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Warren, 1854 / Tuttiet, 1955 Juget, 1995
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Chambly est une ville située à 35 km (21 milles) au sud-est de Montréal dans la municipalité régionale de comté de la Vallée-du-Richelieu dans le région administrative de la Montérégie. Le toponyme de Chambly provient du patronyme de Jacques de Chambly (1640?-1687), qui était capitaine du régiment de Carignan-Salières et à qui fut concédée la seigneurie qui porta son nom.
Historique
Arrivé en Nouvelle-France le 18 ou 19 juin 1665 comme capitaine dans le Régiment de Carignan-Salières, Jacques de Chambly, sur ordre de Louis XIV, dirige la construction du fort Saint-Louis qui deviendra le fort Chambly sur le bord de la rivière des Iroquois (Richelieu). Il le nomme Saint-Louis parce qu'il fut achevé le 25 août, le jour de la fête de ce saint. Ce même jour marque la fondation de la mission Saint-Louis.
Libéré de l'armée en 1668, Chambly initie, en 1670, un établissement autour du fort, et devient seigneur d'une seigneurie que lui accorde, le 29 octobre 1672, Louis de Buade (1622-1698), comte de Frontenac, gouverneur (1672-1682, 1689-1698) de la Nouvelle-France. Le territoire de cette seigneurie (deux lieues de long sur 1 lieue de profondeur) est sis sur les deux rives de la rivière Richelieu, entre les seigneuries de Longueuil et de Bleury et celles de Beloeil et de Rouville. Il est nommé, le 5 mai 1673, gouverneur de l'Acadie puis comme gouverneur des Antilles françaises le 3 septembre 1677. Par la suite, il est nommé gouverneur de la Grenade le 24 avril 1679 puis gouverneur de la Martinique en 1680 où il décède en 1687.
Vu qu'à l'époque, le mariage libérait les officiers et les soldats du service militaire, les officiers supérieurs de Chambly lui refusèrent la permission de se marier, et sachant qu'il ne reviendrait jamais en Nouvelle-France, Chambly lègue, le 11 mars 1679, la seigneurie à sa fiancée, Marie-Françoise de Thavenet (v1643-1694). Peu avant le décès de celle-ci, le 11 octobre 1694, la seigneurie passe à sa soeur Marguerite-Josèphe Thavenet (1646-1708), qui épouse, le 22 septembre 1664, Joseph-François Hertel de La Fresnière (1642–1722). Celui-ci hérite de la seigneurie au décès de cette dernière, le 17 septembre 1708.
En 1710, Jean-Baptiste Boucher de Niverville (1673-1748), fils de Pierre Boucher (1622-1717), seigneur de Boucherville, épouse Marguerite-Thérèse Hertel (1690-1722), fille du seigneur François Hertel. Le 14 mars 1719, il échange un fief de 60 arpents qu'il avait obtenu en 1701 dans la seigneurie de Boucherville contre les droits et prétentions qu'avait son beau-frère Zacharie-François Hertel (v1665-1752) dans la seigneurie de Chambly et, le 20 septembre, il signe un accord avec les autres membres de la famille de François Hertel, lui accordant la majorité des parts. Il devient le seigneur principal de Chambly, propriété qu'il conserve jusqu'au 23 novembre 1796 alors qu'il la vend à Gabriel Christie (1722-1799). Au décès de ce dernier, la seigneurie passe aux mains de son fils, Napier (1758-1835) qui, à son décès, la laisse à son demi-frère William Plenderleath (1780-1845) à condition que celui-ci adopte le nom de Christie. Marié à trois reprises, il ne laisse aucun héritier direct. Ses biens sont répartis entre son épouse et les membres de sa famille. Le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854.
Pendant ce temps, le fort Saint-Louis est détruit lors d'un incendie allumé par les Iroquois. Il est reconstruit en 1708. Le 1er septembre 1760, le fort est pris par l'armée anglaise. En 1775, les Américains envahissent le Canada sous le commandement de Richard Montgomery et occupent le fort qu'ils quitteront en juin 1776 après en avoir incendié l'intérieur.Il est remis en état en 1777 et est occupé par une garnison anglaise. Lors de l'invasion américaine de 1812, le fort devient un site stratégique.
Une municipalité de paroisse est érigée le 8 juin 1845. Une partie du territoire se détache et forme, le 26 octobre 1846, une municipalité de village sous le nom de Chambly-Canton. 1er juillet 1855, la municipalité de paroisse devient une une municipalité de village sous le nom de Chambly-Bassin ou Bassin-de-Chambly. En 1952, Chambly-Canton devient Ville de Fort-Chambly et Chambly-Bassin devient Ville de Chambly. Ces deux villes fusionnent le 18 septembre 1965 sous le nom de Cité de Chambly.
L'église
Autour du fort se développe un imposant camp militaire, lui-même entouré d'un village civil. La garnison qui s'y installe ne se satisfait pas longtemps d'un lieu de culte temporaire. En 1818, un groupe de citoyens cherche à obtenir un terrain du gouvernement. Un premier site choisi dans l'enceinte du camp militaire s'avère impossible à obtenir. Le 17 août 1819, une réunion des résidents britanniques conclut qu'il faut construire une église anglicane et qu'il faut obtenir un terrain. Le projet va bon train puisqu'en mai 1820, un terrain est obtenu et des ententes sont établies avec l'entrepreneur François Valade (1779-11831) pour ériger l'église. La décision de construire est prise et la pierre angulaire est posée le 11 mai 1820.
En 1819, Le premier pasteur (1819-1824) de l'église et missionnaire de la Society for the Propagation of the Gospel (Société pour la propagation de l'évangile), le révérend Edward Perkin (1791-1844), prépare deux plans: une pour une église en bois, et l'autre pour une église de pierre. François Valade s'engage le 24 février 1820 à construire une église en pierre d'environ 16 mètres (52,5 pieds) sur 10 mètres (32,8 pieds), de 8 mètres (26,2 pieds) de haut. Il retient les services des maîtres maçons Louis Duchatel et François Morris pour ériger le gros oeuvre et faire les enduits. L'édifice est livré au culte le 30 novembre 1820, sans les enduits intérieurs, l'entrepreneur s'étant engagé à les compléter deux ans plus tard. À ce moment, l'église aura coûté 1 000 livres, le montant le plus élevé payé jusque-là pour une église protestante à l'extérieur des villes de Québec et de Montréal.
Au fil des ans, l'édifice est complété, réparé et restauré. En 1833, l'intérieur est réaménagé. En 1839, des galeries latérales sont ajoutées à la tribune arrière mise en place dès 1820. En 1861, les fenêtres sont toutes remplacées; six ans plus tard, le sanctuaire subit des réparations, et les vitraux sont installés en 1869. En 1882, le clocher est consolidé et partiellement reconstruit, son état ayant été jugé dangereux. Depuis le début du XXe siècle, plusieurs campagnes de travaux sont également entreprises. De 1920 à 1926, les murs, la toiture et le clocher sont réparés puis l'intérieur est rafraîchi. Une rénovation intérieure encore plus considérable a lieu en 1943-1944 et, en 1990, l'église a fait l'objet d'une restauration soignée.
La première cloche fut fondue en Angleterre en 1812 et importée par Sir John Johnson (1741-1830), un loyaliste qui avait quitté New York en 1776 pour se réfugier au Canada. Elle fut vendue en 1915, puis rendue à St. Stephen's en 1970 pour être volée par la suite puis recouvrée. Le cimetière qui entoure l'église contient les plus beaux spécimens de l'architecture funéraire du Québec.
L'église est remarquable à plusieurs égards. Il s'agit d'un bâtiment destiné au culte protestant, érigé sur le modèle d'une église catholique. Le plan avec nef terminée par un sanctuaire plus étroit et une abside en hémicycle, la forme des ouvertures et le clocher à double lanternon sont autant d'éléments qui appartiennent à l'architecture traditionnelle du Québec.
L'église est classée « immeuble patrimonial » par le ministère de la Culture et des Communications du Québec le 9 avril 1965 et désignée « site historique national » par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada le 20 février 1970.
L'orgue
Le premier orgue est un instrument à cylindre construit en 1844 à Londres (Angleterre) par Joseph William Walker (1902-1870) et installé en 1845. En 1856, les paroissiens remplacent ce petit orgue (vendu à l'église St. Thomas de Rougemont où il fonctionne aujourd'hui encore) par l'instrument actuel de Samuel Russell Warren (1809-1882).
En 1955, le facteur anglais J.S. Tuttiet porte le pédalier de 17 à 27 notes en y installant la traction tubulaire pneumatique. C'est lui aussi qui ajoute la pédale à bascule de la boîte expressive et le tremblant.
En 1995, le facteur Denis Juget effectue un relevage1 minutieux et ajoute 37 tuyaux de Trompette pour compléter ce qui était sans doute la composition prévue à l'origine, comme en témoignent le tirant supplémentaire de registre et les perçages de registre et de chape effectués par Warren.
Suivant la coutume de l'époque, la Dulciane emprunte au Bourdon ses tuyaux graves. Quant au buffet, il révèle combien Warren, issu d'une famille d'ébénistes et d'architectes, avait le sens de la proportion non seulement dans l'oreille, mais aussi dans l'oeil.
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1Notes sur le relevage
L'orgue a été démonté. Toute la tuyauterie a été retirée, ainsi que les pièces de mécanique, incluant le gros soufflet posé dans le soubassement derrière l'orgue. Ensuite, lors d'un « petit ménage » sous le plancher, plusieurs pièces de mécanique qui composaient l'ancienne pédale, ont été retrouvées à savoir: équerre, pilotes, écrous et ressorts.
à l'origine, l'alimentation en vent de l'orgue était assurée par deux pompes, sous le soufflet, et actionné par un levier situé sur le côté « C » du buffet. Tout a disparu. Le soufflet et un ventilateur électrique se trouvent à l'extérieur du buffet. Les porte-vent qui assuraient la liaison du ventilateur électrique au soufflet et ensuite, du soufflet au porte-vent principal étaient faits à l'aide de « tuyaux de poêle ». Ils ont été remplacés par des porte-vent en bois. Le soufflet a été complètement recuiré et de nouvelles charnières ont été installées. L'étanchéité des tables a été contrôlée et une nouvelle couche de peinture a été appliquée.
Le clavier a été replaqué avec de l'os, et les feutres ont été changés. Le pédalier de 27 notes a été regarni, certains ressorts ont été changés et de nouveaux placages de bois de rose ont été collés sur les dièses. Ce pédalier n'est pas d'origine. L'ancienne pédale avait 17 notes. En effet, les touches graves du clavier correspondant à la tirasse (27 premières notes) ont une surlongueur sur toute l'étendue de celle-ci. Seules les 17 premières surlongueurs sont originales, les 10 ont été rallongées par la suite. Ce travail est de même facture, mais l'essence du bois employé est différente. De plus, on retrouve le petit profil de l'ancien pédalier au sol grâce au contour des couches successives de peinture.
Certains feutres de l'abrégé ont été changés. Les barres de balanciers ont été contrôlées et les frictions enlevées. La jonction entre les balanciers et les soupapes se fait à l'aide de fils de fer qui passent à travers une plaque de tôle placée sous la laye. Les frictions ont été enlevées et des feutres ont été collés à l'extérieur de la laye autour de chaque fil pour atténuer les bruits de fuite de vent.
Tous les éléments qui composent le tirage de jeu ont été consolidés et certains axes ont été changés. Un nouveau tirant de jeu a été installé pour le Tremblant à la place de l'ancien tirant du signal et celui de la Trompette a retrouvé sa place. Deux nouveaux boutons de registre ont été tournés et gravés. Tous les autres boutons ont été regravés.
Une nouvelle mécanique a été construite pour l'expression. Le feutre des lames a été changé. À l'origine, ces lames se trouvaient à l'horizontale, et s'ouvraient à l'aide d'une cuillère. Quand le pédalier de 27 notes a été installé, la cuillère gênait. Elle a été changée au profit d'une pédale à bascule et pour ce faire, les lames ont été placées verticalement.
Les soupapes ont été nettoyées, et les ressorts calibrés. La table supérieure du sommier est craquée par endroits, principalement dans l'axe des perçages. Les fentes ont été comblées avec de la colle. On note toutefois une fuite entre les notes DO et RÉ de la deuxième octave. La décision a été prise de le laisser, car il ne se remarque pas quand on joue. De nouveaux pilotins ont été tournés, car ceux qui étaient en place étaient de différentes longueurs, ce qui a certainement entraîné l'affaissement de toute la tuyauterie, les pieds des tuyaux n'étant pas bien tenus.
L'ensemble de la tuyauterie a été nettoyé et redressé. Certains tuyaux du Bourdon 16' avaient déjà été recloués et revissés généreusement. Les gros tuyaux n'étaient pas en bon état. Quand il n'a pas été possible de les recoller, ils ont été étanchés à l'aide de bandes de peau. Un jeu de Trompette a été construit en utilisant les tailles de l'orgue Warren de Frelighsburg. Tout était prêt pour recevoir ce jeu. Le faux sommier était déjà pointé, il a été simplement percé au diamètre des pieds de la nouvelle tuyauterie. Cette petite trompette se fond très bien à l'ensemble. Il est cependant regrettable que ce jeu ne descende pas dans la basse (f à f3), mais ainsi l'a voulu le facteur! Il est intéressant de noter que la combinaison fixe fait toujours venir la trompette avec les fonds de l'orgue. C'est donc dans cet esprit qu'il faut l'utiliser et non comme jeu solo. Les autres jeux ont été égalisés et accordés. Le A est à 442 Hz à 20oC.
Les trous dans le buffet ont été bouchés et certaines pièces ont été changées. La porte du soubassement du côté « C » a été complètement refaite avec ce qu’il était possible de réutiliser de l'ancienne. L'éclairage et le contact du moteur ont été installés dans le plafond de la console. Le buffet a été complètement décapé jusqu'au bois. Une teinte verte est alors apparue au cours des travaux sur certaines moulures du haut de l'orgue. Elle a été conservée. Le buffet a été reteint et reverni. Un nouveau banc de même style a été construit, car l'ancien était en très mauvais état.
Le Tremblant a été réactivé, mais il s'adapte mal aux variations de pression du vent. Il peut très bien s'arrêter de fonctionner au moment où la pression change. Par contre, quelque chose d'intéressant a été remarqué: ce tremblant est fabriqué avec des restants du sommier de pédale original et deux grosses soupapes de pédale ont pu être clairement identifiées. Il semblerait que des travaux aient été effectués sur place avec du matériel recyclé et des matériaux trouvés dans l'église. Malheureusement, les archives sont assez floues sur ce sujet.
En conclusion, ce travail s'est voulu très respectueux de cet orgue magnifique de Samuel Warren. Cette restauration sera un succès si, avec le temps, les travaux exécutés passent « inaperçus ».
Denis Juget
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Chambly is a city located 21 miles (35 km) southeast of Montréal in the Vallée-du-Richelieu County Regional Municipality in the Montérégie administrative region. The Chambly toponym comes from the patronymic of Jacques de Chambly (c1640?-1687), who was captain of the Carignan-Salières Regiment and to whom was granted the seigniory bearing his name.
History
Arrived in New France on June 18 or 19, 1665, as a captain in the Carignan-Salières Regiment, Jacques de Chambly, by order of Louis XIV, managed the construction of the St. Louis Fort which will be renamed Chambly Fort on the banks of the Iroquois (Richelieu) River. It was initially names St. Louis Fort because it had been completed on August 25, St. Louis's feast day. The St. Louis mission was established on the same day.
Discharged from the army in 1668, Chambly launched, in 1670, a settlement around the fort and, on October 29, 1672, he became the landlord of a seigniory granted to him by Louis de Buade (1622-1698), Count of Frontenac, Governor (1672-1682, 1689-1698) of New France. The territory of this seigniory (two miles long by 1 mile deep) is located on both sides of the Richelieu River, between the Longueuil and Bleury seigniories and the Beloeil and Rouville seigniories. He was appointed, on May 5, 1673, Governor of Acadie then as Governor of the French West Indies on September 3, 1677. Later, he was appointed Governor of Grenada on April 24, 1679, then Governor of Martinique in 1680, when he died in 1687.
Considering the fact that at that time, marriage was a reason to discharge officers and soldiers from active military service, and Chambly's senior officers refused him permission to get married, and knowing that he would never return in New France, Chambly bequeathed, on March 11, 1679, the seigniory to his fiancée, Marie-Françoise de Thavenet (c1643-1694). Shortly before her death, she bequeathed, on October 11, 1694, the seigniory to her sister, Marguerite-Josèphe Thavenet (1646-1708), who married, on September 22, 1664, Joseph-François Hertel de La Fresnière (1642-1722). He inherited the seigniory upon his wife's death, on September 17, 1708.
In 1710, Jean-Baptiste Boucher de Niverville (1673-1748), son of Pierre Boucher (1622-1717), landlord of Boucherville, married Marguerite-Thérèse Hertel (1690-1722), landlord François Hertel's daughter. On March 14, 1719, he exchanged a 60-arpent fief which he had acquired in 1701 in the Boucherville seigniory for the rights and claims held by his brother-in-low Zacharie-François Hertel (c1665-1752) in the Chambly seigniory and, on September 20th, he signed an agreement with the other François Hertel's family members, granting him the majority of the ownership. He became the main Chambly landlord, ownership that he kept November 23, 1796, when he sold it to Gabriel Christie (1722-1799). When Christie died, the seigniory was bequeathed to his son, Napier (1758-1835). Upon Napier's death, the seigniory was bequeathed to his stepbrother William Plenderleath (1780-1845) provided that he adopted Christie's name. Married three times, he left no direct heir. His properties were bequeathed to his wife and other family members. The seigniorial regime was abolished on December 18, 1854.
In the meantime, St. Louis Fort was destroyed in a fire lit by Iroquois. It was rebuilt in 1708. On September 1, 1760, the fort was conquered by the English army. In 1775, the Americans invaded Canada under Richard Montgomery's command and occupied the fort which they left in June 1776 after burning down the interior. It was repaired in 1777 and occupied by an English garrison. In the 1812 American invasion, he fort played a strategical role.
A parish municipality was established on June 8, 1845. Part of the territory was detached and was established, on October 26, 1846, as a village municipality under the name of Chambly-Canton. On July 1, 1855, the parish municipality was established as a village municipality under the name Chambly-Bassin or Bassin-de-Chambly. In 1952, Chambly-Canton became City of Fort-Chambly and Chambly-Bassin became City of Chambly. Both cities merged on September 18, 1965, under the name Chambly City.
The Church
An imposing military camp was deployed around the fort itself surrounded by a civil village. The garrison settled in Chambly was not satisfied with the temporary place of worship. In 1818, a group of citizens asked for a piece of land from the government. A first site, located inside the military camp, was chosen but it was impossible to obtain the lot. On August 17, 1819, a reunion of British residents concluded that an Anglican church must be built and a lot must be obtained. The project went at a brisk pace until May 1820, a lot has been obtained and agreements were established with contractor François Valade (1779-1831) to build the church. The decision to build the church was taken and the cornerstone was laid on May 11, 1820.
In 1819, the first pastor (1819-1824) and missionary for the Society for the Propagation of the Gospel, Reverend Edward Perkin (1791-1844), prepared two sets of plans: one for a wooden church, and the other for a stone church. François Valade was commissioned, on February 24, 1820, to build a stone church to be 52.5 feet (16 m) by 33 feet (10 m), and 26 feet (8 m) high. He retained the services of master masons Louis Duchatel and François Morris to build the structure and to make the cement facing. The church was completed on November 30, 1820, but the interior decoration was to be completed, by the contractor, during the following two years. At that time, the church cost 1,000 pounds, the highest amount paid until then for a Protestant church outside Québec City and Montréal.
Over the years, the building was completed, repaired and restored. In 1833, the interior was remodeled. In 1839, lateral galleries were added to the rear gallery built in 1820. In 1861, windows were replaced; six years later, the chancel was repaired, and stained glass windows were installed in 1869. In 1882, the bell tower was strengthened and partially rebuilt because it had been deemed dangerous. Many work campaigns were executed in the 20th century. From 1920 to 1926, the walls, the roof and the bell tower were repaired and the interior was freshened up. A major interior renovation was carried out in 1943-1944 and in 1990, the church received a careful restoration.
The first bell, cast in 1812 and imported from England by Sir John Johnson (1741-1830), a Loyalist who emigrated from New York to Canada in 1776. The bell was sold in 1915, and returned to St. Stephen's in 1970 and was subsequently stolen and returned. The graveyard surrounding the church contains the nicest specimens of Québec's funeral architecture.
The church is remarkable. It is a building intended for the Protestant liturgy but built according to the model of a Catholic church. The layout with a nave that ends with a narrower chancel and a semicircular apse, the style of the windows and the double-lantern bell tower are all elements representing the Québec traditional architecture.
The church is classified as a "heritage building" by the Québec Ministry of Culture and Communications on April 9, 1965, and as a "national historic site" by the Historic Sites and Monuments Board of Canada on February 20, 1970.
The Organ
The first organ was a barrel organ built in 1844 in London (England) by Joseph William Walker (1802-1870) and installed in 1845. The barrel organ was sold, in 1856, to St. Thomas' Anglican Church in Rougemont (where it is still in use), shortly after the present Samuel Russell Warren (1809-1882) organ was purchased.
In 1955, the British organbuilder J.S. Tuttiet enlarged the pedal from 17 to 27 notes while installing a tubular pneumatic action. He also added the expression pedal for the swell box and the tremblant.
In 1995, organbuilder Denis Juget carried out a meticulous restoration1 and added the 37-pipe Trompette stop to complete what was, without any doubt, the original specification for the instrument as bear witness the additional drawknob and the openings made in the chests by Warren.
The custom of the period was to have the Dulciane take its low-pitched pipes from the Bourdon. As for the organ case, it discloses how Warren, coming from a family of cabinet-makers and architects, not only had feelings for proportions about sound but he was also sharp-eyed.
1Notes on the restoration
The organ was dismantled. All pipework and mechanical parts, including the large bellows, were removed. While carrying out a a « light cleaning » beneath the floor, some mechanical parts from the former pedal were found: windchest squares, springs, leather nuts, stickers, etc.
Originally, the wind was supplied by two feeder bellows under the reservoir, which were operated by a lever on the C side of the organ. Nothing remains. The bellows and an electric blower are now placed outside the organ case. The wind trunks from the electric blower to the bellows, and from the bellows to the main wind trunk, are made of stove pipes. They were replaced with wooden wind trunks. The bellows was completely releathered, with new hinges. The airtightness of the panels was checked, and a new coat of paint was applied.
The keyboard was replated with bone, and the felts were changed. The 27-note pedalboard was refelted, some springs were changed and new rosewood covers were applied to the sharps. This pedalboard is not original. The original had 17 notes. The keyboard notes of the pedal compass (the first 27 notes) have an overlength to accept the pedal pulldowns. Only the first 17 overlengths are original, the last 10 having been glued on afterwards. They are similar but the wood species is different. Consistent with this observation, one can see the original pedalboard width imprinted by the many layers of paint on the floor.
Some roller board felts were changed. The back fall rails were checked, and frictions relieved. The steel pulldown wires pass through small holes in a metal plate under the pallet box. Friction was relieved and felts were glued at these junctions to stop wind noise. All parts of the stop action were checked and repaired, and some axles were repaired. A new drawknob was installed for the Tremolo in the space left by the old signal knob, and a Trumpet knob was placed in its former spot. Two new drawknobs were produced, and all engravings were renovated.
A new mechanism was installed for the swell action. The swell shade felts were changed. Originally these shades were placed horizontally and were opened using a toespoon. When the 27-note pedalboard was installed, the pedal was in the way. Therefore a balanced pedal was installed and the shades had to be made vertical.
The pallets were cleaned, and their springs regulated. The windchest's upper table was cracked in places mostly along boring lines. The cracks were filled with glue. There is still a leak from c to d in the second octave. It was decided to leave it since it cannot be heard in normal playing. New rack pins were produced. The old pins were of different lengths which certainly caused the collapse of the pipework, since their feet were not well supported.
All pipes were cleaned and straightened. Some Bourdon 16' pipes had been liberally nailed and screwed back together. The larger pipes were not in good condition. When it was impossible to glue cracks closed, leather was used. The Trumpet stop was built using scales from the Warren organ in Frelighsburg. Space for this stop had been provided for originally. The rack board had been punched and only the boring of holes to the diameter of the pipe feet remained to be done. This little trumpet blends well with the ensemble. Although it is regrettable that the stop is not complete in the bass (f à f3), so was the builder's intention. It is interesting to note that the fixed combination now brings in the Trumpet with the foundation stops. This shows that it was intended to be used as a foundation and not as a solo stop. All other stops were equalized and tuned. The A is tuned to 442 Hz at 20oC.
Holes in the case were filled in and some pieces replaced. The case basement door on the C side was rebuilt using what could be salvaged from the original one. The console light and blower switch were installed above the music stand. The case was stripped down to wood. Green stain was found on certain moldings at the top of the case. It was preserved as is. The case was restained and varnished. A new bench in the same style was built because the old one was in very bad condition.
The Tremolo was reinstated but it does not adapt well to wind pressure changes and may stop. However, something very interesting was found: this tremulant was made from remains of the original pedal windchest and one can clearly identify two large pedal pallets. It would seem that some work was carried out on site with recycled parts and material found around the church. Unfortunately, archives are unclear on this matter.
In conclusion, we have tried to be very respectful of Samuel Russell Warren's magnificent organ. We will consider this rebuilding to be a success if, in time, our discrete work is « invisible ».
Denis Juget
Clavier / Manual |
Pedal |
|||
---|---|---|---|---|
Open Diapason | 8' | Bourdon | 16' | |
Stop Diapason Treble | 8' | |||
Stop Diapason Bass | 8' | |||
Dulciane | 8' | |||
Principal | 4' | |||
Flute | 4' | |||
Fifteenth | 2' | |||
1Trumpet | 8' |
1 | Ajout en 1995 / Addition in 1995 |