Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Enregistrements Recordings |
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Orgue de tribune / Gallery Organ Casavant, Opus 2679, 1964, 1990
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Orgue de crypte / Crypt Organ Rieger, 1959
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Orgue de choeur / Chancel Organ Casavant, Opus 2632, 1961
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Orgue du sanctuaire / Sanctuary Organ Casavant, Opus 2240, 1954
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Armand Jean du Plessis cardinal de Richelieu (1585-1652), principal ministre du roi Louis XIII, met sur pieds, le 29 avril 1627, la Compagnie de la Nouvelle-France ou Compagnie des Cent-Associés pour superviser les activités en Nouvelle-France. Le 24 février 1663, Louis XIV procède à sa dissolution et prend le contrôle de la colonie par un Conseil souverain qui y exercera l'autorité royale française jusqu'en 1760. À cette date, il y a 69 seigneuries tenues par 62 individus et sept institutions religieuses.
La mission
L’histoire de Notre-Dame-du-Cap commence en 1635 avec l’arrivée du premier missionnaire, le jésuite Jacques Buteux (1599-1652), qui fonde Trois-Rivières avant de subir le martyre aux mains des Iroquois le 10 mai 1652. Le 15 janvier 1636, la Compagnie des Cent-Associés concède à Jacques de La Ferté (1580-1651), abbé de l'abbaye de La Madeleine à Châteaudun (France) et membre de la Compagnie des Cent-Associés depuis le 5 septembre 1630, une seigneurie qu'il nomme « La Madeleine ». Le 20 mars 1651, une partie de la seigneurie, située quelques kilomètres plus à l'est, est concédée aux Jésuites afin d'y aménager une mission pour les Amérindiens. Les Jésuites en prennent possession le 22 mai 1652 et renomment l'endroit « Cap-de-la-Madeleine ». En 1659, Pierre Boucher de Grosbois de Boucherville (1622-1717), gouverneur des Trois-Rivières, érige une chapelle au centre d'une « redoute » sur une terre cédée par les Jésuites. Deux ans plus tard, le 7 mars 1661, il vend cette chapelle aux Jésuites qui la font transporter et rebâtir sur le site du Cap-de-la-Madeleine. Ce modeste édifice, de 9 mètres (30 pieds) sur 5,5 mètres (18 pieds) et dédié à saine Marie-Madeleine, sert à la mission pendant plus d'un demi-siècle pour les Amérindiens convertis.
L'église paroissiale
Le 30 octobre 1678, Mgr François de Montmorency Laval (1623-1708), évêque (1674-1688) de Québec, érige le territoire de la mission en paroisse et la dédie à sainte Marie Madeleine. Les Jésuites en assument la responsabilité jusqu'à la nomination du premier curé résident, l'abbé Paul Vachon (1656-1729) en 1685. Celui-ci s'installe définitivement dans la paroisse en 1692 et, à son décès en 1729, il n'y a plus de curé résident et la paroisse redevient une mission jusqu'en 1844 avec la nomination de l'abbé Léandre Tourigny (1814-1873). Le 13 mai 1714, Mgr Jean-Baptiste Chevrières de la Croix de Saint-Valier (1653-1727), évêque (1688-1727) de Québec, demande aux habitants de construire une nouvelle église. La construction de celle-ci par le maçon Pierre Lafond, s'échelonne sur cinq ans, soit de 1715 à 1720. Elle est achevée par le menuisier François Dufaux. L'église, de 18,3 mètres (60 pieds) sur 9 mètres (30 pieds), est érigée selon un plan simple : la nef se termine par un choeur en hémicycle. Un grand tableau représentant sainte Marie-Madeleine et oeuvre d'un peintre appelé Le Blond en 1720, est installé au-dessus du maître-autel. Ce tableau repose aujourd'hui aux archives du sanctuaire. Une seule chapelle flanque la nef et la sacristie est aménagée dans le rond-point. La sacristie actuelle, derrière le sanctuaire, n'est construite qu'en 1762.
En 1872, l'église est devenue trop petite pour une population qui s'est rapidement accrue. Mgr Louis-François Richer Laflèche (1818-1898), évêque (1870-1898) de Trois-Rivières, ordonne alors la construction d'une église plus vaste. Pour cela, il faut aller chercher les pierres sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, car les paroissiens n'ont pas les moyens financiers pour les faire transporter par bateau. Cependant, l’hiver 1878-1879 est doux et le fleuve ne gèle pas. Bien que tous les dimanches les paroissiens se réunissent pour dire le chapelet, janvier et février passent, et le fleuve ne gèle toujours pas. Au début de mars, le curé Luc Désilets (1831-1888) fait le vœu de conserver la petite église, condamnée à la démolition, et de la consacrer à la Vierge Marie si le temps se fait favorable à la réalisation de ses projets. Le 16 mars, un pont de glace se forme, reliant les deux rives et permettant, pendant une semaine, le transport des pierres. Le dernier chargement passé, le pont, que les paroissiens ont baptisé le « pont des chapelets », s’écroule. C’est le premier miracle. Cette nouvelle église est conçue par l'architecte Jean-Baptiste Bourgeois (1856-1930) dont les esquisses lui ont valu un Premier prix en dessin d'architecture en 1880. Les travaux de construction débutent le 18 juin 1879 et elle est inaugurée le 3 octobre 1880, encore inachevée. Elle le sera en 1942 avec l'installation des vitraux.
En 1902, les Pères Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée remplacent les prêtres séculiers et assument la responsabilité matérielle et spirituelle de la paroisse. Le conseil de fabrique de la paroisse est dissous. En 1925, les responsables de la paroisse aménagent dans un presbytère distinct du monastère où ils cohabitaient avec les responsables du sanctuaire. Étant la paroisse mère de la ville, son territoire est divisé à six reprises pour donner naissance à autant de nouvelles paroisses : Sainte-Famille 1918, Saint-Lazare 1927, Saint-Odilon 1938, Saint-Eugène 1949, Sainte-Bernadette 1956 et Saint-Gabriel-Archange 1965.
Au début des années 1940, devant l'affluence de pèlerins, les Oblats envisagent la construction d'un grand sanctuaire. Pour réaliser le projet sur le même site, ils doivent libérer de l'espace. Cette condition implique la démolition de l'église paroissiale, celle de l'église annexée au petit sanctuaire et celle de leur monastère conçu par l'architecte Georges-Émile Tanguay (1858-1923) et dont la partie centrale a été érigée de 1902 à 1904 avec aménagement d'une aile à gauche de l'édifice en 1926. Au lieu de procéder à la démolition de leur monastère pour ensuite procéder à une reconstruction, il est décidé, en 1949, de le déplacer, et ce, sur une distance de 79 mètres (260 pieds) vers le nord, car le coût du déplacement équivaut à la moitié du coût de démolition et de reconstruction. C'est lors de ce déplacement, qui dure trois jours alors que tout le personnel l'habite jour et nuit et vaque à leurs occupations, que l'entrée principale du monastère est réaménagée au rez-de-chaussée de l'édifice. Elle était auparavant située au premier étage et accessible par un grand escalier. Par la suite, les Oblats obtiennent de Mgr Georges-Léon Pelletier (1904-1987), évêque (1947-1975) des Trois-Rivières, la permission de démolir l'église paroissiale. Une nouvelle église paroissiale, conçue par l'architecte Jean-Louis Caron (1913-1983), est érigée de 1951 à 1953 sur un terrain un peu plus loin dans la ville. L'ancienne église est démolie en 1963.
Trois paroisses du Cap-de-la-Madeline (Sainte-Marie-Madeleine, de Saint-Lazare et de Saint-Gabriel-Archange) se fusionnent en 2005. En juin 2011, le conseil de la fabrique met en vente l'église Sainte-Marie-Madeleine. La dernière messe y est célébrée le 2 décembre 2012.
Le sanctuaire
En 1854, lors de l'année de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception de Marie par le pape Pie IX, un paroissien, Zéphirin Dorval, fait don d'une statue de la Sainte Vierge qui sera plus tard connue sous le nom de « Notre-Dame-du-Cap ». La statue est alors placée sur l'autel du transept. Le 7 mai 1883 marque le premier pèlerinage officiel organisé. Durant les années qui suivent la construction de la nouvelle église paroissiale, l’ancienne chapelle est restaurée en vue de sa dédicace solennelle en lieu de pèlerinage marial selon la promesse du curé Désilets.
Le 22 juin 1888, le franciscain Frédéric Jansoone (1838-1916) préside solennellement la cérémonie de la consécration de l'ancienne église paroissiale pour en faire dorénavant le Sanctuaire de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire. Le même soir, vers 19 heures, les cérémonies étant achevées, un malade de Trois-Rivières, Pierre Lacroix, vient demander sa guérison. Le curé et le père Jansoone l'accompagnent au sanctuaire, y pénètrent et s'avancent jusqu'à la balustrade. C'est alors qu'ils voient la statue de la Vierge Marie, qui se dresse au-dessus de l’autel, ouvrir les yeux. C'est le deuxième miracle.
En 1891, une première annexe est construite pour agrandir le petit sanctuaire. Il s'agit d'une ouverture de 2,4 mètres (8 pieds) dans le côté de la chapelle face au fleuve. Le toit de l'annexe construite en bois est plus bas que celui du sanctuaire. En 1897, cette première annexe est allongée de 7,3 mètres (24 pieds). À la fin des travaux, une statue de Marie, un don de Éloise Montplaisir, est placée sur le toit, au sommet du pignon, face au fleuve. Un quai est construit en 1887, puis agrandi en 1895 et reconstruit en 1915, pour permettre l'arrivée de bateaux de pèlerinage. Une ligne de chemin de fer est aménagée en 1896. Un chemin de croix, en bois et réalisé par le menuisier Pierre Beaumier, est aménagé sur le site de 1896 à 1900.
En 1894, la statue de la Vierge dans le sanctuaire est décorée d'un rosaire, un don du père Jansoone. Le 5 juin 1898, des tertiaires franciscaines irlandaises de Montréal offrent un magnifique cœur en or transpercé d’un glaive et surmonté d’un lys. Le 15 août suivant, elles reviennent avec un très riche diadème fait d’or, de platine et de diamants provenant des milliers de bijoux offerts par les Canadiens. Sa valeur symbolique est infiniment supérieure à sa richesse matérielle. Les armoiries des dix provinces du Canada encerclent la base de cette couronne et proclament Notre-Dame-du-Cap, la Madone nationale de tous les Canadiens.
Devant la lourdeur de sa tâche en tant que curé de la paroisse et de responsable du sanctuaire, l'abbé Louis-Eugène Duguay (1852-1930), successeur du curé Désilets, remet sa démission en 1893, mais celle-ci est refusée par son évêque, Mgr Richer Laflèche. Au décès de celui-ci en 1898, le curé Duguay la remet à nouveau au nouvel évêque de Trois-Rivières, Mgr François-Xavier Cloutier (1848-1934). Dans le but d'atténuer quelque peu sa tâche, l'évêque fait appel à des prédicateurs supplémentaires pour le seconder en attendant une solution plus globale. Entre autres, le 20 avril 1900, Mgr Cloutier déclare le sanctuaire « lieu de pèlerinage diocésain » et nomme le père Jansoone en tant que directeur des pèlerinages. Avec l'accord des marguillers de la paroisse, il entre en contact avec différents supérieurs de communautés religieuses pour leur offrir de prendre en charge la paroisse et le sanctuaire. Après quelques refus, il contacte, à la suggestion du père Jansoone, le supérieur général de la congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. Ces oblats français sont fort intéressés à venir au Canada eux qui sont frappés par la législation française de la séparation de l'Église et de l'État et qui possèdent une riche expérience dans la direction et l'animation de sanctuaires mariaux. Les pourparlers débouchent sur une entente mutuelle et quatre missionnaires arrivent le 7 mai 1902.
Rapidement, ils évaluent l'état des lieux et en identifient les faiblesses : laideur des terrains, pauvreté de l'église paroissiale, vétuste du chemin de Croix, pauvreté du sanctuaire et de son annexe ainsi que des locaux inappropriés pour recevoir les pèlerins. Ils enclenchent alors un processus de développement tant physique que spirituel. Ils restaurent le petit sanctuaire et l'église paroissiale (1902-1904), construisent une plus grande annexe en bois au sanctuaire (1903-1904), se construisent un monastère (1904), installent les 15 stations des mystères du Rosaire entre 1906 et 1910, réaménagent les terrains et voient à la plantation d'arbres entre 1908 et 1914, remplacent le vieux chemin de croix en bois par un nouveau en bronze réalisé par la maison Rouillard (1914), remplacent, en 1924, le « pont des chapelets » construit par le menuisier Pierre Beaumier en 1900, lui-même remplacé par un second construit en 1907 par le frère Alexandre Cadieux, par un pont en fer et béton selon les plans de l'architecte Artistide Beaugrand-Champagne (1876-1950) et réalisé par la firme Wilbrod Rousseau, et procèdent à la création du lac Sainte-Marie et de son îlot (1938).
Devant le nombre toujours croissant de pèlerins, une nouvelle annexe au sanctuaire est construite sur le mur sud en 1903-1904. Ce grand bâtiment en bois de plan cruciforme peut contenir plus de 800 personnes. Le plan comporte une coupole qui surmonte la croisée du transept et adopte le petit sanctuaire comme chapelle dans le prolongement de son transept. Dans le projet de construction d'un grand sanctuaire, cette annexe est démolie et remplacée, en 1973, par une autre annexe, plus petite, dont une partie des pierres proviennent de l'ancienne église paroissiale démolie en 1963.
En 1904, le pape Pie X permet le couronnement de la statue, car les trois principales conditions sont remplies : ancienneté du culte rendu à la Vierge qui doit être couronnée, grâces miraculeuses obtenues par son intercession et concours des fidèles à son sanctuaire. Le 12 octobre 1904, en présence de Mgr Donato Sbarretti (1856-1939), Délégué apostolique (1902-1910) au Canada, Mgr Cloutier procède au couronnement sur la tête de la « statue miraculeuse ». En 1908, le sanctuaire est reconnu comme « lieu de pèlerinage national ». La cérémonie de couronnement est répétée le 15 août 1954, au cours de l'année mariale. Le couronnement est effectué par le cardinal Valerio Valeri (1883-1963), légat du pape Pie XII.
En 1927, d'importants travaux sont réalisés sur le petit sanctuaire pour le mettre à l'épreuve du feu. Les plans et devis sont préparés par les architectes Gascon et Parent tandis que les travaux sont confiés à la firme Wilbrod Rousseau. Les travaux devaient respecter le cachet d'antiquité de la structure et éliminer toutes les matières inflammables pour les remplacer par des structures d'acier ou de béton.
En élévation, l'église du petit sanctuaire conserve son apparence originale, du moins d'un côté. La petite chapelle paraît comme étant une adjonction plutôt que comme un transept dégageant des croisillons de part et d'autre de la nef. En façade, même si les ouvertures sont conformes à celles mentionnées dans les archives, il est vraisemblable que celles-ci aient été modifiées au fil des années, tout comme le clocher d'ailleurs, reconstruit à plusieurs reprises. De façon générale, c'est la restauration de 1904 qui rend à l'édifice son cachet ancien.
Le décor intérieur est entièrement refait lors des travaux de 1904. On cherche à conserver un cachet ancien en construisant un retable et une voûte à l'image de ceux du XIXe siècle. Le tabernacle du maître-autel est ancien et demeure la pièce maîtresse de ce décor intérieur. Selon toute vraisemblance, c'est une oeuvre importée de France au XVIIIe siècle, même si elle a pu subir quelques modifications au fil des ans.
Conservée comme chapelle votive, cette église a survécu grâce à cette vocation nouvelle. À ce titre, elle est, parmi toutes les églises anciennes du Québec, la plus visitée par les pèlerins.
La basilique
Bâtie sur un site exceptionnel sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, au confluent du celui-ci et de la rivière Saint-Maurice et à mi-chemin entre Montréal et Québec, la basilique est le centre d'un lieu de pèlerinage attirant des milliers de fidèles chaque année. C’est le deuxième plus important sanctuaire marial en Amérique du Nord après Notre-Dame-de-Guadaloupe au Mexique.
Au début des années 1940, devant l'affluence de pèlerins et à la demande répétée de ceux-ci, les Oblats envisagent la construction d'un grand sanctuaire. Pour ce faire, ils font appel à l'architecte Adrien Dufresne (1904-1983). À partir de 1944, celui-ci soumet quatre propositions. La première proposition comprend une basilique de type allongée avec une courte nef rectangulaire terminée par un chœur semioctogonal. Elle ne comporte aucune innovation particulière et reprend la disposition longitudinale des églises traditionnelles. La deuxième proposition s’articule autour d’un plan en croix latine avec un imposant campanile à gauche du portail. L’innovation de cette proposition repose sur le fait que l’autel est placé à la croisée du transept. La troisième proposition présente un plan plus compact de forme carrée, accroissant ainsi l’intimité du lieu. Elle comprend dans sa périphérie une série de petites chapelles. Les trois propositions semblent vouloir se contenir dans un volume sans colonnes, et les trois contiennent le même portail monumental flanqué de deux bras ouverts qui agissent comme rampes d’accès. Enfin, les trois propositoins sont définies par une grande rigueur géométrique d’où transparaît une obsession évidente pour l’octogone. Cette particularité donne naissance à une quatrième proposition qui, présentée au printemps 1951 et quelque peu retouchée en 1953, sera réalisée. Le contrat avec l'architecte est signé le 6 août 1953.
Après en avoir approuvé les plans avec quelques retouches, Mgr Pelletier préside à la levée de la première pelletée de terre le 5 août 1955. La pierre angulaire est bénite par le pape Pie XII le 25 mars 1957 et posée le 15 août suivant. Le granit de l'extérieur est posé en 1958-1959 pendant que la finition de l'intérieur se poursuit. La première messe, dans la crypte, est célébrée le 15 août 1963. À la fin de l'hiver 1964, l'édifice est terminé incluant la pose des vitraux. L'inauguration a lieu sur une période de trois jours : le 14 août 1964, consécration de l'édifice par Mgr Pelletier; le 15 août, messe pontificale par le cardinal Paul-Émile Léger (1904-1991), archevêque (1950-1967) de Montréal; et le 16 août, messe pontificale par Mgr Sergio Pignedoli (1910-1980), Délégué apostolique (1964-1967) au Canada et élévation du nouveau sanctuaire au rang de basilique mineure.
Le vaste bâtiment en pierre présente un plan octogonal prolongé par quatre bras de transept. Son toit pyramidal en cuivre est surmonté d'une flèche. La façade principale comporte un portail monumental inscrit dans un arc parabolique tandis que les murs pignons des transepts sont chacun percés d'une rosace et de fenêtres en mitre. L'édifice est flanqué de deux rampes d'accès terminées par des édicules formant un passage couvert. Une sacristie rectangulaire est accolée au chevet. L'édifice a été construit au coût total de sept millions et sa dette est complètement éteinte au début de 1982. Sa construction a nécessité des prouesses d’ingénierie. En effet, il fallut creuser 27,5 mètres (90 pieds) afin d’ancrer dans le roc les 195 piliers qui soutiennent le puissant édifice de forme octogonale. Le granit blanc des murs provient de Saint-Gérard-de-Mégantic. Le cuivre de la couverture change de couleur à la longue. Sous l’effet de l’air humide, il se couvre de vert-de-gris. La pierre angulaire comprend quatre pierres polies enchâssées en forme de croix. Elles faisaient partie des pierres transportées sur le pont de glace au mois de mars 1879. Le beffroi loge cinq cloches.
L'édifice mesure 79 mètres (260 pieds) de long sur 60 mètres (167 pieds) de large. Quant à la nef, elle mesure 46 mètres (150 pieds) de long sur 39,5 mètres (130 pieds) de large avec une hauteur de 30,5 mètres (100 pieds). La coupole possède un diamètre de 13,5 mètres (48 pieds). La distance du plancher au haut du dôme à l'intérieur est de 38 mètres (125 pieds). Le dôme en forme de pyramide est surmonté d’un lanterneau qui supporte une croix de 4,5 mètres (15 pieds) de hauteur. Le sommet de la croix s’élève à 78,5 mètres (258 pieds) du sol. Une réplique stylisée de la statue de Notre-Dame-du-Cap, oeuvre de Paul Gingras et haute de 7,3 mètres (24 pieds), orne la façade.
À l’intérieur, où les couleurs de la Vierge, bleu et or, prédominent, aucune colonne ne vient obstruer la vue des quelques 1 600 personnes qui peuvent y prendre place. La table de l’autel est faite d’un bloc de marbre Calacatta à veines dorées. Elle mesure 3,35 mètres (11 pieds) et pèse 3 tonnes. Le choeur comprend une réplique stylisée de la « statue miraculeuse » qui se trouve dans le petit sanctuaire. Elle est en marbre Carrare et est l'oeuvre de la maison Petrucci de Montréal.
Uniques en Amérique du Nord, les superbes vitraux sont de la main du maître verrier Jan Tillemans, un prêtre oblat hollandais qui les réalise selon la tradition médiévale. Après avoir passé l’année 1957 à s’imprégner de la lumière du Cap-de-la-Madeleine, il met un autre 10 ans pour réaliser ces tableaux de lumière aux lignes stylisées. Chaque vitrail, constitué d’une rosace de 8 mètres (26,2 pieds) de diamètre et de cinq lancettes, représente un thème particulier : les saints patrons du Canada, les pionniers, des scènes de la vie du Christ et de l’Évangile, les mystères du rosaire et l’histoire de Notre-Dame-du-Cap.
En 1974, les stations du chemin de Croix sont remplacées par celles provenant de la « Tour des martyrs » de Saint-Célestin qui cessait ses opérations. En 1992, un pavillon de services est construit à l'intention des pèlerins. En 2018, le plan directeur d'un grand projet de développement est présenté. Il se concrétisera au cours de la prochaine décennie. Il comprend, entre autres, la construction d'un centre pour les visiteurs, l'aménagement d'une esplanade face à la basilique et d'une promenade sur les berges du fleuve Saint-Laurent. Un terrain de camping déjà existant sera déplacé vers l'ouest et l'édifice de la basilique sera illuminé.
Les orgues
L'orgue de tribune
Inauguré le 4 juillet 1965 par Claude Lavoie. Instrument de conception néo-classique, la composition de cet instrument de 75 jeux et de 5 425 tuyaux, répartis sur trois claviers et pédalier, est de Lawrence I. Phelps, alors chef harmoniste chez Casavant Frères. Claude Lavoie a aussi agi en tant que conseiller dans ce projet. Des récitals d'été sont instaurés depuis 1969.
En 1989-1990, en plus d'un grand nettoyage et de recuirage de certaines composantes, un combinateur électronique à 16 niveaux de mémoire avec crescendo ajustable est installé dans la console. Une division de Résonnance regroupant les chamades et le Cornet du Grand-Orgue est créée; elle est disponible aux trois claviers manuels et à la Pédale, ajoutant ainsi à la flexibilité de l'instrument. Les quelques changements apportés au devis original ont permis de compléter ou de rééquilibrer les grandes synthèses sonores.
L'orgue de choeur
La pandémie de COVID-19 au cours de l'année 2020 a amené à adapter les célébrations liturgiques avec des assemblées très réduites. Un positif de quatre jeux, prêté par les Ateliers Bellavance, de Saint-Hugues, est utilisé afin de fournir un peu plus de proximité entre les chantres et l'assemblée. Voyant que le temps de ces célébrations à effectifs réduits pouvaient se prolonger pour une période indéterminée et prévoyant les travaux de restauration du grand orgue de tribune dans quelques années, il a paru souhaitable de chercher une solution satisfaisante et davantage permanente pour l'animation musicale depuis le choeur de la basilique.
Un orgue était disponible, déjà démonté et entreposé, aux Ateliers Bellavance. Il provenait de la chapelle des soeurs de Notre-Dame-de-Charité-du-Bon-Pasteur de Pierrefonds. Les religieuses ont généreusement et gracieusement accepté de céder leur orgue se disant heureuses que cet instrument puisse continuer à servir dans un autre lieu tel le Sanctuaire. Touchées par ce don des religieuses, les autorités du Sanctuaire ont appuyé avec enthousiasme l'installation de l'instrument dans une des chambres techniques situées dans le haut du choeur de la basilique. De généreux donateurs acceptent de couvrir les coûts de l'installation qui a débuté en décembre 2020 et est achevée en janvier 2021. L'instrument a pu être utilisé pour les célébrations de Noël 2020.
L’instrument en question est l’opus 2632 créé par Casavant Frères en 1961 sous la direction de Lawrence I. Phelps : un orgue de 15 jeux réels résolument néo-classiques répartis sur deux claviers et pédalier. L'harmonisation de cet instrument est en parfait accord avec celle du grand orgue de tribune qui lui a été créé quelques années plus tard. Une disposition physique, habilement adaptée, des sommiers a permis de conserver tous les jeux et tous les sommiers. De plus, elle a permis de créer une jolie façade mettant en évidence à gauche, une partie du jeu de Gemshorn 8’ du Positif et à droite, la Basse chorale 4’ de la Pédale.
Dans son emplacement précédente, la console utilisait un combinateur pneumatique. Étant maintenant située à bonne distance des moteurs de l’instrument et au niveau du chœur, l'installation d'une petite soufflerie d’appoint aurait été nécessaire uniquement pour activer ce système. Il a été convenu d’attendre les travaux de restauration de l’orgue de tribune pour envisager l’intégration d’un système électronique dans la console permettant ainsi de jouer l’orgue de chœur depuis la console de la tribune.
L'orgue de crypte
Lorsque l'église Notre-Dame-de-Foy, située dans l'arrondissement Sillery-Sainte-Foy-Cap-Rouge de la ville de Québec, ferme ses portes le 20 juin 2021, le petit orgue qui y est installé devient disponible pour une relocalisation. La Fabrique de la paroisse décide de la céder au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap pour qu’il puisse être installé dans la Chapelle de la paix, située dans la crypte de la basilique. Cette chapelle, d’une centaine de places, sert à des rassemblements spéciaux et à certaines célébrations liturgiques. L’orgue servira, entre autres, comme instrument de pratique pour les organistes du Sanctuaire, pour les répétitions de chorales, pour des récitals et aussi, éventuellement, à des fins pédagogiques.
Cet orgue de fabrication autrichienne provenant du facteur d’orgues Rieger avait été acquis pour la chapelle du Grand Séminaire de Québec en 1959 par les soins de Mgr Elzéar Fortier (1915-1987). Cet orgue de 12 jeux à traction mécanique est l’un des rares orgues Rieger installés au Québec à la fin des années 1950. Lorsque la chapelle du Grand Séminaire ferme ses portes en 1979, l'orgue est transféré à l'église Saint-Denys-du-Plateau où il demeurera jusqu'à la fermeture de cette église en 2009. Il est alors transféré à l'église Notre-Dame-de-Foy.
L'orgue du Sanctuaire
À l'origine, cet orgue est installé, en 1954, dans la chapelle du monastère des Sœurs Servantes de Jésus-Marie où elles assurent l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. Ce monastère est situé à quelques pas du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap. Lorsque les religieuses quittent, en 2004, ce petit orgue unifié est installé sur la tribune de l’église historique du Sanctuaire pour remplacer un instrument électronique. L’orgue est alors réharmonisé pour tirer parti au maximum du matériel sonore limité de cet instrument. L’orgue est en bonne condition et reçoit un entretien régulier. Cet instrument est utilisé pour toutes les célébrations liturgiques se tenant dans le « Petit Sanctuaire ». Il sert également pour accompagner le chant des fidèles lors des processions aux flambeaux dans les jardins du Sanctuaire.
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Armand Jean du Plessis Cardinal de Richelieu (1585-1642), main minister of King Louis XIII, established, on April 29th, 1627, the New France Comapny or Company of the Hundred Associates to supervise activities in New France. On February 24th, 1663, Louis XIV dissolved the company and established a sovereign council to exercise French royal authority in New France until 1760. At that time, there were 69 seigniories held by 62 individuals and 7 religious institutions.
The Mission
The history of Notre-Dame-du-Cap (Our Lady of the Cape) began in 1635 with the arrival of the first missionary, Jesuit Fr Jacques Buteux (1599-1652), who founded Trois-Rivières before being martyred by the Iroquois on May 10th, 1652. On January 15th, 1636, the Company of the Hundred Associates granted to Jacques de La Ferté (1580-1651), abbot of The Madeleine Abbey in Châteaudun (France) and member of the Company of the Hundred Associates since September 5th, 1630, a seigniory which he named "The Madeleine". On March 20th, 1651, part of the seigniory, located some kilometers more to the east, was granted to the Jesuits to set up a mission for the Aboriginal people. The Jesuits took possession of the land on May 22nd, 1652, and renamed it "Cap-de-la-Madeleine" (Cape of The Madeleine). In 1659, Pierre Boucher de Grosbois de Boucherville (1622-1717), governor of Trois-Rivières, built a chapel in the center of a "redoubt" on a piece of land donated by the Jesuits. Two years later, on March 7th, 1661, he sold this chapel to the Jesuits who moved it and rebuilt it on the Cap-de-la-Madeleine site. This small building, of 30 feet (9 meters) by 18 feet (5.5 meters) and dedicated to St. Mary Magdalena, was used by the mission during more than half a century for the converted Aboriginal people.
The Parish Church
On October 30th, 1678, François de Montmorency Laval (1623-1708), bishop (1674-1688) of Québec City, established the mission territory as a parish and dedicated it to St. Mary Magdalena. The Jesuits remained in charge until to the appointment of a first resident priest, Fr Paul Vachon (1656-1729), in 1685. Fr Vachon permanently settled in the parish in 1692. When he died in 1729, there was no more resident priest and the parish returned to the status of a mission until 1844 with the arrival of Fr Léandre Tourigny (1814-1873). On May 13th, 1714, Jean-Baptiste de la Croix de Saint-Valier (1653-1727), bishop (1688-1727) of Québec City, asked the parishioners to build a new church. The construction, by bricklayer Pierre Lafond, was spread over five years, from 1715 till 1720. It was completed by carpenter François Dufaux. The church, 60 feet (18.3 meters) by 30 feet (9 meters), was based on a simple plan: a nave that ends up in a chancel with a semicircular apse. A large painting representing St. Mary Magdelena and executed in 1720 by an artist called Le Blond was installed above the main altar. This painting is now in the sanctuary archives. A single chapel was set up on one side of the nave and the sacristy was located in the apse. The actual sacristy, behind the shrine, was built in 1762.
In 1872, the church became too small for a population which had increased rapidly. Louis-François Richer Laflèche (1818-1898), bishop (1870-1898) of Trois-Rivières, ordered the construction of a larger church. To do it, it was necessary to go and get stones from the south shore of the St. Lawrence River because the parishioners did not have the financial resources to get them delivered by boat. However, the 1878-1879 winter was mild and the river did not freeze. Although the parishioners met every Sunday to say the rosary, January and February passed and the river still did not freeze. At the beginning of March, parish priest Luc Désilets (1831-1888) vowed to keep the small church, condemned for destruction, and to dedicate it to the Virgin Mary if the temperature became favorable to the realization of his project. On March 16th, an ice bridge built up, linking both shores and allowing the transport of stones, during a whole week. The last load past, the bridge, nicknamed the « rosary bridge » by the parishioners, collapsed. It was the first miracle. The new church was designed by architect Jean-Baptiste Bourgeois (1856-1930) whose sketches earned him a First prize in architectural design in 1880. Construction began on June 18th, 1879, and it was inaugurated on October 3rd, 1880, still incomplete. It will be in 1942 with the installation of the stained glass windows.
In 1902, the Missionaries Oblates of Mary Immaculate replaced the diocesan priests and took charge of the material and spiritual responsibilities of the parish. The churchwardens’ council was abolished. In 1925, the priests assigned to the parish moved into a presbytery which was a different building from the monastery where they used to live alongside the priests assigned to the sanctuary. Being the city's mother parish, its territory was subdivided six times to establish new parishes: Holy Family 1918, St. Lazare 1927, St. Odilon 1938, St. Eugene 1949, St. Bernadette 1956 and St. Gabriel the Archangel 1965.
Early in the 1940s, faced with a growing pilgrims' inflow, the Oblates were planning the construction a larger shrine. To do this on the same site, they had to free space. This included the destruction of the parish church, of the church annexed to the small shrine, and of their monastery designed by architect Georges-Émile Tanguay (1858-1923) and whose main section was built between 1902 and 1904 and the left wing in 1926. Instead of demolishing and reconstructing their monastery, it was decided, in 1949, to move it, 260 feet (79 meters) away to the north, because the cost of displacement was equivalent to half the demolition and reconstruction costs. It was during this operation, which lasted three days and with personnel living in it day and night, that the main entrance of the monastery was moved to the ground floor of the building. It was before located on the first floor and accessible through a large staircase. Later, the Oblates obtained permission from Georges-Léon Pelletier (1904-1987), bishop (1947-1975) of Trois-Rivières, to demolish the parish church. A new parish church, designed by architect Jean-Louis Caron (1913-1983), was built from 1951 till 1953 on a piece of land located a little farther in the city. The former church was demolished in 1963.
Three Cap-de-la-Madeline parishes (St. Mary Magdelena, St. Lazare and St. Gabriel the Archangel) merged in 2005. In June 2011, the churchwardens put the St. Mary Magdelena church up for sale. The last mass was celebrated on December 2nd, 2012.
The Shrine
In 1854, during the year of the proclamation of the Immaculate Conception of Mary’s dogma by Pope Pius IX, a parishioner, Zéphirin Dorval, donated a statue of the Virgin which will later be known under the name of "Notre-Dame-du-Cap" (Our Lady of the Cape). The statue was put on the transept altar. The first official organized pilgrimage took place on May 7th, 1883. During the years following the construction of the new parish church, the old chapel was restored for the purpose of its solemn dedication as a place of Marian pilgrimage according to the promise of parish priest Désilets.
On June 22nd, 1888, Franciscan Fr Frédéric Jansoone (1838-1916) presided to the solemn ceremony of the consecration of the former parish church as the shrine of "Notre-Dame-du-Saint-Rosaire" (Our Lady of the Holy Rosary). The same evening, at about 7 p.m., ceremonies being over, a sick man from Trois-Rivières, Pierre Lacroix, came in asking for his healing. The parish priest and Fr Jansoone joined him in the shrine, they entered and got ahead up to the communion rail. It was when they noticed that the statue of the Virgin Mary, which stands above the altar, had her eyes opened. It was the second miracle.
In 1891, a first annex was built to enlarge the small shrine. It was an 8-foot (2.4-meter) opening into the side of the chapel facing the river. The roof of the wooden annex was lower than the shrine's roof. In 1897, this first annex was extended to 24 feet (7.3 meters). When the construction was completed, a statue of the Virgin Mary, donated by Éloise Montplaisir, was installed on the roof, at the top of the gable, facing the river. A wharf was built in 1887, then extended in 1895 and rebuilt in 1915, to allow the arrival of pilgrims by boat. A railway line was built in 1896. Wooden stations of the Cross, executed by carpenter Pierre Beaumier, were erected on the site from 1896 till 1900.
In 1894, the statue of the Virgin in the sanctuary was decorated with a rosary, a donation from Fr Jansoone. On June 5th, 1898, Irish lay Franciscans from Montréal donated a splendid golden heart pierced through by a double-edged sword and topped by a lily. On the following August 15th, they returned with a very rich crown made of gold, platinum and diamonds coming from the thousands of jewelry pieces donated by Canadians. Its symbolic value for exceeds its material value. The coats of arms of the ten provinces of Canada surround the base of the crown and proclaim Notre-Dame-du-Cap as the national Madonna of all Canadians.
With the heavy task of a parish priest while being responsible for the shrine, Fr Désilets' successor, Fr Louis-Eugène Duguay (1852-1930), tended his resignation to Bishop Richer Laflèche in 1893, but the bishop refused it. When the bishop died in 1898, parish priest Duguay renewed his request to the new bishop, François-Xavier Cloutier (1848-1934). With the intention of easing his task a little, the bishop called upon additional preachers to back him up while waiting for a more complete solution. Among other things, on April 20th, 1900, Bishop Cloutier declared the shrine as a "diocesan place of pilgrimage" and appointed Fr Jansoone as director of pilgrimages. With the agreement of the parish churchwardens, he got in contact with different superiors of religious congregations to offer the responsibility over the parish and the shrine. After a few refusals, he got in contact, at Fr Jansoone's suggestion, with the superior general of the congregation of the Missionaries Oblates of Mary Immaculate. These French oblates were extremely interested to come to Canada as they had been affected by the French Church and State separation legislation and who had a large experience in the management and the animation of Marian shrines. Talks led to an agreement and four missionaries arrived on May 7th, 1902.
Rapidly, they assessed the site and identified some weaknesses: physical ugliness of the site, scantiness of the parish church, obsolescence of the stations of the Cross, scantiness of the shrine and its annex as well as inappropriate installations to accommodate the pilgrims. Soon after, they launched a physical and spiritual development process. They restored the small shrine and the parish church (1902-1904), they built a larger wooden annex to the shrine (1903-1904), they built their monastery (1904), they installed the 15 stations of the mysteries of the rosary between 1906 and 1910, they landscaped the site and planted trees between 1908 and 1914, they replaced the old wooden stations of the Cross by new bronze ones executed by the Rouillard firm (1914), they replaced, in 1924, the "bridge of rosaries" built by carpenter Pierre Beaumier in 1900, itself replaced by a second one built in 1907 by Br Alexandre Cadieux, by an iron and concrete bridge designed by architect Artistide Beaugrand-Champagne (1876-1950) and built by the Wilbrod Rousseau firm, and they set up St. Mary's Lake with its islet in 1938.
Facing an ever-increasing number of pilgrims, a new annex to the shrine was built on the south wall in 1903-1904. This large wooden cross-shaped structure could accommodate more than 800 persons. A dome topped the transept crossing. The annex used the old shrine as a chapel in the extension of its transept. In the larger shrine project, the annex was demolished and replaced, in 1973, with another annex, somewhat smaller. Some of the stones used in its construction came from the former parish church demolished in 1963.
In 1904, Pope Pius X authorized the crowning of the statue, because the three main conditions were fulfilled: antiquity of the worship of the Virgin that must be crowned, miraculous favors acquired through her intervention and support from the faithful to the shrine. On October 12th, 1904, in the presence of Bishop Donato Sbarretti (1856-1939), Apostolic Delegate (1902-1910) in Canada, Bishop Cloutier crowned the head of the "miraculous statue". In 1908, the shrine was declared as a "place of national pilgrimage". The crowning ceremony was repeated on August 15th, 1954, during the Marian Year. The second crowning was presided by Valerio Cardinal Valeri (1883-1963), legate of Pope Pius XII
In 1927, major fireproofing works were carried on the small shrine. Plans were prepared by architects Gascon and Parent while works were entrusted to the Wilbrod Rousseau firm. Works had to respect the historic cachet of the structure and eliminate all inflammable material to replace it with steel or concrete structures.
In elevation view, the small shrine church kept its original appearance, at least on one side. The small chapel appears as being an addition rather than as a transept with arms on either side of the nave. In the facade, even if the openings comply with those mentioned in the archives, it is likely that these were changed over the years as well as for the bell tower which was rebuilt many times. Generally speaking, it was the 1904 restoration which returned the building to its old cachet.
The interior decor was completely rebuilt in the 1904 restoration. The aim was to keep an old cachet by building a reredos and a vault just like those in the 19th century. The tabernacle of the high altar is ancient and remains the main object of this interior decor. In all likelihood, it is a work imported from France in the 18th century, even if it could have been modified over the years.
Preserved as a votive chapel, this church survived thanks to its new vocation. For this reason, it is, among all Québec old churches, the most visited by pilgrims.
The Basilica
Built on an exceptional site on the north side of the St. Lawrence River, at its confluence with the St. Maurice River and midway between Montréal and Québec City, the basilica is the center of a place of pilgrimage attracting thousands of faithful every year. It is the second more important Marian shrine in North America after Notre-Dame-de-Guadaloupe in Mexico.
Early in the 1940s, faced with a growing inflow of pilgrims and at their repeating requests, the Oblates were planning the construction a larger shrine. To do this, the Oblates called upon architect Adrien Dufresne (1904-1983). From 1944, he submitted four proposals. The first one presented a short rectangular nave ending up in a semioctagonal chancel. This proposal did not include any particular innovation and was using the longitudinal layout of traditional churches. The second proposal presented a Latin cross floor plan with an imposing bell tower to the left of its portal. The innovation of this plan rested on the altar being installed at the transept crossing. The third proposal introduced a more compact square floor plan, increasing the intimacy of the place. It included a series of small chapels in its periphery. All three proposals seemed to go for a volume without pillars and they all included the same monumental portal surrounded by two open arms acting as covered access ramps. Finally, the three proposals presented a large geometric rigor from where came the idea for the octagon. This feature gave birth to the fourth proposal which was presented in the spring of 1951 and slightly modified in 1953. It will be the one that will be built. The contract with the architect was signed on August 6th, 1953
After he had approved the construction plans with slight modifications, Bishop Pelletier presided over the lifting of the first shovelful on August 5th, 1955. The corner stone was blessed by Pope Pius XII on March 25th, 1957, and was laid the following August 15th. The exterior granite was installed in 1958-1959 while the interior was being completed. The first mass, in the crypt, was celebrated on August 15th, 1963. At the end of winter of 1964, the building was completed with the installation of the stained glass windows. The building was inaugurated over three days of celebrations: on August 14th, Bishop Pelletier consecrated the building, on August 15th, Paul-Émile Cardinal Léger (1904-1991), archbishop (1950-1967) of Montréal presided a pontifical mass, and on August 16th, Bishop Sergio Pignedoli (1910-1980), Apostolic Delegate (1964-1967) in Canada celebrated a pontifical mass and announced that the new building was elevated to the rank of a minor basilica.
The large stone building presents an octagonal floor plan extended by the four arms of the transept. Its brass pyramidal roof is topped by a steeple. The main facade includes a monumental portal inscribed in a parabolic arch, while transept walls are each pierced by a rose window and mitered windows. The building is surrounded by two access ramps ending up in aediculas forming a covered passage. A rectangular sacristy is attached to the apse. The basilica was built at the total cost of seven million and its debt was completely paid early in 1982. Its construction required some engineering prowess. Indeed, it was necessary to dig 90 feet (27.5 meters) deep to anchor in the rock the 195 pillars which support the octagonal building. The white granite of the walls comes from St. Gérard-de-Mégantic. The copper of the roof changes color with time. Under the influence of humid air, it becomes covered with verdigris. The cornerstone consists of four polished stones set in cruciform. They were part of the stones transported on the March 1879 ice bridge. The belfry lodges five bells.
The building is 260 feet (79 meters) long by 167 feet (60 meters) wide. As for the nave, it is 150 feet (46 meters) long by 130 feet (39.5 meters) wide and 100 feet (30.5 meters) high. The dome has a 48-foot (13.5-meter) diameter. The distance from the floor to the top of the cupola indoors is 125 feet (38 meters). The pyramid-shaped cupola is topped by a lantern which supports a 15-foot (4.5-meter) cross. The top of the cross is 258 feet (78.5 meters) from the ground. A stylized replica of the Notre-Dame-du-Cap statue, a work by Paul Gingras and measuring 24 feet (7.3 meters) high, adorns the facade.
Inside, where Mary's blue and gold colors dominate the decor, there are no columns to block the view of the 1,600 people who can be accommodated. The main altar table is a Calacatta block of marble with gold veins. It measures 11 feet (3.35 meters) and weighs 3 tons. The chancel includes a stylized replica of the "miraculous statue" which stands in the small shrine. It is a marble statue and the work of the Petrucci firm of Montréal.
Unique in North America, the superb stained glass windows are from glass master Fr Jan Tillemans, a Dutch oblate who produced them according to medieval tradition. After spending a full year (1957) soaking himself into the light of Cap-de-la-Madeleine, he took another 10 years to produce these stylized works of light. Every stained glass window has a 26.2-foot (8-meter) in diameter rose window and five lancets representing a specific theme: the patron saints of Canada, the pioneers, scenes from the life of Christ and the Gospels, the mysteries of the rosary and the history of Notre-Dame-du-Cap.
In 1974, the stations of the stations of the Cross were replaced with those coming from the Martyrs Tower in St. Célestin, a pilgrimage place which closed its doors. In 1992, a service pavilion was built for the pilgrims. In 2018, a major development project was presented. Il will take place over the next decade. It includes, among others, the construction of a center for the visitors, the development of a pubic square in front of the basilica and of a promenade on the banks of the St. Lawrence River. An existing campground will be displaced westward and the basilica will be illuminated.
The Organs
The Gallery Organ
The neoclassical instrument was inaugurated on the July 4th, 1965, by Claude Lavoie. The 75-stop instrument with 3 manuals and pedal is the work of Lawrence I. Phelps, then Chief Tonal Director at Casavant Frères. It contained 5,425 pipes. Claude Lavoie worked as a consultant on the project. Summer organ recitals are held since 1969.
In 1989-1990, while performing a general cleaning and releathering operations of certain components, a 16-level memory electronic combinator with adjustable tremulant was installed in the console. A Résonnance division, grouping the chamades and the Grand-Orgue Cornet was created. It is accessible from all three manuals and pedal thus adding flexibility to the instrument. These few changes to the original design were to complete or to add to the balance of the large tonal families.
The Chancel Organ
The COVID-19 pandemic in 2020 led to adapt liturgical celebrations with very reduced assemblies. A 4-stop positive, lent by Ateliers Bellavance, of St. Hugues, was used to provide more closeness between the cantors and the assembly. Seeing that these celebrations with reduced assemblies could persist for an indeterminate period of time and keeping in mind the probable restoration of the gallery organ in a few years, it seemed desirable to look for a satisfactory and a more permanent solution to the musical animation from the basilica chancel.
An organ was available, already disassembled and in storage in the Ateliers Bellavance workshop. It came from the chapel of the Sisters of Notre-Dame-de-Charité-du-Bon-Pasteur in Pierrefonds. The nuns generously and gracefully agreed to donate their organ expressing their happiness that their instrument will continue to serve in a place such as the Shrine. Moved by this donation from the nuns, the Shrine authorities enthusiastically supported the installation of the instrument in one of the technical rooms located up in the basilica chancel. Generous donors agreed to cover the costs of the installation which started in December 2020, and was completed in January 2021. The instrument was used for the Christmas 2020 celebrations.
The referred-to instrument is opus 2632 created by Casavant Frères in 1961 under the supervision by Lawrence I. Phelps: an organ with 15 resolutely neoclassical stops over two manuals and pedal. Its voicing is a perfect match with the gallery organ's which was created a few years later. A skillfully adapted, physical disposition allowed to preserve all stops and all windchests. Besides, it allowed to create a nice facade with, on the left side, part of 8' Gemshorn pipework from the Positif and on the right side, part of the 4' Basse chorale pipework from the Pedal.
In its previous installation, the console used a pneumatic combinator. Now, being located far from the motors of the instrument and at the chancel level, the console would require the installation of a small blower only to support this system. It was agreed to wait for the gallery organ restoration project for integrating an electronic system in the console allowing playing the chancel organ from the gallery organ console.
The Crypt Organ
When Notre-Dame-de-Foy Church, located in the Sillery-Sainte-Foy-Cap-Rouge district of Québec City, closed its doors on June 20, 2021, the small organ it housed became available for relocation. The churchwardens decided to donate it to the Notre-Dame-du-Cap Shrine for installation in the Peace Chapel located in the crypt of the basilica. This 100-seat chapel is used for special meetings and some liturgical celebrations. The organ will be used as a practice organ for the Basilica organists, for choir rehearsals, for recitals and as a study instrument.
This Austrian-built instrument coming from organbuilder Rieger was origianlly purchased for the Québec City Great Seminary Chapel in 1959 by Msgr Elzéar Fortier (1915-1987). This 12-stop mechanical action organ is one of the few Rieger organs installed in Québec at the end of the 1950s. When the Great Seminary Chapel closed its doors in 1979, the organ was transferred into St. Denys-du-Plateau Church when it will stay until the church closed its doors in 2009. It was then transferred into Notre-Dame-de-Foy Church.
The Sanctuary Organ
Originally, this organ was installed, in 1954, in the chapel of the Servantes de Jésus-Marie Sisters monastery where they maintained the perpetual adoration of the Most Holy Sacrament. This monastery is located a few steps away from the Notre-Dame-du-Cap Shrine. When the nuns left in 2004, this small unified organ was installed in the gallery of the historival Sanctuary replacing an electronic instrument. The instrument was then revoiced to get the most out of its limited resources. The organ is in good condition and receives regular maintenance. It is used in all liturgical celebrations taking place in the "Little Sanctuary". It is also used to accompany congregational singing when processions with candles are held in the Sanctuary gardens.
II. Grand Orgue |
I. Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 16' | Quintaton | 16' | |
Bourdon | 16' | Montre | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Salicional | 8' | |
Gambe | 8' | Unda Maris 8' | II | |
Bourdon | 8' | Prestant | 4' | |
Prestant | 4' | Flûte à fuseau | 4' | |
Flûte à cheminée | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
1Grosse tierce | 3 1/5' | Doublette | 2' | |
Doublette | 2' | Quarte de nazard | 2' | |
Flûte à bec | 2' | Tierce | 1 3/5' | |
2Cornet | V | Larigot | 1 1/3' | |
1Grande Fourniture 2 2/3' | II-IV | Sifflet | 1' | |
Fourniture 1 1/3' | IV | Fourniture 1' | IV | |
Bombarde | 16' | Cymbale 1/2' | IV | |
Trompette | 8' | Cromorne | 8' | |
Clairon | 4' | Tremolo | ||
Trompette-en-chamade (RES) | 8' |
III. Récit |
Résonnance |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon doux | 16' | 2Bombarde-en-chamade | 16' | |
Diaphason étroit | 8' | Trompette-en-chamade | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Petite trompette (GO) | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Clairon-en-chamade (ext) | 4' | |
Viole de gambe | 8' | 4Trompeteria | II | |
Voix céleste | 8' | Grand Cornet 16' (GO) | V | |
Octave | 4' | Cornet 8' (GO) | V | |
Flûte conique | 4' | |||
Octavin | 2' | |||
2Cornet 8' | V | |||
Fourniture 2' | IV | |||
Cymbale 1' | IV | |||
Basson | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremolo |
Pédale |
|
---|---|
Quintaton | 32' |
Contrebasse | 16' |
Violon | 16' |
Soubasse | 16' |
Quintaton | 16' |
Quinte | 10 2/3' |
Prestant | 8' |
Bourdon | 8' |
Violoncelle | 8' |
Quinte | 5 1/3' |
Octave | 4' |
Flûte ouverte | 4' |
Flûte à cheminée | 2' |
Fourniture 4' | III |
Cymbale 1 1/3' | IV |
3Bombardon | 32' |
Bombarde | 16' |
3Basson | 16' |
Trompette | 8' |
Chalumeau | 8' |
Clairon | 4' |
Cor anglais | 4' |
1 | Ajout en 1990 / Addition in 1990 | |
2 | À partir du deuxième DO / From tenor C | |
3 | Demi-longueur / Half-length | |
4 | Comprend / Includes: Trompette-en-chamade, Petite trompette, Clairon-en-chamade |
Grand Orgue |
Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Principal | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Gemshorn | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte à fuseau | 4' | |
Flûte à bec | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
Mixture 1 1/3' | IV | Principal | 2' | |
Fagotte | 8' | Tierce | 1 3/5'' | |
Tremolo |
Pédale |
|
---|---|
Soubasse | 16' |
Principal | 8' |
Basse de chorale | 4' |
Grand Orgue |
Récit |
|||
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Bourdon | 8' | Quintaton | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte | 4' | |
Doublette | 2' | Tierce | 1 3/5' | |
Fourniture | III | Sifflet | 1' |
Pédale |
|
---|---|
Soubasse | 16' | Régale | 8' |
Flûte | 4' |
Cor de nuit | 2' |
Grand Orgue |
Récit |
|||
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Saliciional | 8' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 8' | Dulciane | 8' | |
Dulciane | 8' | Flûte | 4' | |
Octave | 4' | Dulcet | 4' | |
Flûte | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Dulcet | 4' | Flautino | 2' | |
Quinte | 2 2/3' | Tremolo | ||
Doublette | 2' |
Pédale |
|
---|---|
Bourdon | 16' |
Bourdon | 8' |
Dulciane | 8' |
Quinte | 5 1/3' |
Octave | 4' |
Flûte | 4' |