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Casavant, Opus 1292, 1926
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L'Oratoire Saint-Joseph de Québec est un lieu de culte voué à la dévotion à saint Joseph et est annexé à la maison-mère des Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier, cette congrégation fondée le 15 octobre 1650 par le jésuite Jean-Pierre Médaille (1610-1689) dans le diocèse de Le-Puy-en-Velay sous l'autorité de l'évêque (1641-1661) du diocèse, Mgr Henri de Maupas (1604-1680). Si les religieuses portent le surnom de Saint-Vallier, c'est que l'abbé Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières, comte de Saint-Vallier (1653-1727, qui deviendra le deuxième évêque (1688-1727) de Québec), a demandé, en 1683, à Mgr Henri de Villars (1621-1693), évêque (1662-1693) de Vienne, la permission que des religieuses de Saint-Joseph viennent, dans son diocèse, prendre la responsabilité du petit hôpital qu'il venait de fonder à Saint-Vallier, en France. En plus d'un hospice, elles ouvrent une petite école pour jeunes filles orphelines. D'hospitalières, elles sont reconnues, en 1829, comme des enseignantes.
Cette chapelle, d'apparence modeste vue de l'extérieur, est un véritable écrin de beauté renfermant des joyaux d'art sacré insoupçonnés. L'harmonie du style, le mobilier de marbre, les vitraux et les peintures de Guido Nincheri (1885-1973) sont remarquables.
Historique
En 1901 et 1904, les lois Combes, en France, forcent la fermeture des écoles dirigées par les congrégations religieuses tout en leur enlevant le droit d'enseigner. Face à cette situation, une religieuse d'origine québécoise de cette congrégation, Cécile Drolet (sœur Thérèse-de-Jésus), suggère sa supérieure générale, mère Sainte-Claire, de venir au Canada. En avril 1903, elle est envoyée à Québec pour rencontrer Mgr Louis-Nazaire Bégin (1852-1925), archevêque (1898-1925) de Québec, et lui demander asile. Le 17 août suivant, douze religieuses sont accueillies chaleureusement par la population de Saint-Jean-Port-Joli, un village situé sur la rive sud du Saint-Laurent à 118 km (73 milles) à l'est de la ville de Québec, où elles prennent la direction de l'école du village.
Le recrutement de futures religieuses ne se fait pas attendre. En 1905, un noviciat est établi à Québec sur la rue Crémazie. Puis, en 1911, la communauté acquiert le domaine de l'homme d'affaires Andrew Thomson sis sur le chemin Sainte-Foy où se trouve une villa érigée, en 1875, dans le style Second Empire d'après les plans de l'architecte Harry Staveley (1848-1925). Une chapelle est aménagée dans la maison laquelle est agrandie une première fois en 1914. En 1915, une petite chapelle, en brique, à trois étages, de 18 mètres (60 pieds) de long sur 10,2 mètres (34 pieds) de large, est ajoutée à droite de la maison.
Après l'établissement, le 16 novembre 1920, de la pieuse Union du Trépas de Saint-Joseph (association de prières pour les mourants), dont le siège principal est à Rome, la chapelle du couvent est choisie comme centre canadien de l'association et devient rapidement trop petite pour accueillir le flot toujours grandissant de fidèles.
La chapelle
En 1925, après de longues démarches infructueuses auprès du cardinal Louis-Nazaire Bégin, les religieuses reçoivent l'autorisation de bâtir une chapelle extérieure publique, en annexe à leur couvent. Cette fois, il s'agit d'un bâtiment de 33 mètres (110 pieds) de long sur 16,2 mètres (54 pieds) de large qui se présente comme une église. L'élaboration des plans est confiée aux architectes Joseph-Siméon Bergeron (1876-1955) et Charles-Auguste Lemay (1877-1958), de Québec. Les travaux de construction débutent en juillet 1925 et la chapelle est ouverte au culte et bénite le 19 mars 1927 par le Mgr Raymond-Marie Rouleau (1866-1931), archevêque (1926-1931) de Québec. De 1928 à 1930, la chapelle sert de lieu de culte à la nouvelle paroisse Saints-Martyrs-Canadiens. L'édifice est construit avec une ossature d'acier revêtue, à l'extérieur, avec des briques jaunes. Temporairement, l'intérieur est laissé au terracotta.
Les architectes se sont inspirés de l'architecture néomédiévale mise en œuvre par des disciples de l'architecte français Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879) et dont l'abbé Jean-Thomas Nadeau (1883-1934) se fait le promoteur dans la région de Québec. Les travaux de parachèvement de l'intérieur sont aussitôt entrepris et se poursuivent pendant quelques années. Les finis intérieurs sont complétés d'après les plans des architectes. Puis, Guido Nincheri, est embauché pour établir le plan du mobilier, de la décoration murale et les cartons des verrières. L'ensemble de la décoration est consacré aux épisodes de la vie de Joseph (de l'Ancien Testament) dont les fresques sont réalisées en similicéramique (terracotta della Robbia) et à saint Joseph dont la vie est évoquée par de grands tableaux peints. Ce décor intérieur est l'œuvre majeure de Guido Nincheri, pour laquelle le pape (1922-1939) Pie XI (1857-1939) le nomme, en 1933, commandeur de l'Ordre de Saint-Sylvestre.
L'aspect extérieur, de dimension relativement petite, est loin de laisser soupçonner la splendeur artistique de l'intérieur. L'architecture, inspirée du style roman, et la décoration sont en parfaite harmonie. Les amateurs d'art sont fascinés par cette œuvre où règne une grande unité. La sobriété des lignes, la luminosité des coloris, la gracieuseté des formes se retrouvent autant dans les tableaux et les verrières, que dans les médaillons, les rosaces et les encadrements. Les murs du chœur, revêtus de marbre aux couleurs chaudes, mettent en évidence le maître-autel et la balustrade de marbre blanc importé d'Italie. La superbe peinture de la voûte du chœur, consacrée à la glorification de saint Joseph par les anges, veut donner une vision du ciel. Dans la nef, huit grands tableaux et six magnifiques verrières rappellent les épisodes de la vie de saint Joseph tels que racontés par les évangélistes Matthieu et Luc. Le mobilier est dû à François-Pierre Gauvin (1860-1934), un sculpteur de Québec.
La chapelle est agrandie en 1931, par l'ajout, d'après les plans de l'architecte Joseph-Siméon Bergeron, d'un bras de transept dédié au culte de saint Joseph au Canada. Un grand tableau rappelle la consécration du Canada à saint Joseph, le 19 mars 1624, en présence de colons français et de quelques Amérindiens. Trois verrières témoignent de la dévotion à ce grand saint dans les tout débuts de la colonie : la vision de Marie-de-l'Incarnation, le miracle de la banquise évitée, près de Terre-Neuve, par le bateau qui amenait au Canada les premières Ursulines et Augustines, la délivrance du fort Sainte-Marie en 1649, l'établissement de la Pieuse Union de Saint-Joseph par le cardinal Louis-Nazaire Bégin, le 16 novembre 1920.
De 1998 à 2000, la chapelle sert de lieu de culte pour les paroissiens de Notre-Dame-du-Chemin alors que leur église doit être démolie et avant que ceux-ci ne soient intégrés dans les paroisses Saint-Jean-Baptiste et Saints-Martys-Canadiens.
Depuis septembre 2014, elle accueille l'émission « Le jour du Seigneur » télédiffusée tous les dimanches par Radio-Canada.
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St. Joseph's Oratory in Québec City is a place of worship dedicated to St. Joseph and is built next to the Sisters of St. Joseph of St. Vallier's motherhouse. They are a congregation founded on October 15, 1650, by Jesuit Fr Jean-Pierre Médaille (1610-1689) in the Le Puy-en-Velay diocese under the authority of Henri de Maupas (1604-1680), bishop (1641-1661) of the diocese. If the nuns bear the St. Vallier surname, it is due to the fact that Fr Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières, Count of St. Vallier (1653-1727, who will become the second bishop (1688-1727) of Québec), asked, in 1683, Henri de Villars (1621-1693), bishop (1662-1693) of Vienne, for the St. Joseph nuns to be authorized to come in his diocese and take responsibility for the small hospital he had just founded in St. Vallier, in France. In addition to a hospice, they opened a small school for young orphan girls. From hospitallers, they were recognized, in 1829, as school teachers.
This chapel, which looks modest from the outside, is a real beauty housing unsuspected jewels of sacred art. The harmony of the style, the marble furnishing, the stained glass windows and the paintings by Guido Nincheri (1885-1973) are remarkable.
History
In 1901 and 1904, the Combes laws, in France, forced the closure of religious schools and deprived the nuns of their right to teach. Faced with this situation, a Québec-born nun from this congregation, Cécile Drolet (Sister Thérèse-de-Jésus), suggested her superior general, Mother Sainte-Claire, to come to Canada. In April 1903, she was sent to Québec City to meet Louis-Nazaire Bégin (1852-1925), archbishop (1898-1925) of Québec, and ask for asylum. The following August 17, twelve nuns were warmly welcomed by the population of St. Jean-Port-Joli, a village located on the south shore of the St. Lawrence River, 73 miles (118 km) east of Québec City, where they took over the village school.
The recruitment of future nuns is not long in coming. In 1905, a novitiate was established in Québec City on Crémazie Street. Then, in 1911, the congregation purchased businessman Andrew Thomson's estate located on St. Foy Road where there is a villa built, in 1875, in the Second Empire style on plans by architect Harry Staveley (1848-1925). A chapel was set up in the house which was enlarged for the first time in 1914. In 1915, a small three-story brick chapel, measuring 60 feet (18 meters) long by 34 feet (10.2 meters) wide, was added on the right-hand side of the house.
On November 16, 1920, the pious association of St. Joseph's Death (association of prayers for the dying) was established. While the association's general offices were located in Rome, the convent's chapel was selected as the association's Canadian center and, with the ever-increasing flow of faithfuls, the chapel became too small.
The Chapel
In 1925, after a series of unsuccessful requests to Louis-Nazaire Cardinal Bégin, the congregation was finally authorized, to build a public exterior chapel next to their convent. This time, the church-like building is 110 feet (33 meters) long by 54 feet (16.2 meters) wide. Plans were prepared by architects Joseph-Siméon Bergeron (1876-1955) and Charles-Auguste Lemay (1877-1958), of Québec City. Construction began in July 1925 and the building was inaugurated on March 19, 1927, by Raymond-Marie Rouleau (1866-1931), archbishop (1926-1931) of Québec. From 1928 to 1930, the chapel was used as the temporary worship place for the newly established Sts. Martyrs-Canadiens parish. The building has a steel structure with exterior walls covered with yellow brick. Temporarily, the interior walls were left covered with terracotta.
Architects based their plans on neo-medieval architectural style advocated by disciples of French architect Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879) and promoted in Québec by Fr Jean-Thomas Nadeau (1883-1934). Completion work on the interior was immediately started and was spread over a few years according to plans prepared by the architects. Then, interior decorator Guido Nincheri was commissioned to design the furnishings, the mural decoration and the stained glass windows. The decoration is dedicated to Joseph (from the Ancient Testament) and to St. Joseph. Ancient Testament Joseph's life scenes are executed in imitation ceramic (terracotta della Robbia) while the St. Joseph ones are executed in large paintings. This interior decoration is Guido Nincheri's major masterpiece and, as gratification, he was appointed, by Pope (1922-1939) Pius XI (1857-1939), in 1933, as Commander of St. Sylvester Order.
The exterior look, relatively small, is no match to the interior decoration. The architectural Romanesque style is in perfect balance with the interior decoration. Art lovers are captivated by the unity of the work. The bareness of lines, the brightness of colors, the graciousness of shapes are present in all paintings and stained glass windows as well as in medallions, rose windows and framing. The chancel's walls, covered with warm colored marble, enhance the Italian imported white marble main altar and communion rail. The magnificent painting on the chancel's vault, dedicated to the glorification of St. Joseph by angels, brings a vision of heaven. In the nave, eight large paintings and six magnificent stained glass windows depict scenes from St. Joseph's life as reported by evangelists Matthew and Luke. Furnishings were executed by sculptor François-Pierre Gauvin (1860-1934), of Québec City.
The chapel was enlarged in 1931 according to plans prepared by architect Joseph-Siméon Bergeron, with the addition of a transept arm dedicated to the Canadian worship to St. Joseph. A large painting depicts the consecration of Canada to St. Joseph on March 19, 1624, in presence of French settlers and a few Amerindians. Three stained glass windows depict the worship to this saint in the country's early days : the apparition to Marie-de-l'Incarnation, the avoided ice shelf, on the coast of Newfoundland, by the boat bringing the first Usuline and Augustine nuns to Canada, the liberation of St. Mary's Fort in 1649, the setting up of the St. Joseph's Death pious association by Louis-Nazaire Cardinal Bégin on November 16, 1920.
From 1998 to 2000, the chapel was used as the worship place by Notre-Dame-du-Chemin parishioners when their church was being demolished and pending their integration into the neighboring St. Jean-Baptiste and Sts. Martyrs-Canadiens parishes.
Since September 2014, the chapel was selected as the worship place for the weekly televised series "The Lord's Day" every Sunday.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte douce | 4' | |
Doublette | 2' | Hautbois | 8' | |
Tremblant |
Pédale |
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Bourdon | 16' |