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Casavant, Opus 60/1233, 1895, 1928 Orgue Providence, 1972
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Les catholiques romains de langue anglaise se sont rassemblés d'abord à l'église Notre-Dame-de-Bonsecours (toujours existante dans le Vieux-Montréal) en 1817. La communauté s'étant accrue de façon de façon considérable, elle déménage, en 1825, dans l'ancienne chapelle des Récollets (les Franciscains français). Le nombre de fidèles, en 1841, dépasse les 6 500 et la décision est prise de construire, pour eux, une nouvelle église dans la banlieue de la ville dont le terrain fut acquis par l'entremise des Sulpiciens. La permission de construire est obtenue le 12 mars 1843.
Les sept pierres angulaires de l'église sont posées en septembre 1843 et une grande messe pontificale est célébrée, pour la première fois, dans l'édifice actuel le jour de la fête de St. Patrick, le 17 mars 1847 ce qui en fait la plus ancienne église catholique romaine d'expression anglaise de Montréal. La même année l'arrivée massive de réfugiés irlandais commence à Montréal.
Ironie du sort, ce sont des Québécois francophones, Pierre-Louis Morin (1811-1886) et son assistant, le jésuite Félix Martin (1804-1886), qui en sont les architectes alors que c'est un irlandais catholique, James O'Donnell (1774-1830), qui conçoit les plans de la basilique Notre-Dame.
L'allure gothique du bâtiment, encore très récente à l'époque, est teinte d'influences néoromanes et s'inscrit dans la tradition de l'architecture médiévale française du XIe siècle. L'édifice mesure 71 mètres (233 pieds) de long sur 32 mètres (105 pieds) de large avec une flèche atteignant 69 mètres (226 pieds) au-dessus du sol. Il peut accueillir 1 700 personnes. À l'inverse de la simplicité de son extérieur, la décoration intérieure est très élaborée et se développe en trois temps. D'abord, de 1848 à 1851, selon les plans et sous la supervision de Victor Bourgeau (1809-1888). Elle emploie des couleurs douces et mêle la fleur de lys de la France et le trèfle de l'Irlande. Chaque colonne de 25 mètres (82 pieds) de hauteur est façonnée d'un tronc entier de pin blanc recouvert de marbre, et sa voûte dépasse de 2 mètres (6 pieds) en hauteur celle de la basilique Notre-Dame. Une seconde phase de travaux se déroule en 1893 sous la direction de l'architecte William Edward Doran (1854-1923) et exécutée par Alex S. Locke de la firme Arnold & Locke, de New York. Il conçoit, entre autres, les magnifiques vitraux. Les quatre vitraux en rosace de styles différents, deux dans le transept et deux ornant la façade, ont été réalisés par les Soeurs Grises de Montréal. Enfin, au début du XXe siècle, des ajouts sont apportés en 1922 par Guido Nincheri (1885-1973) et en 1931 par Victor Marion.
Le lustre suspendu dans le choeur est unique en Amérique du Nord. Coulé en fonte bronzée et pesant 815 kg (1 800 lb), il mesure 7 mètres (23 pieds) de haut et fut installé en 1896. Chacun des six anges mesure 2 mètres (6 pieds) de haut. Les niches du retable du maître-autel et du choeur comprennent plus de 80 statues de plâtre.
Le lambrissage de la nef, sculpté dans le chêne, sert de cadre à 150 tableaux de saints, oeuvre d'Alex S. Locke, Guy Lombal et quelques autres artistes. Les 14 stations du chemin de croix sont toutes signées Antonio Patriglia, un artiste italien. Les trois autels datent de 1861 et sont l'oeuvre des sculpteurs Perreault, Paré et Ouellet. Les confessionnaux sont l'oeuvre de Julien Santerre. Ornée de tableaux gothiques représentant les apôtres, la chaire, oeuvre de l'architecte Victor Bourgeau, est un autre superbe exemple de sculpture sur bois.
Les bancs de chêne rouge d'Indiana sont installés en 1894. Le banc no. 240, toujours identifié, était réservé à l'honorable Thomas D'Arcy McGee, homme d'État d'origine irlandaise et un des Pères de la Confédération. Assassiné à Ottawa en 1868, D'Arcy McGee eut droit à d'imposantes funérailles dans cette église. Une plaque sur le mur extérieur honore sa mémoire. Une autre plaque, dans le vestibule, rappelle que le poète québécois Émile Nelligan y fut baptisé le jour de Noël 1879.
La basilique possède un carillon de dix cloches qui inclut « Charlotte », une cloche coulée en 1774 pour la première église Notre-Dame. Les escaliers tournants qui mènent à la tribune arrière et qui datent de 1895, sont dignes de mention.
Jadis, la basilique dominait des jardins luxuriants qui descendaient jusqu'à la rue de La Gauchetière. Aujourd'hui, l'église paroissiale de la communauté irlandaise se dissimule au milieu des édifices financiers du centre-ville.
Classé « immeuble patrimonial » le 10 décembre 1985 par le Gouvernement du Québec, et désigné comme « lieu historique national » le 23 février 1990 par le Gouvernement du Canada, l'édifice est l'un des plus beaux exemples du style gothique au Canada. Il est en pierre calcaire provenant des carrières de Montréal. Une restauration majeure, qui a duré six ans et qui s'est achevée en 1993, lui redonne une seconde vie. La structure a été renforcée, le clocher rebâti, le plancher usé remplacé et la décoration rehaussée. Cette restauration a coûté environ 5 millions $ dont la majeure partie a été fournie par des donateurs individuels et corporatifs. Le gouvernement du Québec y contribua pour 1,4 million $. Il possède le plus ancien intérieur non modifié d'église de Montréal. L'église est élevée au rang de basilique mineure par le pape Jean Paul II, le 17 mars 1989.
L'orgue
Le premier orgue, un instrument à trois claviers comprenant 31 jeux, est construit par Samuel Russell Warren en 1852. En 1895, la firme Casavant Frères complètement reconstruit et électrifie le vieil orgue tout en conservant plusieurs des anciens rangs de tuyaux ainsi que le magnifique buffet avec ses tuyaux de façade. Le buffet est scindé en deux parties et installé de chaque côté du vitrail de Catherine Wheel lequel avait été caché par l'ancien arrangement des tuyaux. L'actuelle tribune de l'orgue, pouvant accommoder plus de 100 choristes, fut aussi construite lors de la même occasion selon les plans de l'architecte Victor Bourgeau. Une nouvelle console (# 1233), installée en 1928, incorpore un quatrième clavier: le Solo.
Lynnwood Farnam (1885-1930) rend visite à l'instrument après sa reconstruction par Casavant en 1895 et fait une remarque concernant « le magnifique son des vieux Diapason 8' et 4' de Warren ». Il y donne un récital le 14 septembre 1904. Le 12 septembre 1928, Farnam visite encore une fois l'instrument et inscrit dans ses notes: « l'une des meilleures églises de Montréal pour la qualité du son ».
En 1972, Orgue Providence reconstruit l'instrument, au coût de 13 500 $, en y intégrant le vieil orgue Casavant de 1895 et celui de l'église St. Anthony's (laquelle sera par la suite démolie) - un Casavant, opus 44 de 1894 reconstruit en tant qu'opus 2268 en 1955. La vieille console à quatre claviers est remplacée par le trois claviers de l'instrument de St. Anthony's. Cette vieille console est récupérée et installée en la chapelle de la Maison Provinciale des Frères Maristes à Iberville. Cette reconstruction est identifiée par le pasteur et les marguilliers de la basilique comme étant le projet principal marquant le 125e anniversaire de la paroisse.
Mgr Leonard J. Crowley (1921-2003), évêque auxiliaire (1971-1997) de Montréal, préside, le 3 octobre 1972, à la dédicace et à la bénédiction de l'orgue reconstruit. La cérémonie est suivie par un récital de musique d'orgue et vocale sous la direction de William J. Doyle, l'organiste et directeur de la chorale. Une série de concerts mettant en vedette des organistes de renom de la région de Montréal est donnée au cours des mois qui suivirent.
Lors de la dernière restauration de la basilique, terminée en 1993, l'orgue n'est pas modifié. I fut simplement protégé et nettoyé après que les travaux intérieurs eurent été complétés.
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English-speaking Roman Catholics first assembled in the Notre-Dame-de-Bonsecours Church (still to be found in Old Montréal) in 1817. By 1825, the congregation had grown sufficiently that it moved to the old Recollets (French Franciscans) Chapel. By 1841, the number of worshipers had increased to over 6,500 and a new church on the "outskirts" of the city was built to accommodate them on a piece of land acquired through the Sulpicians. The building permit was signed on March 22, 1843..
The seven church cornerstones were laid in September 1843, and a Pontifical High Mass was celebrated for the first time in the present building on St. Patrick's Day, March 17, 1847, making St. Patrick's the oldest English-speaking Roman Catholic church in Montréal. The same year, the great influx of Irish immigrants began in Montréal.
Ironically, St. Patrick's was designed by French-speaking Quebecers, Pierre-Louis Morin (1811-1886) and his assistant, Jesuit Fr. Félix Martin (1804-1886), while an English-speaking Irishman, James O'Donnell (1774-1830), designed Notre-Dame Basilica.
The gothic style of the building, which was relatively new at the time, is influenced by the neo-Romanesque tradition and within the 11th-century French medieval architecture. The building is 233 feet (71 meters) long by 105 feet (32 meters) wide with a spire reaching 226 feet (69 meters) above the ground. It can accommodate 1,700 persons. Contrary to its rather plain exterior, the interior decoration is very elaborated and was developed in three stages. First, from 1848 till 1851, according to plans and under the supervision of Victor Bourgeau (1809-1888). It features soft colors and combines France's fleur-de-lys with Ireland's shamrock. Each 80-foot (25-meter) column is carved from the trunk of a single white pine tree and covered with marble, and its vault is 6 feet (2 meters) higher than Notre-Dame Basilica's. A second phase took place in 1893, under the supervision of architect William Edward Doran (1854-1923) and was carried out by Alex S. Locke from the Arnold and Locke firm, of New York. He designed, among others, the splendid stained glass windows. The four different-styled stained glass rose windows, two in the transept and two in the facade, were executed by the Grey Nuns of Montréal. Finally, at the beginning of the 20th century, additions were carried out in 1922, by Guido Nincheri (1885-1973) and in 1931, by Victor Marion.
The large lamp hanging in the sanctuary is unique in North America. Cast in bronzed iron and weighing 1,800 pounds (815 kg), it measures 23 feet (7 meers) high and was installed in 1896. Each of the six angels on the pedestal stands 6 feet (2 meters) high. The alcoves in the main altar reredos and in the chancel house more than 80 plaster statues.
The oak paneling in the nave provides a framework for 150 oil paintings of saints produced by Alex S. Locke, Guy Lombal and a few other artists. The 14 stations of the Way of the Cross are all the work of Italian artist Antonio Patriglia. The three altars date from 1861 and were executed by sculptors Perreault, Paré and Ouellet. The confessionals were executed by Julien Santerre. Enhanced by Gothic paintings of the apostles, the pulpit, designed by architect Victor Bourgeau, is another outstanding example of wood sculpture.
Made of red Indiana oak, the pews were installed in 1894. Pew no. 240 is still identified as the reserved seating of the Honorable Thomas D'Arcy McGee, an Irish-Canadian statesman and one of the Fathers of Confederation. Assassinated in Ottawa in 1868, his funerals were held in this church. A plaque to his memory adorns the outside wall, while in the narthex, another plaque commemorates another famous parishioner, Québec poet Emile Nelligan who was baptized at St. Patrick's on Christmas Day 1879.
The Basilica owns a 10-bell carillon which includes « Charlotte », a bell cast in 1774 for the first Notre-Dame Church. The curved stairways, dating from 1895, leading to the rear gallery are worth mentioning.
At one time, the basilica overlooked lush gardens that extended down to La Gauchetière Street. Today, the parish church of the city's Irish community almost disappears among the buildings of the city's financial district.
Classified as a « patrimonial building » on December 10, 1985, by the Government of Québec, and as a « national historic site » on February 23, 1990, by the Government of Canada, the building is one of the finest examples of Gothic architecture in Canada. It is made of stone from Montréal quarries. A major six-year restoration program, which ended in 1993, gave the basilica a new lease on life. The structure was reinforced, its belfry rebuilt, the worn floor replaced and the decor refreshed. The restoration cost almost $5 million, most of which came from corporate and individual donors. The Québec Government contributed $1.4 million. It houses the most ancient unaltered interior church decor in Montréal. It was elevated to the minor basilica status by Pope John Paul II on March 17, 1989.
The Organ
The first organ, a three-manual, 31-stop instrument, was built by Samuel Russell Warren in 1852. In 1895, Casavant Frères completely rebuilt and electrified the old organ, retraining many of the old ranks of pipes and the beautiful case, along with its facade pipes. The organcase was divided in two and installed on either side of the Catherine Wheel window which at that time had remained bricked up and hidden from view by the old pipe arrangement. The present organ gallery, designed by architect Victor Bourgeau and which can accommodate more than 100 choristers, was also built at that time. A new console (# 1233), installed in 1928, incorporated a fourth Solo manual.
Lynnwood Farnam (1885-1930) paid a visit to the instrument after it had been rebuilt by Casavant Frères in 1895, and noted the « beautiful old Warren 8' and 4' Diapason tone ». He played a recital on September 14, 1904. On September 12, 1928, Farnam once again visited the instrument and wrote in his notes, « one of Montréal's best churches for sound ».
In 1972, Orgue Providence rebuilt the organ, at the cost of $13,500, integrating the old 1895 Casavant organ with the one from St. Anthony's Church (which was later demolished) - a Casavant, opus 44 from 1894 rebuilt as opus 2268 in 1955. The old four-manual console was replaced by the three-manual console from St. Anthony's. This old console was reinstalled in the Chapel of the Marists Brothers Provincial House in Iberville. This reconstruction was designated by the Pastor and the Wardens of St. Patrick's as the major project celebrating the 125th anniversary of the parish.
On October 3, 1972, Leonard J. Crowley (1921-2003), auxiliary bishop (1971-1997) of Montréal, presided over the dedication and the blessing of the rebuilt organ which was followed by an organ and choral music recital under the direction of William J. Doyle, organist and choir director. A series of recitals featuring prominent Montréal area organists took place in the following months.
In the last restoration work campaign, completed in 1993, the organ was not altered. It was only protected and cleaned after the interior work had been completed.
Great |
Swell |
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Open Diapason | 8' | Gamba | 8' | |
Clarabella | 8' | Stopped Diapason | 8' | |
1Stopped Diapason | 8' | Voix Celeste | 8' | |
Octave | 4' | Principal | 4' | |
1Doppel Flute | 4' | Harmonic Flute | 4' | |
Twelfth | 2 2/3' | 2Blockflute | 2' | |
Fifteenth | 2' | 1Cornet | III | |
2Mixture 1 1/3' | IV | 2Plein Jeu 2' | IV | |
1Trumpet | 8' | 1Oboe | 8' | |
Vox Humana | 8' | |||
Tremulant |
Choir |
Pedal |
|||
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1Gedeckt | 8' | Open Diapason | 16' | |
Dulciana | 8' | Bourdon | 16' | |
1Chimney Flute | 4' | 2Principal | 8' | |
1Piccolo | 2' | Stopped Flute | 8' | |
2Larigot | 1 1/3' | 2Choral Bass | 4' | |
2Sesquialtera 2 2/3' | II | Trombone | 16' | |
2Cymbel 2/3' | III | |||
Clarinet | 8' | |||
Tremulant |
1 | Tuyauterie Warren, 1852 / Warren pipework, 1852 | |
2 | Tuyauterie Providence, 1972 / Providence pipework, 1972 | |
autres /others | Tuyauterie Casavant, 1895 / Casavant pipework, 1895 |