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Wilhelm, 1969
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Loretteville est située le long de la rivière Saint-Charles, à 15 kilomètres (9 milles) environ au nord-ouest du centre-ville de Québec. Un des centres d'intérêt de Loretteville est la présence de la réserve huronne de Wendake, qui est située juste à côté.
Son nom provient de l’établissement des Hurons qui se trouvait à cet endroit en 1697. Au fait, le village s’appelait Jeune-Lorette, rappelant le village de Lorette situé quelques kilomètres à l’ouest et qui s’appelle aujourd’hui L’Ancienne-Lorette. Le jésuite Pierre-Joseph-Marie Chaumonot (1611-1693), qui dirige déjà leur destinée spirituelle depuis 1651, est sans doute à l’origine du nom de Lorette puisqu’il vouait une grande dévotion à Notre-Dame-de-Lorette grâce à qui il avait été guéri d’une grave maladie dans sa jeunesse.
Historique
La présence des premiers habitants sur le territoire daterait de 1674. En 1676, Mgr François de Montmorency Laval (1623-1708), évêque (1674-1688) de Québec, érige le territoire actuel de la paroisse Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette en tant que mission desservie par les prêtres de la paroisse Saint-Charles-Borromée de Charlesbourg qui était, des 1660 à 1675, desservie par les Jésuites et à partir de cette date, par des prêtres du séminaire de Québec. Son territoire comprend une partie du fief de Gaudarville tel que concédé par Louis de Buade (1622-1698), comte de Frontenac, gouverneur (1672-1682, 1689-1698) de la Nouvelle-France et par l'intendant (1687-1702) Jean Bochart de Champigny (v1645-1720) à Alexandre Peuvret (1664-1702), sieur de Gaudarville le 20 février 1693, et ceux de Saint-Ignace et de Saint-Gabriel qui appartiennent aux Jésuites et aux Religieuses Hospitalières de Québec.
Une municipalité de paroisse est constituée sous le nom de Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette le 1er juillet 1845. Une municipalité de village s'en détache le 15 juin 1904 sous le nom de village de Saint-Ambroise qui devient, le 23 avril 1913, Loretteville. Le 24 mars 1926, la partie nord du village se détache du village pour former la ville de Château-d'Eau. Le village obtient le statut de ville en 1947. La ville de Château-d'Eau se rattache à Loretteville devenue ville le 20 février 1965. Avant la création de la Communauté urbaine de Québec le 1er janvier 1970, Loretteville est le chef-lieu du comté de Québec qui regroupe les municipalités de banlieue. Le 1er janvier 2002, Loretteville est devenue l'un des 35 quartiers de la Ville de Québec, et l'un des quatre qui forment l’arrondissement de la Haute-Saint-Charles.
Après le détachement du village en 1904, le territoire de la paroisse se modifie au cours des années qui suivent. Ainsi, en 1909, une partie à l'ouest se détache pour devenir la paroisse Saint-Gérard-Magella de Val-Bélair. Une autre partie, au nord-est, se détache en 1929 pour former la paroisse Saint-Émile qui, le 21 septembre 1963, change son nom pour devenir la paroisse de Neufchâtel, et à nouveau le 20 juillet 1964 pour devenir la ville de Neufchâtel qui sera finalement fusionnée à la ville de Québec le 1er janvier 1971.
La paroisse
Les débuts de la paroisse se confondent avec les origines de la mission huronne. Pendant de longues années, la mission et la paroisse se partagent les mêmes registres paroissiaux et sont desservies par les mêmes missionnaires.
En 1787, une première requête est adressée à Mgr Louis-Philippe Mariauchaud d'Esglis (1710-1788), évêque (1784-1788) de Québec, pour obtenir que leur territoire devienne une paroisse avec curé résident. Il leur répond qu'il ne peut acquiescer à leur demande, faute de prêtres. Toutefois, en 1794, Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque (1788-1797) de Québec, autorise l'achat d'un terrain pour la construction d'une église et d'un presbytère. La même année, il assigne l'abbé Joseph Paquet (1763-1799) en tant que premier curé (1794-1799) de la paroisse. Le décret d'érection canonique de la paroisse, signé par Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec, survient le 18 septembre 1827.
L'église
Au fil des ans, la paroisse connaît une chapelle et quatre églises. Une chapelle-presbytère mesurant 15,2 m (50 pieds) sur 11 m (36 pieds) est bénite le 2 décembre 1795. Celle-ci étant devenue trop petite, la construction d'une nouvelle église de 33 mètres (108 pieds) de longueur sur 14,6 mètres (48 pieds) de largeur débute en 1798. Elle est bénite par Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), évêque (1806-1825) de Québec, en décembre 1810 et est consacrée le 18 octobre 1811. À cette église,devenue elle-même trop petite, des tribunes latérales sont ajoutées vers 1870. Elle est démolie en 1890 pour faire place à un temple plus vaste.
Sous le mandat de l'abbé Guillaume Giroux (1845-1924), l'architecte Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) élabore les plans de la deuxième église qui sera construite au coût de 125 000 $. La pierre angulaire est bénite en 1891 par le cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque (1867-1898) de Québec. L'édifice, complété en 1903, est détruit par un incendie le soir du 13 décembre 1908. On venait à peine d'en finir la décoration intérieure. Cette église possédait l'envergure des grandes églises de Québec, comme Saint-Jean-Baptiste, Saint-Charles de Limoilou ou encore, la Nativité de Beauport. Elle est décorée comme une véritable cathédrale: vitraux en abside, maître-autel appliqué à la feuille d'or, pilastre corniers massifs ornés de statuettes, boiseries sculptées dans le choeur, etc.
La construction d'une troisième église se met en marche immédiatement et le 23 juillet 1911, alors que l'abbé Philéas Lessard (1841-1911) est curé (1904-1911), Mgr Paul-Eugène Roy (1859-1926), évêque auxiliaire (1908-1925) de Québec, préside à la bénédiction de l'église qui sera détruite par le feu le 17 février 1967. Mis à part le revêtement extérieur, le clocher et la rosace, les deux églises sont pratiquement identiques. Les mêmes plans ont probablement été réutilisés.
En 1967-1968, on procède à la construction de l'église actuelle d'après les plans de l'architecte Gilles Côté. De forme octogonale, les murs extérieurs et intérieurs sont en pierre alors que la voûte est de crépi.
En 2004, la paroisse Sainte-Marie-Médiatrice, située au nord de Loretteville dans le secteur Château-d'Eau, est rattachée à la paroisse Saint-Ambroise pour n’en former qu’une seule avec deux lieux de culte. En 2010, après un avoir fait un bilan de santé des bâtiments de la fabrique et un constat des ressources financières et humaines de plus en plus limitées, l’église Sainte-Marie-Médiatrice et son presbytère sont vendus. Cette petite église, construite en 1950, est démolie en 2013. Le site est présentement utilisé à des fins résidentielles.
L'orgue
Dans la deuxième église, il y avait un orgue à traction mécanique de 19 jeux répartis sur deux claviers et pédalier, opus 51, fabriqué et installé en 1894 par la firme Casavant Frères. Il disparait dans l'incendie de 1908. Seule sa composition sonore est connue, il n'existe pas de photo du buffet.
Dans la troisième église, il y avait un orgue à traction tubulaire pneumatique de 29 jeux répartis sur deux claviers et pédalier, opus 442, fabriqué et installé en 1911 par la firme Casavant Frères. Il disparait dans l'incendie de 1967. Des plans du buffet, la présence d'éléments décoratifs au-dessus des plate-face est une caractéristique plutôt rare à l'époque. La composition sonore de cette instrument a été conçue en collaboration avec Joseph-Arthur Bernier (1877-1944) qui venait tout juste d'accéder au poste de titulaire (1908-1917) à Notre-Dame-de-Jacques-Cartier de Québec.
L'église actuelle accueille un orgue, du facteur Karl Wilhelm, qui est un bon exemple de petits instruments d'excellente qualité distribués à travers toute la province par les facteurs québécois. Le concert inaugural est donné le 30 novembre 1969 par Antoine Bouchard qui a aussi agi comme consultant au projet lequel devait comprendre 20 jeux. Deux jeux sont retirés (Flûte conique 4' au Grand-Orgue et Mixture III à la Pédale), faute d'espace.
En 2019, un relevage important est exécuté par le facteur François Desautels, un disciple de Karl Wilhelm. Les travaux incluent le remplacement des vergettes d'aluminium par des vergettes de bois, le remplacement du moteur ainsi que le remplacement des touches du pédalier et quelques touches de clavier ont reçu un nouveau placage d'ébène. Le concert de retour en service a lieu le 23 novembre 2019 par Jean-Willy Kunz.
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Loretteville is located along St. Charles River, 9 miles (15 km) northwest of downtown Québec City. One of Loretteville's areas of interest of Loretteville is the presence of the Wendake Huron Reserve, which is located nearby.
Its name comes from the Huron settlement established in 1697. By the way, the village was called Jeune-Lorette (New or Young Loretto), a reminder of the Lorette village located a few miles (kilometers) to the west and which is now called Ancienne-Lorette (Old Loretto). Jesuit Pierre-Joseph-Marie Chaumonot (1611-1693), who cared for their spiritual life since 1651, was probably responsible for the use of the Lorette name since he had a special devotion to Our Lady of Loretto thanks to whom he had been cured of a serious illness in his youth.
History
The presence of settlers on the territory would date from 1674. In 1676, François de Montmorency Laval (1623-1708), bishop (1674-1688) of Québec, established the actual St. Ambroise-de-la-Jeune-Lorette parish territory as a mission served by the priests from St. Charles Borromeo parish in Charlesbourg which was, from 1660 till 1675, served by the Jesuits and from that date, by priests from the Québec Seminary. Its territory was partly included the Gaudarville fief as granted by Louis de Buade (1622-1698), count of Frontenac, governor (1672-1682, 1689-1698) of New France and by the treasurer (1687-1702) Jean Bochart de Champigny (c1645-1720) to Alexandre Peuvret (1664-1702), sieur of Gaudarville on February 20, 1693, and the St. Ignatius and St. Gabriel fiefs which belonged to the Jesuits and to the Québec Hospital nuns.
A parish municipality was established as St. Ambroise-de-la-Jeune-Lorette on July 1, 1845. A village municipality was established on June 15, 1904, within the parish municipality under the name St. Ambroise village which became, on April 23, 1913, Loretteville. On March 24, 1926, the northern section of the village was established as Château-d'Eau. The village became a city in 1947. The city of Château-d'Eau merged with Loretteville now a city on February 20, 1965. Before the establishment of the Québec Metropolitan Council on January 1, 1970, Loretteville was the Québec County seat which regrouped the suburban municipalities. On January 1, 2002, Loretteville became one of Québec City's 35 districts of which four are included in the High-St. Charles borough.
After the village was established in 1904, the parish territory was modified over the years which followed. In 1909, the western section became the St. Gérard-Magella parish in Val-Bélair. In 1939, the northeast section became the St. Emile parish who, on September 21, 1963, changed its name to become the Neufchâtel parish, and again on July 20, 1964, to become the city of Neufchâtel which was merged to Québec City on January 1, 1971.
The Parish
The origins of the parish are mixed with those of the Huron mission. For many years, the mission and the parish shared the same registers and were served by the same missionaries.
In 1787, a first request was sent to Louis-Philippe Mariauchaud d'Esglis (1710-1788), bishop (1784-1788) of Québec, asking that their territory to be recognized as a parish with a residing parish priest. He declined the request on the fact that there was a shortage of priests. In 1794, Jean-François Hubert (1739-1797), bishop (1788-1797) de Québec, authorized the purchase of land for the construction of a church and a presbytery. The same year, he assigned Fr Joseph Paquet (1763-1799), as first parish priest (1794-1799). The parish was canonically established on September 18, 1827, by Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) de Québec.
The Church
Over the years, the parish had one chapel and four churches. A first presbytery chapel, measuring 50 feet (15.2 meters) by 36 feet (11 meters), was blessed on December 2, 1795. In 1798, because the chapel was too small, it was decided to build a new 108 feet (33 meters) by 48 feet (14.6 meters) church. It was blessed by Joseph-Octave Plessis (1763-1825), bishop (1806-1825) de Québec, in December 1810, and consecrated on October 18, 1811. To increase its capacity, in 1870, lateral galleries were added to this church which was demolished in 1890 to make room for a larger church.
While Fr Guillaume Giroux (1845-1924) was the parish priest, architect Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) prepared the plans for the new church which will be built at the cost of $125,000. The cornerstone was blessed in 1891 by Elzéar-Alexandre Cardinal Taschereau (1820-1898), archbishop (1867-1898) of Québec. The building, completed in 1903, was destroyed by fire on December 13, 1908. The interior decoration had just been completed. This building had the magnitude than other large churches in Québec City, as St. Jean-Baptiste, St. Charles in Limoilou or else, Nativité in Beauport. It was decorated as a cathedral: stained glass windows in the apse, gilded main altar, massive corner pilaster adorned with statues, sculpted panels in the chancel, etc.
The construction of a third church was soon underway and, on July 23, 1911, while Fr Philéas Lessard (1841-1911) was the parish priest, Paul-Eugène Roy (1855-1926), auxiliary bishop (1908-1925) of Québec, blessed the church that will be destroyed by fire on February 17, 1967. Aside from the exterior covering, the steeple and the rose window, both churches were almost identical. The same building plans were probably reused
In 1967-1968, the construction of the actual church began based on plans prepared by architect Gilles Côté. The building has an octagonal shape, exterior and interior walls are of stone while the vault is made of roughcast.
In 2004, the St. Marie-Médiatrice parish, located in the northern section of Loretteville in the Château-D'Eau area, was merged to the St. Ambroise parish creating a single parish with two places of worship. In 2010, after reports on the condition of the parish buildings and the more and more restricted financial and human resources, the St. Marie-Médiatrice church building and its presbytery were sold. This small church, built in 1950, was demolished in 2013. The site is now used as for residential purposes.
The Organ
The second church housed a mechanical action organ with 19 stops over two manuals and pedal, opus 51, built and installed in 1894 by Casavant Frères. Il was lost in the 1908 fire. Only the stoplist is known, there is no photo of the organcase.
The third church housed a tubular pneumatic action organ with 29 stops over two manuals and pedal, opus 442, built and installed in 1911 by Casavant Frères. It was lost in the 1967 fire. From the organcase sketch, the decorative elements over the flats are a rather rare feature for the time. The stoplist was developed in cooperation with Joseph-Arthur Bernier (1877-1944) who had just been named organist (1908-1917) at Notre-Dame-de-Jacques-Cartier Church, in Québec City.
The actual church houses an organ, from organbuilder Karl Wilhelm, which is a fine example of high quality small instruments built by Québec organbuilders and found throughout the province. The inaugural concert was played on November 30, 1969, by Antoine Bouchard, who acted as a consultat in the project which was supposed to be a 20-stop instrument. Two stops (4' Flûte conique in the Grand-Orgue, and Mixture III in the Pedale) had to be eliminated due to lack of space.
In 2019, important restoration work was carried out by organbuilder François Desautels, a Karl Wilhelm disciple. Work included the replacement of aluminum trackers with wooden ones, the replacement of the motor and the replacement of the pedal keys while a few manual keys received a new ebony plating. The back in service recital was given by Jean-Willy Kunz on November 23, 2019.
Grand-Orgue |
Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Flûte à cheminée | 4' | |
Prestant | 4' | Doublette | 2' | |
Nazard | 2 2/3' | Larigot | 1 1/3' | |
Quarte | 2' | Cymbale | II-III | |
Tierce | 1 3/5' | Cromorne | 8' | |
Fourniture | IV | Tremblant | ||
Trompette | 8' |
Pédale |
|
---|---|
Soubasse | 16' | Flûte ouverte | 8' |
Prestant | 4' |
Basson | 16' |