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Mitchell, 1873 / Casavant, Opus 177, 1903
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Saint-Sauveur est un des 35 quartiers de la ville de Québec, et un des six qui sont situés dans l'arrondissement La Cité–Limoilou. Il est l'un des quartiers formant la basse-ville de Québec. Soucieux de ne montrer aux visiteurs que le plus beau visage de leur ville, les guides touristiques évitent le quartier ouvrier Saint-Sauveur, certes moins attrayant que le Québec historique. La majorité des visiteurs ratent de ce fait une des églises les plus intéressantes de la Vieille Capitale.
Historique
Le quartier Saint-Sauveur est né du débordement du quartier Saint-Roch vers l'ouest, après l'incendie de 1845, sur les terres de l'Hôpital Général et celles de Pierre Boisseau (1796-1869) qui y achète le domaine de Bas-Bijou de Michel-Flavien Sauvageau (1774-1851) pour le lottir. Le quartier prend d'ailleurs le nom de Boisseauville. Quant au nom de « Saint-Sauveur », il provient quant à lui de la concession d'une terre faite par l'Hôtel-Dieu en 1634 à l'abbé Jean Le Sueur (v1598-1668), curé de la paroisse Saint-Sauveur de Thury-Hartcourt (Normandie) et qui est le premier prêtre séculier à venir en Nouvelle-France. Il se faisait appeler « monsieur de Saint-Sauveur ».
Le nouveau code municipal de 1855 oblige les petites villes et villages du Québec à se donner une administration municipale. Saint-Sauveur se regroupe d’abord avec Limoilou en une municipalité appelée « banlieue de Saint-Roch » jusqu’en 1862. Le quartier obtient une charte municipale autonome le 9 juin 1862, et change son nom officiel de Saint-Roch nord en Saint-Sauveur en 1872. La municipalité est annexée à la ville de Québec le 12 septembre 1889.La paroisse
En 1846, Pierre Boisseau cède une partie de son terrain à la fabrique de Saint-Roch, un espace entre les rues De Mazenod et Bayard, à la condition qu'on y élève une église avant dix ans. En juillet 1850, devant l'explosion démographique que connaît Saint-Roch et Saint-Sauveur, Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, accorde l'autorisation de construire une église succursale dans le quartier.
Aussitôt, les marguilliers de la paroisse Saint-Roch entreprennent de construire une église succursale, mesurant 45 mètres sur 21 (150 pieds par 70). Ils confient à l'architecte Michel Patry (1806-1865), un élève de Thomas Baillairgé (1791-1859), le mandat de préparer les plans et de surveiller les travaux. Ceux-ci progressent lentement, la fabrique préférant payer les ouvriers à la journée plutôt que de confier le chantier à un entrepreneur général. En 1852, le bâtiment est fermé lorsque les fenêtres sont posées. Le parachèvement intérieur se fait progressivement entre 1858 et 1866 d'après les plans de l'architecte François-Xavier Berlinguet (1830-1916).
Cette église nous est connue par quelques photographies anciennes. Quoique plus vaste, c'était un monument assez semblable à l'actuelle église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier.
L'église est ouverte au culte le 29 juin 1853 et est aussitôt confiée aux soins des pères Oblats de Marie-Immaculée. La congrégation des Oblats a été fondée en France en 1816 par saint Eugène De Mazenod (1782-1861), pour prendre charge des quartiers populaires et ouvriers, dont les habitants sont à la fois aux prises avec la pauvreté et décrochés de la pratique religieuse depuis l'épisode révolutionnaire de 1789. Ces missionnaires-prédicateurs sont arrivés au Canada en 1841 à l'invitation de Mgr Ignace Bourget (1799-1885), évêque (1840-1876) de Montréal, qui était à la recherche de prêtres pour desservir les nouvelles paroisses du Nord de Montréal et de la vallée de l'Outaouais. Dans le diocèse de Québec, les Oblats s'installent, en 1844, à Saint-Alexis-de-la-Grande-Baie (aujourd'hui le secteur La Baie de la ville de Saguenay). Dans la ville de Québec, le premier supérieur des Oblats est le père Flavien Durocher (1800-1876), natif de la région de Montréal.
Le 14 octobre 1866, un incendie, allumé dans une maison du quartier Saint-Roch, atteint Saint-Sauveur. En quelques heures, le nouveau mais déjà populeux faubourg est complètement rasé par la conflagration. Tout est à recommencer.
Afin de pourvoir à la reconstruction de l'église, le père Durocher demande aussitôt à Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, l'érection d'une paroisse autonome, détachée de celle de Saint-Roch. Il obtient gain de cause le 28 février 1867. Mgr Charles-François Baillargeon (1798-1870), nouvel archevêque (1867-1870) de Québec, décrète « que la nouvelle paroisse qui sera connue sous le nom de Saint-Sauveur est placée sous le vocable de la « Transfiguration de Notre Sauveur Jésus-Christ ». Les Oblats en assurent la gestion, prennent le titre de curés, et se mettent à l'oeuvre sans tarder.
L'architecte Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) dresse les plans de reconstruction de l'église. Il réutilise les murs existants tout en agrandissant l'église : une nouvelle façade ferme une nef allongée, qui compte désormais neuf travées au lieu des huit de 1852. À l'arrière de l'église, l'architecte ajoute un imposant bâtiment qui loge la sacristie et le presbytère.
En 1874, une partie du territoire de Saint-Sauveur est détaché pour la création de la paroisse de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur qui deviendra, en 1886, Sacré-Cœur-de-Jésus.
L'édifice
Puisque les murs anciens sont réutilisés, la structure de l'église reconstruite demeure traditionnelle (rectangulaire avec choeur en saillie et abside en hémicycle). L'édifice est couvert par une charpente dont les supports intermédiaires séparent la nef des bas-côtés. Dans cet espace, Peachy établit des galeries latérales, qui profitent du double étagement des fenêtres rythmant les longs pans. Le bâtiment évoque ainsi l'architecture de Thomas Bailliargé, elle-même bien marquée par la cathédrale anglicane de Québec.
Par contre, la façade que Peachy dessine est nouvelle. Empruntée à l'esthétique de l'architecte américain Samuel Sloan (1815-1884), dont Peachy possédait l'ouvrage City and Suburban Architecture, cette façade s'articule autour d'une tour saillante et reçoit une ornementation empruntée au style roman des XIe et XIIe siècles, bien caractéristique de l'architecture de Sloan : moulures rondes qui encadrent les cintres des ouvertures, décomposition de la surface maçonnée en panneaux, etc.
Quatre cloches sont achetées, en 1887, au coût de 1 900 $ que l'on doit remplacer un an plus tard par un carillon de 13 cloches au coût de 10 000 $. Le clocher qui surmonte la tour maçonnée, est construit en 1892, toujours d'après les plans de Peachy. Si on peut présumer que le projet de clocher de 1867 se serait inspiré des hautes flèches de Sloan, celui de 1892 adopte comme modèle le clocher de l'église de la Trinité de Paris, caractérisé par ses deux tambours à coupoles superposés. Le coût du clocher est de 7 098 $ et celui de l'horloge 1 800 $.
L'intérieur de l'église est parachevé entre 1867 et 1900. Dans un premier temps, pour l'ordonnance d'ensemble, l'architecte Peachy se souvient de l'intérieur de l'église St. Patrick (rue McMahon, aujourd'hui disparu) de Thomas Bailliargé, où le rez-de-chaussée des bas-côtés avait été traité en soubassement et l'étage des galeries en bel étage. Mais il puise aux modèles du Second Empire français des ornements qui renouvellent le vocabulaire formel, comme des piliers formés d'un faisceau de colonnettes et qui se terminent par un chapiteau formant un bandeau enveloppant. À cette époque, il s'agit d'un ouvrage nouveau à Québec : les Oblats l'empruntent au « style roman » de leurs églises de France et ils en passent la commande à leur architecte à Québec, en 1868.
Puis vient l'établissement de la fausse voûte. Les religieux sont divisés sur ce sujet : certains voudraient une voûte ogivale, d'esprit néo-gothique, alors que le supérieur provincial de la congrégation, le père Florent Vandenberghe (1826-1882), plaide pour la cohérence d'ensemble. Il requiert de l'architecte Peachy un grand plan d'ensemble qui guiderait toutes les interventions à venir. Conformément au style néo-roman ainsi adopté tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, les voûtes sont cintrées, ce qui facilitera bien entendu le marouflage (la pose à l'aide d'une colle forte) de grands tableaux peints.
Mais, si l'ornementation architecturale est assez sobre, c'est que les Oblats prévoyaient des fresques et des tableaux peints. Dans un premier temps l'église est peinte en bleu clair et vert pomme par la firme montréalaise Rochon & Beaulieu et des grisailles, réalisées par Nephtali-Octave Rochon (1858-?) dans le style de son maître Napoléon Bourassa (1827-1916), ornent les murs dans les galeries; le tout au coût de 4 400 $. Tout faillit échouer un soir de mai 1886 alors qu'un incendie éclate détruisant, en quelques heures, cinq cent maisons. Heureusement, l'église est indemne et les travaux se poursuivent comme prévu. Ce désastre convainc les habitants du village d'accepter l'annexion à la ville de Québec, quelques mois plus tard.
Puis, pour orner la voûte, le projet du peintre Charles Huot (1855-1930) est accepté le 25 janvier 1887 au coût de 5 000 $, de préférence à ceux d'Eugène Hamel (1845-1932) et de François-Xavier Meloche (1855-1914). Huot est chargé de réaliser les grandes composition marouflées au plafond et sur les murs du sanctuaire. Il y travaille à partir de 1886 alors qu'il séjourne en Allemagne et les termine sur place, dans l'église, en 1890-1891. Charles Huot réalise sur place cinq autres peintures murales : trois compositions dans le choeur, disparues lors d'une restauration du choeur en 1943 pour laisser apparaître les arcades des tribunes, et les deux tableaux des transepts. Le tout est complété en 1892. C'est le père Ferdinand Grenier (1827-1903), curé (1885-1894) de la paroisse qui fixe le programme iconographique et l'emplacement des oeuvres commandées à Charles Huot. Ces peintures sont maintenant classées par la Ministère de la Culture du Québec.
Les bancs datent de 1867 et ont été réalisés par le maître menuisier Antoine Beaudoin d'après les plans de l'architecte Peachy. William Drum (1808-1876) livre la chaire en 1873. Celle-ci a été démantelée en 1971 pour former les ambons et la table d'autel du sanctuaire actuel. De 1873 à 1876, l'atelier Drum travaille aux boiseries et aux stalles du choeur, toujours d'après les plans de Peachy. Le premier retable du maître-autel est réalisé par Ferdinand Villeneuve (1831-1909), de Saint-Romuald, en 1878. Il a été remplacé par le retable actuel en 1920, érigé d'après les plans de Joseph Villeneuve (1865-1923), fils de Ferdinand. Le superbe chemin de la croix, constitué de reliefs en plâtre, est l'oeuvre de la maison Thomas Carli.
En 1895, Peachy prépare les plans d'un agrandissement à la sacristie et au presbytère. En 1904, le presbytère est agrandi une seconde fois selon les plans de l'architecte Georges-Émile Tanguay (1893-1964). Le bâtiment a subi de lourds dommages lors d'un incendie en 1949; il a été rénové à cette époque, puis agrandi à nouveau en 1957.
En novembre 1898, les Oblats conviennent de faire installer des vitraux dans les fenêtres de la nef et confient les travaux à Delphis-Adolphe Beaulieu (1849-1928) qui s'engage à « faire peindre les visages en Europe, puis juxtaposer les verres dans le plomb, enfin les fixer dans un cadre de fer ».
L'église subit une vaste restauration en 1943, en vue de sa consécration. Les travaux sont dirigée par Louis Jobin (1845-1928), artiste décorateur de Montréal. L'artiste québécois Antonio Masselotte (1887-1983), élève de Charles Huot, collabore à l'entreprise, se chargeant de la restauration des oeuvres de son maître. C'est à cette occasion que les fresques en grisaille des galeries sont repeintes en forme de tableaux.
L'édifice domine son quartier par son haut clocher visible dans les enfilades de rues et de ruelles. Le petit parc devant la façade lui confère un cachet très européen et son intérieur est de qualité tout à fait remarquable.
Le clocher
Ce repère visuel important du quartier Saint-Sauveur a dû être tronqué, car, à la suite d'une inspection de routine menée le 28 août 2017 par un architecte affairé à la réfection de l’endroit, il décèle que la structure du clocher s’affaisse d’un côté. En urgence, certaines rues avoisinantes sont alors fermées et la paroisse doit démanteler la structure. Vu la taille de la structure, celle-ci est divisée en trois sections, lesquelles sont descendues et placées sur le parvis de l'église. Les pièces, composées de boiseries, sont ainsi laissées à la merci des intempéries. Le sommet de la base du clocher est alors recouvert d'une toiture temporaire.
Quelques jours plus tard, la paroisse entreprend des consultations qu'à la suite à donner. Sans le clocher, le bâtiment risquerait même de perdre sa valeur patrimoniale exceptionnelle, laquelle lui confère une protection accrue et des enveloppes budgétaires pour des travaux de restauration. Les solutions proposées vont de sauvegarder les trois sections et de les acheminer vers un site d'entreposage. Or, il est impossible de les déplacer telles quelles parce qu'elles sont trop volumineuses et que les rues du quartier sont trop étroites et les fils électriques trop bas. Une autre solution est de construire une tout autre flèche moins haute ou d'utiliser seulement une des sections, de la restaurer et de la remonter. Cette option est rejetée, car l'église perdrait son cachet.
La reconstruction complète du clocher, quant à elle, est évaluée à 3M $. À cette fin, la Ville de Québec et le gouvernement provincial offrent de financer, à parts égales, 90 % du projet. La paroisse doit assumer le reste de la facture. Sans ressources financières disponibles pour procéder elle-même aux réparations et à sa reconstruction, la paroisse envisage même la démolition des trois imposantes pièces détachées comme étant « la seule façon de s'en débarrasser ». Une demande de démolition est même acheminée à la Ville de Québec en toute discrétion, en décembre 2020. La requête est refusée par l'administration municipale.
La paroisse n'ayant pas obtenu le droit de démolir les pièces, elle provoque néanmoins de nouvelles négociations dans ce dossier. En octobre 2021, le conseil municipal de la Ville de Québec autorise le versement d’une subvention de près de 1,6 M$ pour permettre la restauration et le remontage du clocher, ce qui représente 95% de l’estimation du coût des travaux. La paroisse injecte la somme de 80 000 $ provenant d'un projet de sociofinancement, ce qui représente 5 % du coût des travaux. Les travaux doivent débuter au plus tard au printemps 2023.
L'orgue
Un orgue, construit par Louis Mitchell (1822-1902), est installé en 1873. Cet instrument comportait, à l'origine, une trentaine de jeux répartis sur trois claviers et pédalier. Les artisans de la maison Casavant, de Saint-Hyacinthe, le reconstruisent en 1904. Les trois claviers sont conservés mais mais l'emplacement de la console qui était, à l'origine, en fenêtre, est détachée. L'instrument est agrandi pour contenir 51 jeux incluant un petit orgue de choeur qui serait situé derrière le maître autel. Le quatrième clavier et l'orgue de choeur ne seront pas construits.
Une restauration complète de l'instrument est exécutée par la maison Guilbault-Thérien, de Saint-Hyacinthe, en 2001. L'instrument est nettoyé et certains tuyaux sont remplacés. L'harmonisation n'est pas modifiée.
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St. Sauveur is one of the 35 districts in Québec City, and one of the six located in the La Cité–Limoilou borough which form the Québec City lower town. Anxious to show visitors only the most beautiful face of their city, tourist guides avoid the working-class St. Sauveur district, which is certainly less attractive than historic Québec. The majority of visitors therefore miss one of the most interesting churches in the Old Capital.
History
The St. Sauveur district was born from the overflow of the St. Roch district towards the west, after the 1845 fire, on the lands belonging to the General Hospital and those of Pierre Boisseau (1796-1869) who bought the Bas-Bijou estate from Michel-Flavien Sauvageau (1774-1851). The district was named Boisseauville. As for the name of "St. Sauveur", it comes from a grant of land made by the Hôtel-Dieu Hospital in 1634 to Fr Jean Le Sueur (c1598-1668), the St. Sauveur parish priest in Thury-Hartcourt (Normandy) and who was the first secular priest to come to New France. He called himself "Mr. St. Sauveur".
The new municipal code of 1855 obliged small towns and villages in Québec to create a municipal administration. St. Sauveur first grouped with Limoilou into a municipality called 'St. Roch suburb' until 1862. The district was granted an autonomous municipal charter on June 9, 1862, and changed its official name from St. Roch North to St. Sauveur in 1872. The municipality was annexed to Québec City on September 12, 1889.
The Parish
In 1846, Pierre Boisseau donated a piece of land located between De Mazenod and Bayard streets, on the condition that a church be built within ten years. In July 1850, faced with the demographic explosion experienced by St. Roch and St. Sauveur, Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec, authorized the construction of a branch church in the area.
Immediately, the churchwardens of St. Roch parish undertook the construction of a branch church, measuring 150 feet by 70 (45 metres by 21). They entrusted architect Michel Patry (1806-1865), a pupil of Thomas Baillairgé (1791-1859), with the mandate to prepare the plans and to supervise the construction. Work progressed slowly because the churchwardens prefered to pay the workers on a daily basis rather than to entrust the construction site to a general contractor. In 1852, the building was closed when the windows were installed. The interior decoration was progressively completed between 1858 and 1866 according to plans prepared by architect François-Xavier Berlinguet (1830-1916).
This building is known to us through some ancient photos. Though larger, it was a rather a similar building to the actual Notre-Dame-de-Jacques-Cartier church.
The church was opened for worship on June 29, 1853 and was immediately entrusted to the care of the Missionnary Oblates of Mary Immaculate. The Oblates congregation was founded in France in 1816 by St. Eugene De Mazenod (1782-1861) to take charge of popular and working-class neighbordhoods, whose residents were both struggling with poverty and had withdrawn from religious practice since the 1789 revolutionary period. These missionaries-preachers arrived in Canada in 1841 at the invitation of Ignace Bourget (1799-1885), bishop (1840-1876) of Montréal, who was looking for priests to serve the new parishes located in the north of Montréal and in the Ottawa valley. In the Québec diocese, the Oblates first settled, in 1844, in St. Alexis-de-la-Grande-Baie (now La Baie districy of Saguenay City). In Québec City, the first superior of Oblates was Fr Flavien Durocher (1800-1876), a native of the Montréal region.
On October 14, 1866, a fire, originating in a house in the St. Roch district, reached St. Sauveur. Within a few hours, the new but already densely populated suburb was completely razed by the conflagration. Everything had to be rebuilt.
To provide for the construction of the church, Fr Durocher immediately asked Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec, to set up a seperate autonomous parish that would be detached from St. Roch. His request was granted on February 28, 1867 when Charles-François Baillargeon (1798-1870), the new archbishop (1867-1870) of Québec, decreed "that the new parish which will be known under the name of St. Sauveur and dedicated to "Transfiguration of Our Saviour Jesus Christ". The Oblates ensured its management were assigned as parish priests and set to work without delay.
Architect Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) drew up plans for the reconstruction of the church. He reused the existing walls while enlarging the church: a new facade closed an elongated nave, which now had nine bays instead of the eight of 1852. At the rear of the church, the architect added an imposing building which housed the sacristy and the presbytery.
In 1874, part of the St. Sauveur parish territory was detached to create the Notre-Dame-du-Sacré-Cœur parish which would become, in 1886, the Sacré-Cœur-de-Jésus parish.
The Building
Since the old walls were reused, the structure of the reconstructed church remains traditional (rectangular with protruding chancel and semicircular apse). The building is covered by a framework whose intermediate supports separate the nave from the side ailes. In this space, Peachy established lateral galleries, which take advantage of the double tiering of the windows punctuating the long walls. The building recalls the architecture of Thomas Bailliargé, itself well identified by the Québec Anglican cathedral.
On the other hand, the facade designed by Peachy is new. Borrowed from the aesthetics of American architect Samuel Sloan (1815-1884), whose book City and Suburban Architecture was owned by Peachy, the facade is structured around a salient tower and receives an ornementation borrowed from the Romanesque style of the 11th and 12th centuries, very characteristic of Sloan's architecture: round mouldings which frame the arches of the openings, decomposition of the masonry surface into panels, etc.
Four bells are purchased, in 1887, at the cost of $1,900 which had to be replaced a year later with a 13-bell carillon at the cost of $10,000. The steeple which crowns the tower, was built in 1892 according to Peachy's plans. If we can presume that the project for the 1867 steeple would have been drawn from Sloan's high steeples, the 1892 one adopts as a model the steeple of the Trinité Church in Paris, characterized by its two drums with superimposed domes. The cost of the bell tower was $7,098 and that of the clock was $1,800.
The church interior was completed between 1867 and 1900. Initially, for the overall layout, architect Peachy remembered the interior of St. Patrick Church (on McMahon street, today demolished) by Thomas Bailliargé, where the ground floor of the side ailes had been treated as a base and the gallery floor as the main floor. But he draw the ornamental models from the Second French Empire such as pillars formed by a cluster of small columns which end in a capital forming an enveloping cap. At that time, it was an innovation in Québec: the Oblates borrowed it from the Romanesque style of their churches in France and they commissioned it from their architect in Québec City, in 1868.
Then came the design of the interior vault. The priests were divided on this subject: some would like an ogival vault, in a neo-Gothic style, while the provincial superior of the congregation, Fr Florent Vandenberghe (1826-1882), pleaded for overall coherence. He asked architect Peachy to prepare a large overall plan that would guide all future interventions. In accordance with the neo-Romanesque style thus adopted both outside and inside, the vault would be semicircular which will facilitate the maroufflage (installation using strong glue) of large paintings.
But if the architectural decor is quite sober, it is because the Oblates were planning to include frescoes and paintings. Initially, the church was painted in light blue and apple green by Rochon and Beaulieu, a Montréal firm, and grisailles, executed by Nephtali-Octave Rochon (1858-?) in the style of his master Napoléon Bourassa (1827-1916), on the gallery walls; the whole at the cost of $4,400. Everything almost failed one evening in May 1886 when a fire broke out, destroying five hundred houses in the neighborhood, in a few hours. Fortunately, the church was unharmed and work continued as planned. This disaster convinced the village residents to merge with the Québec City a few months later.
Then, to decorate the vault, the project presented by painter Charles Huot (1855-1930) was accepted on January 25, 1887 at a cost of $5,000. His project was preferred to those submitted by Eugène Hamel (1845-1932) and François-Xavier Meloche (1855-1914). Huot was entrusted with the work of creating large paintings to be mounted on the ceiling and on the chancel walls. He worked on the project from 1886 while staying in Germany and completed them on site, in the church, in 1890-1891. Charles Huot executed five other murals on site: three in the chancel which disappeared during a restoration in 1943 to reveal the gallery arches, and two in the transepts. Everything was completed in 1892. The parish priest (1885-1894), Fr Ferdinand Grenier (1827-1903), who set the iconographic program, selected the locations where Charles Huot's paintings were to be mounted. These painting are now classified by the Québec Ministry of Culture.
The pews date from 1867 and were executed by master carpenter Antoine Beaudoin according to plans by architect Peachy. William Drum (1808-1876) delivered the pulpit in 1873. It was dismantled in 1971 to form the ambos and the altar table in the actual chancel. From 1873 till 1876, Drum worked on pannellings and on the chancel stalls, always according to Peachy's plans. The first reredos of the main altar was executed in 1878 by Ferdinand Villeneuve (1831-1909), of St. Romuald. It was replaced bt the actual one in 1920, according to plans by Joseph Villeneuve (1865-1923), Ferdinand's son. The magnificent Way of the Cross, made up of plaster reliefs, is the work of the Thomas Carli firm.
In 1895, Peachy prepared plans for an extension to the sacristy and presbytery. In 1904, the presbytery was expanded a second time according to plans by architect Georges-Émile Tanguay (1893-1964). The building suffered heavy damage during a fire in 1949; it was renovated at that time, then extended again in 1957.
In November 1898, the Oblates decided to install stained glass windows in the nave and entrusted the work to Delphis-Adolphe Beaulieu (1849-1928) who promised "to have the faces painted in Europe, then to install the glass in lead, and finally to fix them in an iron frame".
A major restoration took place in 1943 in preparation for its consecration. The work was supervised by Louis Jobin (1845-1928), an interior decorator from Montréal. Québec City artist Antonio Masselotte (1887-1983), a pupil of Charles Huot, was responsible for the restoration of his master's work. It was on this occasion that the grisaille frescoes in the galleries were repainted as paintings.
The building dominates its neighborhood with its high steeple visible from streets and alleys. The small park in front of the facade gives it a very European character while its interior is of remarkable quality.
The Bell Tower
This important visual landmark of the St. Sauveur district had to be truncated because, following a routine inspection carried out on August 28, 2017 by an architect busy renovating the area, discovered that the bell tower structure was sagging on one side. In an emergency, somr neighboring streets were then closed and the parish had to dismantle the structure. Given the size of the structure, it was divided into three sections which were lowered and placed on the church square. Each piece, made up of wood, was thus left at the mercy of bad weather. The The bell tower base was then covered with a temporary roof.
A few days later, the parish began consultations on what to do next. Without the bell tower, the building would even risk losing its exceptional heritage value, which gives it better protection and budgetary allocations for restoration work. The proposed solutions ranged from saving the three sections and move them to a storage site. However, it was impossible to move them as they are because they are too bulky and the neighborhood streets are too narrow and the electrical wires too low. Another solution was to build a completely different spire, lower in height, or to use just one of the sections, restore it, and reinstall it. This option was rejected, because the church would lose its character.
The complete reconstruction cost of the bell tower was estimated at $3M. To do it, the City of Québec and the provincial government were offering to finance, in equal shares, 90% of the project costs. The parish must cover the rest of the bill. Without financial resources available to carry out the repairs and the reconstruction, the parish was even considering the demolition of the three imposing parts as “the only way to get rid of them”. A demolition request was even discreetly sent in December 2020 to the City of Québec. The request was refused by the municipal administration.
The parish not having got the right to demolish the pieces, it nevertheless provoked new negotiations in this matter. In October 2021, the Québec City municipal council members authorized the payment of a subsidy of nearly $1.6 million to enable the restoration and reassembly of the bell tower, which represents 95% of the estimated cost of the project. The parish is putting in $80,000 from a fund-raising project representing 5% of the cost of the project. Work must begin no later than spring 2023.
The Organ
An organ, built by Louis Mitchell, was installed in 1873. Originally, this instrument included around thirty stops over three manuals and pedal. Casavant Frères, of St. Hyacinthe, rebuilt it in 1904. The three manuals were retained but the original attached console is now detached. The instrument was enlarged to 51 stops including a small chancel organ which would be located behind the main altar. Both the fourth manual and the chancel organ will not be built.
A complete restoration was carried out by Guilbault-Thérien, of St. Hyacinthe, in 2001. The instrument was cleaned and certain pipework was replaced. The voicing was not altered.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Flûte traverse | 8' | Bourdon | 8' | |
Gambe | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Bourdon | 8' | Voix céleste | 8' | |
Dulciana | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Prestant | 4' | Violon | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Quinte | 2 2/3' | Octavin | 2' | |
Doublette | 2' | Cornet | III | |
Fourniture | VII | Voix humaine | 8' | |
Cymbale | III | Hautbois/Basson | 8' | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clairon | 4' | Tremolo |
I. Positif |
IV. Écho |
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Principal | 8' | Bourdon | 8' | |
Mélodie | 8' | Aeoline | 8' | |
Dulciana | 8' | Voix céleste | 8' | |
Flûte d'amour | 4' | Flûte douce | 4' | |
Piccolo | 2' | Flageolet | 2' | |
Clarinette | 8' | Musette | 8' | |
Cor anglais | 8' | Tremolo | ||
Tremolo |
Pédale |
Orgue de choeur |
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Flûte | 16' | Principal | 8' | |
Bourdon | 16' | Flûte double | 8' | |
Flûte | 8' | Dulciana | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte harmonique | 4' | |
Violoncelle | 8' | |||
Bombarde | 16' | Bourdon | 16' |