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Casavant, Opus 53, 1894
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Stanbridge East est une municipalité située dans la municipalité régionale de comté de Brome-Missisquoi dans la région administrative de l'Estrie. Elle est située à 77 km (48 milles) au sud-est de Montréal, à 42 km (26 milles) au sud de Granby, et à 118 km (73 milles) au sud-ouest de Sherbrooke. Son appellation évoque un village britannique du Bedfordshire situé à environ 40 km (25 milles) au nord-est de Londres. La présence dans le canton de la principale agglomération nommée Bedford pourrait peut-être indiquer la filiation entre le Bedfordshire et le canton de Stanbridge. Ce pourrait aussi être une déformation de Stonebridge, une localité du Warwickshire.
Historique
À l'origine, le territoire de la municipalité fait partie de la seigneurie de Saint-Armand qui est située dans les environs de Saint-Armand et Frelighsburg dans Brome-Missisquoi ainsi que dans le nord de l'actuel comté de Franklin au Vermont (États-Unis).
Une première partie de la seigneurie est concédée le 5 avril 1733 à François Daine (1695-1770). Une seconde partie est concédée 6 avril 1733 à Paul-Louis Dazemard de Lusignan (1691-1764) et enfin, une troisième partie, le 20 juillet 1734, à René Legardeur de Beauvais (1660-1742). Ils échouent à leurs devoirs de seigneurs, ce qui entraîne, le 10 mai 1741, le retour du territoire de la seigneurie dans le domaine royal. La seigneurie est concédée de nouveau, le 23 septembre 1748, par le gouverneur (1747-1749) Roland-Michel Barrin de la Galissionnière (1693-1756) et l'intendant (1748-1760) François Bigot (1703-1778), à Nicolas-René Levasseur (1705-1784). Celui-ci quitte la Nouvelle-France, en 1760, à l'issue de la conquête de Montréal et vend la seigneurie le 17 novembre 1763, pour la somme de 2 000 $, à Henry Guynand, négociant à Londres. Le territoire sera ensuite vendu, le 23 mai 1766, à trois marchands de Québec, William McKenzie, Benjamin Price et George Fulton. Le 4 avril 1786, la part de William McKenzie et celle de Benjamin Price sont vendues à James Moore. Thomas Dunn (1729-1818), du conseil législatif de Québec, achète la part de James Moore le 4 juillet 1786 puis, le 11 février 1787, celle de George Fulton. Le 12 mai 1789, Thomas Dunn devient l’unique seigneur.
La baie Missisquoi, sur le lac Champlain, était un refuge pour les loyalistes pendant la Révolution américaine. Dans les années 1770 et 1780, ils arrivent par milliers au Québec, principalement en provenance des vallées supérieures des rivières Hudson et Mohawk, dans l'État de New York. Ces migrants atteignent le sol québécois près d'un village abénaquis à l'embouchure de la rivière Missisquoi, le district formant alors la seigneurie largement peu peuplée de Saint-Armand. Beaucoup de ces pionniers sont des soldats loyalistes dont les propriétés ont été saisies pendant la guerre et qui ont été expulsés des nouveaux États-Unis. En guise de compensation, ils demandent au gouvernement du Canada de leur accorder des titres de propriété sur les terres situées au nord de la frontière. La région visée est bordée par la frontière américaine au sud, à l'est de la baie Missisquoi, au sud de Stanbridge et de Dunham, à l'ouest du canton de Sutton. Les premiers pionniers américains arrivent dans la région dès 1784, ce qui en fait la plus ancienne colonie des Cantons-de-l'Est.
Convoitée par les états de New York et du New Hampshire, la seigneurie est finalement amputée des deux tiers de sa superficie le 3 septembre 1783 lorsqu'est signé le traité de Paris, qui fixe la frontière entre les États-Unis et la province de Québec au 45e parallèle.
Le canton de Stanbridge est arpenté pour la première fois en 1792 par Jesse Pennoyer (1760-1825). Il est ouvert à la colonisation en 1796, renversant la politique de l'époque voulant « pas de colonisation le long de la frontière ». Le village est fondé en 1801.
La municipalité du canton de Stanbridge est créée le 1er juillet 1845 pour être ensuite abolie le 1er septembre 1847 en faveur de la municipalité de comté de Missisquoi. Rétablie le 1er juillet 1855 sous le même nom, Stanbridge, son appellation reprend celle du canton de Stanbridge, proclamé le 1er septembre 1801. Le 19 juillet 1997, le canton de Stanbride devient la municipalité de Stanbridge East.
L'église
Au départ, la paroisse méthodiste de Stanbridge East fait partie du circuit de Dunham dont les archives débutent en 1806. Parmi les prédicateurs itinérants, il y a Richard et Nathaniel Gage. Un premier lieu de culte est érigé en 1861 : il s'agit de la partie centrale de l'église actuelle.
En 1881, la chapelle est devenue trop petite et sous l'instigation du Rev Samuel Jackson, la communauté entreprend un agrandissement en ajoutant la partie avant de l'édifice tout en conservant la partie existante laquelle est recouverte de brique afin de l'harmoniser au nouveau bâtiment. Les travaux débutent en mai 1884. Les charpentiers H. N. Tucker et W. E. Wright de Stanbridge East réalisent la construction, tandis qu'Irwin Unwin, William Miller Schoolcraft et Vaughan réalisent la maçonnerie. La pierre angulaire est posée le 1er juillet 1884, et l'édifice est inauguré le 8 janvier 1885. Lorsqu'achevée, Lucinda Pierce Jackson, épouse du Rev Samuel Jackson, fait don d'une cloche de 363 kg (800 livres) qui est toujours en usage.
Les dimensions de la nouvelle église sont de 13,7 mètres (45 pieds) sur 11 mètres (36 pieds) avec une voûte s'élevant à 5 mètres (16,5 pieds). Afin de faire place à la nouvelle structure, 4,6 mètres (15 pieds) de l'ancien édifice ont été démolis tandis que le reste forme une salle de 7,6 mètres (25 pieds) sur 9,1 mètres (30 pieds) qui sert d'école du dimanche et de salle paroissiale. Cette salle est séparée de l'église principale par des portes amovibles. Par son éclectisme, cet édifice se distingue des autres églises méthodistes de la région par son abondante ornementation et son décor intérieur qui comprend un plafond recouvert de tôle embossée ainsi que des vitraux. Ce temple religieux possède une excellente authenticité n'ayant subi aucune modification depuis son édification.
Les membres de cette Église méthodiste choisissent, le 10 juin 1925, de joindre l'Église unie du Canada. Depuis 1950, elle fait partir du circuit de Bedford.
La région compte aussi une chapelle nommée Ridge Stone. Fondée en 1842, elle a desservi une communauté rurale jusque dans les années 1930 alors qu'elle s'est jointe à celle de Stanbridge East. Un office religieux y est célébré au cours de la période estivale.
L'orgue
Cet orgue a d'abord été installé en l'église congrégationaliste de Granby puis transféré, en 1930, en l'église de Stanbridge. Il a été acquis grâce à la participation d'un groupe de jeunes femmes qui durent, en ces années de dépression économique, faire preuve de beaucoup d'initiatives afin de recueillir les sommes nécessaires. Il a été inauguré par Kate Wescott Blinn (1903-1985).
Toujours doté de sa traction mécanique, cet instrument a été nettoyé en 2001. Il possède ses soufflets originaux et est aussi doté d'une soufflerie. Tout fonctionne correctement, et à en juger par l'état de la tuyauterie, il est à croire que le devis original a pu être modifié (hautbois?).
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Stanbridge East is a municipality located in the Brome-Missisquoi regional county municipality in the Estrie administrative region. It is located 48 miles (77 km) southeast of Montréal, 26 miles (42 km) south of Granby, and 73 miles (118 km) southwest of Sherbrooke. Its name refers to a British village in Bedfordshire located about 25 miles (40 km) northeast of London. The presence in the township of Bedford, the main town, could perhaps indicate the connection between Bedfordshire and the Stanbridge Township. It could also be a distortion of Stonebridge, a town in Warwickshire.
History
Originally, the territory of the municipality was part of the St. Armand seigniory which was located in the surroundings of St. Armand and Frelighsburg in Brome-Missisquoi as well as in the north of the actual Franklin County in Vermont (United States).
A first section of the seigniory was granted on April 5, 1733, to François Daine (1695-1770). A second one was granted on April 6, 1733, to Paul-Louis Dazemard de Lusignan (1691-1764) and finally, a third section, on July 20, 1734, to René Legardeur de Beauvais (1660-1742). They failed in their duties as landlords and, on May 10, 1741, the seigniory was returned to the royal domain. The seigniory was granted again, on September 23, 1748, by Governor (1747-1749) Roland-Michel Barrin de la Galissionnière (1693-1756) and Treasurer (1748-1760) François Bigot (1703-1778), to Nicolas-René Levasseur (1705-1784), who left New France in 1760, following the conquest of Montréal. Levasseur sold the seigniory on November 17, 1763, for the sum of $2,000, to Henry Guynand, a London merchant. The territory was then sold, on May 23, 1766, to three Québec merchants William McKenzie, Benjamin Price and George Fulton. On April 4, 1786, William McKenzie's share and Benjamin Price's share were sold to James Moore. Thomas Dunn (1729-1818), a member of the Québec legislative council, purchased James Moore's share on July 4, 1786 and George Fulton's share on February 11, 1787. On May 12, 1789, Thomas Dunn became the sole landlord.
Missisquoi Bay, on Lake Champlain, was a refuge for Loyalists during the American Revolution. In the 1770s and 1780s, they arrived in Québec by the thousands, mainly from the upper valleys of the Hudson and Mohawk rivers in New York State. These migrants reached Québec territory near a traditional Abenaki village at the mouth of the Missisquoi River, a district sparsely populated of St. Armand seigniory. Many of these pioneers were Loyalist soldiers were expelled from the new United States while their properties were seized during the war. As compensation, they were asking the Government of Canada to grant them property titles to the land north of the border. The target region was bordered by the American border to the south, east to Missisquoi Bay, south to Stanbridge and Dunham, and west to Sutton Township. The first American pioneers arrived in the region in 1784, making it the oldest colony in the Eastern Townships.
Coveted by the states of New York and New Hampshire, the territory of the seigniory was finally reduced by two thirds on September 3, 1783, when the Paris Treaty was signed, which fixed the border between the United States and the province of Québec at the 45th parallel.
The Stanbridge Township was surveyed for the first time in 1792 by Jesse Pennoyer (1760-1825). It was opened to settlement in 1796, reversing the policy of the time of 'no settlement along the border'. The village was founded in 1801.
The Stanbridge Township municipality was established on July 1, 1845, and then abolished on September 1, 1847, to create the Missisquoi county municipality. Reestablished on July 1, 1855, as Stanbridge, taking its name from the Stanbridge Township established on September 1, 1801. On July 19, 1997, the Stanbridge Township municipality became the Stanbridge East municipality.
The Church
Initially, the Stanbridge East Methodist parish was part of the Dunham circuit, records were initiated in 1806. Among the first itinerant preachers were Richard and Nathaniel Gage. A first place of worship was erected in 1861: it is the actual church's central section.
In 1881, the chapel became too small and under Rev Samuel Jackson's instigation, the community undertook an extension by adding the front section of the building while retaining the existing section which was covered with brick to harmonize with the new building. Work began in May 1884. The carpenters H.N. Tucker and W.E. Wright of Stanbridge East did the construction work, while Irwin Unwin, William Miller Schoolcraft and Vaughan did the masonry. The cornerstone was laid on July 1, 1884, and the building was dedicated on January 8, 1885. When completed, Lucinda Pierce Jackson, Rev Samuel Jackson's wife, donated an 800-pound (363-kg) bell which is still in use. /P>
The dimensions of the new church are 45 feet (13.7 meters) by 36 feet (11 meters) with a vault rising to 16.5 feet (5 meters). To make way for the new structure, 15 feet (4.6 meters) of the old building were demolished while the remainder formed a room measuring 25 feet (7.6 meters) by 30 feet (9.1 meters) which serves as a Sunday school and a church hall. This room is separated from the main church by removable doors. By its eclecticism, this building stands out from other Methodist churches in the region by its abundant ornamentation and its interior decor which includes a ceiling covered in embossed sheet metal as well as stained glass windows. This religious building has excellent authenticity not having undergone any modification since its construction.
The members of this Methodist church chose, on June 10, 1925, to join the United Church of Canada. Since 1950, it has been part of the Bedford circuit.
The region also includes a chapel called Ridge Stone. Founded in 1842, it served a rural community until the 1930s which then joined the Stanbridge East one. A service is organized during the summer period.
The Organ
This organ was first installed in the Granby Congregational Church and then transferred, in 1930, to the Standbridge church. It was acquired thanks to the participation of a group of young women who, in these economic depression years, had to show a lot of initiative to collect the necessary funds. It was inaugurated by Kate Wescott Blinn (1903-1985).
Still equipped with its mechanical action, the instrument was cleaned in 2001. It has its original bellows and is also equipped with a blower. Everything works correctly, and judging from its pipework, it seems that the original stoplist may have been modified (hautbois/oboe?).
Great |
Swell |
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Open Diapason | 8' | Bourdon | 8' | |
Melodia | 8' | Salicional | 8' | |
Dulciana | 8' | Harmonic Flute | 4' | |
Oboe | 8' | |||
Tremolo |
Pedal |
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Bourdon | 16' |