Description [Français / English] |
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Références References |
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Orgue de tribune Casavant, Opus 704, 1917 / Guilbault-Thérien, 1987
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Orgue de choeur Létourneau, Opus 14, 1987
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Sherbrooke est une ville située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent au confluent des rivières Magog et Saint-François dans la région administrative de l'Esrie ou des Cantons-de-l'Est. Elle se trouve à environ 154 km (96 milles) sud-est de Montréal, 233 km (145 milles) au sud-ouest de la ville de Québec, et à peu près 50 km (31 milles) au nord de la frontière américaine. Elle est le principal centre économique, culturel et institutionnel de la région administrative. Elle est le siège d'un archevêché catholique qui regroupe les diocèses de Saint-Hyacinthe et de Nicolet. Sa population en fait la 6e ville en importance au Québec.
Au début du XVIIe siècle, les différentes nations aborigènes occupant le territoire utilisent différents noms pour désigner l'endroit. De 1724 jusque vers 1800, les Français nomment ce lieu Grand Portage ou Sault. Il est ensuite nommé Grandes-Fourches (ou Fourches-d'en-Haut). On retrouve également les traductions, en anglais, de Great Forks et Big Forks.
Lorsque le loyaliste Gilbert Hyatt (v1761-1823) arrive avec ses cinq frères en 1792, il érige un moulin qui chevauche les rochers de la rivière Magog. Tout le hameau prend le nom de Hyatt's Mill. Le canton d'Orford est proclamé le 3 mai 1801 alors que celui d'Ascot l'est le 3 mai 1803. La ville de Sherbrooke se situe à la jonction de ces deux cantons.
La dénomination Sherbrooke s'impose dans les années 1820 à la suite d'une requête formulée par les notables du lieu. Le nom rend hommage à Sir John Coape Sherbrooke (1764–1830), un militaire qui fut lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse (1812–1816), puis gouverneur en chef de l'Amérique du Nord britannique (1816–1818).
Historique
La colonisation des Cantons-de-l'Est est d'abord le fait des loyalistes de la Nouvelle-Angleterre qui, en 1783, après le traité de Versailles consacrait l'indépendance des États-Unis, sont regardés comme ennemis et voient leurs biens confisqués. Ils viennent en grand nombre d'établir au Canada. Environ 10 000 se fixent dans les Cantons-de-l'Est. Le retard dans le peuplement de cette région est dû à plusieurs causes, dont la principale est le fait qu'on a d'abord voulu garder cette région anglaise et que des étendues immenses de terres ont été concédées à un petit nombre de personnes qui ne tiennent pas à les mettre en valeur, préférant les garder en vue de la spéculation, ce qui empêche les Canadiens-Français, devenus à l'étroit dans leurs seigneuries en bordure du Saint-Laurent, de pénétrer dans ces Cantons.
Le 1er mai 1816, la mission s'ouvre au culte avec l'abbé Jean Raimbault (1770-1841) alors qu'il célèbre la première messe dans la résidence de William Bowman Felton (1782-1837), propriétaire foncier, colonisateur, fonctionnaire, juge de paix, officier de milice et homme politique. Entre 1816 et 1823, aucun missionnaire catholique ne vient à Sherbrooke : les catholiques doivent se rendre à Drummondville. À partir de 1823, l'abbé John Holmes (1799-1852), bien qu'établi à Drummondville, vient, tous les trois mois, célébrer la messe chez les Felton ou au palais de justice du temps. Le 12 décembre 1824, les habitants d'Orford et d'Ascot envoient une pétition à Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archevêque (1806-1825) de Québec, pour demander la permission d'ériger une chapelle dans le village de Sherbrooke. Cette permission est accordée le 6 avril 1825 et une chapelle, sous le vocable de saint Colomban, est construite l'année suivante par Jason Hill. Elle mesure 15,2 mètres (50 pieds) de long sur 8,5 mètres (28 pieds) de largeur : elle possédait 28 bancs. En 1825, l'abbé Holmes est nommé missionnaire résident à Sherbrooke et, jusqu'en 1850, ses successeurs sont de souches irlandaises. Le 16 juin 1834, l'abbé John Baptist McMahon (1796-p1840), qui desservait Sherbrooke depuis deux ans comme missionnaire, est nommé curé résident.
En 1840, le futur premier évêque (1874-1893) de Sherbrooke, l'abbé Antoine Racine (1822-1893), alors curé de Stanfold (aujourd'hui Princeville) sonne l'alarme par la publication d'un manifeste intitulé « Le Canadien émigrant » qui produit un redressement de la situation par l'abolition des principaux obstacles qui s'opposent à l'établissement des Canadiens-Français dans les Cantons-de-l'Est.
Nommé curé en 1853, l'abbé Alfred-Élie Dufresne (1826-1891) entreprend, en 1854, la construction d'une nouvelle église de 40,8 mètres (134 pieds) de long sur 15.2 mètres (50 pieds) de largeur, qui deviendra la première cathédrale en 1874. Les travaux sont exécutés par George Cuzner et Olivier Desrochers au prix de 5 200 $. Elle est bénite le 14 janvier 1855 par Mgr Jean-Charles Prince (1804-1860), premier évêque (1852-1860) de Saint-Hyacinthe. C'est à ce moment que la nouvelle église est dédiée à Saint-Michel. Un nouveau presbytère est construit en 1865, devenu premier évêché, il est démoli en 1915 pour faire place à l'archevêché actuel.
Lors de la réunion des évêques de la province réunis en concile à Québec en 1873, Mgr Ignace Bourget (1799-1885), évêque (1840-1876) de Montréal, demande avec instance aux Pères du Concile provincial d'organiser un diocèse des Cantons-de-l'Est. Rome reçoit avec bienveillance la requête de l'épiscopat, et le pape (1846-1878) Pie IX (1792-1878) érige, le 28 août 1874, le diocèse de Sherbrooke et nomme l'abbé Antoine Racine, alors curé dans une paroisse de la ville de Québec, comme premier évêque. Il est sacré évêque le 20 octobre 1874 par Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque (1870-1898) de Québec. Évêque pionnier, organisateur, colonisateur et constructeur de premier ordre, il meurt le 17 juillet 1893. Vers 1880, la cathédrale est agrandie par le choeur selon les plans de l'architecte David Ouellet (1844-1915), de Québec.
Le chanoine Paul-Stanislas LaRocque (1848-1926), curé de la cathédrale de Saint-Hyacinthe, lui succède le 30 novembre 1893. Il est sacré par Mgr Édouard-Charles Fabre (1827-1896), archevêque (1876-1896) de Montréal. À l’automne 1914, après le retour de Mgr LaRocque de sa visite ad limina, Mgr Hubert-Olivier Chalifoux (1850-1922) qui vient d’être nommé évêque auxiliaire, contacte l'architecte Louis-Napoléon Audet (1881-1971) pour lui dire que Mgr LaRocque songe à rebâtir sa cathédrale et lui demander de préparer des croquis à cet effet. Le début de la construction, en 1915, allait permettre aux ouvriers sherbrookois de trouver un gagne-pain en cette deuxième année de la Première Guerre mondiale alors que le chômage sévissait. Les matériaux de diverses régions servent à édifier les murs extérieurs : le granit extérieur provient de Saint-Sébastien, le remplissage est fait de pierres dégrossies (moellon) provenant du chantier même, de briques des briqueteries d’East-Angus et de Richmond, ainsi que de terra cotta de la compagnie montréalaise Terra Cotta Co. Deux Sherbrookois, Omer Bonin et Gaudiose Plamondon, supervisent les travaux et la taille de la pierre.
Alors que l’ancienne cathédrale s’oriente nord-sud, la nouvelle est orientée est-ouest, le chœur vers l’Est. La base de la cathédrale projetée est massive puisqu’on prévoit doter le bâtiment de cinq nefs. Des fenêtres ogivales lui procurent un air médiéval. On opte pour un plan jésuite, avec transepts et abside, ainsi qu’une sacristie et une chapelle de part et d’autre du chœur. La construction avance lentement; des difficultés s’élèvent de tous côtés: la principale étant la grande quantité de roc à enlever. On consacre beaucoup d’énergie à l’excavation. Le génie des entrepreneurs, la détermination des ouvriers et à la puissance des chevaux sont mis à contribution. En septembre 1916, le mur de l’entrée sud, avec ses ouvertures en ogive, et les piliers du sanctuaire destinés à recevoir la future cathédrale sont élevés. On September 30, 1917, les travaux sont terminés et la crypte est inaugurée. Les lourds piliers supportent une voûte d’ogives surbaissées impressionnante par sa largeur et, surtout, par son recouvrement de tuiles provenant de l’entreprise bostonnaise Guastavino. Le plancher de marbre blanc, provenant de la compagnie Green Mountain Marble Co., du Vermont, est légèrement incliné vers le chœur, ce qui offre aux paroissiens une meilleure vue, ainsi qu’une meilleure acoustique. Malheureusement pour l’architecte Audet et Mgr LaRocque, le rêve de la cathédrale ne se réalise pas en ce premier quart du XXe siècle. La raison principale de l’inachèvement de la cathédrale est probablement d'ordre financer. Cette nouvelle église est appelée « chapelle Pauline » par Mgr LaRocque. Les coûts de construction s'élèvent à 200 000 $. L'ancienne cathédrale est démolie en octobre 1917.
À la mort de Mgr LaRocque le 15 août 1926, Mgr Alphonse-Osias Gagnon (1860-1941) est nommé,29 septembre 1926, évêque de Sherbrooke et intronisé le 23 juin 1927. De santé fragile, il n'entreprend pas de grands travaux en cette période difficile qu'est la crise économique des années 1930. Dès 1937, Mgr Philippe Desranleau (1882-1952) est nommé évêque-coadjuteur. À la suite du décès de Mgr Gagnon le 12 février 1941, il devient évêque titulaire.
Le 6 juillet 1949, à la demande de Mgr Desranleau, l'architecte Louis-Napoléon Audet et ses deux associés présentent différents projets pour l'érection de la cathédrale. Le 2 mars 1951, le pape (1939-1958) Pie XII (1876-1958) érige le diocèse de Sherbrooke en archidiocèse avec les diocèses de Saint-Hyacinthe et de Nicolet comme suffragants. Malheureusement, suite à un accident d'auto le 30 août 1951, Mgr Desranleau est gravement blessé et meurt le 28 mai 1952 avant de pouvoir réaliser son projet. Entre-temps, le 19 janvier 1952, Mgr Georges Cabana (1894-1986) est nommé archevêque-coadjuteur puis devient archevêque en titre au moment du décès de Mgr Desranleau.
Chose certaine, après plus de quarante ans d’attente, Sherbrooke possédera sa cathédrale et Louis-Napoléon Audet en sera le principal artisan. En effet, en 1956, il retourne sur le site de la chapelle Pauline pour y réaliser la cathédrale Saint-Michel. Il est maintenant âgé de 75 ans (alors qu’il en avait 34 au début des travaux du soubassement de la cathédrale). Depuis ses premiers dessins de cathédrale, bien des bâtiments religieux ont vu le jour grâce à son crayon. D’ailleurs, l’idée d’une cathédrale à cinq nefs, ne pouvant se réaliser à Sherbrooke, a servi à la conception de la cathédrale Sainte-Anne-de-Beaupré en 1922. Les plans qu’il présente en 1955 sont le fruit d’un mûrissement professionnel, de l’apparition de nouveaux matériaux, d’une évolution artistique et d’une adaptation aux exigences des autorités religieuses.
Les ouvriers de l’entrepreneur J. A. Verret amorcent les travaux le 6 mai 1956. Afin d’assurer une harmonie avec le soubassement construit en 1914-1917, le choix du recouvrement extérieur et de l’architecture de la cathédrale prend sa source dans le premier projet. Le granit s’impose donc comme matériau. Il provient de Saint-Sébastien, mais d’une carrière différente : les premières carrières, qui avaient alimenté la chapelle Pauline, avaient été fermées à cause de l’épuisement de la ressource ou encore de la présence de filons trop importants de minéraux ferreux qui rouillaient dans le granit. D’ailleurs, aujourd’hui, on peut reconnaître la délimitation entre le soubassement et la cathédrale par la présence de cette rouille dans le granit de la chapelle Pauline. Le cuivre et le bardeau d’asphalte recouvrent la toiture.
Le plan en croix latine orientée vers l’Est suit celui de la chapelle Pauline. La longueur totale est de 79,2 mètres (260 pieds) et les transepts totalisent une largeur de 45,7 mètres (150 pieds). Le corps principal se compose d’une nef principale, de deux nefs secondaires et de bas-côtés. Dans les années 1910, Audet prévoyait une longue flèche à la croisée du transept, projet qu’il dut abandonner. Par contre, l’architecte flanque le transept nord d’une tour octogonale dominée par un clocher recouvert de cuivre, le tout s’élevant à une hauteur de 51,8 mètres (170 pieds). Du côté Est, le temple s’impose par sa hardiesse. Puisque la cathédrale s’inscrit dans une dénivellation, l’abside et le soubassement totalisent une hauteur de 41,7 mètres (137 pieds).
L’essentiel du visage de la façade Ouest se concentre dans la partie centrale qui correspond à la nef principale. Elle s’élève à 33,5 mètres (110 pieds) de hauteur et mesure 23,8 mètres (78 pieds) de largeur. Les deux imposantes tours carrées prévues dans les aquarelles de 1914 disparaissent du décor. Selon Denis Tremblay, un des associés de Audet, cet élément n’est pas abandonné définitivement : « Les tours de la façade principale ont été supprimées, mais pourront être construites plus tard puisque leur charpente a été prévue et préparée pour les recevoir. »
Cependant, les tourelles octogonales logeant les escaliers qui mènent aux tribunes sont conservées. En fait, toujours selon l’architecte Tremblay, le budget imposait un dessin simplifié des façades. Le vocabulaire gothique se matérialise dans les arcs en ogive de la porte et de l’imposante fenestration qui éclaire la nef. Par ailleurs, dans l’ensemble des fenestrations, les ogives sont accentuées comparativement à celles de la chapelle Pauline. Un Christ en croix, reproduction en aluminium patiné du Saint-Suaire de Turin, a été exécré par la firme Cassini, de Montréal, et fondu à Sainte-Croix de Lotbinière. Il remplace la rosace que Audet avait dessinée à l’époque de Mgr LaRocque.
L’emploi des matériaux modernes a permis à l’architecte de présenter un intérieur vaste. Dans le projet initial, Louis-Napoléon Audet et Mgr LaRocque caressaient le rêve d’une cathédrale à cinq nefs. Selon les désirs de Mgr Philippe Desranleau, qui relance le projet de construction en 1949, l’architecte réajuste le tir en élargissant la nef principale, en faisant des deux nefs secondaires des allées et en logeant des chapelles et des confessionnaux dans les bas-côtés. Grâce à une structure de béton, le nombre de colonnes est réduit de moitié et les travées mesurent 11 mètres (36 pieds), plutôt que (5,5 mètres) 18 pieds.
Au moment de la bénédiction, le 27 septembre 1957, la décoration du nouveau temple est incomplète. Il faut dire que Audet avait d’abord l’intention de recouvrir les voûtes de tuiles Gustavino, tout comme pour la chapelle Pauline. Pour des raisons d’économie, il opte plutôt pour un enduit acoustique gris pâle, mais qui permet la projection des mélodies de l’orgue, logé dans la plus haute des deux tribunes au-dessus du narthex. Les voûtes, dont la plus haute s’élève à une hauteur de 21,3 mètres (70 pieds), prennent forme dans les arcs en forme de lancettes qui s’entrecroisent pour former un dessin ayant beaucoup de relief, créant des jeux d’ombre et de lumière d’un effet intéressant. Cette utilisation savante des ombres est manifeste dans le sanctuaire en hémicycle où le déambulatoire ajoute à la profondeur.
La sobriété du décor permet aujourd’hui d’apprécier tous les éléments artistiques. Pas moins de 105 vitraux (34 grands, 11 moyens, 60 petits) réalisés entre 1959 et 1965 par le maître verrier Raphaël Laudeur (1890-1967), de Paris, sur des dessins conçus par le frère assomptionniste Gérard (Joseph-Henri) Brassard (1906-1991), colorent la lumière qui pénètre dans la cathédrale. Quatre tableaux reproductions d’œuvres de maîtres dont une signée d'Antoine Plamondon v1804-1895), sont récupérés de l’ancienne cathédrale, et sont exposés dans les transepts. Des mosaïques dessinées par André Mériel-Bussy (1902-1994) décorent les autels latéraux.
La chapelle de sainte Anne, à la croisée de la nef et du transept sud, est un lieu vitré où les parents peuvent assister à la messe sans que leurs enfants ne distraient l’assistance. Vis-à-vis, du côté nord, se trouve la chapelle des reliques. Cette chapelle contient une partie de la précieuse collection de reliques constituée par Mgr Philippe Desranleau avant son arrivée, en 1938, comme évêque de Sherbrooke. Elle contient aussi le maître-autel de marbre et de bois installé dans la première cathédrale vers les années 1880. Elle contient aussi une statue du Sacré-Cœur, œuvre de Médard Bourgault (1897-1967), de Saint-Jean-Port-Joli, tout comme une statue de Notre-Dame-de-Sherbrooke exécutée, en 1941, à la demande de Mgr Desranleau, le prie-Dieu et le fauteuil de Mgr Georges Cabana, archevêque de 1952 à 1968, et la châsse de l’Enfant Jésus de Prague, œuvre donnée à l’Église diocésaine par Steeve Lussier, en mémoire de son père qui en est l’auteur.
Le maître-autel, de très grande dimension, se dresse au centre du sanctuaire. La table de granit de poli de Chicoutimi mesure 3,7 mètres (12 pieds) de longueur sur 2,4 mètres (8 pieds) de largeur; elle est supportée par huit colonnes d'onyx du Maroc et par deux pylônes de marbre vert de Saint-Barthélémy. Il est surmonté d'un baldaquin suspendu et d'une croix de 3,7 mètres (12 pieds) de long, avec un corpus sculpté dans un bois de tilleul.
La cathédrale est consacrée les 23 juin 1959 par Mgr Georges Cabana. Un décret pontifical du pape (1958-1963) Jean XXIII (1881-1963), daté du 31 juillet 1959, érige la cathédrale en basilique mineure. Les coûts de construction s'élèvent à 1,860 million $.
Perchée sur une sorte d’acropole, elle domine la ville et les environs de sa silhouette massive, robuste, que complètent les lignes plus aériennes du palais archiépiscopal, à l’aspect d’un château fort. Archevêché, chapelle Pauline et cathédrale forment aujourd’hui un ensemble de maçonnerie imposant, qui révèle l’évolution de la pensée du principal artisan de cette œuvre, l’architecte Louis-Napoléon Audet.
Les orgues
L'orgue de tribune
La cathédrale a toujours été le centre d'un mouvement musical intense. En 1872, on y installe un orgue de 19 jeux répartis sur deux claviers et pédalier fabriqué par le facteur amateur Antoine Couillard au coût de 1 800 $. Il est inauguré le 13 mars 1873 par Jean-Baptiste Labelle (1825-1898), organiste (1849-1891) à la basilique Notre-Dame de Montréal, le violoniste Oscar Martel (1848-1924), des solistes et un chœur mixte dirigé par H.-O. Doré, professeur au collège de Sherbrooke. De 1875 à 1910, le chant liturgique est assuré par les étudiants du séminaire Saint-Charles sous la direction de l'abbé Joseph-Hercule Roy (1850-1926) puis, par la suite, par une chorale mise sur pied par le notaire Ernest Sylvestre (1867-1955) qui fut organiste de la cathédrale de 1892 à 1898.
En 1917, la firme Casavant Frères construit et installe, au coût de 6 300 $, un orgue de 30 jeux répartis sur trois claviers et pédalier, opus 704, dans la chapelle Pauline. Reprenant quelques jeux de l'ancien instrument, il est inauguré le 31 mars 1918 par Louis-Édouard Codère (1873-1951), organiste titulaire de la cathédrale de 1904 à 1939.
Lorsque l'église supérieure est parachevée, en 1957, la décision est prise de ne pas acheter de nouvel orgue mais de déménager l'instrument de la chapelle Pauline à la deuxième tribune de la nouvelle cathédrale. Afin d'éviter de cacher les vitraux de la façade, l'instrument, qui était contenu dans un seul buffet, est séparé en deux sections : le Récit d'un côté, le Positif et le Grand-Orgue de l'autre.
L'instrument est restauré, en 1987, par la firme Guilbault-Thérien au coût de 75 000 $. Lors de ces travaux, afin de mieux équilibrer les forces sonores entre les divisions, le Positif est relogé au centre de la tribune près de la rampe. Par la même occasion, neuf jeux sont ajoutés : Bourdon 8' et Fourniture IV rangs au Grand-Orgue; Bourdon 8, Cornet II rangs et Plein-Jeu III rangs au Positif; Principal 8', Octave 4', Bombarde 16' et Trompette 8' à la Pédale. L'instrument est réinauguré le 4 octobre 1987 par Thérèse Laflamme.
L'orgue de chœur
Cet instrument est construit à l'origine pour l'église Saint-Jean-de-Bréboeuf, de Sherbrooke, sous la direction générale du facteur Fernand Létourneau en consultation avec l'organiste de cette église, André Vallières. La conception physique de l'instrument est élaborée par Denis Campbell alors que son harmonisation, de type classique français, est réalisée par Jean-François Mailhot et Sylvain Létourneau.
Les principaux et les anches sont construits d'étain poli à 70% alors que ce pourcentage est de 30% pour les flûtes. Le jeu de Soubasse et le buffet de l'orgue sont de chêne massif. Les notes naturelles des claviers sont d'os poli alors que les accidentées sont de padouk. Quant au pédalier, les notes naturelles sont d'érable alors que les accidentées sont de bois de rose.
Le récital inaugural est donné par Hélène Panneton.
Lorsque l'église ferme ses portes en 2005, la décision est prise de relocaliser cet instrument comme instrument de chœur à la cathédrale. Le déménagement s'effectue en octobre 2005. Afin que l'architecture du buffet s'harmonise avec celle de la cathédrale, quelques éléments de décoration, incluant les claires-voies, sont ajoutés.
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Sherbrooke is a city located on the south shore of the St. Lawrence River at the confluence of Magog and St. François rivers in the Estrie or Eastern Townships administrative region. It is at about 96 miles (154 km) southeast of Montréal, 145 miles (233 km) southwest of Québec City, and almost 31 miles (50 km) north of the American border. It is the administrative region's main economic, cultural and institutional center. It is a Roman Catholic archdiocese see which regroups the St. Hyacinthe and the Nicolet dioceses. Its population is the 6th largest city in Québec.
At the beginning of the 17th century, different aboriginal nations occupied the territory and used different names to identify the location. From 1724 until 1800, the French settlers called this place Grand Portage or Sault. Then it was called Grandes-Fourches (ou Fourches-d'en-Haut). These names translated, in English, as Great Forks and Big Forks. The Orford township was established on May 3, 1801 while the Ascot township was establishe don May 3, 1803. Sherbrooke is located at the junction of these two townships.
When Loyalist Gilbert Hyatt (c1761-1823) arrived, in 1792, with his five brothers, he built a mill over the Magog River. The hamlet was known as Hyatt's Mill.
The Sherbrooke name obvious in the 1820s following a request formulated by the local notables. The name honors Sir John Coape Sherbrooke (1764-1830), a serviceman who was the first Lieutenant Governor of Nova Scotia (1812-1816), then the chief governor of the British North America (1816-1818).
History
Colonization in the Eastern Townships was first carried out by Loyalists coming from New England who, in 1783, after the Versailles Treaty sanctioned the independence of the United States, were considered as enemies and whose possessions were confiscated. They came in large number to settle in Canada. About 10,000 of them settled in the Eastern Townships. Many reasons caused the late peopling in this region, but the main one was that the region wanted to remain as an English-speaking region as large amounts of land were granted to very few people who did not want to work on them but only to keep them for speculation. The situation prevented the French-Canadian population, who had not much living space in the seigneuries along the St. Lawrence River, from settling into the townships.
On May 1, 1816, a Catholic mission was settled by Fr Jean Raimbault (1770-1841) when he celebrated a first mass in the home of William Bowman Felton (1782-1887), a land owner, colonizer, public servant, justice of the peace, militia officer and politician. Between 1816 and 1823, no Catholic missionary came to Sherbrooke: Catholics had to travel to Drummondville. From 1823, Fr John Holmes (1799-1852), while living in Drummondville, came every three months to celebrate mass in Felton's home or in a hall in the Law Courts. On December 12, 1824, residents in Orford and Ascot petitioned Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archbishop (1906-1825) of Québec, to get authorization for building a chapel in the village of Sherbrooke. This authorization was granted on April 6, 1825, and a chapel, dedicated to St. Columban, was built the following year by Jason Hill. The building was 50 feet (15.2 meters) long by 28 feet (8.5 meters) wide: it housed 28 pews. In 1825, Fr Holmes was appointed the resident missionary in Sherbrooke and, until 1850, all his successors were of Irish descent. On June 16, 1834, Fr John Baptist McMahon (1796-after 1840), who ministered in Sherbrooke as a missionary, was appointed as the first resident parish priest.
In 1840, the future first bishop (1874-1893) of Sherbrooke, Fr Antoine Racine (1822-1893), then the parish priest in Stanfold (now Princeville) sent a warning when he published a pamphlet titled "Le Canadien émigrant / The Emigrant Canadian" with the results that major obstacles to the colonization of the Eastern Townships by French-Canadians were lifted.
Appointed as the parish priest in 1853, Fr Alfred-Elie Dufresne (1826-1891) began, in 1854, the construction of a new 134 feet (40.8 meters) long by 50 feet (15.2 meters) wide church, which would become the first cathedral in 1874. Construction was carried out by George Cuzner and Olivier Desrochers at the cost of $5,200. It was blessed on January 14, 1855, by Jean-Charles Prince (1804-1860), first bishop (1852-1860) of St. Hyacinthe. On that occasion, the new church was dedicated to St. Michael. A new presbytery was built in 1865, it will become the first bishop's residence. This presbytery was demolished in 1915 to make way for the actual archbishop's residence.
In a meeting of all the bishops in the province of Québec, in 1873, Ignace Bourget (1799-1885), bishop (1840-1876) of Montréal, emphasized the need for a new diocese in the Eastern Townships. The request was sent to Rome and, on August 28, 1874, Pope (1846-1878) Pius IX (1752-1878) established the diocese of Sherbrooke and appointed Fr Antoine Racine, then a parish priest in Québec City, as the first bishop. He was consecrated on October 20, 1874, by Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archbishop (1870-1898) of Québec. A first-rate pioneer, organizer, colonizer and builder, he died on July 17, 1893. By 1880, the cathedral was extended through the chancel according to plans prepared bya rchitect David Ouellet (1844-1915), from Québec City.
Canon Paul-Stanislas LaRocque (1848-1926), the parish priest in St. Hyacinthe cathedral, was appointed on November 30, 1893. He was consecrated by Édouard-Charles Fabre (1827-1896), archbishop (1876-1896) of Montréal. In the fall of 1914, upon his return from his "ad lumina" visit, Bishop LaRocque instructed his newly appointed auxiliary bishop, Hubert-Olivier Chalifoux (1850-1922), to meet with architect Louis-Napoléon Audet (1881-1971) and to tell him that Bishop LaRocque wanted to build a cathedral and to ask him to submit proposals. Construction began in 1915, it was a way to provide work for people in this second year of the First World War while unemployment ran high. Materials from neighboring regions were used to build exterior walls : granite came from St. Sébastien, filling used rough stones from the working site, bricks manufactured in East-Angus and Richmond, and terra cotta from the Terra Cotta Co., of Montréal. Work and stone cutting were under the supervision of Omer Bonin and Gaudiose Plamondon, of Sherbrooke.
While the former cathedral was facing south, the new chancel faces east. The foundations of the projected cathedral are bulky since it will be a five-nave building. Lancet windows give a medieval look. The Jesuit plan was adopted with transepts and apse along with a vestry and chapels on both sides of the chancel. Contruction progressed slowly; difficulties came from all sides: the main one was the large quantity of stone to be removed. Excavation was the major operation. It required engineering from the builders, determination from the workers and power from the horses. In September 1916, the south wall with its lancet openings and the pillars were completed. The church was inaugurated on September 30, 1917. Large pillars support a surbased impressive vault by both its width and the covering tiles manufactured by the Gustavino firm, from Boston. The slightly inclined white marble floor came from Green Mountain Marble Co., of Vermont. Unfortunately for both the architect Audet and Bishop LaRocque, the dream of a cathedral will not materialize in this first quarter of the 20th century. The main reason for the delay was probably due to the lack of funds. This new church was called the "Pauline Chapel" by Bishop LaRocque. Construction costs were $200,000. The former cathedral was demolished in October 1917.
When Bishop LaRocque died on August 15, 1926, Alphonse-Osias Gagnon (1860-1941) was appointed and was enthroned on September 29, 1926. Due to a frail health and the economic crisis during the 1930s, he did not undertake any major work. In 1937, Philippe Desranleau (1862-1952) was appointed as bishop coadjutor. When Bishop Gagnon died on February 12, 1941, he was appointed titular bishop.
On July 6, 1949, at Bishop Desranleau's request, architect Louis-Napoléon Audet and his two associates submitted various proposals for the cathedral. On March 2, 1951, Pope (1939-1958) Pius XII (1876-1958) established the diocese of Sherbrooke as an archdiocese with St. Hyacinthe and Nicolet dioceses as suffragans. Unfortunately, following a car accident on August 30, 1951, Bishop Desranleau was seriously wounded and died on May 28, 1952, before being able to launch the construction work. Meanwhile, on January 19, 1952, Georges Cabana (1894-1986) was appointed archbishop coadjutor and became titular archbishop when Archbishop Desranleau died.
After a more than forty years delay, Sherbrooke will have its cathedral and Louis-Napoléon Audet will be the main architect. In 1956, architect Audet returned on the Pauline Chapel site to build St. Michael Cathedral. He was then 75 years old (he was 34 when the Pauline Chapel was built). Since his first plans of the cathedral, he has built many religious buildings. One of them is the St. Anne-de-Beaupré Basilica in 1922 where he used the plans he prepared for Sherbrooke's five-nave cathedral. The plans he submitted in 1955 were the result of professional maturity, the emergence of new materials, the artistic evolution and the adjustment to new requirements from religious authorities.
The construction work began on May 6, 1956, with workers from contractor J .A. Verret. To ensure unity of style with the lower church built in 1914-1917, the choice of material for the exterior walls and the building style came from the initial project. Granite was used as the main material. It comes from St. Sébastien but from another quarry : the quarries used for the Pauline Chapel were then closed due to the lack of materials or to the presence in the granite of ferrous mineral veins that would rust over the years. It is easy today to see the delimitation between the lower and the upper church by the presence of rust in the granite used in the Pauline Chapel. Copper and asphalt shingles were used for the roof.
The Latin cross floor plan facing east follows the one used for the Pauline Chapel. The building is 260 feet (79.2 meters) long and 150 feet (45.7 meters) wide at the transepts. The main building includes the main nave, two secondary naves and side aisles. In the 1910s, Audet planned for a high spire at the transept crossing but the project was abandoned. On the other hand, the architect added an octagonal tower topped by a copper roof alongside the north transept: the tower is 170 feet (51.8 meters) high. On the east side, the building stands out for its boldness. Since the cathedral is located in a slope, the apse and the lower church have a combined height of 137 feet (41.7 meters).
Most of the west facade matches the main nave. It is 110 feet (33.5 meters) high and 78 feet (23.8 meters) wide. The projected two impressive square towers, as seen in a 1914 painting, are no longer there. According to Denis Tremblay, one of Audet's associates, this element is not definitely discarded: "Although the towers in the main facade are not there, they can be built at a later date since the structure has been prepared for."
However, octagonal towers housing stairs leading to the rear galleries have been preserved. Again, according to architect Tremblay, budget requirements called for a simplified facade. Gothic architecture is represented in lancet archways above the doors and the imposing windows that light up the nave. Otherwise, in all windows, ogives are emphasized as compared to the ones in the Pauline Chapel. A Christ on the cross, a patinized aluminum reproduction of Turin's Holy Shroud, was executed by the Cassini firm, of Montréal, and melted in a St. Croix-de-Lotbinière workshop. It replaced the rose window planned by Audet.
The use of modern materials allowed the architect to design a large interior. In the initial project, Louis-Napoléon Audet and Bishop LaRocque planned for a five-nave cathedral. According to Bishop Desranleau's wishes, who revived the project in 1949, the architect revised his plan by enlarging the main nave, replacing the secondary naves with aisles and adding chapels and confessionals in the side aisles. Thanks to a concrete structure, the number of pillars was reduced by half and the bays are 36 feet (11 meters) apart from each other instead of 18 feet (5.5 meters).
When it was blessed on September 27, 1957, the interior decoration was incomplete. Originally, Audet planned to use Gustavino tiles on the vault as he did in the Pauline Chapel. For economic reasons, he used a pale gray acoustic coating that allows a better sound projection for the organ located in the second gallery above the narthex. Vaults are at a height of 70 feet (21.3 meters) and originate in the archways as intertwining lancet to create a raised design where the mixture of shade and light sets an interesting result. This skillful used of shades is evident in the semicircular chancel where the ambulatory adds to the depth.
The bareness of the decor allows today to appreciate all the artistic elements. No less than 105 stained glass windows (34 large, 11 medium, 60 small) executed between 1959 and 1965 by master glassmaker Raphaël Laudeur (1890-1967), from Paris, upon drawings prepared by Assumptionist Brother Gérard (Joseph-Henri) Brassard (1906-1991), color the light that enters the cathedral. Four paintings, copies of masterworks one of which is signed by Antoine Plamondon (c1824-1895), were recuperated from the former cathedral and are on display in the transepts. Lateral altars are decorated with mosaics designed and executed by André Mériel-Bussy (1902-1994).
The St. Anne Chapel, located at the nave crossing and the south transept, is a glass enclosure where parents can attend services with their children without them disturbing the congregation. Opposite, on the north side, stands the Relic Chapel. It houses part of the precious collection of relics put together by Bishop Desranleau before his arrival as Archbishop of Sherbrooke in 1938. It also houses the wood and marble main altar installed in the first cathedral around 1880, a Sacred Heart statue executed by Médard Bougault (1897-1967), from St. Jean-Port-Joli, and a statue of Our Lady of Sherbrooke commissioned, in 1941, by Bishop Desranleau, Bishop Cabana's prayer stool and chair, and the Holy Infant of Prague shrine donated by Steeve Lussier, in memory of his father who built it.
The very large main altar is installed right in the center of the chancel. The polished granite table, from Chicoutimi, is 12 feet (3.7 meters) long by 8 feet (2.4 meters) wide. It is supported by eight onyx pillars, from Maroc, and two green marble columns from St. Barthelemy. The altar is surmounted by a suspended baldachino and a large 12 feet (3.7 meters) high crucifix with a lime sculpted corpus.
The cathedral was consecrated on June 23, 1959, by Bishop Georges Cabana. A pontifical decree issued by Pope (1958-1963) John XXIII (1881-1958), dated July 31, 1959, bestowed the status of a minor basilica to the cathedral. Construction costs were $1.860 million.
Perched on an acropolis, the cathedral overlooks the city and its surroundings with is massive and robust figure completed by the more aerial style of the archbishop's residence that looks like a fortress. Together, the archbishop's residence, the Pauline Chapel, and the cathedral form an imposing stonework group that reveals the evolutional spirit of its main architect, Louis-Napoléon Audet.
The Organs
The Gallery Organ
The cathedral has always been a center of an intense musical movement. In 1872, a 19-stop 2-manual-and-pedal organ built, at the cost of $1,800, by amateur organbuilder Antoine Couillard. It was inaugurated on March 13, 1873, by Jean-Baptiste Labelle (1825-1898), organist (1849-1891) at Notre-Dame Basilica in Montréal, violonist Oscar Martel (1848-1924), solists and a mixed choir led by H. O. Doré, a teacher at Sherbrooke College. From 1875 to 1910, the liturgical music was provided by the students at St. Charles Seminary under the direction of Fr Joseph-Hercule Roy (1850-1926) and, after 1910, by a choir set up by Notary Ernest Sylvestre (1867-1955) who was cathedral organist from 1892 to 1898.
In 1917, Casavant Frères built, at the cost of $6,300, a new 30-stop, 3-manual organ, Opus 704, and installed it in the Pauline Chapel. Incorporating a few stops from the previous organ, it was inaugurated on March 31, 1918, by Louis-Édouard Codère (1878-1951) who was the cathedral organist from 1904 to 1939.
When the upper church was completed in 1957, it was decided not to purchase a new organ but to move the one in the Pauline Chapel into the new cathedral's second gallery. To avoid blocking the facade's stained glass window, the pipework which was included a single organcase was divided into two sections: the Récit on one side and the Positif and Grand-Orgue on the other.
The instrument was restored in 1987, by the Guilbault-Thérien firm, at the cost of $75,000. The work included the relocation of the Positif division to the center of the gallery near the rail to get a better balance between the divisions. At the same time, nine stops were added: 8' Bourdon and IV-rank Fourniture IV in the Grand-Orgue; 8' Bourdon, II-rank Cornet and III-rank Plein-Jeu in the Positif; 8' Principal, 4' Octave, 16' Bombarde and 8' Trompette in the Pédale. The instrument was reinaugurated on October 4, 1987, in a concert played by Thérèse Laflamme.
The Chancel Organ
This instrument was originally built and installed in 1987 in St. Jean-de-Brébeuf Church in Sherbrooke, under the general supervision of organbuilder Fernand Létourneau and in consultation with the church organist, André Vallières. The physical design of the instrument is from Denis Campbell while its voicing, in the classical French tradition, was executed by Jean-François Mailhot and Sylvain Létourneau.
Principals and reeds are built from 70% polished tin while this percentage decreases to 30% for the flues. The Soubasse stop and the organcase are made of oak. Natural notes of the manuals are made of polished bone while the accidentals are of paduk. Natual notes of the pedalboard are made of maple while the accidentals are made of rose wood.
Hélène Panneton performed the inaugural recital..
When the church closed in 2005, it was decided to relocate this instrument as the cathedral's chancel organ. The moving was completed in October 2005. To match the organcase with its new environment, decorative elements, including the pipeshades, were added.
II. Grand-Orgue |
I. Positif |
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Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte | 4' | |
Flûte traversière | 8' | Prestant | 4' | |
Flûte | 4' | Flûte | 2' | |
Prestant | 4' | Cornet | II | |
Doublette | 2' | Plein Jeu | III | |
Fourniture | IV | Cromorne | 8' | |
Trompette | 8' | Tremblant |
III. Récit |
Pédale |
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Bourdon | 16' | Flûte (ext) | 16' | |
Principal | 8' | Bourdon (ext) | 16' | |
Bourdon | 8' | Flûte | 8' | |
Viole de gambe | 8' | Bourdon | 8' | |
Voix céleste | 8' | Montre | 8' | |
Flûte | 4' | Prestant (ext) | 4' | |
Violon | 4' | Bombarde (ext) | 16' | |
Octavin | 2' | Trompette | 8' | |
Mixture | III | |||
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremblant |
Grand-Orgue |
Récit |
|||
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Flûte à cheminée | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte conique | 4' | |
Doublette | 2' | 1Cornet 2 2/3' | III | |
Trompette | 8' | Cromorne | 8' | |
Tremblant |
Pédale |
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Soubasse | 16' | Bourdon | 8' |
1 | Tuyauterie usagée ré-harmonisée / Used pipework, revoiced |