Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Référence Reference |
Retour Return |
Létourneau, Opus 20, 1988
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
Lorsqu'il fut question, en 1942-1943, d'ériger une paroisse dans la banlieue ouest de Trois-Rivières, les résidents demandèrent s'il était possible que l'Ordre des Dominicains puisse être à la cure de la paroisse. Lorsque le décret érigeant la paroisse est signé par Mgr Alfred-Odilon Comtois (1876-1945), évêque (1935-1945) de Trois-Rivières, le 5 août 1943, celui-ci confirme que la direction de la paroisse est confiée aux Dominicains et que le premier curé est le père Louis-Marie Sylvain.
Les religieux s'installent d'abord dans une maison existante à toit mansardé qui est réaménagée selon les plans de l'architecte Donat-Arthur Gascon (1886-v1966) pour leurs besoins. Avant la construction de la première chapelle en 1943, selon les plans du même architecte, les fidèles se rendent à la cathédrale de L'Assomption ou à l'église Immaculée-Conception jusqu'en 1908, puis à l'église Saint-Philippe de 1909 à 1943. La chapelle, simple et dépouillée, sert d'église paroissiale à ce secteur alors appelé « la banlieue ».
L'église est construite en 1963 d'après les plans de l'architecte Yves Bélanger (1909-1978), de Montréal. Pour répondre aux besoins des religieux, l'église prend la forme d'un « L » dont la partie inférieure représente le choeur des moines. Pour le complexe de bâtiments de la paroisse, l'architecte prévoit à l'origine un troisième volume qui donnerait à l'ensemble une forme triangulaire, semblable au monastère Saint-Albert-le-Grand de Montréal (1958), l'œuvre majeure de la carrière d'Yves Bélanger. Ce projet n'est finalement pas complété.
L'église comprend un chemin de croix réalisé en vitrail lequel orne les fenêtres du côté droit de la nef. Le nom de chaque station est inscrit à même le vitrail. Il s'agit probablement du même artiste qui a réalisé les vitraux du déambulatoire qui, du côté gauche de l'église, relie le mnonastère au choeur des moines.
À la fin des années 1990, les bureaux de la paroisse sont réaménagés dans l'ancienne chapelle Saint-Jude, adjacente au chœur de l'église et faisant face au choeur des moines. Les Dominicains demeurent responsables de la paroisse jusqu'au 2 octobre 2004.
En 2018, la paroisse est intégrée dans la nouvelle grande paroisse du Bon-Pasteur, qui englobe plusieurs anciennes paroisses avoisinantes. L'année suivante, les services diocésains de pastorale, qui occupaient l'ancien monastère depuis quelques années, sont relocalisés dans l'ancien presbytère adjacent à l'église Saint-Pie X. L'ancien monastère est vendu en 2021.
Les édifices
Les édifices comprennent un lieu de culte de tradition catholique, un ancien monastère, une salle communautaire et des espaces de bureaux. L'ensemble moderne est constitué de deux volumes bas et rectangulaires formant un plan en « L ».
L'église, dont le plan forme un « T », est coiffée d'un toit à deux versants percé de quelques petites lucarnes. Les murs sont en brique de couleur sable et en pierre appareillée de façon irrégulière. La façade, aménagée dans un mur pignon, comprend un portail vitré protégé d'une marquise ondulante, ainsi que trois cloches encastrées dans le mur le long du versant gauche du toit. Une croix métallique aux formes arrondies marque le faîte. Une flèche s'élève à l'arrière du bâtiment, tandis que deux volumes se faisant face (l'ancien choeur des moines et l'ancienne chapelle Saint-Jude) logent des bureaux. Une salle communautaire, consistant en un volume rectangulaire en brique au toit plat, prolonge l'église à l'arrière.
Le monastère est constitué d'un volume longitudinal construit parallèlement à la façade de l'église. Il est coiffé d'un toit plat et ses murs sont recouverts des mêmes matériaux que l'église; son portail est également marqué de la même croix arrondie. La façade est percée de minces fenêtres en bandeau dans la partie supérieure, et de soupiraux dans la partie inférieure. La voûte de la nef, en arc en mitre, est de béton.
L'ensemble s'inscrit dans le courant de l'architecture moderne, dont les principes les plus marquants sont le dépouillement des surfaces, l'absence d'ornement, la lisibilité de la structure et de la fonction de l'édifice, de même que la création de formes originales rendue possible grâce aux nouvelles technologies et aux matériaux comme le béton. L'église illustre ces préoccupations modernistes notamment par sa grande sobriété autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, par ses éléments sculpturaux comme la marquise ondulante, les cloches encastrées et la croix arrondie, par ses matériaux bruts et par son aspect non conventionnel comparé aux églises traditionnelles. Le monastère, conçu dans le même esprit, fait partie de la même mouvance.
L'orgue
Cet instrument possède un accord permanent, une harmonisation dans le style classique français quoique des jeux tels le Salicional, la Douçaine et le Hautbois y ont été incorporés afin de rendre l'instrument encore plus éclectique.
Le buffet autoportant est tout de chêne solide. La tuyauterie de façade est d'étain poli à 70%. La console, en fenêtre, possède des claviers dont les notes naturelles sont d'os poli alors que les accidentées sont de padauk. Le pédalier est selon les normes AGO c'est-à-dire, radial et concave.
L'harmonisation est réalisée sous la direction générale de Fernand Létourneau alors que Denis Campbell a agi en tant que directeur technique et que l'organiste Raymond Perrin, en tant que conseiller.
Le concert inaugural est donné par Dom André Laberge le 18 décembre 1988.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
When there were talks, in 1942-1943, concerning the establishment of a parish in the western suburbs of Trois-Rivières, the residents asked if it was possible to entrust the parish direction to the Dominican fathers. When the decree was signed by Alfred-Odilon Comtois (1876-1945), bishop (1935-1945) of Trois-Rivières, on August 5, 1943, it was confirmed that the the Dominicans would be in charge and the first parish priest would be Fr Louis-Marie Sylvain.
The monks were first lodged in an existent mansard roof house which was modified based on plans prepared by architect Donat-Arthur Gascon (1886-c1966) for their needs. Before the construction of the first chapel in 1943, according to the plans by the same architect, residents had to attend services at the Assumption Cathedral or at Immaculate Conception Church until 1908, and then at St. Philippe Church from 1909 till 1943. The chapel, simple and bare, was used as a parish church in this area then called 'the suburbs'.
The church was built in 1963 based on plans prepared by architect Yves Bélanger (1909-1978), of Montréal. To meet the monks' needs, the church took an 'L' shape, the bottom part being the monks' chancel. To complete the parish buildings complex, the architect proposed a third building which would form a triangular, a similar shape used for St. Albert-le-Grand Monastery in Montréal (1958), Yves Bélanger's major work. This third building was never constructed.
The church houses a Way of the Cross executed in stained glass. It is installed in the right-hand side windows. The identification of the station is incorporated into the stained glass. It was probably executed by the same artist who executed the stained glass windows in the ambulatory which, on the left side, leads from the monastery to the monks' chancel.
By the end of the 1990s, the parish administrative offices were installed in the former St. Jude chapel, adjacent to the church chancel and facing the monks' chancel. The Dominican fathers remained in charge of the parish until October 2, 2004.
In 2018, the parish was merged with several other neighboring parishes to create the new large Good Shepherd parish. The following year, the diocesan pastoral service offices which, for some years, occupied the former monastery were relocated in the St. Pius X former presbytery. The former monastery was sold in 2021.
The Buildings
The parish buildings include a Catholic tradition place of worship, a former monastery, a community room and office space. They present two low and rectangular buildings in a 'L' shape.
The church, in a 'T' shape, is toped by a two-sided roof and pierced by some small skylights. The exterior walls are covered with sand-colored bricks and with irregular inlays of matching stone. The facade, a wall gable, includes a glass portal protected by a wavelike awning, as well as three bells inserted into the wall on the left side of the roof. A shapely metallic cross is installed on the ridge. A tower rises at the back of the building, while two areas facing each other (the former monks' chancel and the former St. Jude's Chapel) are now used as office space. A flat-roofed rectangular community room extends the church in the back.
The former monastery is a longitudinal building constructed in parallel with the church facade. It is topped by a flat roof and its walls are covered with the same materials as the church; its portal is also topped with a similar cross. The facade is pierced, in its top section, by slim windows and by cellar windows in the lower section. The nave ceiling, in miter shape, is made of concrete.
The complex in an example of modern architecture, its most notable principles bring the bareness of surfaces, the absence of ornament, the legibility of the structure and the role of the building, as well as the creation of original shapes made possible thanks to new technologies and materials such as concrete. The church presents these modernist concerns mainly by its bareness both on the outside and the inside, by its sculptural elements as the wavelike awning, the built-in bells and the rounded cross, by its raw materials and by its non-conventional aspect compared with traditional churches. The monastery, designed in the same spirit, is part of the same sphere of influence.
The Organ
This instrument features permanent tuning, voicing in the French classical style, although stops like Salicional, Douçaine and Hautbois have been included to make the instrument more eclectic.
The free-standing case is of solid oak throughout, with 70% polished tin facade pipes. The integrated console has keyboards whose naturals are made of polished bone and the accidentals, of padauk. The radial and concave pedal keyboard is according to AGO standards.
The voicing was carried out under the direction of organbuilder Fernand Létourneau while Denis Campbell acted as technical director, and organist Raymond Perrin as consultant.
The inaugural concert was given by Dom André Laberge on December 18, 1988.
Grand-Orgue |
Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Salicional | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte à fuseau | 4' | |
Flûte conique | 4' | Doublette | 2' | |
Nazard | 2 2/3' | Larigot | 1 1/3' | |
Quarte de nazard | 2' | Cymbale 1' | III | |
Tierce | 1 3/5' | Douçaine | 16' | |
Fourniture 1 1/3' | IV | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' | Tremblant | ||
Clairon | 4' |
Pédale |
|
---|---|
Soubasse | 16' | Montre | 8' |
Bourdon | 8' |
Prestant | 4' |
Fourniture 2 2/3' | III |
Basson | 16' |
Trompette (GO) | 8' |