sporadically used.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Principal | 8' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
Dulciane | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Voix céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte harmonique | 4' | |
Trompette | 8' | Hautbois | 8' | |
Tremolo |
Pédale |
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Bourdon (ext) | 16' | Flûte | 8' |