| Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Enregistrements Recordings |
Références References |
Retour Return |
![]() |
Warren & Son, 1892
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
Le secteur de Deschambault fait partie de la municipalité de Deschambault-Grondines constituée, le 27 février 2002, à la suite de la fusion des deux villages. Elle est sise dans la municipalité régionale de comté de Portneuf dans la région administrative de la Capitale-Nationale. Elle est sise à 65 km (40 milles) à l'ouest de la ville de Québec et à 70 km 44 milles) à l'est de Trois-Rivières sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent.
Historique
Les premières traces de présence humaine à Deschambault datent d'environ 600 ans. Des travaux archéologiques, entrepris en 1981, ont permis de retrouver des vestiges d'un village préhistorique composé de quatre ou cinq maisons longues dont chacune abritait six à huit familles. Il n'aurait été habité que pendant quelques années vers l'an 1400.
Le premier Européen à visiter la région est Jacques Cartier (1491-1557) le 19 septembre 1535 qui a dû s'y arrêter et attendre la marée haute vue la présence de rapides. Lors de cet arrêt, il est reçu par le grand chef dans une bourgade nommée Achelay. Samuel de Champlain (1567?-1635) y fait un arrêt le 24 juin 1603 dans le cadre d'un voyage d'exploration. En 1633, il y installe un premier poste de traite de fourrures.
Le 4 décembre 1640, à Paris, la Compagnie de la Nouvelle-France accorde à François de Chavigny, sieur de Berchereau (v1615-1651), et à son épouse, Éléonore de Grandmaison (v1620-1692), une seigneurie sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, ainsi que des terres dans la ville et la banlieue de Québec et à Sillery. Arrivé en Nouvelle-France en 1641, Chavigny s'installe dans ses terres de Sillery. En 1645, il se fixe dans sa seigneurie qu'il nomme Chavigny. Celle-ci est agrandie, le 29 mars 1647, par la Compagnie de la Nouvelle-France. En 1648, il retourne à l'île d'Orléans d'où il quitte, en 1651, pour la France pour se faire soigner. Il décède en mer.
Le 1er mars 1652, le gouverneur (1651-1657), Jean de Lauzon (v1584-1666), reconcède la seigneurie à sa veuve, Éléonore, qui demeure dans l'île d'Orléans où elle se remarie, en 1652, une première fois avec Jacques Gourdeau de Beaulieu (v 1610-1663) et à nouveau en 1663 avec Jacques Cailhaut de la Teysserie de La Chevrotière (1629-1675). Quoique que durant tout ce temps, rien ne soit entrepris à Chavigny, elle obtient en 1672 la concession d'une deuxième seigneurie sise entre celles de Chavigny et celle de Grondines.
En 1674, Éléonore cède la deuxième seigneurie à son fils, François de Chavigny de la Chevrotière (1650-1725), en échange d'une habitation à l'île d'Orléans. Il nomme cette seigneurie La Chevrotière. Elle accorde un terrain de dix arpents, sis dans la seigneurie de Chavigny, à l'une de ses filles, Marguerite (1642-1705), qui a d'abord épousé, en 1656, Thomas Douaire de Bondy (v1636-1667) et puis, en 1671, Jacques-Alexis Fleury d'Eschambault (1642-1715). Le 25 octobre 1683, ce dernier échange à Éléonore des terres qu'il possède dans l'île d'Orléans contre la totalité de la seigneurie qui prend alors le nom de Deschambault. Les premiers colons proviennent de familles déjà établies en Nouvelle-France, sur la Côte-de-Baupré et dans l'île d'Orléans.
Le 10 septembre 1716, Jacques-Alexis Fleury d'Eschambault cède la seigneurie à son fils, Joseph Fleury de la Gorgendière (1676-1755), qui fera de même pour son fils, Louis Fleury de la Gorgendière (1705-1771), en 1755, qui fera de même pour son fils, Louis-Henri Fleury de la Gorgendière (1764-1841), en 1771. En 1793, la seigneurie passe aux mains d'Antoine-Louis Juchereau Duchesnay (1767-1825) époux de Marie-Louise Fleury de la Gorgendière (1768-1832). En 1842, la sesigneurie revient à Antoine-Charles Taschereau (1797-1862) époux d'Adélaïde Fleury de la Gorgendière (1798-1871) et fille de Henri-Louis Fleury de la Gorgendière. Le 14 juin 1831, les trois-quarts de la seigneurie sont saisis et adjugés à Henry Black (1798-1873) qui, le 28 novembre, achète le quart résiduel. Sur une carte dressée en 1850, la seigneurie est montrée comme appartenant au baronet d'Oxford, sir James Stuart (1780-1853). Le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854.
Une municipalité de paroisse est constituée le 1er juillet 1845 pour être abolie le 1er septembre 1847 et rétablie le 1er juillet 1855. Une demande pour la création d'une municipalité de village distincte de celle de la paroisse est envisagée dès le 24 mars 1914. Toutefois, acceptée par le conseil de comté avec une voix de majorité le 21 avril 1914, elle est refusée le 15 juillet 1914. Une deuxième tentative similaire est formulée en 1948. À la suite d'un référendum, la municipalité de village est constituée le 1er janvier 1951. Les deux municipalités fusionnent le 27 décembre 1989.
L'église
Dès novembre 1686, le seigneur, François de Chavigny de la Chevrotière, construit un manoir où une petite chapelle est aménagée. Ce manoir est remplacé en 1701-1702 par une construction plus spacieuse et, en mars 1702, une chapelle, mesurant 6 mètres (20 pieds) sur 7,6 mètres (25 pieds), est érigée et dédiée à saint Antoine de Padoue. Elle est desservie par des missionnaires récollets itinérants et est utilisée par les résidents des deux seigneuries.
En 1712, Mgr Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque (1687-1727) de Québec, érige le territoire des deux seigneuries en une paroisse qui sera desservie en tant que mission de 1712 à 1714, par l'abbé Charles-Jean-Baptiste Rageot-Morin (1676-1729), curé (1708-1714) de Grondines. En 1714, il est remplacé par l'abbé Jean-Baptiste Ménage (1684-1773) comme premier curé (1714-1773) qui réside dans la seigneurie de La Chevrotière avec desserte à Deschambault et Grondines.
Les démarches pour la construction d'une première église en pierre remontent à 1721. Joseph Fleury d'Eschambault, sieur de la Gorgendière, seigneur de Deschambault, offre à Mgr de Saint-Vallier de construire une église sur un terrain qu'il possède dans sa seigneurie en plus de concéder une autre terre au curé afin qu'il puisse subvenir à ses besoins. Mgr de Saint-Vallier accepte l'offre et, le 3 mars 1722, il définit les limites de la paroisse alors qu'une autorisation de bâtir est émise par le Conseil d'État. Cette décision déplaît à l'épouse du seigneur de La Chevrotière, Geneviève Guyon-Després (1679-1757), qui est en froid avec son neveu, le seigneur de Deschambault. En effet, elle doit rembourser à celui-ci un prêt consenti à son époux. Comme elle n'arrive pas à rembourser, le tout se terminera, en 1738, par la cession de la moitié de sa seigneurie en faveur du seigneur de Deschambault. Dans ce contexte, elle manifeste son mécontentement en suscitant de nombreux obstacles qui ont pour effet de retarder la concrétisation du projet. La construction débute enfin vers 1730 pour se terminer avec la célébration d'une première messe à Noël 1735. Le 5 octobre 1735, Mgr Pierre-Herman Dosquet (1691-1777), évêque (1733-1739) de Québec, érige canoniquement la paroisse et confirme l'abbé Ménage en tant que curé. La même année, un premier presbytère est construit.
Le 17 août 1759, des soldats anglais, sous la direction du général James Murray (1721-1794), débarquent à Deschambault où, après avoir incendier des maisons et des fermes où ils suspectent la présence d'armes, ils pillent l'église. Plus tard, à l'automne de la même année, alors qu'ils remontent le fleuve, les soldats d'une frégate anglaise lancent un boulet qui perce le mur de l'église près de la toiture. L'église est rapidement réparée.
Les années suivant la guerre de la Conquête sont consacrées, dans la seigneurie, aux reconstructions ainsi qu'à la relance de l'agriculture. Quant à l'Église catholique, le retour en France de nombreux prêtres, la mort de Mgr Henri-Marie Dubreil de Pontbriand (1709-1760), évêque (1741-1760) de Québec, et le refus du gouvernement anglais d'autoriser son remplacement laissent la colonie en manque de prêtres. Pour la paroisse, la situation se complique lorsque le curé Ménage décède le 2 février 1773, après 60 ans de ministère dans la paroisse. Le vicaire général, le chanoine Jean-Olivier Briand (1715-1794), qui deviendra évêque de Québec en 1776 après la promulgation de l'Acte de Québec de 1774, mandate l'abbé Joseph Fillion (1726-1795), alors curé (1752-1795) de Cap-Santé, à desservir la paroisse de Deschambault. Il sera en poste de 1773 à 1782.
En 1782, Mgr Briand nomme un curé résident (1782-1795) à Deschambault en la personne de l'abbé Pierre-Nicolas Labadie (1755-1820) qui aura aussi à desservir Grondines jusqu'en 1792. Vu les relations de plus en plus troubles de ce dernier avec les paroissiens, Mgr Jean-François-Hubert (1739-1797), évêque (1788-1797) de Québec, le remplace, le 12 mars 1795, par l'abbé Charles-Denis Dénéchaud (1768-1837) qui restera fonction jusqu'à son décès en 1837.
En 1816, un deuxième presbytère, connu aujourd'hui sous l'appellation « Vieux presbytère », est construit sous les directives du curé Dénéchaud, par l'entrepreneur Augustin Houde, de Grondines. De 1790 à 1825, la population de la paroisse triple ce qui rend l'église trop petite. À plusieurs reprises, des projets d'agrandissement sont élaborée, mais ils sont toujours remis. Finalement, en février 1833, en assemblée générale de paroissiens, la décision est prise de soumettre une requête à Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, dans le but d'obtenir l'autorisation de construire une nouvelle église.
:Le 12 septembre 1833, l'abbé Édouard Faucher (1802-1863), curé (1831-1863) de Saint-Louis de Lotbinière est mandaté par Mgr Signay pour effectuer les vérifications d'usage. Celles-ci sont effectuées le 17 septembre et, le 30 octobre 1833, Mgr Signay approuve le projet de construction tout en fixant, selon les recommandations, l'endroit de construction à un quart d'arpent au nord de l'église existante.
L'architecte et sculpteur Thomas Baillairgé (1791-1859) dresse les plans de la nouvelle église qui possède comme originalités d'avoir des chapelles latérales qui ne sont pas rectangulaires, mais à pans coupés, et, un fond aplati dans le chevet en hémicycle. Afin d'accueillir le plus grand nombre possible de fidèles, l'église est pourvue de tribunes latérales. La façade est surmontée d'un toit en croupe ainsi que deux clochers, placés légèrement en retrait de la partie centrale. Cette section est ainsi mise en évidence; sa faible élévation et son apparence massive contribuent au caractère de lourdeur qui se dégage de l'ensemble. Les travaux de construction débutent en juillet 1835 sous la supervision d'Olivier Larue, maître maçon de Neuville, alors que François-Xavier Normand, maître charpentier, menuisier et entrepreneur de Trois-Rivières, exécute les ouvrages de bois. Lorsque les murs atteignent la hauteur des tribunes, Larue fait tailler une large pierre sur laquelle est gravé le millésime 1837. Le gros œuvre terminé, l'église est bénite la veille de Noël 1838 par le curé (1837-1846), l'abbé François Morin (1806-1882). Le bâtiment mesure 36 mètres (116 pieds) de longueur sur 17,7 mètres (58 pieds) de largeur.
En 1841, les services de Thomas Baillairgé sont à nouveau sollicités, cette fois pour fournir les plans du décor intérieur. En octobre 1841, André Paquet dit Lavallée (1799-1860), de Québec, un disciple de Baillairgé, s'engage à exécuter, dans un délai de 14 ans, tous les ouvrages de charpenterie, menuiserie, sculpture et peinture pour le parachèvement du temple. Il commence par exécuter le cintrage en vue de la construction d'une voûte de bois, puis il agrandit la tribune, décore toute l'église, apportant un soin particulier au chœur. Il réalise la chaire, le banc d'œuvre ainsi que la balustrade. D'autres travaux sont effectués entre 1850 et 1856, dont la sculpture des fonts baptismaux.
Lors de la construction, en 1872, d'un troisième presbytère qui mesure 13,7 mètres (45 pieds) de longueur sur 10 mètres (33 pieds) de largeur et 4 mètres (13 pieds) de hauteur au-dessus des lambourdes, l'ancien est utilisé temporairement comme espaces à bureaux pour les employés de la fabrique puis, il est désaffecté. En 1914, il sert de débarras. Dans les années 1950, il est question de le démolir avant qu'il ne soit restauré dans les années 1960 puis classé comme « monument historique » le 9 avril 1965 par le ministère des Affaires culturelles et des Communications du Québec.
Le 12 septembre 1856, une partie du territoire de la paroisse est cédé pour former la paroisse Saint-Alban laquelle est érigée canoniquement le 16 janvier 1860. Il en est de même le 29 août 1861 pour former la paroisse Notre-Dame-de-Portneuf, et le 18 février 1893 pour former la paroisse Saint-Gilbert.
En 1873, le curé (1857-1890), l'abbé Narcisse Bellenger (1818-1897) et les marguilliers font construire une seconde tribune arrière, semblable à la première, mais avec un demi-cercle en avant pour y placer un harmonium en plus d'agrandir la première. En juin 1875, l'architecte Zéphirin Perrault (1834-1906) installe deux tribunes au transept et les trois autels (les autels actuels). Le banc d'œuvre, avec son dorsal, est alors déplacé de l'avant de la nef au long pan droit, face à la chaire.
En 1891, la sacristie est agrandie au sud du chœur. L'année suivante, un carillon de trois cloches est acheté de la firme Paccard. L'achat d'un orgue, en remplacement de l'harmonium, oblige des travaux préparatoires au niveau de la seconde tribune.
En 1905-1906, toujours sous la direction de l'architecte Zéphirin Perrault, divers travaux de menuiserie sont exécutés à l'église et à la sacristie tandis que le décor intérieur est rafraîchi et que la maison Bernard Léonard, de Québec, fabrique et installe deux vitraux.
Les années 1950 inaugurent une campagne de rénovations importantes. Les flèches néo-classiques des clochers de Baillairgé, à lanterne simple sur chambre cubique des cloches, sont remplacées, vers 1952, par celles que nous connaissons aujourd'hui, à double lanterne, reposantes sur une nouvelle maçonnerie de pierre. En 1956, l'architecte Émile-Georges Rousseau (1888-1973) enlève la seconde tribune arrière et remplace tous les bancs et les stalles du chœur. À cette occasion, le banc d'œuvre est ramené du long pan droit à l'avant de la nef, en enlevant toutefois le dorsal, et la partie supérieure du maître-autel est enlevée. L'église est classée « monument historique » le 9 avril 1965.
Le dernier curé résident, l'abbé Raymond Larochelle quitte Deschambault en 1993 pour être remplacé par l'abbé Fernand Chapagne, curé de Portneuf et d'un vicaire pour desservir trois paroisses (Portneuf, Deschambault, Grondines). Depuis 2012, l'église fait partie de la paroisse Sacré-Coeur-de-Jésus (Portneuf) avec celles de Grondines, Saint-Alban, Saint-Casimir, Saint-Gilbert, Saint-Marc-des-Carrières, Saint-Thuribe et Saint-Ulbalde.
.Oeuvres d'art
De nombreuses œuvres d'art sont présentes dans l'église, dont plusieurs proviennent la première église. Entre 1820 et 1824, le curé Dénéchaud et le marguilliers acquièrent de Thomas Baillairgé (1781-1859) et de son père, François (1759-1830), pour la première église et au prix de 3 359 livres, six statues lesquelles sont livrées par paires en trois temps. L'emplacement exact des six sculptures dans le décor de la première église n'est pas connu. Cet ensemble statuaire est alors réutilisé et placé, vers 1835, dans le chœur de la nouvelle église où il se trouve toujours.
À l'origine, les six statues devaient être installées sur de hauts piédestaux posés au sol. Celles du Christ et de la Vierge, dorées et évidées au revers depuis la base jusqu'aux épaules, étaient conçues pour être vues de face, tandis que les quatre autres (saint Ignace de Loyola, saint François Xavier, saint Grégoire le Grand, saint Louis, roi de France) polychromes et sculptées sur tous leurs angles pouvaient être vues aussi bien de côté que de face. Ces statues ont connu trois repeints complets successifs correspondant à autant de campagnes de rafraîchissements de l'intérieur de l'église (1905, 1956 et 1980). Elles ont été restaurées en 1997-1998 à l'atelier de Craig Johnson, à Ottawa. Ces six statues forment un ensemble unique: c'est la statuaire le plus important à nous être parvenu à la fois de ces artistes et de cette époque.
La statue de saint Joseph, en bois, qui domine la façade et le Christ en croix de la nef sont de Louis Jobin (1844-1928). Récupéré de l'ancienne église, le plus ancien tableau de l'église, « La vision de saint Antoine de Padoue », est une œuvre anonyme du XVIIIe siècle. Les deux tableaux (« L'adoration des mages » et « L'adoration des bergers »), datant de 1822 et situés dans les tribunes du transept, sont attribués à Jean-Baptiste Roy-Audy (1778-1848). Les vitraux du chœur et du transept, à l'exception des deux Léonard, proviennent de la maison Wisintainer. L'église renferme aussi de superbes pièces d'orfèvrerie, dont plusieurs sont de François Ranvoyzé (1739-1819) et de Laurent Amiot (1764-1839). La lampe du sanctuaire, datant de 1804, est une œuvre de ce dernier.
En 1954, le Musée national des Beaux-Arts de Québec acquiert de la fabrique de Deschambault, une œuvre de François Baillairgé illustrant un « Christ mort », un haut-relief ayant servi de devant de tombeau d'autel.
L'orgue
Warren & Son, de Toronto, est le facteur de cet orgue, installé en 1892. L'instrument remplace un harmonium allemand Schiedmayer utilisé pendant une vingtaine d'années. Alexis Dufresne fait des démarches auprès des marguilliers et du curé afin que l'église se dote d'un instrument de la maison Warren. Les pourparlers furent entrepris avec cette maison de Toronto. Un contrat est signé, le 19 mai 1892, entre le curé (1890-1914), l'abbé Ulric Rousseau (1831-1914), et Chasto Abrey pour S.R. Warren & Son, Organ Builders, 39 McMurrich Street, Toronto, Ont. Le texte en français est conservé dans les archives paroissiales.
L'orgue est installé, en 1893, dans la tribune supérieure sud dans un espace très restreint, ce qui explique la forme inusitée de certains tuyaux de la Sous Basse (extrémité supérieure recourbée). L'instrument est déplacé, en 1904, dans la partie ouest de la tribune supérieureoù il se trouve depuis.
Le buffet de l'orgue est en bois de châtaignier. Le pédalier est droit.
En 1966, Karl Wilhelm a fait un relevage soigné de l'orgue au complet en y installant une tuyauterie de Trompette pour remplacer celle qui était disparue, on ne sait trop quand ni comment. Soulignons à ce sujet l'heureuse influence de l'abbé Antoine Bouchard, la vigilance et la ténacité de l'antiquaire Jean-Marie T. Du Sault et de l'organiste de la paroisse.
En 1989, profitant de travaux de recuirage du réservoir, il a rebranché le mécanisme de la pompe manuelle d'origine. Si bien que depuis, l'organiste peut choisir d'alimenter les tuyaux, soit avec la soufflerie électrique, soit plutôt avec la pompe manuelle: précieux et rare vestige d'une technique à peu près disparue.
Suivant l'habitude des Warren, la tuyauterie de grande dimension est en zinc. Comme on faisait souvent à l'époque, une Basse de Bourdon 8' assure la première octave grave des jeux flûtés ou étroits de 8'.
L'orgue est classé « bien culturel » le 9 avril 1965 par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
The Deschambault district is part of the Deschambault-Grondines municipality which was established on February 27, 2002, following the merger of the two villages. It is located in the Portneuf regional county municipality in the Capitale-Nationale administrative region. It is located 40 miles (65 km) of Québec City and 44 miles (70 km) east of Trois-Rivières on the north shore of the St. Lawrence River.
History
The first traces of human presence in Deschambault dates back approximately 600 years. Archaeological work, undertaken in 1981, found the remains of a prehistoric village composed of four or five longhouses, each of which housed six to eight families. It would only have been used for a few years around the year 1400.
The first European to visit the region was Jacques Cartier (1491-1557) on September 19, 1535, who had to stop and wait for high tide due to the presence of rapids. During this stop, he was received by the grand chief in a village called Achelay. Samuel de Champlain (1567?-1635) stopped there on June 24, 1603, as part of an exploration voyage. In 1633, he set up a first fur trading post.
On December 4, 1640, in Paris, the New France Company granted François de Chavigny, Sieur de Berchereau (c1615-1651), and his wife, Éléonore de Grandmaison (c1620-1692), a seigniory on the north shore of the St. Lawrence River, as well as land in the city and suburbs of Québec and in Sillery. Arriving in New France in 1641, Chavigny settled in Sillery. In 1645, he moved to his seigniory which he named Chavigny. It was enlarged on March 29, 1647, by the New France Company. In 1648, he returned to Orléans Island from where he left, in 1651, for France to receive treatment. He died at sea.
On March 1, 1652, Governor (1651-1657), Jean de Lauzon (v1584-1666), reconceded the seigniory to his widow, Éléonore, who lived in Orléans Island where she remarried, in 1652, a first time with Jacques Gourdeau de Beaulieu (c1610-1663) and again in 1663 with Jacques Cailhaut de la Teysserie de La Chevrotière (1629-1675). Even though during all this time, no work was carried out in the Chavigny seigniory, she was granted, in 1672, a second seigniory located between those of Chavigny and Grondines.
In 1674, Éléonore ceded the second seigniory to her son, François de Chavigny de la Chevrotière (1650-1725), in exchange for a house on Orléans Island. He named this seigniory La Chevrotière. She granted ten arpents of land, located in the Chavigny seigniory, to one of her daughters, Marguerite (1642-1705), who first married, in 1656, Thomas Douaire de Bondy (c1636-1667) and then, in 1671, Jacques-Alexis Fleury d'Eschambault (1642-1715). On October 25, 1683, the latter exchanged land he owned on Orléans OIsland to Éléonore for the entire seigniory, which then was renamed Deschambault. The first settlers came from families already established in New France, in Côte-de-Baupré and in Orléans Island.
On September 10, 1716, Jacques-Alexis Fleury d'Eschambault bequeathed the seigniory to his son, Joseph Fleury de la Gorgendière (1676-1755), who would do the same for his son, Louis Fleury de la Gorgendière (1705-1771), in 1755, who will do the same for his son, Louis-Henri Fleury de la Gorgendière (1764-1841), in 1771. In 1793, the seigniory passed into the hands of Antoine-Louis Juchereau Duchesnay (1767-1825) husband of Marie-Louise Fleury de la Gorgendière (1768-1832). In 1842, the seigniory belonged to Antoine-Charles Taschereau (1797-1862) husband of Adélaïde Fleury de la Gorgendière (1798-1871) and daughter of Henri-Louis Fleury de la Gorgendiere. On June 14, 1831, three-quarters of the seigniory were seizied and awarde3d to Henry Black (1798-1873) who, on November 28, purchased the remaining quarter. On a map drawn up in 1850, the seigniory was shown as belonging to Oxford Baronet Sir James Stuart (1780-1853). The seigniorial regime was abolished on December 18, 1854.
A parish municipality was established on July 1, 1845, to be abolished on September 1, 1847, and be re-established on July 1, 1855. A request for the establishment of a village municipality distinct from the parish was submitted on March 24, 1914. However, accepted by the county council with a single vote majority on April 21, 1914, the request was rejected on July 15, 1914. A second similar attempt was launched in 1948. Following a referendum, the village municipality was established on January 1, 1951. Both municipalities merged on December 27, 1989.
The Church
As early as November 1686, the landlord, François de Chavigny de la Chevrotière, built a manor where a small chapel was set up. This manor was replaced in 1701-1702 by a more spacious house and in March 1702, a chapel, measuring 20 feet (6 meters) by 25 feet (7.6 meters), was erected and dedicated to St. Anthony of Padua. It was served by traveling Récollet missionaries and was used by residents of the two seigniories.
In 1712, Jean-Baptiste de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), bishop (1687-1727) of Québec, established the territory of both seigniories as a parish which would be served as a mission from 1712 to 1714, by Fr Charles-Jean-Baptiste Rageot-Morin (1676-1729), parish priest (1708-1714) of Grondines. In 1714, he was replaced by Fr Jean-Baptiste Ménage (1684-1773) as first parish priest (1714-1773) who resided in the La Chevrotière seigniory while serving Deschambault and Grondines.
The steps for the construction of a first stone church date back to 1721. Joseph Fleury d'Eschambault, sieur de la Gorgendière, landlord of Deschambault, offered Bishop de Saint-Vallier to build a church on land he owned in his seigniory in addition to granting another piece of land to the parish priest so that he can provide for his needs. Bishop Saint-Vallier accepted the offer and, on March 3, 1722, he set the parish boundaries while a building permit was issued by the State Council. This decision displeases the La Chevrotière landlord's wife, Geneviève Guyon-Després (1679-1757), while being at odds with her nephew, the Deschambault landlord. Indeed, she had to repay to him a loan granted to her husband. As she was unable to repay, it will end, in 1738, with the transfer of half of her seigniory to the Deschambault landlord. In this context, she showed her dissatisfaction by creating as many as possible obstacles which were delaying the project. Construction finally started around 1730 and was completed for the first mass on Christmas 1735. On October 5, 1735, Pierre-Herman Dosquet (1691-1777), bishop (1733-1739) of Québec, canonically established the parish and confirmed Fr Ménage as the parish priest. The same year, a first presbytery was built.
On August 17, 1759, English soldiers, led by General James Murray (1721-1794), landed in Deschambault where, after burning houses and farms where they suspected the presence of arms, they looted the church. Later, in the fall of the same year, while they were going up the river, soldiers from an English frigate fired a cannonball which pierced the church wall near the roof. The church was quickly repaired.
The years following the War of the Conquest were devoted, in the seigniory, to reconstructions as well as to the revival of agriculture. As for the Catholic Church, the return of many priests to France, the death of Henri-Marie Dubreil de Pontbriand (1709-1760), bishop (1741-1760) of Québec, and the refusal of the English government to authorize his replacement left the colony short of priests. In the parish, the situation was complicated when the parish priest Ménage died on February 2, 1773, after 60 years of ministry in the parish. The diocese's General Vicar, Canon Jean-Olivier Briand (1715-1794), who will become Bishop of Québec in 1776 after the promulgation of the 1774 Québec Act, commissioned Fr Joseph Fillion (1726-1795), then the parish priest (1752-1795) in Cap-Santé, to serve the Deschambault parish. He will be in office from 1773 to 1782.
In 1782, Bishop Briand appointed a resident parish priest (1782-1795) in Deschambault. Fr Pierre-Nicolas Labadie (1755-1820) will also serve Grondines until 1792. Given the ever-growing tense relations with the parishioners, Jean-François-Hubert (1739-1797), bishop (1788-1797) of Québec, replaces him, on March 12, 1795, by Fr Charles-Denis Dénéchaud (1768-1837) who will remain in office until his death in 1837.
In 1816, a second presbytery, known today as the 'Old Presbytery', was built under the instructions of the parish priest Dénéchaud, by contractor Augustin Houde, from Grondines. From 1790 to 1825, the parish population tripled, which left the church becoming too small. On several occasions, several enlargement projects wer4e submitted, but they were always postponed. Finally, in February 1833, in a parishioners' general assembly, it was decided to submit a request to Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec, to get the authorization to build a new church.
:On September 12, 1833, Fr Édouard Faucher (1802-1863), the parish priest (1831-1863) in St. Louis de Lotbinière was commissioned by Bishop Signay to carry out the usual verification. This was carried out on September 17 and, on October 30, 1833, Bishop Signay approved the construction project while fixing, according to the recommendations, the construction site at a quarter of an acre north of the existing church.
Architect and sculptor Thomas Baillairgé (1791-1859) was commissioned to prepare the plans for the new church, which had the originality of having canted sided lateral chapels instead of being rectangular and, a flattened end in the semicurlar apse. To accommodate the largest possible number of parishioners, the church received lateral galleries. The facade is topped by a hipped roof as well as two bell towers, set slightly back from the central section. This section is thus emphasized; its low-rise and bulky look contribute to the heaviness that emerged from the whole building. Construction work began in July 1835 under the supervision of Olivier Larue, master mason from Neuville, while François-Xavier Normand, master carpenter and contractor from Trois-Rivières, carried out the woodwork. When the walls reached the height of the galleries, Larue had a large stone cut on which the year 1837 was engraved. The structural work being finished, the church was blessed on Christmas Eve 1838 by the parish priest (1837-1846), Fr François Morin (1806-1882). The building is 116 feet (36 meters) long by 56 feet (17.7 meters) wide.
In 1841, Thomas Baillairgé was again called in, this time to prepare the plans for the interior decoration. In October 1841, André Paquet dit Lavallée (1799-1860), from Québec City, a Bailliargé's disciple, accepted to carry out, over a 14-year period, all carpentry, woodwork, sculpture and painting for the completion of the church. He started with the bending in anticipation for a wooden vault, then he enlarged the gallery, decorated the whole church, giving special attention to the chancel. He executed the pulpit, the churchwardens' pew, and the communion rail. Other works were carried out between 1850 and 1856, among them the sculpture of the baptismal fonts.
With the construction, in 1872, of a third presbytery which measures 45 feet (13.7 meters) long by 33 feet (10 meters) wide and 13 feet (4 meters) high above the joists, the former one was temporarily used as office space for church employees, then it was decommissioned. In 1914, it was used as a storage room. In the 1950s, there was talk of demolishing it before it was restored in the 1960s and then classified as a 'historical monument' on April 9, 1965, by the Québec Ministry of Cultural Affairs and Communications.
On September 12, 1856, part of the parish territory was taken away to create St. Alban parish, which was canonically established on January 16, 1860. The same occurred on August 29, 1861, to create the Notre-Dame-de-Portneuf parish, and on February 18, 1893, to create the St. Gilbert parish.
In 1873, the parish priest (1857-1890), Fr Narcisse Bellenger (1818-1897) and the churchwardens decided to add a second rear gallery, similar to the existing one but with a semicircle in front to house a reed organ, and to enlarge the first one. In June 1875, architect Zéphirin Perrault (1834-1906) was commissioned to install two galleries in the transepts and three altars (the actual ones). The churchwardens' pew, along with its dorsal, was moved from the front of the nave to the right wall, facing the pulpit.
In 1891, the sacristy was enlarged on the south side of the chancel. The following year, a three-bell carillon cast by Paccard. The purchase of an organ required to carry out preparatory work in a second gallery.
In 1905-1906, again under Zéphirin Perrault's supervision, carpentry work was carried out in the church and in the sacristy while the interior decor was being freshened up and the Bernard Léonard firm, of Québec City, executed and installed two stained glass windows.
Major renovations were carried out in the 1950s. Baillairgé's neoclassical spires with a sole lantern and cubic bell chamber were replaced, around 1952, with the existing ones resting on a new stone masonry. In 1956, architect Émile-Georges Rousseau (1888-1973) removed the second gallery and replaced all pews and chancel stalls. At the same time, he brought back the churchwardens' pew from its location along the right wall to the front of the nave but without its dorsal, and he eliminated the top section of the main altar. The church was classified as an "historical monument" on April 9, 1965.
The last resident parish priest, Fr Raymond Larochelle, left Deschambault in 1993 to be replaced by Fr Fernand Champagne, parish priest in Portneuf and a vicar to serve three parishes (Portneuf, Deschambault, Grondines). Since 2012, the church has been part of the Sacré-Coeur-de-Jésus parish (Portneuf) with those of Grondines, St. Alban, St. Casimir, St. Gilbert, St. Marc-des-Carrières, St. Thuribe and St. Ubalde.
.Artworks
Many works of art are present in the church, many of which come from the first church. Between 1820 and 1824, Fr Dénéchaud and the churchwardens acquired from Thomas Baillairgé (1781-1859) and his father, François (1759-1830), for the first church and at the cost of 3,359 pounds, six statues which were delivered in pairs in three stages. The exact location of the six sculptures in the first church's decor is not known. This statuary set was then reused and placed, around 1835, in the chancel of the new church where it is still to be found.
Originally, the six statues were to be installed on high pedestals placed on the floor. Those representing Christ and the Virgin, gilded and hollowed out on the back from the base to the shoulders, were designed to be seen from the front, while the other four (St.Ignatius of Loyola, St.Francis Xavier, St. Gregory the Great, St. Louis, king of France) polychrome and sculpted on all their angles could be seen both from the side and from the front. These statues have undergone three successive complete repaint corresponding to as many church interior restorations (1905, 1956 and 1980). They have been restored in 1997-1998 at Craig Johnson's workshop in Ottawa. These six statues are a unique group: they represent the most important statuary to have come down to us from both these artists and that period.
The wooden St. Joseph statue that dominates the facade and the Christ on the cross in the nave are from Louis Jobin (1844-1928). Recovered from the former church, the oldest painting in the church, 'The Vision of Saint Anthony of Padua', is an anonymous work from the 18th century. The two paintings (“The Adoration of the Magi” and “The Adoration of the Shepherds”), dating from 1822 and located in the transept galleries, are attributed to Jean-Baptiste Roy-Audy (1778-1848). The chancel and transept stained glass windows, except for the two Leonards, come from the Wisintainer workshop. The church also owns superb pieces of goldsmithery, several of which from François Ranvoyzé (1739-1819) and Laurent Amiot (1764-1839). The sanctuary lamp, dating from 1804, is a work by Amiot.
In 1954, the Québec National Museum of Fine Arts acquired from the Deschambault parish, a work by François Baillairgé depicting a 'Dead Christ', a high relief that used to be the front of an altar tomb. P>
The Organ
Warren & Son, of Toronto, built this organ installed in 1892. The instrument replaced a German Schiedmayer reed organ which was used for about twenty years. Alexis Dufresne made representations to the churchwardens and the parish priest for the church to purchase a Warren organ. Discussions were undertaken with the Toronto firm and on May 19, 1892, a contract was signed by the parish priest (1890-1915), Fr Ulric Rousseau (1831-1914), parish priest, and Chasto Abrey for S.R. Warren & Son, Organ Builders, 39 McMurrich Street, Toronto, Ont. The French text of this contract is preserved in the parochial archives.
The organ was installed, in 1893, in the south transept, in a very narrow area. This explains the rather unusual shape of certain Sous Basse pipework (bent upper part). The instrument was reinstalled, in 1904, in the west upper gallery where it still stand.
The organ case is made of chestnut. The pedalboard is flat.
In 1986, Karl Wilhelm carefully restored the whole organ and installed the Trompette pipework replacing the one that disappeared, we do not know when and how. Let us emphasize the successful influence played by Fr Antoine Bouchard, the watchfulness and tenacity shown by antique dealer Jean-Marie T. Du Sault and by the parish organist.
In 1989, while releathering the reservoir, the original manual pump mechanism was reconnected. From now on, the organist has the choice of wind supply using the electric blower or the manual pump: a precious and rare witness of a technique now almost extinct.
According to Warren's way, the large pipes are made of zinc. As it was often done at that time, an 8' Basse de Bourdon plays the first octave for all 8' flue stops.
The organ has been classified as a "cultural asset" on April 9, 1965, by the Québec Ministry of Culture and Communications.
Grand-Orgue |
Récit |
|||
|---|---|---|---|---|
| Montre | 8' | 1Principal | 8' | |
| Dulciane | 8' | 2Salicional | 8' | |
| 3Clarabella | 8' | 2Voix céleste | 8' | |
| 3Bourdon (basse) | 8' | 3Bourdon (dessus) | 8' | |
| Prestant | 4' | 3Bourdon (basse) | 8' | |
| Flûte harmonique | 4' | Flauto traverso (harmonique) | 4' | |
| Doublette | 2' | Hautbois | 8' | |
| Mixture | III | |||
| Trompette | 8' | |||
Pédale |
|
|---|---|
| 1Sous Basse | 16' |
| 4Bourdon | 16' |
| 1 | métal et bois / metal and wood |
| 2 | 46 notes |
| 3 | Bourdon (basse) en bois / (bass notes) in wood |
| 4 | en bois / made of wood |