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Casavant, Opus 370, 1909
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Saint-Sauveur est une municipalité sise dans la municipalité régionale de comté des Pays-d'en-Haut, dans la région administrative des Laurentides. Elle est située à 21 km (13 milles) au nord de Saint-Jérôme, à 31 km (19 milles) au sud de Sainte-Agathe-des-Monts, et à 65 km (40 milles) au nord-ouest de Montréal.
Historique
Le territoire de la municipalité faisait originalement partie de la seigneurie des Mille-Îles, ou seigneurie des Mille-Isles selon la graphie originale, située dans les Basses-Laurentides, sur les rives de la rivière des Mille-Îles. En 1683, Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand (1638-1688) se fait concéder la seigneurie par le gouverneur (1682-1685) Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre (1622-1688) et l'intendant (1682-1686) Jacques de Meulles (v1650-1703). Lorsque le seigneur meurt en 1688 sans avoir concédé de terres dans la seigneurie et sans avoir rempli ses devoirs de seigneur, la seigneurie est réunie au domaine en 1714. C’est la première fois que l’arrêt de Marly (1711) est appliqué en Nouvelle-France. Elle est reconcédée la même année, avec l’agrandissement à l’ouest, à Charles-Gaspard Piot de Langloiserie (v1655-1705) et à Jean Petit (1663-1720), gendres de Dugué. L’année suivante, Langloiserie décède. Sa veuve, Marie-Thérèse Dugué de Boisbriand (1671-1744), et ses enfants héritent de sa part de la seigneurie.
En 1718, la seigneurie est divisée. La partie Est revient à Jean Petit et devient la seigneurie de Blainville. La partie Ouest conserve le nom de seigneurie des Mille-Îles, mais est aussi appelée seigneurie de la Rivière-du-Chêne ou encore seigneurie Dumont à l'époque où cette famille en est propriétaire.
Eustache Lambert (1688-1760) obtient, en 1752, du gouverneur (1749-1752) Jacques-Pierre de Taffanel de La Jonquière (1685-1752) et de l'intendant (1748-1760) François Bigot (1703-1778), une concession plus au nord doublant la superficie de la seigneurie. Cette nouvelle concession prend le nom d'augmentation de la seigneurie des Mille-Îles et plus tard celui de seigneurie de Bellefeuille.
À la mort de son père, en 1760, son fils aîné, Eustache-Louis Lambert Dumont (1736-1807), hérite de la moitié de la seigneurie des Mille-Îles. En 1807, au décès d’Eustache-Louis Lambert Dumont et suivant les dispositions du testament, la seigneurie des Mille-Isles incluant l'augmentation au nord, alors également appelée seigneurie Dumont, est partagé aux deux tiers à son fils Eustache-Nicolas Lambert Dumont (1767-1835) et au tiers à sa fille Louise-Angélique Lambert Dumont (1766-1831).
Par la suite, la seigneurie est répartie à la suite de mariages successifs entre les branches Dumont, de Bellefeuille, Laviolette, pour s'achever en 1854 avec la branche Globensky.
Ainsi, au décès de Louise-Angélique, son fils, Eustache-Antoine Lefebvre de Bellefeuille (1793-1836) devient co-seigneur. Il est de même pour Elmire Dumont (1803-1883), la fille d'Eustache-Nicolas et épouse de Pierre Laviolette (1794-1854), en 1835. Le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854.
Le 1er juillet 1855, le territoire est érigé en municipalité de paroisse. Il donne naissance à Shawbridge (29 avril 1909), Piedmont (22 septembre 1923), Saint-Sauveur-Village (29 juillet 1926) et Mont-Gabriel (1955) qui, le 21 novembre 1981, est rattaché à la municipalité de Mont-Rolland. La nouvelle ville de Saint-Sauveur est constituée le 11 septembre 2002. Elle est issue du regroupement de la municipalité de la paroisse de Saint-Sauveur et de la municipalité du village de Saint-Sauveur-des-Monts.
L'église
Les premiers colons s’établissent le long de la rivière du Nord. Dès 1827, les seigneurs concèdent quelque 120 lots des deux côtés de cette rivière. À compter de 1835, des colons proviennent de la plaine de Montréal, de même que de Saint-Jérôme, Saint-Eustache, Saint-Hermas, Sainte-Scholastique et Saint-Janvier. D’abord rattachés à la paroisse de Saint-Jérôme, les pionniers ont ensuite la possibilité de se rendre à la desserte de Sainte-Adèle à partir de 1846.
En 1849, l'abbé Georges-Amable Thibault (1819-1886), curé (1845-1855) de Saint-Jérôme, demande à Mgr Ignace Bourget (1799-1885), évêque (1840-1876) de Montréal, l’autorisation d'ouvrir une mission à l’extrémité nord de son immense paroisse et d'y bâtir une chapelle. L'évêque approuve la demande le 29 octobre de la même année et demande qu'elle soit placée sous le nom de « la Circoncision de Notre-Seigneur ». Le 4 janvier 1853, les paroissiens présentent une requête demandant l'érection canonique de leur mission. L'évêque approuve la requête le 10 février 1854 sous le nom de Saint-Sauveur et nomme l'abbé Julien-Gédéon Watier (1820-1899) comme premier curé (1853-1856).
En 1895, la foudre frappe la chapelle. Seules les réparations les plus urgentes sont effectuées. En 1903, pour célébrer le 50e anniversaire de la fondation de la paroisse, le curé (1893-1909), l'abbé Philibert-P. Saint-Pierre (1842-1909), réussit à convaincre les paroissiens de construire une église en pierres dont le coût est évalué à 25 000 $. Les marguilliers font appel à l'architecte Casimir Saint-Jean (1864-1918). La première messe est célébrée le 4 décembre 1904, et l'édifice est bénit, le 25 mai 1905, par Mgr Zotique Racicot (1845-1915), évêque auxiliaire (1905-1915) de Montréal.
L'édifice présente une forme de croix latine avec chœur en saillie et abside en hémicycle. Les murs extérieurs sont recouverts de pierre. À l'intérieur, les murs sont recouverts de plâtre tandis que la voûte est en forme d'arc surbaissé. Elle comprend une nef à un vaisseau, une tribune arrière, et deux tribunes dans le chœur.
L'orgue
En 1921, l'abbé Joseph-Eugène Gohier (1871-1939) arrive comme curé (1921-1939) . Il se fait le porte-parole du pape (1903-1914) Pie X (1835-1914) au sujet du chant liturgique : « Je veux que mon peuple prie sur de la beauté ». Pour le curé Gohier, ces mots prennent un sens concret. Dès son arrivée, il met toute sa piété et son talent à rehausser l’éclat des cérémonies religieuses, en suscitant d’abord un vif élan à la chorale paroissiale, en enseignant les secrètes et délicates beautés du chant grégorien. C’est en 1927 que les cérémonies religieuses prendront un caractère de grande solennité, par l’acquisition, à prix d’aubaine (4 000$), auprès de la paroisse St. Matthew’s Presbyterian de Pointe-Saint-Charles (Montréal), d’un orgue tubulaire pneumatique de Casavant Frères, 1909, opus 370, à trois claviers et 27 jeux.
L’orgue fait la joie des paroissiens jusqu’en 1968 alors qu'il devient silencieux durant plus de vingt ans. Sous le long règne (1969-1992) du curé Jean Adam (1924-1992), la Fabrique estime toujours trop importants et trop coûteux les travaux de restauration de l'instrument.
En 1993, des membres de la Chorale Saint-Sauveur appuyés par le nouveau curé (1993-1994), l'abbé Yvon Aubry (1939-2019), soucieux de la qualité des cérémonies religieuses, lancent l'idée de tenter une remise en service du grand orgue. La Fabrique y consent finalement des moyens relativement limités et confie au facteur d’orgues Laliberté-Payment la délicate tâche de sortir l’orgue de son mutisme. À la grande joie de tous, l’opération est couronnée de succès.
L'orgue du curé Gohier continue aujourd'hui de servir la cause de la liturgie et fait l'objet actuellement d'une restauration progressive dont la fin des travaux est prévue en 2008. Pour ce qui est de l'église du curé Saint-Pierre, les travaux de restauration se sont terminés en décembre 2005.
Malheureusement, en 2009, l'orgue est abandonné et remplacé par un instrument électronique installé dans le buffet de l'orgue.
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Saint-Sauveur is a municipality located in the Pays-d'en-Haut regional county municipality in the Laurentides administrative region. It is located 13 miles (21 km) north of St. Jérôme, 19 miles (31 km) south of St. Agathe-des-Monts, and 40 miles (65 km) northwest of Montréal.
History
The territory of the municipality was originally part of the Mille-Îles seigneury, or Mille-Isles seigneury according to the original spelling, located in the Basses-Laurentides, on the banks of the Mille-Îles River. In 1683, Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand (1638-1688) was granted the seigneury by Governor (1682-1685) Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre (1622-1688) and treasurer (1682-1686) Jacques de Meulles (c1650-1703). When the landlord died in 1688 without having granted land in the seigneury and without having fulfilled his duties as a landlord, the seigneury was reunited with the public domain in 1714. This is the first time that the Marly ruling (1711) was applied in New France. It was reconceded the same year, with the expansion to the west, to Charles-Gaspard Piot de Langloiserie (c1655-1705) and Jean Petit (1663-1720), Dugué's sons-in-law. The following year, Langloiserie died. His widow, Marie-Thérèse Dugué de Boisbriand (1671-1744), and her children inherited his share of the seigneury.
In 1718, the seigneury was divided. The eastern part returned to Jean Petit and became the Blainville seigneury. The western part retained the Mille-Îles seigneury name, but was also called the Rivière-du-Chêne seigneury or the Dumont seigneury at the time this family owned it.
Eustache Lambert (1688-1760) was granted, in 1752, by Governor (1749-1752) Jacques-Pierre de Taffanel de La Jonquière (1685-1752) and treasurer (1748-1760) François Bigot (1703-1778), a concession further north doubling the surface area of ??the seigneury. This new concession took the name of addition to the Mille-Îles seigneury and later the Bellefeuille seigneury.
When his father died in 1760, his eldest son, Eustache-Louis Lambert Dumont (1736-1807), inherited half of the Mille-Îles seigneury. In 1807, on Eustache-Louis Lambert Dumont's death and following the provisions of the will, the Mille-Isles seigneury including the northern addition, then also called the Dumont seigneury, was shared by two thirds to his son Eustache-Nicolas Lambert Dumont (1767-1835) and one third to his daughter Louise-Angélique Lambert Dumont (1766-1831).
Subsequently, the seigneury was distributed following successive marriages between the Dumont, Bellefeuille and Laviolette branches, ending in 1854 with the Globensky branch.
Thus, upon Louise-Angélique's death, her son, Eustache-Antoine Lefebvre de Bellefeuille (1793-1836) became co-landlord. It was the same, in 1835, for Elmire Dumont (1803-1883), Eustache-Nicolas's daughter and wife of Pierre Laviolette (1794-1854). The seigneurial regime was abolished on December 18, 1854.
On July 1, 1855, the territory was established as a parish municipality. It gave birth to Shawbridge (April 29, 1909), Piedmont (September 22, 1923), St. Sauveur-Village (July 29, 1926) and Mont-Gabriel (1955) which, on November 21, 1981, was attached to the Mont-Rolland municipality. The new St. Sauveur town was incorporated on September 11, 2002, following the merger of the St. Sauveur parish municipality and the St. Sauveur-des-Monts village municipality.
The Church
The first pioneers settled along the Rivière du Nord. As early as 1827, the landlords granted some 120 lots on both sides of this river. Starting in 1835, settlers came from the Montréal but also from St. Jérôme, St. Eustache, St. Hermas, St. Scholastique and St. Janvier. First attached to the St. Jerôme parish, the pioneers got the possibility in 1846, to get served by St. Adèle parish.
In 1849, Fr Georges-Amable Thibault (1819-1886), parish priest (1845-1855) in St. Jérôme, asked Ignace Bourget (1799-1885), bishop (1840-1876) of Montréal, for the authorization to open a mission at the northern end of his large parish and to build a chapel there. The bishop approved the request on October 29 of the same year and asked that it be placed under the name “the Circumcision of Our Lord”. On January 4, 1853, the parishioners presented a request for the canonical establishment of their mission. The bishop approved the request on February 10, 1854, under the name of St. Sauveur and appointed Fr Julien-Gédéon Watier (1820-1899) as the first parish priest (1853-1856).
In 1895, lightning struck the chapel. Only the most urgent repairs were carried out. At the turn of the 20th century, in October 1903, the parish celebrated its 50th anniversary and it was thought the right occasion to launch a project for building a church. The parish priest (1893-1909), Fr Philibert-P. Saint-Pierre (1842-1909), was able to get a unanimous approval from the parishioners for a project estimated at $25,000. The churchwardens called on architect Casimir Saint-Jean (1864-1918). The first mass was celebrated on December 4, 1904, and the building was blessed on May 25, 1905, by Zotique Racicot (1845-1915), auxiliary bishop (1905-1915) of Montréal.
The building presents a Latin cross shape with a protruding chancel and a semicircular apse. The exterior walls are covered in stone. Inside, the walls are covered with plaster while the vault presents a surbased arch shape. It has a single-vessel nave, a rear gallery, and two galleries in the chancel.
In 1921, Fr Joseph-Eugène Gohier (1871-1939) arrived as a parish priest (1921-1939). He became the spokesperson for Pope (1903-1914) Pius X (1835-1914) on liturgical chant: "I want my people to pray in beautiful surrindings". For Fr Gohier, these words took on a concrete meaning. As soon as he arrived, he put all his piety and his talent into enhancing the splendor of religious ceremonies, first of all, generating great enthusiasm in the parish choir, by teaching the secret and delicate beauties of Gregorian chant. It was in 1927 that religious ceremonies took on a great solemnity character with the acquisition, at a bargain price ($4,000), from St. Matthew's Presbyterian parish of Pointe-St-Charles (Montréal), a tubular pneumatic organ by Casavant Frères, 1909, opus 370, with three manuals and 27 stops.
The organ was the pride of the parishioners until 1968 when it felt silent for more than 20 years. Under Fr Jean Adam’s (1924-1992) long tenure (1969-1992) as a parish priest, the churchwardens estimated that it was too expensive to restore the organ.
In 1993, choir members supported by the new parish priest (1993-1994), Fr Yvon Aubry (1939-2019), who was concerned with the quality of religious services, launched the idea about restoring the organ. The churchwardens approved the project and granted very limited financial resources. The Laliberté-Payment firm was commissioned to bring the organ back. Everybody was delighted with the results.
Today, Fr Gohier's organ still serves liturgy and is going through a gradual restoration process which will be completed in 2008. Major restoration work to Fr St. Pierre’s church was completed by December 2005.
Unfortunately, in 2009, the organ was abandoned and replaced by an electronic instrument installed in the organcase.
I. Choir |
II. Great |
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Melodia | 8' | Open Diapason | 8' | |
Dulciana | 8' | Gamba | 8' | |
Flûte d'amour | 4' | Doppel Flöte | 8' | |
Piccolo | 2' | Principal | 4' | |
Clarinet | 8' | Fifteenth | 2' | |
Trumpet | 8' |
III. Swell |
Pedal |
|||
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Bourdon | 16' | Open Diapason | 16' | |
Open Diapason | 8' | Bourdon | 16' | |
Stopped Diapason | 8' | 2Lieblich Gedeckt | 16' | |
Dolcissimo | 8' | Flute | 8' | |
Viola di gamba | 8' | |||
Voix céleste (TC) | 8' | |||
Harmonic Flute | 4' | |||
Piccolo | 2' | |||
1Dolce Cornet | III | |||
Cornopean | 8' | |||
Oboe | 8' | |||
Vox Humana | 8' | |||
Tremulant |
1 | 12.15.17 sans répétition / with no breaking back | |
2 | emprunt du Bourdon 16' du swell / borrowed from 16' Bourdon from swell |