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Orgue de tribune / Gallery Organ Wolff & Associés, Opus 27, 1984
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Orgue de la nef / Nave Organ S.R. Warren, 1855 / Juget-Sinclair, 1999
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L'église anglicane-catholique St. John the Evangelist, communément appelée « église au toit rouge », est un bel exemple de construction néo-gothique de l'époque victorienne. Elle est située au centre-ville de Montréal, nichée dans les bâtiments de l'Université du Québec à Montréal et du Quartier des spectacles.
Historique
La paroisse est établie en 1861 et son fondateur, le révérend Edmund Wood (1830-1909), introduit les principes du mouvement d'Oxford à St. John's et au diocèse de Montréal. La paroisse est la première église anglicane au Canada à célébrer la messe quotidienne et à offrir la confession en privé, et la première au Québec à pratiquer la réserve du Saint-Sacrement. C'est aussi la première paroisse du diocèse, et l'une des premières au pays, à ne pas louer de places de banc. À ce jour, la congrégation est assise sur des chaises plutôt que sur des bancs.
Le révérend Edmund Wood est sans aucun doute un homme remarquable. Né en 1830 dans une famille d'érudits du sud de l'Angleterre, il suit les traces de sa famille en tant que fervent étudiant. Il est admis dans l'Ivy League au St John's College d'Oxford en 1849. Cependant, en raison de contraintes financières au sein de sa famille, il est rapidement transféré au University College, institution moins dispendieuse, de Durham. Wood y poursuit ses études et obtient son B.A. en 1854 et sa M.A. en 1857. Il s'implique également dans la High Church anglicane de Durham, où il est fait diacre en 1855. Il accorde une attention particulière au sort des mineurs de charbon pauvres et défavorisés, ce qui conduit à des accusations de « papisme » de la part de certains paroissiens et soulève la colère de son évêque local. Entre-temps, sa famille émigre au Bas-Canada et son père décède à Montréal en 1857. Wood décide de suivre sa famille et arrive à Montréal en novembre 1858.
L'évêque anglican de Montréal (1850-1868), Francis Fulford (1803-1868), lui demande immédiatement de s'occuper des pauvres dans la partie sud-est de la paroisse, une vocation qu'il poursuivra pour le reste de sa vie. Au début, le révérend Wood doit travailler à partir d'une ancienne chapelle mortuaire en pierre située au cimetière protestant (angle des rues Saint-Urbain et Dorchester, aujourd'hui l'emplacement du Complexe Guy-Favreau). L'évêque Fulford, avec l'aide de John Samuel McCord (1801-1865), lui accorde la permission d'utiliser le bâtiment pas tellement accueillant et décrépit. Le premier jour où Wood et l'évêque Fulford ouvrent la porte de la morgue, ils sont presque submergés par la puanteur. Le révérend Wood ne se décourage pas. La morgue est ouverte pour des services religieux où les sièges sont fournis gratuitement et où sa communauté grandit rapidement.
Le révérend Wood, amateur de rituels théâtraux élaborés, impressionne ses paroissiens avec les premières vêpres chantées à Montréal, sinon au Canada, la veille de Noël en 1859. En 1860, il ouvre une école où il assume le rôle d'enseignant et de directeur.
En juillet 1861, l'évêque Fulford ordonne le révérend Wood en tant que prêtre anglican. Cette même année, le révérend Wood fonde la première paroisse anglicane-catholique du Canada et la première église anglicane à Montréal où les sièges sont gratuits. L'ancien système impliquait la location de bancs qui, tout en fournissant des revenus à l'église, permettait aux citoyens fortunés de louer les meilleures places. En remplaçant les bancs par des chaises, le révérend Wood préconise que les riches et les pauvres s'assoient ensemble à l'église et soient égaux devant Dieu.
Le révérend Wood instaure des services chantés hebdomadaires et quotidiens ainsi que des liturgies rehaussées par une chorale revêtue de surplis, des cierges d'autel et une croix proéminente érigée sur l'autel. L'amour de Wood pour le rituel le conduit finalement à un conflit avec Ashton Oxenden (1808-1892), le successeur de Fulford comme évêque de 1869 à 1878, qui n'est pas satisfait de la "façon dont le rituel du culte public est pratiqué dans l'une de nos églises", et qui reproche au révérend Wood son approche catholique de la religion anglicane. Le révérend Wood, n'étant pas du genre à compromettre ses idéaux, ne recule pas.
En 1874, la morgue est jugée trop petite. Un terrain est acheté au coin des rues Saint-Urbain et Ontario. Le révérend Wood se met au travail pour planifier la construction de l'église de ses rêves qui sera construite en 1877-1879. Les plans sont préparés par l'architecte William Tutin Thomas (1829-1892) et sont basés sur des dessins antérieurs de l'architecte Frank Darling (1850-1923) le tout en consultation avec le révérend Wood qui, a déjà étudié l'architecture des églises rurales en Angleterre et dont la vision est au cœur du projet. La première pierre est posée le 20 juin 1877. L'édifice suit strictement les directives de la Cambridge Ecclesiological Society lesquelles sont « inspirées par les églises construites une décennie plus tôt dans les bidonvilles de l'East End de Londres par l'architecte James Brooks (1825-1901), un style créé spécialement pour les paroisses anglicanes-catholiques pauvres ». L'église est finalement ouverte au culte le 6 mars 1879, dans la crypte.
Dans les années 1880, la réputation de révérend Wood s'est solidifiée en tant qu'excellent conseiller spirituel, un partisan passionné de l'utilisation de la musique et des cérémonies pour améliorer la liturgie, et l'initiateur d'une eucharistie quotidienne à l'église. Il a réussi à maîtriser ses adversaires religieux tout en attirant des milliers d'adeptes.
Les rituels
Une variété de liturgies ont été utilisées dans l'histoire de la paroisse. À l'époque du révérend Wood, les rites se limitaient probablement au Book of Common Prayer (1662). Dans les années 1930 aux années 1950, la forme de la liturgie eucharistique provient plus souvent de l'un des missels anglais qui étaient populaires à l'époque. Le culte est devenu plus rituel et quelques festivals supplémentaires ont été introduits. Il y eut un changement drastique à la fin des années 1960, avec l'introduction des autels de célébration amovibles, de célébrations face à la nef et de rites linguistiques contemporains. St. John's a probablement été la première paroisse du diocèse à implanter l'un de ces changements. Ces expériences se sont avérées extrêmement préjudiciables à la vie paroissiale et ont ensuite été rejetées sur la base de l'expérience.
Avec des services offerts en latin ou en anglais, une chorale et orgue, et de l'encens, l'Église anglicane-catholique, ou « High Church », s'adresse à ceux qui ont des croyances et des pratiques parfois controversées au sein de l'anglicanisme. Mettant l'accent sur l'héritage catholique de la religion anglicane et sur les identités différentes des diverses églises, le catholicisme anglican englobe les anciens rituels catholiques tels que la grand-messe solennelle, les vêpres solennelles et la bénédiction.
L'édifice
Le style de l'église victorienne est peut-être mieux décrit comme « gothique de bas ordre » développé à l'origine pour les paroisses pauvres de Londres, en Angleterre. Décrite comme « musclée » et « bien charpentée », l'église a été conçue pour être de style raisonné et sobre à l'extérieur, mais robuste dans sa décoration et capable de « rituels élaborés » à l'intérieur.
Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire avec un chœur en saillie avec murs coupés. Il n'y a pas de décoration sur les murs extérieurs qui sont en pierre massive à l'exception de quelques motifs près de la porte d'entrée. Le toit d'origine était en ardoise, mais depuis les années 1970, le toit en tôle rouge est devenu une des principales caractéristiques de l'édifice.
À l'intérieur, les murs ont été recouverts, en 1882, de briques d'après des esquisses de l'architecte Thomas Fuller (1823-1898). La nef possède une voûte en bois. Le baptistère, conçu par les architectes Alfred Arthur Cox (1873-1944) et Louis-Auguste Amos (1869-1948), est ajouté en 1895. C'est une petite salle rectangulaire avec une abside arrondie et une voûte gothique. Les fonts baptismaux ont été sculptés par l'artiste montréalais Robert Reid avec des couverts en bois sculpté par les frères Percy Bacon, de Londres. Les vitraux sont de l'architecte John Hardman (1767-1844).
Le jubé en pierre, de style gothique décoré, est le troisième installé dans l'église en 1895, les précédents datant de 1879 et de 1886. Il a été conçu par l'architecte Henry Vaughan (1845-1917), de Boston, et exécuté par Robert Reid et Henry Beaumont, de Montréal. Il s'inspire de l'arcade de la salle capitulaire de l'abbaye de Westminster. Il était autrefois garni de magnifiques grilles en fer forgé conçues par Ernest Chanteloup; de ces grilles, il ne reste que la partie inférieure et celles de l'accès. Au-dessus du jubé, se dresse une scène du Calvaire sculptée à Oberammergau, en Bavière, et installée en 1901. Les stalles du chœur ont été conçues par l'architecte Peary B. Williams (v1863-v1901) tandis que les sculptures ont été conçues par Sir Andrew Taylor (1850-1937) et exécutées par Henry Beaumont. Le maître-autel avec son haut retable en chêne et son baldaquin de style gothique Tudor conçu et exécuté par Henry Frederick Bacon (1865-1914), de Londres, a été installé en 1911. Les vitraux proviennent de la firme Hardman, de Birmingham (Angleterre). Ils ont été installés sur une période allant de 1879 à 1915.
La chapelle Sainte-Anne, située du côté nord de l'église, a été érigée, en 1884, par le révérend Wood à la mémoire de sa mère. L'autel est celui utilisé dans la première église et les vitraux sont de la firme Hardman. Les trois vitraux du mur ouest au-dessus de la tribune de l'orgue proviennent de la première église de 1861. Ceux-ci et celui de la nef proviennent de la firme de J.C. Spence & Sons, de Montréal.
L'église a été consacrée en 1905. D'importants travaux sur la structure et de rénovation sont effectués en 1956-1957, travaux supervisés par le cabinet d'architectes Wiggs, Lawton & Walker. Parmi ceux-ci : renforcement des murs, et pose d'une nouvelle toiture plus légère. L'intérieur est reconfiguré en 1984.
Un premier presbytère, une école et une résidence sont construits en 1888-1889. Ils sont remplacés par de nouveaux bâtiments, dont une nouvelle salle paroissiale, en 1930-1931 selon des plans préparés par l'architecte Alfred Hirschfelder Chapman (1879-1949). Les travaux ont été réalisés par la firme Hyde & Miller. Le presbytère est démoli en 1963 sous la direction de l'architecte Bruce C. Crowther, pour faire place à la construction de l'avenue du Président-Kennedy et à l'agrandissement de la rue Ontario. Il est aujourd'hui remplacé par un nouveau bâtiment multifonctionnel.
Les orgues
L'orgue de tribune
À ses débuts, la paroisse utilise un mélodéon et puis, vers 1863, elle achète un orgue chez Samuel Russell Warren (1809-1882), de Montréal, pour la somme de 1 200 $. Par la suite, l'orgue est transporté dans l'édifice actuel et installé à l'extrémité ouest de la nef tandis que la chorale est logée dans le chœur à l'extrémité est. L'orgue de 1863 est bientôt accompagné d'un grand orgue de chambre acheté à la famille Mountain et installé dans le chœur. Par la suite, l'orgue de 1863 est reconstruit et sa console est transférée dans le chœur.
Aucune de ces différentes dispositions n'est jugée satisfaisante et, en 1886, l'église signe un contrat avec la firme S.R. Warren & Son, de Toronto, pour un orgue à traction électrique de 30 jeux répartis sur trois claviers et pédalier, au prix de 4 500 $. Il est inauguré en 1892. La division du grand-orgue, en partie expressif, est placée au fond de la nef ainsi que la plupart des jeux de la Pédale. Les divisions de Swell et de Choir, expressifs tous les deux, se trouvent dans le chœur avec un jeu de la Pédale.
En 1915, Casavant Frères reconstruit l'orgue, sous le numéro d'opus 597, et le place dans une « chambre » située dans le chœur avec une division d'Écho accrochée au mur ouest.
En 1981, devant l'impossibilité de restaurer adéquatement l'orgue devenu trop vieux, la décision est prise d'acquérir un nouvel instrument et le contrat est confié au facteur Hellmuth Wolff. Tout en conservant quatre jeux Warren et un jeu Casavant, Wolff, en collaboration avec le titulaire d'alors, Donald Mackey (1920-1993), conçoit un instrument dans la tradition de la grande facture anglaise des XVIIe et XVIIIe siècles avec des Diapasons ouverts ou bouchés, les Twelfth et Fifteenth et surtout les Nason 4' et 2' (flûtes bouchées caractéristiques des orgues du facteur anglais Smith père (v1630-1708). Wolff également introduit des jeux français comme le Bassoon 16' ou le Cromhorn 8' qui, malgré leurs appellations anglaises, possèdent des tailles selon Dom Bédos de Celles (1709-1779). L'orgue est contenu dans un buffet inspiré de la Renaissance, en l'occurrence celui de l'orgue Freund de Klosterneuburg, en Autriche.
Une nouvelle tribune, accessible par un escalier menant au logement du sacristain afin de réduire les coûts, est érigée à l'emplacement du premier instrument Warren. La tuyauterie du Trombone 16' de Warren, de grosses tailles, avec rigoles en bois, est placée derrière le buffet. Les dessins par ordinateur des postages en cuivre est une première pour la maison Wolff.
Le buffet est en acajou teint et fini manuellement à la cire. Les moulures et les claires-voies sont rehaussées à la feuille d'or. L'instrument utilise, pour les claviers, une traction mécanique à bascules, autoréglable.
L'inauguration de l'orgue a lieu le 12 février 1984 par Donald Mackey laquelle est suivie de trois récitals, l'un par Donald Mackey, l'autre par David Palmer et enfin par celui de John Grew.
L'orgue de la nef
Cet orgue provient de l'église unie Emmanuel, de Dunham. Il a été acheté et transféré après la fermeture de l'église le 30 juin 2014. L'orgue est tel que restauré par la firme Juget-Sinclair à l'exception de la soufflerie électrique qui n'a pas été réinstallée. L'orgue ne fonctionne plus qu'en alimentation manuelle.
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St. John the Evangelist Anglican-Catholic church, commonly known as the "red roof church" is a fine example of a neo-Gothic building from the Victorian era. It is located in downtown Montréal, nested within Université du Québec à Montréal buildings, and Quartier des Spectacles.
History
The parish was established in 1861 and its founder, Fr Edmund Wood (1830-1909), introduced the principles of the Oxford Movement to St. John’s and to the Diocese of Montréal. The parish was the first Anglican church in Canada to celebrate daily mass and provide private confession, and the first in Québec to reserve the Blessed Sacrament. It was also the first parish in the diocese and one of the first in the country not to rent pews. To this day, the congregation sits on chairs rather than in pews.
Fr Edmund Wood was undoubtedly a remarkable man. Born in 1830 to a scholarly family in the south of England, he followed in his family footsteps as a devoted student. He was admitted into the Ivy League at St John’s College, Oxford, in 1849. However, due to financial constraints within his family, he was quickly transferred to the less expensive University College in Durham. Wood plowed through his studies and received his B.A. in 1854 and his M.A. in 1857. He also became involved in Durham’s Anglican High Church, where he was made a deacon in 1855. He paid particular attention to the plight of poor and disadvantaged coal miners, which led to accusations of “popery” from some parishioners and raised the ire of his local bishop. Meanwhile, his family emigrated to Lower Canada and his father died in Montréal in 1857. Wood decided to follow his family and arrived in Montréal in November 1858.
Montréal Anglican Bishop (1850-1868) Francis Fulford (1803-1868) immediately put him in charge of ministering to the poor in the south-eastern part of the parish, a vocation he would continue for the remainder of his life. At first, Fr Wood had to work from an old stone mortuary chapel in the Protestant Burying Ground (corner St. Urbain and Dorchester Streets, today the location of the Complexe Guy-Favreau). Bishop Fulford, with the assistance of John Samuel McCord (1801-1865), granted permission to use the not so homely and decrepit building. The first day Fr Wood and Bishop Fulford opened the mortuary door, they were nearly overpowered by the stench of decay. Fr Wood was not discouraged. The mortuary was opened for church services and seats were provided free of charge. His congregation grew quickly in size.
Fr Wood, a lover of elaborate theatrical rituals, impressed his parishioners with the first choral evensong in Montréal, if not in Canada, on Christmas Eve in 1859. In 1860, he opened a school and he assumed the role of a teacher and a headmaster.
In July 1861, Bishop Fulford ordained Fr Wood as an Anglican priest. That same year, Fr Wood founded Canada’s first Anglican-Catholic parish and the first Anglican “free seat” church in Montréal. The old system involved renting out pews, which provided income for the church but also allowed wealthy citizens to purchase the best seats. In replacing the pews with chairs, Fr Wood advocated that the rich and poor should sit together at church and worship as equals before God.
Fr Wood instituted weekly and daily choral services and the ceremony of the liturgy was enhanced through a surplice-clad choir, altar candles, and a prominent cross erected on the altar. Wood’s love of the ritualistic eventually led to a conflict with Ashton Oxenden (1808-1892), Fulford’s replacement as Bishop in 1869 till 1878, who was unhappy with the “mode of conducting the ritual of public worship in one of our churches,” and tangled with Fr Wood over his Catholic approach to the Anglican religion. Fr Wood, not being a person to compromise his ideals, did not back down.
By 1874, the mortuary was deemed too small. A lot was purchased at St. Urbain and Ontario Streets. Fr Wood got to work planning and overseeing his dream church which was built in 1877-1879 based on plans prepared by architect William Tutin Thomas (1829-1892) and earlier drawings by architect Frank Darling (1850-1923). These plans were prepared in consultation with Fr Wood who had studied rural church architecture in England and whose vision was central to the project. The cornerstone was laid on June 20, 1877. The building follows strictly the guidelines of the Cambridge Ecclesiological Society "inspired by the churches built a decade earlier in the slums of London's East End by architect James Brooks (1825-1901), a style created especially for poor Anglican-Catholic parishes". The church was finally opened for worship on March 6, 1879, in the crypt.
By the 1880s, Fr Wood’s reputation had solidified as an excellent spiritual counselor, a passionate proponent of the use of music and ceremony to enhance the liturgy, and an initiator of a daily Eucharist in the church. He had successfully subdued his religious adversaries while attracting thousands of followers.
The Riutals
A variety of liturgies have been used in the history of the parish. In Fr Wood’s day, rites were probably limited to the Book of Common Prayer (1662). In the 1930s through the 1950s, the form of the Eucharistic liturgy more often came from one of the English Missals which were popular at the time. The worship became more ritualistic, and some additional festivals were introduced. There was an abrupt change in the late 1960s, as were introduced free-standing celebration altars, celebrations facing the congregation, and contemporary language rites. St. John’s was probably the first parish in the diocese to do any of these things. These experiments proved to be extremely detrimental to parish life and were later rejected based on experience.
With services offered in Latin or English, a choir and organ, and billowing incense, the Anglican-Catholic Church, or “High Church” caters to those who have sometimes-controversial beliefs and practices within Anglicanism. Emphasizing the Catholic heritage of the Anglican religion and the differing identities of various churches, Anglican-Catholicism embraces ancient Catholic rituals such as Solemn High Mass, Solemn Evensong and Benediction.
The Building
The style of the Victorian church is perhaps best described as “slum Gothic” originally developed for the poor parishes of London, England. Described as “muscular” and “big-boned”, the church was designed to be sensible and restrained on the outside, but robust in decoration and capable of “advanced ritual” inside.
It is a rectangular building with a protruding chancel and cut-off walls. There is no decoration on the massive stone exterior walls except for a few motifs near the entrance door. The original roof was of slate, but since the 1970s, the red metal roof has become the hallmark of the church.
Inside, the walls were covered, in 1882, with bricks based upon a design by architect Thomas Fuller (1823-1898). The nave has a wooden vault. The baptistery, designed by architects Alfred Arthur Cox (1873-1944) and Louis-Auguste Amos (1869-1948), was added in 1895. It is a small rectangular room with a rounded apse and a Gothic vault. The font was sculpted by Montréal artist, Robert Reid, with wooden sculptured covers by the Percy Bacon Brothers, from London. The stained glass windows are from architect John Hardman (1767-1844).
The stone rood screen, in Decorated Gothic style, is the third one installed in the church in 1895. The previous ones were installed in 1879 and in 1886. It was designed by architect Henry Vaughan (1845-1917), of Boston, and executed by Robert Reid and Henry Beaumont, of Montréal. It is inspired by the arcade of the Chapter House in Westminster Abbey. It used to be filled with magnificent wrought ironwork designed by Ernest Chanteloup; only the bottom part and the gates remain. Over the screen stands a Calvery scene sculpted in Oberammergau, in Bavaria, and installed in 1901. Cnoir stalls were designed by architect Peary B. Williams (c1863-c1901) while the sculptures were designed by Sir Andrew Taylor (1850-1937) and executed by Henry Beaumont. The main altar with its high oak reredos and baldaquin in Tudor Gothic, designed and executed by Henry Frederick Bacon (1865-1914), of London, were installed in 1911. Stained glass windows are from the Hardman firm, of Birmingham (England). They were installed over a period from 1879 and 1915.
St. Anne's Chapel, located on the church's north side, was erected, in 1884, by Fr Wood in memory of his mother. The altar is the one used in the original church and the stained glass windows are from the Hardman firm. The three stained glass windows in the west wall over the organ loft were originally in the parish's 1861 building. These windows and the one in the nave are from the J.C. Spence & Sons firm, of Montréal.
The church was consecrated in 1905. Major structural and renovation work was carried in 1956-1957, supervised by the Wiggs, Lawton & Walker architectural firm. Among these: reinforcing the walls, and installation of a new lighter roof. The interior was reconfigured in 1984.
A first presbytery along with a school and a residence were built in 1888-1889. They were replaced with new buildings, including a new parish hall, in 1930-1931 upon plans prepared by architect Alfred Hirschfelder Chapman (1879-1949). Work was carried out by the Hyde & Miller firm. The presbytery was demolished in 1963 under the supervision of architect Bruce C. Crowther, to make room for the construction of President-Kenndy Avanue and the enlargement of Ontario Street. It was replaced by a new multifunctional building.
The Organs
Gallery Organ
The parish first used a melodeon. About 1863, the parish purchased a pipe organ, at a cost of $1,200, from organbuilder Samuel Russell Warren (1809-1882), of Montréal. The instrument was subsequently moved into the present building at the west end with the choir in the east end chancel. The 1863 organ was soon supplemented with a large chamber organ purchased from the Mountain family and installed in the chancel, and the 1863 organ was eventually rebuilt with its console being moved to the chancel.
None of these arrangements proved to be satisfactory and, in 1886, S. R. Warren & Son, of Toronto, was entrusted to build a new three-manual, 30-stop electric-action organ, at a cost of $4,500. It was installed in 1892. The Great division, partially enclosed, was located in the rear of the nave along with most of the Pedal division while the Swell and Choir divisions, both enclosed, were in the chancel along with one Pedal stop.
In 1915, Casavant Frères rebuilt the organ and placed it in a "chamber" in the chancel with an Echo division suspended on the west wall.
In 1981, while the organ had grown too old to be restored, it was decided to purchase a new instrument and the contract was awarded to Hellmuth Wolff. While preserving four Warren stops and one Casavant stop, Wolff, in collaboration with the then organist, Donald Mackey (1920-1993), designed an instrument in the great 17th- and 18th-centuries British organbuilding traditions with opened and stopped Diapasons, Twelfth and Fifteenth and mainly with Nason 4' and 2' which are stopped flutes found in instruments built by British organbuilder Father Smith (c1630-1708). Wolff also included French stops like Bassoon 16' and Cromhorn 8' which, in spite of their English names, were scaled after Dom Bédos de Celles (1709-1779). The case design was inspired by organs of the Renaissance, namely the Freund organ in Klosterneuburg, Austria.
A new gallery was built to receive the organ. It is attached to the same wall used by the former Warren organ and is accessible from stairs leading up from the custodian's flat, saving space and money. The Warren 16' Trombone stop, of very large scale with wooden shallots, is located behind the case. The layout of the copper tubes feeding these reed pipes was the first computer-designed application for Wolff.
The organcase is stained solid mahogany with a hand-rubbed wax finish. The pipe shades and moldings are enhanced with gold leaf. The instrument uses a backfall type, self-adjusting mechanical key action.
The instrument was inaugurated on February 12, 1984, by Donald Mackey which was followed by three recitals: one by Donald Mackey, one by David Palmer, and one by John Grew.
Nave Organ
This organ comes from the Emmanuel United Church, in Dunham. It was purchased and transferred after the church closed its doors on June 30, 2014. The organ is as restored by the Juget-Sinclair firm except for the electric blower that was not reinstalled. The organ now only functions using manual pumping.
II. Great |
III. Swell |
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1Bourdon | 16' | 1Stopt Diapason | 8' | |
Open Diapason | 8' | 1,7Salicional | 8' | |
Chimney Flute | 8' | 2,7Voix céleste | 8' | |
Principal | 4' | Principal | 4' | |
Nason | 4' | Chimney Flute | 4' | |
Twelfth | 2 2/3' | 4Twelfth | 2 2/3' | |
Fifteenth | 2' | Sesquialtera | II | |
3Fourniture 1 1/3' | IV-V | 5Fifteenth | 2' | |
Cymbal 1/2' | III | Mixture 1 1/3' | IV | |
Trumpet | 8' | Bassoon | 16' | |
Cromhorn | 8' |
Pedal |
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Subbass | 16' |
Principal (ext) | 8' |
Flûte (GT) | 8' |
6Octaves | 4'+2' |
1Trombone | 16' |
Trumpet | 8' |
1 | Tuyauterie Warren / Warren pipework | |
2 | Tuyauterie Casavant / Casavant pipework | |
3 | Harmoniques du 16' (5 1/3') lorsque tiré à demi cran / 16' harmonics (5 1/3') on half draw | |
4 | Provient du Sesquialtera, lorsque tiré à demi cran / Available on half draw of Sesquialtera | |
5 | Provient de la Mixture, lorsque tiré à demi cran / Available on half draw of Mixture | |
6 | 4' seulement lorsque tiré à demi cran / 4' only on half draw | |
7 | À partir du deuxième DO / From tenor C |
Clavier / Manual |
Pédale / Pedal |
|||
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1Open Diapason | 8' | Accouplé en permanence | ||
2Stopped Diapason | 8' | Permanently coupled | ||
1Dulciana | 8' | |||
Principal | 4' | |||
Flûte | 4' |
1 | À partir du deuxième FA / From tenor F: 37 notes | |
2 | Basses / Bass: 17 notes |