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Casavant, Opus 473, 1911
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L'ancienne municipalité de paroisse de Sainte-Gertrude, qui est maintenant un quartier situé dans la partie sud de la ville de Bécancour, est située dans la région administrative du Centre-du-Québec à 37 km (23 milles) au sud-est de Nicolet et de Trois-Rivières, à 65 km (40 milles) au nord-est de Drummondville, et 121 km (75 milles) au sud-ouest de la ville de Québec
Historique
À l'origine, le territoire faisait partie de la seigneurie de Bécancour, située face à Trois-Rivières sur la rive sud du Saint-Laurent et concédée le 16 avril 1647 par la Compagnie de la Nouvelle-France à Pierre Legardeur de Repentigny (1600-1648) qui, à son décès, en mai 1648, la lègue à ses fils, Jean-Baptiste, Charles et Ignace, à ses filles Madeleine et Catherine, et à sa veuve, Marie Favery. Le 11 août 1668, la seigneurie passe aux mains de son frère Charles Legardeur de Tilly (1611-1695) qui la nomme Villiers.
Les biens de Charles Legardeur de Tilly sont saisis le 9 octobre 1684, et la seigneurie est adjugée à Philippe Gaultier de Comporté (1641-1687) et Charles Macart (1656-1732) qui, le 14 novembre suivant, la cède à Pierre Robineau de Bécancour (1654-1729), baron de Portneuf, époux de Marie-Charlotte Legardeur de Villiers (1667-1736), qui la renomme Bécancour. Au décès de Pierre Robineau de Bécancour en 1729, la seigneurie passe aux mains de Charles Legardeur de Croisille (1677-1749), époux de Marie-Anne Geneviève Robineau (1686-1760).
Le 5 avril 1771, la seigneurie est partagée pour la moitié entre Michel Legardeur de Croisille et de Montesson, fils de Joseph-Michel Legardeur (1716-1776), sieur de Montesson, et époux de Claire-Françoise Boucher de Boucherville (1705-1787), veuve de Jean-Baptiste Pommereau (1702-1742), et l'autre moitié entre John Bruyères (1709-avant 1787), époux de Catherine-Élisabeth Pommereau (1740-?) et John Gough (1740-?), époux de Reine-Françoise-Renée Pommereau (1742-?).
Le 6 octobre 1791, la moitié de la seigneurie appartenant aux héritiers de Claire-Françoise de Boucherville, veuve de Michel Legardeur de Croisille et de Montesson, est adjugée à Aaron Hart (1724-1800) qui, le 11 avril 1795, acquiert la partie détenue par Reine-Françoise-Renée Pommereau. À son décès, Aaron Hart lègue la seigneurie à son fils, Ezhechiel (1770-1843) qui à son tour la lègue à son fils Samuel Becancour (1798-1859).
Vers 1807, quelques colons, les Leblanc, les Godet, les Mailhot et les Levasseur, viennent s'établir sur le territoire qui allait devenir la paroisse Sainte-Gertrude. Avec leur famille, ils défrichent des terres nouvelles, à l’arrière des anciennes paroisses. D’autres colons les rejoignent tout au long de la première moitié du XIXe siècle.
Le 4 juillet 1846, une municipalité de paroisse est érigée. Le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854. Le 2 octobre 1901, une partie du territoire de la municipalité est détaché pour former la municipalité de village de Villiers. Le 17 octobre 1965, la municipalité de Sainte-Gertrude et onze autres municipalités environnantes fusionnent pour former la ville de Bécancour. La fusion avait pour but la création du Parc industriel et portuaire de Bécancour, un important complexe portuaire et sidérurgique.
L'église
L’éloignement de l’église de Bécancour, située à plus de dix kilomètres, et l'accroissement de la population qui atteint alors 715 personnes, suscite la formation d’une nouvelle paroisse. Le 10 décembre 1844, une requête à cette fin signée, entre autres, par Joseph Godet, père, est adressée à Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec. La requête est acceptée et, une paroisse, dédiée à sainte Gertrude, est érigée canoniquement le 1er juillet 1845 et son territoire est détaché des paroisses de la Nativité-de-Notre-Dame de Bécancour et de Saint-Édouard de Gentilly.
L’instauration du plan Marquis, une politique en faveur de la colonisation de terres non défrichées, adoptée en 1847, lui vaut son essor véritable. Les démarches sont alors entreprises pour bâtir une église et un presbytère. Le 4 mars 1848, le grand vicaire (1835-1852), Thomas Cooke (1792-1870), plante une croix fixant le site de l’église. À l’été de 1848, les paroissiens érigent un presbytère et une chapelle temporaire qui sera ouverte au culte en 1849.
La construction de l’église actuelle débute le 10 juin 1848 sous la direction de l'architecte-entrepreneur Damase Saint-Arnaud (1803-1885). De style roman influencé par l'œuvre de Thomas Baillairgé (1791-1859) et le plan de l'église Sainte-Famille de Boucherville conçu par l'abbé Pierre Conefroy (1752-1816), l’église est construite en pierre des champs. Son plan au sol est rectangulaire avec chœur en saillie et chevet plat. La réalisation du mobilier est confiée à David Poisson et à Raphaël Giroux (1815-1869). Ce dernier et son fils, Alfred (1845-1909), réalisent l’ensemble de la décoration selon les plans par l’architecte Thomas Baillargé. La bénédiction est faite le 3 mars 1853 par Mgr Thomas Cooke, évêque (1852-1870) de Trois-Rivières.
Entre temps, le 7 octobre 1849, l’abbé Édouard Chabot (1816-1866) est nommé curé fondateur (1849-1854) et arrive dans la paroisse le 2 novembre suivant. En 1854, l’abbé Paul de Villers (1823-1883) arrive dans la paroisse et y demeure pendant 29 ans. Issu d’une famille relativement à l’aise, il puise dans ses ressources financières personnelles pour appuyer les paroissiens. Sous son administration, l’extérieur de l’église est parachevé et l’intérieur est richement décoré.
En 1854, le curé de Villers fait don de neuf tableaux qu'il a commandés à l'école de peinture des Soeurs du Bon-Pasteur, à Québec. En 1876, trois autels sont construits par Alfred Giroux, de Saint-Casimir (Portneuf).
En 1896, un nouveau presbytère est construit par l'entrepreneur Joseph-Sinai Masse (1840-1915), au coût de 5 200 $ pour remplacé celui construit en 1848. La paroisse étant bien établie, le curé (1904-1933), le chanoine Joseph Forcier (1849-1933), s’occupe, en 1910, de l’agrandissement de l’église et de la construction de la façade actuelle et des deux clochers selon les plans de l'architecte Louis Caron (1847-1917), de Nicolet. Ces travaux sont exécutés en fonction de l’installation d’un carillon de trois cloches fondu à Londres (Angleterre) par la firme Mears & Stainbank au coût de 1 582 $. Mgr Hermann Brunault (1857-1937), évêque (1904-1937) de Nicolet, vient bénir l’église agrandie le 11 octobre 1911.
En 1972, des travaux de restauration sont réalisés à l’intérieur de l’église au coût de 29 000 $.
L'orgue
L'instrument est construit en 1911, au coût de 3 000 $, par la firme Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe, et est installé lors des travaux d'agrandissement cités ci-haut.
Il s'agit d'un instrument qui se classe parmi un grand nombre de petits instruments semblables installé dans les églises de campagne où les connaissances de la facture d'orgue étaient minimes. Casavant avait alors tout la liberté de faire un instrument qui correspondait aux préférences du directeur artistique.
L'instrument est dans son état d'origine. Il sert régulièrement pour le culte. Un nettoyage complet a été effectué en 1966. Il est accordé et entretenu sur une base régulière. La traction, incluant le recuirage des réservoirs, a fait l'objet d'une restauration au cours des années 2010-2012. La prochaine étape consistera à restaurer la console.
The formet St. Gertrude parish municipality which is now a district located in the southern section of the city of Bécancour, is located in the Centre-du-Québec administrative region at 23 miles (37 km) southeast of Nicolet and of Trois-Rivières, 40 miles (65 km) northeast of Drummondville, and 75 miles (121 km) southwest of Québec City.
History
Originally, the territory was part of the Bécancour seigniory, facing Trois-Rivières on the south shore of St. Lawrence and granted on April 16, 1647, by the New France Company to Pierre Legardeur de Repentigny (1600-1648) who, when he died in May 1648, bequeathed it to its sons, Jean-Baptiste, Charles and Ignace, to his daughters Madeleine and Catherine, and to his widow, Marie Favery. On August 11, 1668, the seigniory went to his brother Charles Legardeur de Tilly (1611-1695) who named it Villiers.
Charles Legardeur de Tilly's assets were seized on October 9, 1684, and the seigniory was adjudged to Philippe Gaultier de Comporté (1641-1687) and to Charles Macart (1656-1732) who, on the following November 14th, sold it to Pierre Robineau de Bécancour (1654-1729), baron of Portneuf, husband of Marie-Charlotte Legardeur de Villiers (1667-1736), who renamed it Bécancour. When Pierre Robineau de Bécancour died in 1729, the seigniory went to Charles Legardeur de Croisille (1677-1749), husband of Marie-Anne Geneviève Robineau (1686-1760).
On April 5, 1771, the seigniory was divided for onee half between Michel Legardeur de Croisille and de Montesson, son of Joseph-Michel Legardeur (1716-1776), sieur de Montesson, and husband of Claire-Françoise Butcher de Boucherville (1705-1787), widow of Jean-Baptiste Pommereau (1702-1742), and the other half between John Bruyères (1709-before 1787), husband of Catherine-Elisabeth Pommereau (1740-?) and John Gough (1740-?), husband of Reine-Françoise-Renée Pommereau (1742-?).
On October 6, 1791, half of the seigniory belonging to the heirs of Claire-Françoise of Boucherville, widow of Michel Legardeur de Croisille and de Montesson, was adjudged in Aaron Hart (1724-1800) who, on April 11, 1795, acquired the section owned by Reine-Françoise-Renée Pommereau. When he died, Aaron Hart bequeathed the seigniory to the son, Ezhechiel (1770-1843) who in turn bequeathed it to his son, Samuel Becancour (1798-1859).
Around 1807, some settlers, the Leblancs, the Goblets, the Mailhots and the Levasseurs, came to settle in the territory which was going to become the St. Gertrude parish. With their family, they cleared new lands, in the back of existing parishes. Other settlers joined them throughout the first half of the 19th century.
On July 4, 1846, a parish municipality was established. Seigniorial regime was abolished on December 18, 1854. On October 2, 1901, part of the territory of the municipality was detached to establish the Villiers village municipality. On October 17, 1965, St. Gertrude parish municipality and eleven other neiboring municipalities merged to create the city of Bécancour. The aim of the fusion was the creation of the Bécancour industrial and harbor Park, an important port and steel complex.
The Church
The 6-mile (10-km) distance to attend the church in Bécancour and the increase in the population which reached 715 persons generated the need for a new parish. On December 10, 1844, a request for this purpose, signed among others by Joseph Godet Sr., was sent to Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec. The request was accepted and, a parish, dedicated to St. Gertrude, was canonically established on July 1, 1845, and its territory was taken from Nativité-de-Notre-Dame parish in Bécancour and St. Édouard parish in Gentilly.
The implementation of Marquis Plan, a policy favoring the colonization of uncleared lands adopted in 1847, was the key for its development. Steps were then undertaken to build a church and a presbytery. On March 4, 1848, General Vicar (1835-1852), Thomas Cooke (1792-1870), planted a cross identifying the site of the church. In the summer of 1848, the parishioners built a presbytery and a temporary chapel which was opened to worship in 1849.
The construction of the actual church began on June 10, 1848, under the direction of architect-contractor Samase Saint-Arnaud (1803-1885). The Romanesque stone church, influenced by Thomas Baillairgé's works and Holy Family Church in Boucherville designed by Fr Pierre Conefroy (1752-1816), the church was built using field stone. Its floor plan is rectangular with a protruding chancel and a flat chevet. Furnishings were produced by David Poisson and to Raphael Giroux (1815-1869). With his son, Alfred (1845-1909), he carried out the complete decor according to plans by architect Thomas Baillargé. The new church was blessed on March 3, 1853, by Thomas Cooke, bishop (1852-1870) of Trois-Rivières.
Meanwhile, on October 7, 1849, Fr Edward Chabot (1816-1866) was appointed as the first parish priest (1849-1854) and arrived in the parish on the following November 2nd. In 1854, Fr Paul de Villers (1823-1883) arrived as the new parish priest. He remained as such for the following 29 years. Coming from a relatively affluent family, he drew from his personal resources to support the parishioners. Under his administration, the church exterior was completed and the interior was richly decorated.
In 18954, Fr de Villiers donated nine large paintings he ordered from the Good Shepherd Sisters' painting school in Québec City. In 1876, the three altars were executed by Alfred Giroux, of St. Casimir (Portneud).
In 1896, a new presbytery was built by contractor Joseph-Sinai Masse (1840-1915), at the cost of $5,200, to replace the one built in 1848. The parish being now well established, the parish priest (1904-1933), Canon Joseph Forcier (1849-1933), proceded, in 1910, to the enlargement of the church and the construction of the actual facade with itw twin bell towers according to plans prepared by architect Louis Caron (1847-1917), Nicolet. This work was carried out in relation with the installation of a three-bellcarillon cast in London (England) by the Mears and Stainbank firm at the cost of $1,582. Hermann Brunault (1857-1937), bishop (1904-1937) of Nicolet, came to bless the enlarged church on October 11, 1911.
In 1972, the church interior received major restoration work at the cost of $29,000.
The Organ
The instrument was built in 1911, at the cost of $3,000, by Casavant Frères, of St. Hyacinthe, and was installed during the major construction work carried out in the church.
It is one of those small instruments found in rural churches where organbuilding expertise was minimal. Casavant was free to build an instrument according to its artistic director's tastes.
The instrument is original. It is regularly used in liturgical celebrations. A complete cleaning operation was carried out in 1966. The instrument is regularly tuned and cared for. The action, including the releathering of the reservoirs, was restored in 2010-2012. The next step will include the restoration of the console.
Grand-Orgue |
Récit |
|||
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Bourdon | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Mélodie | 8' | Viole de gambe | 8' | |
1Dulciane | 8' | 2Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
Doublette | 2' | Hautbois | 8' | |
Mixture | III | Tremolo | ||
Tremolo |
Pédale |
|
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Flûte ouverte | 16' |
Bourdon | 16' |
1 | 1-12 de Mélodie / 1-12 from Mélodie | |
2 | À partir du deuxième DO / From tenor C |